Grégory "Zigo" Mavridorakis
(artiste musicien du  groupe Dub Inc)

Né en 1979 à Saint Etienne, Grégory Mavridorakis -mais tout le monde l’appelle « Zigo. »- commence la batterie à l'âge de 12 ans. Après avoir pris des cours avec la méthode Agostini jusqu’à l’âge de 18 ans, il se concentre sur le jeu en groupe. Plutôt porté sur le métal, le grunge et le rock 70' au début, il tombe amoureux de la musique jamaïcaine à 16 ans.
A 17 ans c'est la naissance de Dub Inc, et en 1998, après leur premier concert, les stéphanois décident de faire de ce groupe leur quotidien.

"On a de bons contacts avec Loïc Perrin. Il vient régulièrement à nos concerts quand on est dans la région. on a appris une fois qu’il venait régulièrement, on l’a donc invité à manger avec nous. Il y a 300 mètres entre le Zénith de Saint-Étienne et le stade, et un jour, il est même venu après un match. Avant lui, il y avait eu Efstáthios Tavlarídis. C’est toujours chouette de savoir que même dans le milieu du foot, on peut intéresser des joueurs.

 

 J’ai vécu la saison dernière l’humiliation contre Nice avec Ben Arfa qui met un des plus beaux buts de la saison. C’est le genre de moments où tu te rends compte que certains joueurs sont vraiment des génies et où t’as l’impression de vivre un moment d’anthologie. J’étais au milieu de vrais et vieux supporters stéphanois qui s’inclinaient devant ce moment de grâce.

 

 

Mon fils joue en équipe de jeunes à Saint-Étienne et déjà là, il y a cette culture du derby. Tant qu’ils ne sont pas sur le terrain, ils sont copains. Mais dès qu’ils jouent, il y a presque une haine à laquelle les parents participent aussi. J’ai vécu deux derbys avec mon fils quand les gradins étaient remplis avec des gens qui hurlaient. Je n’aurais jamais imaginé ça ! Quand on n’est pas dans le foot, on se moque toujours des parents qui suivent leur enfant et crient sur le terrain. Mais quand on vit ça, on est pris dans l’engrenage.

J’aime être sur le bord du terrain et voir mon fils jouer… surtout quand il est décisif dans une séance de tirs au but contre Lyon. Il va entrer au centre de formation en U12, là. Il a commencé dans le jeu où il était très nul, au point qu’on avait des fous rires sur le bord du terrain. Puis il a découvert le poste du gardien et il a aimé tout de suite. Un jour, son club a joué contre l’ASSE, il a été brillant et a été recruté. Il doit être le seul enfant dont les parents ne sont pas des footeux, donc c’est spécial, mais on le laisse assez libre."

Interview parue dans So Foot d'août 2016