Salif KEITA
(Ancien vert)

De passage à Saint-Etienne où il a assisté ce week-end (26 octobre 2014) à la victoire de l'ASSE, Salif Keita revient brièvement dans Le Progrès sur ses vertes années et sur le renouveau de l'ASSE. Extraits.

 "J'ai joué à Marseille, en Espagne et au Portugal, mais c’est ici que j’ai conservé le plus d’attaches. Lorsque j’ai quitté le Mali pour la première fois pour débarquer Saint-Etienne, une amitié est née entre le public stéphanois et moi. C’est pour cela que j’aime retrouver cette ville qui reste très importante dans ma vie comme dans celle de beaucoup de Maliens qui l’ont découverte à travers moi. À Saint-Etienne, j’ai connu de très bons moments, peut-être les meilleurs de ma carrière. Avec des titres et des exploits comme cette qualification contre le Bayern en 1969. Le joueur qui m'a le plus impressionné lors de ma carrière ? J’hésite entre Rachid Mekloufi, très bon techniquement, et Georges Bereta, plus complet.

 Bien sûr je suis le parcours des Verts. Je m’identifie à Saint-Etienne. J’essaie de voir le plus de matches possibles de l’ASSE. Elle a fait de bons résultats ces trois dernières années comme en témoigne sa qualification pour l’Europa League. Elle a fait un bon match contre l’Inter. Techniquement, les Stéphanois étaient aussi forts que les joueurs italiens sinon plus. Elle revient petit à petit vers le haut. L’avenir lui est ouvert. Il y a un souci permanent de bien jouer au ballon, de construire en privilégiant le collectif. Et cela me plaît beaucoup. Il serait simplement bon de marquer plus de buts mais cela va venir."

 C'est l'occasion de rappeler que Salif Keita a inscrit 140 buts lors de ses 185 matches disputés sous le maillot vert de 1967 à 1972.

     Source : Poteaux Carrés

 14 juillet 2014

Comme nous l'apprend le quotidien malien L'Indépendant, Salif Keita (67 ans) a reçu le 14 juillet l'insigne de la Légion d’Honneur des mains de l’Ambassadeur de France au Mali, Gilles Huberson. Ce dernier a mentionné les "trois bonnes raisons" de cette décoration. 
"La première, c’est que vous êtes ce qu’on appelle une légende vivante. Vous êtes au Panthéon des joueurs de football avec Pelé, Cruyff, Kopa, Platini, Maradona et Zidane…La deuxième raison, c’est que vous êtes un pont entre la France et le Mali. Vous avez fait les beaux jours de Saint Etienne puis de Marseille. En France, un stade de football porte votre nom et des rues également. Votre surnom la Panthère noire a inspiré l’équipe de Saint Etienne pour le choix de sa mascotte. Enfin, dernière raison et non moindre, vous êtes un Grand Malien. Vous auriez pu rester en France et y couler des jours heureux. Vous avez fait le choix de retourner au pays et de vous y investir. Vous avez en quelque sorte rendu au Mali ce qu’il vous a apporté." 

Très ému, l'ancien attaquant stéphanois à tenu à rendre hommage aux Verts dans son discours.
"Dès mes premiers pas dans l’hexagone, c’est surtout le premier accueil par l’AS Saint Etienne qui m’a rassuré. J’étais un jeune homme, brisé par la défaite de son équipe à la finale de la Coupe d’Afrique des Clubs Champions et les critiques qui l’ont suivi. Ensuite, il a fallu beaucoup d’effort pour se reconstruire. Pour cela, j’ai pu compter sur un homme extraordinaire du nom d'Albert Batteux."

     Source : Poteaux Carrés

6 décembre 2013
Salif
Keita
, qui a fêté aujourd'hui ses 67 ans, est toujours vert d'avoir perdu plusieurs fois en finale avec les équipes de son pays. Des échecs à l'origine de sa venue à l'ASSE, comme le rappelle aujourd'hui "Domingo" dans le quotidien malien L'Indépendant. 

"Le seul regret de ma carrière, c’est d'avoir perdu les quatre finales que j’ai jouées avec le Stade, l’AS Réal et le Mali. Jusqu’à présent, je n’arrive pas à expliquer comment nous avons perdu ces finales alors que nous étions les meilleurs. Beaucoup de gens m’accusent pour cela. Après la finale de la Coupe d’Afrique à Abidjan en 1966, j’ai eu beaucoup de problèmes avec le public malien, au point que j’ai dû m’exiler. Je suis parti à Saint-Etienne, où j’ai remporté le Championnat de France trois fois et où j'ai gagné deux coupes de France. 

Ce que les gens ne savent pas, c’est que j’aime beaucoup mon pays et je suis un patriote. Si on pouvait acheter une Coupe, je le ferais pour mon pays parce que c’est mon regret aujourd’hui. Moi, je pense que j’ai fait tout ce que Dieu m’a donné la chance de faire pour mon pays. J’ai mis mon talent au service de mon pays et de l’Afrique. Chaque fois qu’il a été question du Mali, je me suis toujours trouvé en première ligne. Je ne place rien au-dessus de mon pays. J’ai toujours su faire prévaloir ma fibre patriotique que ce soit à Bamako où ailleurs dans le monde."

20 Novembre 2010

Un an après l'inauguration du stade qui porte son nom à Cergy, Salif Keita est retourné la semaine dernière dans la commune du Val-d'Oise pour saluer son neveu Ibrahima (conseiller municipal) et répondre aux questions du site Mali Football. A 63 ans, l'ancien attaquant stéphanois est toujours vert !

 Quelles sont les équipes que vous aimez et qui vous font vibrer aujourd'hui ?
"Celles où j'ai joué : St-Etienne, Marseille, Valence (Espagne), Sporting Club du portugal... Sinon, Barcelone, le Real, Chelsea, Manchester United."
Vous avez du être heureux de voir les Verts revenir au premier plan en début de saison. Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette équipe-là ?
"C'est difficile de comparer les deux époques. Aujourd'hui, tout va beaucoup plus vite. Il y a Internet, il y a beaucoup plus d'argent... Mais St-Etienne reste un club particulier, qui a fait aimer le football en France. J'y ai encore des amis et bien sûr de nombreux très bons souvenirs. Sur le terrain, je m'entendais très bien avec Hervé Revelli, mais il y avait de bons joueurs dans chaque ligne : Robert Herbin, Aimé Jacquet, Jean-Michel Larqué... Et un entraîneur, Albert Batteux, qui nous expliquait ce qu'il attendait de nous avec beaucoup de pédagogie et de psychologie. C'est important pour les joueurs d'avoir ces échanges, c'est aussi ce qui a fait notre force. Et c'est ce qui manque parfois dans le football actuel."
Quels sont vos meilleurs souvenirs ?
"Je ne peux pas en donner un ou même plusieurs, il y en a tellement. Dans tous les clubs où j'ai joué, j'ai de bons souvenirs. A St-Etienne bien sûr, où j'ai remporté plusieurs titres mais à Marseille aussi, même si je ne suis pas resté. Et j'ai également beaucoup aimé jouer dans les championnats espagnol et portugais. Mon meilleur souvenir c'est l'ensemble de ma carrière."