DIRECTEUR GÉNÉRAL DES SERVICES(Janvier 2010-septembre 2015 )              Stéphane TEISSIER

Le discret mais influent Stéphane Tessier est né en 1974 à Saint-Etienne. Il est titulaire de deux DESS en gestion financière (obtenu à l'ISEG de 1993 à 1996) et en gestion d'entreprise (obtenu à l'ESSEC Business School de 2008 à 2009). Il a été Directeur de ABL Finance (de 1995 à 2015). Côté sportif on le retrouve Président du RC Saint-Etienne, club féminin de football : c'est un peu grâce à lui que ce club a intégré l'ASSE (C'est à cette époque que Maryse Ewanjé-Epée sort son livre Négriers du foot, dans lequel elle consacre un chapitre à six joueuses maliennes du Racing Club de Saint-Etienne et met en cause Stéphane Tessier). Stéphane Tessier a été ensuite le  Vice-Président du FC Lorient de 2008 à 2010 avant de venir à l'ASSE en janvier 2010, comme Directeur général des services. 

En septembre 2015, Stephane Tessier quitte l'ASSE, décision personnelle et professionnelle après 6 ans passés au club. Son départ avait été annoncé il y a quelques mois (en mars 2014 pour rejoindre l'AS Monaco), mais il a attendu la fin du mercato estival pour officialiser son départ.  

 Il revient, sur son parcours et ses missions dans le magazine "Le Foot Saint-Etienne" : "Je me suis d'abord investi au RC Saint-Etienne. J'ai en effet une passion pour le sport et pour le football. J'avais l'envie d'avoir des fonctions de gestion et de pilotage dans un club et cette opportunité dans le football féminin m'a permis de voir rapidement tous les aspects de la vie d'un club. Le projet s'est conclu par l'intégration du club en tant que section féminine de l'ASSE après avoir remonté tous les échelons jusqu'en première division. Je suis ensuite intervenu à Lorient en 2009 avec le président Loïc Fery. C'est un ami et il avait pour projet d'investir dans le football. Ses occupations professionnelles lui prenaient beaucoup de temps et nous avons travaillé sur la reprise de Lorient. Il m'avait alors demandé de l'accompagner au départ dans un rôle de vice-président exécutif.  Je suis aussi intervenu en tant que consultant extérieur dans différentes missions de restructuration, dans le cyclisme avec AG2R comme dans le rugby avec Bourgoin. 
En 2010 j'ai rejoint l'ASSE, c'est mon club de cœur. L'exigence de Saint-Etienne n'est pas de se maintenir chaque année en Ligue 1, même si cela n'est pas si simple, mais de de continuer à construire perpétuellement en ayant une stratégie à long terme avec un développement de ressources concrètes et d'essayer de rivaliser dans un environnement concurrentiel qui n'est pas très favorable. Le foot a connu une évolution sur les trente dernières années basée sur l'argent et les revenus. A nous de parvenir à tirer  notre épingle du jeu. 
Chez nous il y a un président du conseil de surveillance été un président du directoire, propriétaires du club, Dominique Rocheteau qui est l'œil et le gardien du temple vert qui s'intéresse à toutes les décisions pour y apporter sa vision, l'entraîneur Christophe Galtier qui est totalement impliqué dans la prise de décision, ce qui ne se fait pas dans beaucoup de clubs, et moi-même. Par rapport aux services du club, je suis là pour mettre de l'huile dans les rouages de tous les éléments pour, qu'au final, tout le monde tire dans un seul sens. 
Nous avons structuré le club et aujourd'hui nous avons des cadres de haut niveau à chaque fonction. Il y a énormément d'échanges avec le président et avec Dominique Rocheteau sur les axes à prendre. Un club de foot vaut par ses actifs que sont ses joueurs et es contrats, d'où la réflexion d'essayer d'avoir des joueurs dans les meilleures dispositions, ne jamais être en réaction mais en réflexion  sur ce qui va se passer pour ne pas se retrouver dans des situations de joueurs en fin de contrat. 
Avec mes homologues d'autres clubs, on n'arrive plus à suivre les matches comme un supporter et c'est dommage. Le match n'est pas le moment de plaisir, mais l'aboutissement du travail. On n'a plus le plaisir de voir son équipe gagner, on a le soulagement de la voir gagner."

En 2011, il a engagé l'ASSE dans une démarche de développement durable : "A l'été 2007, la municipalité stéphanoise avait lancé un premier signal fort en installant sur le toit du stade Geoffroy-Guichard, dont elle est propriétaire, 800 panneaux voltaïques sur une surface de 2 600 m2. Situés au sommet de la tribune Pierre-Faurand, ils assurent une production annuelle de 200 000 kW/h. Cette électricité verte n'est pas utilisée par le stade lui-même mais revendue à l'EDF, et représente la consommation annuelle de 70 foyers environ. Cette véritable centrale solaire, installée à 27 mètres de la pelouse du Chaudron, a coûté 1 845 000 €, mais pas un centime à l'ASSE. C'est l'action la plus ancienne et la plus connue autour du club. Les actionnaires ont voulu poursuivre le mouvement. Il y a une part de réflexion marketing autour de la couleur verte, bien sûr, mais aussi une vraie démarche écologique dans une région, le Forez, très portée sur la nature. Avec Markal, une société drômoise de produits bio qui fournit notre restaurant et notre cafétéria, le club tente de sensibiliser les jeunes comme les pros à cette alimentation. Mais on ne force pas qui que ce soit. Par ailleurs, sur les 13 hectares du site, on essaie d'utiliser les engrais et des produits les moins toxiques possible. Et nous avons également des bassins de rétention d'eau nous permettant d'utiliser les eaux usées pour l'arrosage des pelouses du centre."