Données de septembre 2014

Damien BRIDONNEAU

Né le  19/04/1975 A Niort
Taille: 1,75 m Poids: 73 kg Nationalité: Français

Poste

Défenseur latéral droit

Au club depuis: Août 2003
Premier match en D1: 
Clubs précédents:
Niort, Le Mans 
Palmarès: 
Champion de France L2 avec l'ASSE en 2003-2004
Nombre de matches en D1:  
0   en D2 : 238
Quitte l'ASSE
le 31 août 2004 pour Guingamp  
Damien Bridonneau est passé en quelques semaines par toutes les émotions possibles.
Aux anges à la fin du mois de mai au moment de fêter l'accession historique du Mans en Ligue 1, ce Niortais d'origine, âgé de 28 ans, a reçu «une belle gifle» lorsqu'il a appris de la bouche même de son entraîneur Thierry Goudet qu'il n'était pas invité à participer à l'aventure de l'élite: «J'étais en fin de contrat mais je ne m'étais pas préoccupé de mon avenir, pensant qu'étant au club depuis trois ans et qu'ayant fait partie souvent de l'équipe type (28 matches disputés), les dirigeants me proposeraient un nouveau contrat.
Lorsque le coach m'a informé de son choix, sans le justifier vraiment, dans la semaine précédant le dernier match, alors que nous étions assurés de monter, ça m'a fichu un coup au moral car j'aurais bien aimé goûter à la L1. C'est une consécration pour tout joueur d'évoluer à ce niveau. C'était une récompense dont j'ai été privée.»
Heureusement, ce garçon dont les origines se partagent entre le Brésil, le Portugal et l'Espagne, avant-dernier d'une famille de sept enfants, n'a pas connu que la facilité et s'est remis avec philosophie de cette déconvenue: «Jeune, j'ai vécu dans une cité et j'ai dû me prendre en main très vite. Aujourd'hui, je suis très heureux d'en être arrivé là et je ne me prends pas la tête. Après avoir passé cinq ans à Niort, où j'ai débuté en pro à 19 ans, j'ai vécu une expérience très enrichissante au Mans pendant trois saisons. J'ai progressé, c'était mon but»
PLUS DE 200 MATCHES EN L2
Passer brusquement du statut de postulant à la L1 à celui de chômeur en aurait pourtant déstabilisé plus d'un. Pas Damien Bridonneau qui s'est reposé alors sur les valeurs de la famille, le sourire radieux de ses deux petits garçons Axel et Evan, et un tempérament bien trempé pour imaginer un avenir qui s'est finalement teinté de vert il y a une petite dizaine de jours: «J'ai été en contact avec Rouen et j'aurais même dû signer là-bas mais j'ai finalement décidé d'attendre. C'est un risque lorsqu'on se trouve au chômage mais j'estimais pouvoir prétendre à mieux. J'ai ensuite fait un essai à Bastia qui s'est avéré concluant sur le plan sportif mais les dirigeants m'ont dit qu'ils avaient besoin prioritairement d'un attaquant et n'avaient pas trop de moyens financiers. C'est alors que Christian Villanova m'a contacté. Les choses se sont passées rapidement. J'étais le lundi à Saint-Etienne, je jouais en amical le lendemain et le dimanche à Sedan. Je n'ai pas eu le temps de me poser de questions. De toute façon, s'il y a un club où signer en L2, c'est Saint-Etienne.»
Cela dit sur un ton aussi résolu que ce footballeur, qui dit affectionner le côté droit de la défense, malgré une polyvalence qui l'a amené à jouer dans l'axe ou à gauche, peut l'être sur le terrain. Une détermination qui s'accompagne d'une confiance indéniable, emmagasinée au fil de plus de deux cents matches de D2, joués sous les maillots niortais et manceau.

La saison 2003-2004 restera sûrement gravée dans la mémoire de Damien Bridonneau. Il jouera 30 matches et surtout marquera, lors de la dernière journée contre Châteauroux, un superbe but qui permettra à l'ASSE de devenir Championne de L2 et qui fera chavirer tout le stade Geoffroy Guichard (video). La nouvelle Direction lui proposera un nouveau contrat d'un an qu'il paraphera. Mais, le 31 août 2004, voyant qu'il aura du mal à être titulaire, il préférera partir à Guingamp (L2) où l'attend peut-être une autre accession.

Saison Club Joués Buts Coupes
1994-1995 Niort (D2) 1 0  
1995-1996 Niort (D2) 30 1 6m, 1b
1996-1997 Niort (D2) 37 0 3m
1997-1998 Niort (D2) 14 0  
1998-1999 Niort (D2) 13 0 2m
1999-2000 Niort (D2) 37 2 3m
2000-2001 Le Mans (D2) 22 2 4m
2001-2002 Le Mans (D2) 28 0 2m
2002-2003 Le Mans (L2) 26 1 4m
2003-2004 ASSE (L2) 30 1 4m
2004-2005 ASSE (L1) 0 0  
Guingamp (L2) 31 0 5m, 1b
2005-2006 Guingamp (L2) 36 0 4m
2006-2007 Bastia (L2) 33 0 2m
2007-2008 Bastia (L2) 32 0 5m
2008-2009 Vannes (L2) 6 0  
2009-2010 Vannes (L2) 0 0  
2010 Fin de carrière      
2011 - 2012 Chauray (DH)      
2012 - 2013 Chauray (DH) 3 0 2m
2013 - 2014 Chauray (DH) 5 0  
2014 Reconversion dans la construction de maisons individuelles à Niort et la location en Corse

Portrait de Damien Bridonneau vu par Asse.fr

Niort, le club qui a bercé son enfance
J'ai effectué mes premiers pas de footballeur à l'âge de six ans, à Niort. Si j'ai démarré aussi jeune, c'était surtout par rapport à ma famille. Nous étions une famille nombreuse avec, entre autres, trois garçons, le foot était l'occasion pour ma maman de se donner du temps libre le mercredi. Petit à petit, j'ai gravé les échelons au sein des Chamois Niortais du sport-études jusqu'en pro, en passant par le centre de formation. C'est à l'âge de 11-12 ans, lors de mon entrée en section sport-études, que j'ai vraiment bossé et que l'ambition d'être footballeur était présente. Je suis resté 18 ans à Niort.
Albert Rust et les autres

Entraîneur de Niort quand j'ai signé professionnel, Albert Rust, c'est celui qui m'a donné ma chance et lancé dans le bain. Pascal Plantiveau, que j'ai eu en sport-études, et Roger Flory, que j'ai eu au centre de formation, m'ont beaucoup poussé et m'ont fait progresser. Si je suis là aujourd'hui, je peux remercier ces trois personnes.
Son premier match en pro
J'avais 18 ans et c'était, en championnat, face à Charleville. C'est le genre de match qui marque forcément. Lors de cette rencontre, je n'étais pas titulaire mais je suis rapidement entré en jeu car un joueur s'était blessé. J'ai dû jouer le match pratiquement en entier et j'ai enchaîné les matches suivants. J'étais encore stagiaire alors que j'avais déjà effectué 37 matches en D2.
Les bons conseils de Roger Lemerre
Je n'ai pas connu les sélections en équipe de France chez les jeunes mais j'ai joué en sélection district. En revanche, j'ai été appelé en équipe de France de 2ème division. C'était au tout début de ma carrière, alors que j'avais 21 ans. Cela n'a été mis en place qu'une seule année et nous étions entraînés par Roger Lemerre. Un entraîneur que j'ai ensuite retrouvé au Bataillon de Joiville pendant mon service militaire. Avec un entraîneur comme lui, on ne peut-être qu'admiratif au départ et bosser pour se montrer. Car ce genre de personnes ne peut avoir que de bons conseils à donner à un joueur.
La montée avec le Mans
J'avais envie de changer d'air, de lâcher, en quelque sorte, le cocon familial. Quand je suis au Mans, l'entraîneur était Marc Westerloppe. Nous avons vécu quatre premiers mois difficiles. Nous étions derniers avant d'enchaîner les victoires pour finir 13e. Puis, Thierry Goudet a pris la tête de l'équipe. Cela fut bénéfique. Nous avons vécu la consécration avec la montée en L1 qui a confirmé le bon parcours de la saison précédente.
Une décision décevante
Je pense avoir largement participé à la montée en Ligue 1. En fin de saison dernière, on m'a annoncé qu'on ne me conservait pas dans le club pour des raisons sportives. J'ai eu du mal à avaler la pilule. Sur le coup, j'ai été vraiment déçu car je me suis dit qu'à 28 ans, c'était le moment pour moi de découvrir la Ligue 1 et d'être ainsi récompensée par le club.
Du Mans à Sainté
J'ai vécu une période de doute mais j'ai continué mon chemin en jouant des matches amicaux avec l'UNFP. Je n'avais pas le droit de refuser autant de clubs mais je souhaitais trouver un club ambitieux. Puis les dirigeants stéphanois m'ont contacté. Les choses se sont vite concrétisées puisque j'ai joué un match amical mardi et j'ai paraphé mon contrat le jeudi.
Tout de suite dans le grand bain
Arriver à mon âge, j'ai une certaine expérience avec plus de 200 matches en Ligue 2. Je connais le niveau et le championnat mais je ne suis pas du genre à me prendre la tête, ni à me mettre la pression. Je pense que mon entente, que ce soit avec les autres joueurs, le staff technique et le reste du club se passe très bien. Je me suis bien fondu dans le moule.
Manuel Amoros
J'ai eu la chance de le rencontrer. Parlé avec lui alors que je l'admirais déjà, que je le regardais en essayant de me baser mon style de jeu, cela a augmenté mon admiration pour lui. C'est une personne qui ne se prend pas la tête et qui, à mes yeux, est porteur d'une bonne image.

Bridonneau revient sur ses vertes années (Le Progrès)

Reconverti dans la construction de maisons individuelles à Niort et dans la location en Corse, Damien Bridonneau (39 ans) revient sur ses vertes années dans la dernière édition du Progrès. Extraits.

 "J’ai vécu une saison magnifique, que ce soit en dehors ou sur le terrain. C’est un tout, une saison formidable, une montée bien sûr, le but de Châteauroux, alors que je ne suis pas buteur du tout… La fin a été difficile. Le contexte surtout. Avec un entraîneur qui s’est fait virer, un président qui s’est fait limoger et aujourd’hui, Roland Romeyer et Bernard Caiazzo ont pris la tête du club. J’ai un goût amer en me disant que j’aurais pu m’épanouir encore davantage avec ce club et surtout découvrir la Ligue 1. Quand cela fait deux années de suite que tu participes à une montée et que tu ne manges pas la part du gâteau, tu as un peu les boules… Mais j’ai fait un choix, j’ai décidé de partir. À un moment donné, quand on te met un coup de pied au derrière, soit tu fais de la résistance en te demandant si tu vas jouer, soit tu penses à l’avenir.

 C’est dommage que l’on n’ait pas donné sa chance à cette équipe qui était là, à l’époque. Que ce soit les joueurs, les entraîneurs, le staff. On était un effectif jeune qui avait encore de l’avenir. Pour le coach, surtout, qui a quand même fait du très bon boulot, malgré les moyens qu’il avait. C’est incompréhensible ce qu’il s’est passé. C’est un entraîneur qui voulait avoir un peu plus de pouvoir, maîtriser le recrutement, qui voulait sûrement mettre en place d’autres personnes dans le staff technique. Derrière, il y avait des dirigeants qui ne voulaient pas déléguer, ne pas lui donner plus de pouvoir. On a trouvé une excuse en disant "on ne conserve pas Villanova", nous, c’est la version qu’on a eue. C'est quand même facile de dire que le coach est parti parce que son adjoint a été limogé. L’arrivée d’Élie Baup était déjà programmée dans le dos du coach. S’ils ne se sont jamais serré la main, on sait pourquoi.

 Je suis toujours l'ASSE bien sûr. Je me tiens au courant des résultats, dès que j’ai l’opportunité de venir je le fais. Je suis venu pour ASSE – PSG en octobre dernier. On y est d’ailleurs toujours bien reçu. Le collectif stéphanois m'impressionne. J’ai un faible pour ceux que j’ai connus. Loïc Perrin, qui avait à peine 17 ans à l’époque, je suis content qu’il se soit remis de ses blessures et j’admire son parcours. C’est le taulier maintenant, c’est beau, le travail paie. Mine de rien, on a sorti quelques pépites du centre de formation…J’aime bien aussi Renaud Cohade et Fabien Lemoine. Le club est sain, régulier, Christophe Galtier fait du bon travail. Aujourd’hui le peuple stéphanois peut être fier de son équipe."