Données de juillet 2013
Alex DIAS |
Né le 26/05/1972 | A Rio Brilhante (Brésil) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Taille: 1,75 m | Poids: 74 kg | Nationalité: Brésilien | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Video : les buts d'Alex avec l'ASSE |
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Poste Attaquant |
Est
arrivé à l'ASSE en : 1999 Premier match en D1: 20 août 1999: ASSE-Nancy: 2-1 Clubs précédents: Belem (Bré), Boavista (Por), Goias EC (1996-1999) Palmarès: Champion de la Province de Paraense (1993,1994) Champion de la Province de Goiano (1996, 1997, 1998,1999), Champion du Brésil avec Cruzeiro (2003) et Sao Paulo (2006), Finaliste Copa Libertadores en 2006, Coupe du Brésil 2007 avec Fluminense, Nombre de matches en D1: 71 Buts: 31 Prêté au PSG en août 2001. Revient en août 2002 Quitte l'ASSE en juillet 2003 |
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Il est arrivé en
Juillet 99 avec Aloisio après avoir été repéré sur une simple
cassette video. Alex, plus petit, est plus technique, plus efficace et plus vif.
Il a eu du mal à entrer dans le championnat de France mais les quatre buts inscrits face à
l'OM en décembre 1999 l'ont définitivement installé dans le rang des vedettes du championnat
de France. De taille moyenne pour un attaquant moderne,
il possède toutes les qualités du joueur sud-américain : maîtrise du ballon, dribble,
rapidité en plus des traditionnels "Sombrero" ou autres
"grigri". C'est à Rio Brilhante qu'il a dévoilé son
exceptionnel toucher de balle. Le maire de cette ville a pris en charge
ce fils d'agriculteur pour le présenter à quelques sélections. Alex
atterrit finalement à Belem. En 1994, il est élu meilleur joueur du
tournoi espoir de Toulon. Il est alors engagé par Boavista, club de
Porto. Après une saison décevante, il repart au Brésil à Goias. Venus pour faire signer Aloisio, son partenaire de l'attaque (46 buts à eux deux lors de la dernière saison), les dirigeants stéphanois repartent également avec Alex pour 23(?) millions de francs. Durant la saison 2000-2001, il sera impliqué dans l'affaire des faux-passeports. Arrivé avec Aloisio pour favoriser son intégration en 1999, il a mis quatre journées de plus que son coéquipier pour convaincre tout le monde. Contre Nancy, il rentre à l'heure de jeu alors que son club est mené 0-1. Il frappe le poteau, marque et fait une passe décisive à Aloisio. Au total, treize buts avant la trêve la saison dernière, dont quatre face à Marseille (5-1), mais deux buts seulement après, la faute à une tête qui a trop vite enflé. Imprévisible et capricieux, Alex a préparé la saison en cours en ne supportant pas d'être remplaçant lors d'un match amical contre le PSG, pendant le tournoi du club de l'Europe, d'où une mise à l'écart temporaire par Robert Nouzaret. Alex a enchaîné en lançant, à l'égard de son club, des mots qui auraient été impardonnables de la part d'un joueur moins talentueux. Mais le Brésilien a fait ses excuses et a réintégré l'effectif, signant un doublé en trois minutes, contre l'OM encore (3-0), juste après son entrée sur le terrain. Exceptionnel contre Troyes (4-1) en cette saison 2000-2001, il est l'un des meilleurs joueurs de ce championnat, mais son obsession pour le but et la flambe, sa paresse dans la récupération, empêchent ses entraîneurs d'en faire le meneur qu'il pourrait être. Il avait déjà joué en Europe, au Boavista (Portugal), en 1994, mais n'avait pas percé. Dommage qu'il ne sache pas s'il est Brésilien ou Portugais : ça éviterait bien des soucis à son club... Difficile à gérer, lourde masse salariale pour l'ASSE, il sera finalement prêté au PSG en août 2001. Après une décevante saison dans la capitale, et malgré toutes les tentatives de transfert, il est contraint de revenir à Saint-Etienne, où il continue ses frasques. Il effectue néanmoins une bonne fin de saison, marquant quelques buts décisifs. En juillet 2003, l'ASSE réussit enfin à le transférer dans le club de Cruzeiro Belo Horizonte, au Brésil allégeant ainsi sa masse salariale, enfin.
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Article lu sur le site psgmag (avril 2011)
Jusqu’à ses 20 ans, Alex Dias de Almeida évoluait dans les championnats amateurs brésiliens, au sein de clubs de sa ville natale, Rio Brilhante. En 1993, il est repéré par le Clube de Remo, où il passe un essai concluant. Il effectue deux saisons dans ce club de la ville de Belem. Le jeune attaquant devient champion de l’État du Parà, et décroche en 1994 un contrat en Europe : il rejoint Boavista, au Portugal.
Comme bon nombre de ses compatriotes partis sans avoir réellement explosé au Brésil, Alex a du mal à se faire au haut niveau européen. Il ne s’adapte pas, et a très vite le mal du pays. Il joue une douzaine de rencontres, ne marque qu’un but, et demande à retraverser l’Atlantique. En janvier 1996, il atterrit à Goìas, où il fait la connaissance d’un certain José Aloisio. Il gagne trois titre de champion de l’État de Goìas, et empile les buts. En 1999, alors convoité par plusieurs grand clubs brésiliens, il décide de faire le voyage jusqu’à Saint-Étienne avec son ami Aloisio, et rejoint les Verts, tout juste promus en D1.
Fin août, il est sur le banc pour la première fois, lors de la réception de Nancy. Quand il rentre en cours de deuxième période, son équipe est menée d’un but. Au coup de sifflet final, Saint-Étienne s’est imposé, grâce à un but et une passe décisive — pour Aloisio — d’Alex. Le duo d’attaquants devient ainsi incontournable dans le Forez, et fait sensation en D1. Au soir de la 13e journée, Alex comptabilise huit réalisations. Mais c’est lors de la dernière journée des matches aller qu’Alex frappe les esprits : face à l’OM, il réalise un quadruplé, et ses célébrations — il mime une panthère — font le tour des journaux télévisés. La phase retour est un peu moins prolifique pour le numéro 7 stéphanois, mais en achevant la saison avec 15 buts, chez un promu, Alex s’est particulièrement fait remarquer.
Il conserve toutefois le maillot vert, avec lequel il se montre toujours aussi performant devant le but. Mais son nouveau passeport portugais, qui libère une place d’extra-communautaire dans l’effectif stéphanois, amène très vite des questions, notamment de la part de Jean-Michel Aulas. Finalement, c’est à la suite d’une rencontre face au TFC, en décembre, que l’affaire éclate. Les passeports d’Alex, Aloisio et du gardien Levytsky sont faux, et il s’en suit une vraie bataille pour déterminer les responsabilités dans l’affaire. En janvier, Alex est condamné à quatre mois de suspension, dont deux ferme. Il revient à la compétition en mars, achève sa saison avec 13 buts, mais ne peut rien contre la relégation de son équipe.
Il cherche alors logiquement à quitter les Verts ; début août, Luis Fernandez, qui a déjà recruté Aloisio, veut reformer le duo à Paris. Alex arrive donc dans la capitale, en étant prêté par Saint-Étienne. Entouré d’autres joueurs offensifs de qualité — Ronaldinho, Okocha et Anelka notamment —, Alex a du mal à se faire une place. D’autant que Fernandez privilégie le plus souvent une formation à trois attaquants, et lorsqu’il joue, Alex se place généralement sur l’aile droite : il n’est plus le buteur attitré de l’équipe, comme à Saint-Étienne. Il marque son premier but pour sa quatrième apparition, d’une reprise écrasée contre Lens. Le second viendra bien plus tard, en janvier : à Rennes, il profite de contres favorables au milieu de terrain pour s’échapper et tromper Durand.
Mais si, lors des matches aller, il apparaissait tout de même assez régulièrement, la phase retour le voit disparaître petit à petit, au profit de la révélation Ogbeche, ou de la recrue Fiorèse. Il marque un troisième et dernier but, de près, contre Sedan, mais avec cinq malheureux matches joués de janvier à mai, Alex ne rentre clairement plus dans les plans du coach. C’est donc sans surprise que Luis Fernandez décide de ne pas conserver le joueur, et de le renvoyer dans son club propriétaire en juin 2002.
Saint-Étienne est alors toujours en L2, mais Alex est séduit par le discours de Frédéric Antonetti, l’entraîneur du club, et veut bien jouer la remontée. Gêné par une pubalgie, il ne réalise pas sa meilleure saison, ne marque que six buts, et son club ne retourne pas en L1. En 2003, il ne veut pas rester en division inférieure et demande à retourner dans son pays natal. Il est transféré à Cruzeiro, qui devient champion du Brésil fin 2003. Alex ne se distingue toutefois pas et, dès le début de l’année 2004, il retourne dans le club qui l’a révélé, le FC Goìas, sous forme de prêt. C’est la saison du renouveau pour Alex : son modeste club termine sixième, et lui marque 22 buts, terminant deuxième meilleur buteur du championnat.
À 32 ans, il obtient un nouveau gros transfert en rejoignant le CR Vasco de Gama. Le duo qu’il forme avec Romario fait des merveilles. À tel point qu’Alex est même pressenti un moment pour revêtir la tunique nationale — cela restera sans suite. En 2005, il signe au São Paulo FC, où il retrouve à nouveau Aloisio. Il deviendra champion du Brésil 2006, sans être toutefois un maillon essentiel de sa formation. La saison suivante, à Fluminense, il remporte la coupe du Brésil puis, sa forme déclinant, il doit rejoindre des clubs de plus en plus modestes. Il effectue d’abord un éphémère retour à Goìas, puis enchaîne les courtes piges, dans des clubs de divisions de plus en plus basses. Il rejoint successivement à Brasiliense, CRAC-GO, Mixto-MT, Vila Nova, EC Pelotas et enfin l’America FC — club présidé par Romario —, où il joue toujours aujourd’hui, à 38 ans.
Alex se confie aux potonautes (21 février 2014)
Alex s'est confié aux potonautes en marge du dernier Sainté-Marseille, une affiche qu'il avait éclaboussé de son talent il y a quinze ans.
Est-ce que l'ASSE
a marqué ta carrière de joueur ? Ta vie ? Parce que toi tu as laissé une
empreinte indélébile au club et dans le cœur des supporters ! (Mr Manchot,
seb4282, rouge)
Bien sûr, l'ASSE a marqué ma carrière. J'ai vécu des moments extraordinaires
avec les Verts. Je sais que les supporters m'aiment encore. Moi aussi je les
aime, je ne les ai pas oubliés !
Vraiment, Alex : tu t'en rends bien compte, que plus de dix 10 ans après
ton passage, tu es le genre de joueur qu'on n'oublie pas ? (Tom) As-tu
conscience d'être devenu pour beaucoup d'entre nous d'abord un ange qui nous
est apparu ce soir d'août 1999 contre Nancy, puis un Dieu ce 12 décembre 1999
contre Marseille ? (Parasar)
Vois-tu, j’avais besoin de cette opportunité et Dieu a été fabuleux !
J’ai marqué et j’ai fait une passe décisive pour mon frère Aloisio . Nous
avons gagné et la saison a été couronnée de succès.
Peux-tu nous expliquer comment tu es arrivé à Saint Etienne ? A
l'origine, les dirigeants Stéphanois s'étaient déplacés pour José Aloisio.
Comment es-tu parvenu à te glisser dans les bagages de José ? (Parasar)
A l’origine, Gérard Soler et Alain Bompard sont venus voir José, mais il y
avait un numéro 7 qui a détruit l’Internacional lors d’un match de coupe
du Brésil. Ils se sont résolus à nous emmener tous les deux.
Confirmes-tu la légende de la cassette vidéo, qui aurait suffi à
convaincre le staff de l'époque à vous recruter ? (Olaf)
Je confirme, c’est bien grâce à une vidéo !
Comment as-tu vécu ton intégration dans le groupe ? (Sempre Sainté)
Très bien ! C' était logique qu’au début je sois triste car je voulais
jouer mais quand j’ai intégré le groupe, je n’en suis plus jamais sorti.
C’était un très bon groupe, j’ai de la nostalgie…
Comment était l'ambiance au sein du groupe ? Franche camaraderie ?
Rapports juste professionnels ? Tensions et formation de clans ? (Vert|treV)
J’ai toujours été professionnel, j’avais de bonnes relations avec mes coéquipiers,
j'ai toujours été honnête avec eux.
Tu es passé très près d'un retour prématuré au Brésil avant de
faire ton entrée (et quelle entrée !!) face à Nancy. Etais-tu bien conscient
de l'enjeu à ce moment précis ? Qu'est-ce qui n'allait pas avant cet instant décisif
? (Vert|treV)
Oui, je voulais rentrer car je pensais que je serais titulaire quand j’avais
signé. Mais le vieil entraîneur ne m’aimait pas, contrairement à Rudi
Garcia qui est aujourd’hui à la Roma.
Par la suite tu as marché sur l'eau. Tu as multiplié les buts comme
d'autres les pains. Quel est selon toi ton match le plus abouti ? Le Sainté-Marseille
de 1999 (5-1) ou le Sainté-Troyes (4-1) de 2000 lors duquel un défenseur
troyen avait arrêté de la main sur la ligne ta magnifique reprise de volée,
t'empêchant de réaliser un quadruplé ? (Parasar, Vert|treV)
Je garde un excellent souvenir des quatre buts que j’ai marqués contre
Marseille, j'avais imité la panthère noire (rires). Contre Troyes également,
ça a été le show !
Peux-tu nous dire ce qui t'a donné envie de faire la panthère pour fêter
tes buts ? A l'époque, il n'y avait pas de musée du club. Que savais-tu de
l'histoire de l'ASSE ? (forézien)
Je ne connaissais pas l’histoire du club mais je savais que la panthère noire
en était le symbole. J'ai eu l'idée de faire ce geste, ça a été fantastique
!
Jérémie Janot a déclaré récemment «qu’Alex ne voulait pas jouer
de la tête. Tu te rends compte, pour un attaquant ? Il n’aimait pas ça, donc
il en faisait pas ; il disait que le football, ça se joue avec les pieds".
Tu confirmes ? (Mr Manchot)
Oui. Le foot, ça se joue avant tout avec les pieds, non ?
Ta stratégie c'était à l’entrainement on se donne à moitié puis
à fond en match ? (Tom)
Oui, je reconnais que c'était ma stratégie ! (rires)
L'éviction de Nouzaret, franchement, ce n'était pas excès
d'autoritarisme de Bompard ? La situation n'était pas si dramatique que ça
quand même, non ? (Vert|treV)
Nouzaret ne m’aimait pas. Après, il était obligé de me supporter... Ça
n’a jamais été un grand entraîneur. Je pensais que Rudi Garcia deviendrait
un excellent coach, et il le prouve aujourd'hui à la Roma…
Qu'as-tu pensé du bref passage de Toshack chez nous ? De sa méthode de
coaching ? A-t-il su faire passer son message auprès des joueurs ? L'as-tu
senti investi dans sa mission de redressement ? (Vert|treV)
C'était très bien avec Toshack, je le connaissais. Lui me laissait tranquille
pour jouer. Il m’appelait Romario (rires) !
Ce sont les joueurs qui ont insisté suite au départ, deux mois après
son arrivée, de Toshack pour introniser la doublette Garcia-Wallemme. Comment
se sont passées ces semaines dans le contexte que l'on sait ? (Vert|treV)
Wallemme était un bon défenseur, c’est tout. Garcia, c'est un super
entraineur.
Globalement, comment as-tu vécu l'affaire des faux passeports ? (Olaf)
C’était horrible pour nous, j’étais au centre du conflit avec José. Après
je suis resté sans jouer. Ça nous a plombés !
Qu'as-tu pensé du retrait de points arbitraire et totalement injuste (7
points ! qui nous furent d'ailleurs restitués, une fois qu'il était acquis que
notre descente était effective) dont seule l'ASSE avait été gratifiée, alors
même que d'autres clubs, français notamment, avaient été désignés dans
cette affaire (Monaco, Metz et Strasbourg) ? (Vert|treV)
Cette sanction très lourde a plombé aussi l’ASSE, à tel point que nous
sommes descendus en deuxième division.
Aurais-tu l'adresse de Jean-Pierre Camus, le gars de la LFP qui avait
organisé le coulage du club pendant l'affaire, histoire qu'on lui fasse un
petit coucou inamical ? (Olaf)
Non, désolé !
Sinon, qui a balancé selon toi ? Le vilain Aulas ? (Vert|treV)
Je ne sais pas.
Les joueurs de l'équipe ont donné à certains l’impression de
baisser trop facilement les bras, alors qu’ils auraient pu se révolter face
à cette injustice. Ne penses-tu pas que tout n'a pas été forcément fait sur
le terrain par vous les joueurs pour éviter cette relégation ? (Vert|treV)
Oui, tu as raison.
Penses-tu que sans la grave blessure d’Aloisio, nous aurions pu au
moins sauver les meubles ? (Vert|treV)
C’est clair, José était notre tank, il jouait beaucoup et avait une
influence importante.
Cette saison 2000-2001 qui avait tout pour être une consécration a
finalement tourné en véritable cauchemar. As-tu vécu pire saison dans ta
carrière ? (Vert|treV)
Cela fait partie de mes pires souvenirs.
Sincèrement, en deuxième division, tu avais moins envie non ?
(Sorbiers)
Oui, c’était moche à jouer mais j’étais encore le meilleur buteur du
club.
Quel est le meilleur souvenir qu’il te reste de l'ASSE ? (Pirux)
Les supporters, leur fanatisme. J’espère emmener mon fils voir un match dans
le Chaudron. Allez les Verts !
Es-tu resté en contact avec des coéquipiers de l'époque ou des
personnes de la région ? (Sempre Sainté, cedric26) Es-tu resté en contact
avec Stéphane Porato ? (Timick)
Je ne suis pas resté en contact avec Porato, mais il doit encore rêver de moi
! (rires) J'échange sur facebook avec Patrick Guillou, le photographe Philippe
Masseguin et quelques fans.
Irais-tu en vacances avec Robert Nouzaret, si tu en avais l'occasion ?
(Olaf)
Jamais ! (rires)
Continues-tu de suivre de près ou de loin les résultats du club ? (Pirux,
cedric26, Sempre Sainté) Si oui, que penses-tu de l’équipe actuelle, et
notamment de notre brésilien actuel Brandao : il est plus Norvégien que Brésilien
non ? (Sorbiers)
Oui, je les suis encore, maintenant, on voit les matches en direct au Brésil.
Dans un autre style que moi, Brandao est bon.
Penses-tu revenir un jour voir un match à Geoffroy-Guichard ? (Mr
Manchot, cedric26) J'avais entendu dire que tu envisageais lorsque tu arrêterais
ta carrière (tu joues toujours ?) de faire un jubilé à Geoffroy Guichard. C'était
une boutade ou c'était une vraie volonté de ta part ? Et ça avance ce projet
?(Vert|treV)
J’aimerais beaucoup revoir Geoffroy-Guichard et y jouer une dernière fois
pour clore ma carrière. Je profite de cette interview pour faire un appel aux
sponsors. J'aimerais revenir dans le Chaudron avec José, quelques amis de la sélection
brésilienne et mon ami chanteur Léonardo pour faire la fête. J’ai besoin de
sponsors pour payer les billets d’avion et l’hôtel pour que mes amis
viennent faire un match d’adieu.
Es-tu
resté Stéphanois de cœur ? Et si oui peux-tu affirmer sans crainte que tu détestes
n'aime pas les lyonnais et marseillais ? C'est juste pour vérifier que tu ne
pipeautes pas. (Vert|treV)
Je suis sincère. Allez les Verts ! J’aime cette équipe et j’espère avoir
la possibilité de clore ma carrière avec Aloisio, Romario et d’autres
joueurs accompagnés par le meilleur photographe du monde, Philippe Masseguin,
dans ce stade qui m’a donné tant de joies. Rien de plus.
Comment définirais-tu l'ambiance du Chaudron comparée à celles d'Amérique
du Sud ? En France, on rêve tous de cette ambiance dans nos stades, est-ce si
magnifique que ça ? Des souvenirs particuliers te concernant ? (Sempre Sainté,
Olaf)
C'est difficile à décrire, ça se vit ! Au Brésil il y a des stades très
chauds mais Geoffroy-Guichard c'est spécial. J'aimerais rejouer dans ce stade
bondé de supporters.
Beaucoup de rumeurs te prêtaient une vie nocturne assez soutenue.
Serait-ce du domaine de l'imaginable ou juste pur fantasme que tu aies laissé
derrière toi un petit Alex boy illégitime mais stéphanois, dans lequel tu
aurais insufflé tout ton talent footballistique ? (Vert|treV)
J'aime sortir la nuit, mais à ma connaissance je n'ai pas laissé derrière moi
un petit Alex ! (rires)
Sinon, si tu connais le Alex version 2014, on peut te passer le numéro
de Dominique Rocheteau ? (Parasar)
J’aimerais emmener de bons joueurs à l’ASSE qui deviendraient de bons
attaquants dans le futur.
Ton passage au PSG, qu'est ce que ça te laisse comme souvenirs ? (Vert|treV)
Paris, ville lumière... Ça a été un bon passage mais qui aurait pu être
meilleur !
Comment expliques-tu que tu n'aies pas réussi au PSG ? Trop de boîtes
de nuit ? Ou un "entraînor" qui n'a pas eu l'idée de t'associer avec
Aloisio sur le terrain ?
Non, les boites c’est normal, je sortais aussi à Saint Etienne. Je trouve que
j’ai trop peu joué à Paris.
José Aloisio est-il le joueur avec lequel tu t'es le mieux entendu sur
un terrain ? (Timick)
Oui, c'est mon frère. C'est le meilleur attaquant avec qui j’ai joué !
Après Goias et Sainté, était-ce un impératif pour José et toi de
rester ensemble ? (Sempre Sainté)
Oui, nous avons joué ensemble à Sao Paulo, Goias et en France.
En toute sincérité, qui c'est le meilleur : lui ou toi ? (seb4282)
Lui mais avec des caractéristiques différentes…
Tu es toujours en contact avec lui ? (Mr Manchot, Tom, cedric26)
Bien sûr, on se parle régulièrement au téléphone et via instagram.
Alex, est-ce que tu as eu un modèle dans le foot ? Peut-être Romario,
car tu as un peu les mêmes caractéristiques que lui ? (Timick)
Oui les gens le disent et j’ai eu l’opportunité de jouer avec lui !
J’aimais beaucoup Careca qui jouait à Naples mais j’ai joué aussi avec
Romario qui est un génie.
Penses-tu que tu aurais pu faire une plus grande carrière en étant
plus exigeant avec toi-même et en particulier être appelé régulièrement en
sélection du Brésil vu ton talent ? (Sorbiers, Skyman)
Il me manque la sélection mais j’aurais pu être appelé. Quand je jouais à
l’ASSE, j’ai été deux ans meilleur joueur étranger du championnat.
Où en es-tu de ta carrière ? Joues-tu encore ? Peux-tu nous résumer
ton parcours après ton retour au pays ?(Sempre Sainté)
Je suis parti au Cruzeiro en 2003, j’ai été champion du Brésil après
j’ai enchainé Goias, Vasco, Sao Paulo et Fluminense puis des clubs de plus en
plus petits (rires)
C’est quoi ton avenir : tu prévois une reconversion ? Un retour en
France ? Entraineur de futurs goléadors ? Entraineur à l'ASSE dans quelques
années ? Dirigeant de club ? Tu ouvres un bar ? (Greenwood)
J’espère rester dans le monde du football. Qui sait, peut-être pour envoyer
des joueurs à l’ASSE ? (rires)
Avec le recul, qu’aurais-tu fait différemment ! (airness)
Différemment ? Je ne sais pas, j’ai eu tellement de joies. Plus de joie que
de tristesse !
Tu peux revenir à Saint-Etienne quand tu veux, tu seras toujours le
bienvenu ! (Sempre Sainté)
J’adorerais mais je laisse la place à Brandao ! Salutations aux potonautes et
à tous les supporters ! Allez les Verts… Je suis nostalgique de Saint-Etienne
!
Merci à Olaf pour son aide, à Peter Strong, Thomas99 et Reverso pour la traduction, et à Philippe Masseguin pour la photo
Hérita Ilunga raconte une anecdote sur Alex (avril 2017)
Lors de l'émission "Le Vestiaire" diffusée hier (13 avril 2017) sur SFR Sport 1, Herita Ilunga a raconté une anecdote mettant aux prises Anto et Alex.
"En
2003-2004, j'arrive à Saint-Etienne, je crois que je suis en test, j'appartiens
à l'Espanyol de Barcelone puis je suis prêté un an. Le deuxième jour ou le
troisième jour, on est à table. C'était l'époque d'Alex en attaque. Il était
encore au club alors qu'Aloisio était déjà parti. On est à table. Le coach,
c'était Antonetti. Il y avait une table avec le staff technique et à côté
une autre table avec les joueurs. Alex, à table, on a l'impression qu'il téléphone,
mais moi d'où je suis, je ne vois pas. On entend le coach dire : "Alex,
qu'est ce que tu fais là ?" Il répond : "Rien, je ne fais rien, je
suis comme ça" et le mec il avait vraiment le téléphone à l'oreille.
Anto l'interpelle à nouveau : "Oh tu m'entends pas, qu'est ce que tu fais
?" Alex : "Je ne fais rien, je téléphone."
Alex revient sur ses vertes années (Poteaux Carrés du 28 juillet 2017)
Dans un entretien accordé à Fox Sports, Alex revient sur ses vertes années avant de réitérer son rêve de jubiler à GG.
"Les faux passeports, ça a été une triste affaire. Cela m'a blessé car ça m'a empêché de jouer. Les supporters et le club ont compris que je n'avais aucune raison d'avoir recours à ça, de tirer profit de cette affaire. J'étais le boss de l'équipe, une idole, j'étais courtisé par plusieurs autres clubs. Il y a eu de nombreuses personnes impliquées dans cette affaire, je ne suis pas capable d'expliquer ce qui s'est passé exactement.
Dans ma carrière, j'ai eu l'honneur de jouer avec deux gars qui comptent beaucoup pour moi : Romario, au Vasco de Gama, c'était mon idole ; Aloisio, qui est un frère pour moi, un ami encore aujourd'hui. On a évolué ensemble à Goias, à Saint-Etienne et au PSG. Nous étions des idoles chez les Verts. J'ai été élu deux années consécutives meilleur joueur étranger là-bas. Le club avait en projet de faire un jubilé en notre honneur. Je rêve de rejouer un match pour le club."
L'avis de Jérémie Janot
Dans son autobiographie "Sans filet" parue le 22 mai 2019 aux éditions Marabout, Jérémie Janot se remémore le fameux duo Alex-Aloisio.
"Je me souviens de leur arrivée à Saint-Etienne comme si c'était hier. On décide de faire un échauffement "brésilien" : montée de genoux, on claque dans les mains, le tout en cadence, etc. Sauf qu'eux n'y arrivent pas. Avec les autres joueurs, on rigole : "C'est pas des Brésiliens, c'est des Boliviens ! Il y a erreur sur la marchandise." Entre Aloisio, qui fonce comme un taureau à l'entraînement, tête baissée, et Alex, petit gros qui ne court pas, on se dit : "Non, c'est pas possible là, c'est de l'arnaque ces deux-là." José est aligné par le coach alors qu'Alex, lui, reste sur le banc. Sincèrement, on ne voit pas comment il peut jouer en pro. La semaine, il ne montre rien.
Pourtant, Gérard Soler nous répète : "Attendez de le voir en compétition et vous comprendrez." Ce moment arrive au soir de la quatrième journée, face à Nancy, à Geoffroy-Guichard. Alex est effectivement méconnaissable. Il domine tout le monde. Un talent fou ! Et un esprit vif, sur le terrain comme en dehors. Lorsqu'on passe le matin à la pesée, la balance affiche parfois 81 kg et lui inscrit 76 sur la fiche... On lui dit :"Non mais Alex, arrête, tu dois maigrir là !" Et lui répond : "Non, c'est pas problème ça. Si moi maigrir, toute l'équipe maigrir, parce que moi marquer quinze buts." Fabuleux !
Tous les jours, Alex arrive au club avec un concierge de luxe, un certain Wagner, une sorte d'assistant qui le suit partout. Il s'occupe de son shopping mais ne lui achète pas que des vêtements à mon avis... Un jour, il croise Marlène, lui dit qu'elle est jolie et lui demande son numéro de téléphone. "Mais Wagner, je suis la femme de Jérémie Janot..." Le lendemain, je vais le voir en faisant semblant d'être en colère. Il panique complètement : "Jérémie, pardon, pardon, je ne savais pas..." Eclat de rire général. Alex et Aloisio étaient en tout cas des extraterrestres balle au pied et des mecs en or. Il nous ont vraiment régalés."