Données de septembre 2017
Daniel BILOS |
Né le 03/09/1980 | A Pergamino | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Taille: 1,94 m | Poids: 86 kg | Nationalité: Argentin et Croate | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
![]() |
Poste Milieu de terrain gauche |
Au club
depuis: 3 juillet 2006 (contrat de 3 ans) Premier match en L1: 05/08/06 ASSE-Sochaux : 1-2 Clubs précédents: Banfield, Boca-Juniors (Argentine) Palmarès: Copa Sudamericana 2005, Champion d'Argentine 2006 avec Boca (Ouverture, Recopa, Clausura), Finaliste Torneo Argentino 2011 Nombre de matches en L1: 14 Buts: 0 (3 en Coupe de la Ligue) Sélections : International croate et argentin (1 sélection match amical : 11 octobre 2006 : Espagne-Argentine : 2-1, 1 but marqué) Prêté à America Mexico le 16 janvier 2007 puis à San Lorenzo. Contrat rompu à l'amiable le 27 août 2008 |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
On
l'attendait depuis quelques jours, les sites internet l'avaient
annoncé, ainsi que le site du club argentin de Boca Juniors. Il est
enfin arrivé pour signer son contrat de 3 ans avec l'ASSE : Daniel
Bilos sera bel et bien stéphanois, et ce pour 1,8 millions d'euros,
alors qu'il y a quelques mois le Bayer Leverkusen avait proposé 10
millions d'euros. Belle affaire ? L'avenir nous dira si Omar Da Fonseca
a vu juste. C'est une recrue de poids que vient d'enregistrer l'ASSE :
Daniel Ruben Bilos dont les mensurations (1,94 m pour 86 kg) lui ont
valu dans son Argentine natale un drôle de surnom, "El Flaco"
(le maigre), est précédé d'une solide réputation du côté de Buenos
Aires. A Saint-Etienne, il risque également de ne pas passer inaperçu
: la conséquence, de toute évidence, d'un gabarit hors-norme, surtout
pour un acteur de l'entrejeu. Tous les atouts qu'il peut tirer de son
physique de lutteur ne font guère de doutes : Bilos est un monstre de
puissance, très présent dans le jeu aérien. Mais pas seulement. Comme
les habituels clichés qui sanctionnent souvent les joueurs de sa
catégorie, l'Argentin fait valoir une technique et une habileté balle
au pied qui font souvent la différence à l'impulsion des phases
d'attaque. "Du fait de ma grande taille, les entraîneurs ont
souvent tendance à vouloir m'utiliser devant, en point de fixation,
expliquait-il il y a quelques mois dans la presse argentine. Pourtant,
c'est quand on m'a donné la chance d'évoluer au milieu du terrain que
ma vie de footballeur a changé." Le colosse présente en
fait l'avantage de la polyvalence. C'est la raison pour laquelle Omar Da
Fonseca, le recruteur stéphanois, l'a choisi. Droitier évoluant sur le
côté gauche, son rôle n'est pas figé : il a pris l'habitude de
dépanner aux avant-postes, mais il se sent mieux au milieu. "C'est
un type capable d'attraper le ballon sur son côté, de prendre la
profondeur, et de distiller depuis son aile, après avoir éliminé 4 ou
5 adversaires, un excellent centre pour les attaquants". C'est
dans l'entrejeu que l'ex joueur de Banfield s'est révélé au point
d'attirer les faveurs du grand Boca Juniors. Mais, paradoxalement,
depuis sa sélection par José Peckerman dans l'équipe d'Argentine pour
un match amical, revenu blessé, le grand Daniel semble avoir perdu ses
moyens et certains observateurs se sont mis à douter de ses capacités
en soulignant son individualisme parfois excessif et son goût modéré
pour les tâches défensives. Bilos ne cherche ni l'exposition ni la gloire. C'est un homme humble et discret, qui aime les plaisirs simples, sa vie de famille et, quand l'occasion se présente, les parties de pêche. "C'est un grand monsieur, simple et respectueux" dit de lui Horacia Garcia, journaliste argentin. "Dans son for intérieur, il aurait souhaité rester à Boca. Il a accepté le transfert vers Saint-Etienne car il est un bon professionnel". Bilos, avant de partir, n'a pas réussi à cacher sa mélancolie. Boca, qui a vu dans la transaction un bon moyen d'équilibrer ses finances n'a pas hésité très longtemps. Daniel Bilos saura-t-il trouver ses marques à Saint-Etienne ? Travailleur, rompu à la pression des brûlants derbies Boca-River, Bilos est prêt à se tremper dans le Chaudron. Son nouveau défi sera d'imposer son savoir faire sur les terrains de L1. S'il y parvient, les défenseurs adverses auront, eux aussi, un défi de taille à relever ! Voici ce qu'il déclarait sur un site argentin peu avant son départ de Boca : "Cela me coûte de partir de Boca" Bilos a déjà quitté Tandil et voyagera demain vers la France pour signer avec Saint Etienne. "Je m'en vais mais avec le rêve de revenir un jour", assure tout ému el Flaco [son surnom : le gringalet] El Flaco a quittté ses compagnons et a donné une embrassade à Basile, l'entraîneur de Boca. "Il ma' souhaité d'aller de l'avant" raconte t-il. Il a déjeuné à La Posada de los Pajaros et a ensuite rejoint chacun des appartements de ses compagnons pour les réveiller. A la fin, il a donné une accolade poignante à Coco Basile. Ému, avec une tristesse certaine dans ses yeux, Daniel Bilos est parti de Tandil et de Boca. Il volera demain pour la France (avec son agent Hugo Issa) pour signer un contrat de trois ans avec St Etienne, qui payera 1'800'000 euros pour son transfert (Banfield recevra 50% de ce qui dépasse les 540'000 dollars). Avant cela, il nous livre ses sensations: Comment te sens-tu? Un peu perdu. Ici à boca j'étais très bien et le groupe de travail était excellent, à cause de cela j'ai un peu de mélancolie de partir. Mais le foot est ainsi. J'espère vivre la même chose en France qu'ici. Tu t'attendais à un passage si court et avec tant de succès ? (Il est resté un an à Boca) ... je savais que la possibilité de partir était toujours latente. Et elle s'est donnée rapidement. Mais ce qui est beau c'est que je parte de cette manière : en ayant gagné tout ce que nous avons joué. Tu t'en vas content ou avec le sentiment que tu aurais voulu rester un peu plus ? On est toujours content de gagner quelque chose et de récidiver, mais cette chance se présente maintenant, je l'ai analysé avec ma famille et je sais que cela peut être un pas important dans ma carrière. Je sens quelque chose de triste chez toi, c'est le cas ? Non, ce n'est pas de la tristesse, ce qui se passe est que je quitte un groupe de personnes excellent, ici ils m'ont traité magnifiquement depuis mon arrivée. C'est comme une famille. Et pour tout ce que signifie ce club, cela me coûte de partir de Boca. Ce club a quelque chose de spécial. L'ambiance des gens, le terrain, la répercussion que tout cela a. Je crois que pour tout cela c'est difficile de partir d'ici. Tu sens que quelque chose reste inachevée avec Boca ? Avec tout ce que j'ai vécu, je ne crois pas que je pouvais avoir beaucoup plus. Je suis reconnaissant et je m'en vais avec le rêve de revenir un jour. La Libertadores est peut-être quelque chose inachevée. Je l'ai joué avec Banfield et ce fut très beau. Tu t'es renseigné sur St Etienne ? Oui, je me suis renseigné sur toutes les choses de l'équipe. Les références sont excellentes. Il se dit que c'est un grand club. De plus, j'ai parlé avec un ancien compagnon de Banfield, Renato Civelli, qui est à Marseille, et il m'a dit de bonnes choses sur St Etienne. Alors, en Europe, la Croatie va tenter de nouveau de te sélectionner. Ils m'ont toujours bien traité et respecté ma décision. Nous verrons, j'ai pris une position et je ne crois pas que j'en changerais. En Europe, tu auras plus de chance pour la sélection argentine ? Ca personne ne le sait. Tout dépendra de mes performances. Si les choses vont bien, je crois qu'une opportunité peut se présenter. Que t'as dit Basile, à part au revoir ? (Il rit) La vérité est qu'il m'a toujours bien traité cette année. Il ma' souhaité d'aller de l'avant et de lutter, comme toujours. Quelle fut ta plus grande joie à Boca ? Les championnats que nous avons gagné. Je n'en ais pas un de spécial, à part qu'il me reste la joie de cette année complète passée ici. Sincèrement, je ne peux pas me plaindre. Croatie
ou Argentine Bilos
prêté à America Mexico puis à San Lorenzo
|
Interview de Daniel Bilos dans le quotidien argentin Pagina 12 (Source : Poteaux Carrés le 3 octobre 2017)
Le quotidien argentin Pagina 12 a publié le 30 septembre dernier une intéressante interview de l'ancien attaquant stéphanois Daniel Bilos (37 ans), entraîneur des U13 de Banfield (Argentine), son premier club pro. Extraits.
"J’ai toujours su que j’avais une blessure, et c’était une bonne chose de savoir qu’elle pouvait empirer à tout moment. Quand j’ai quitté Banfield pour Boca Juniors en 2005, ils ont découvert que j’avais une ostéochondrite. Cette blessure fait que le cartilage ne se régénère pas. C’était une blessure de degré 4, le plus avancé. Quand j’ai signé à Saint-Etienne en 2006, j’ai été surpris de constater que l’entraîneur ne savait pas comment je jouais. Je n’avais pas beaucoup de références en tant que joueur. Il pensait que j’étais avant-centre. Le coach Ivan Hasek était tchèque et je ne parlais pas français, la barrière de la langue n’a pas permis de clarifier les choses.
Comme j’étais habile techniquement vu ma grande taille, j’ai dû me battre contre les préjugés. Je n’étais pas un buteur, pas un numéro 9 comme mon physique pouvait le laisser croire. J’ai mis du temps à briser ce cliché. Dans les équipes de jeunes, on m’a souvent positionné attaquant de pointe. Cela m’a beaucoup porté préjudice car j’ai des lacunes à ce poste. J’avais besoin de jouer sur les côtés, de décrocher pour aller chercher les ballons. Il y a quelque chose d’inné chez les buteurs. J’ai vu ça chez Martin Palermo : il avait la patience que je n’avais pas.
J’ai dû arrêter ma carrière à 27 ans. Je pensais que j’aurais pu jouer cinq ou six ans de plus. Mais mes douleurs au genou étaient constantes. Je ne pouvais plus jouer normalement, ça me faisait trop souffrir. J’ai dû apprendre à vivre sans l’adrénaline du football. J’ai ressenti soudain un vide énorme. Cela a été très difficile de passer du vortex à une tranquillité presqu’effrayante. Pendant un an et demi, je n’ai pas regardé de foot. Je n’ai pas fait de thérapie. J’ai voyagé, j’ai profité de mes proches. Je suis revenu dans le foot en tant que formateur pour me réinventer.
Je vois encore en mes jeunes des enfants, pas des mini-footballeurs. Statistiquement, seuls un ou deux pourcents d’entre eux joueront en première division. On prête attention à ceux qui sont le plus en vue mais on n’oublie pas que c’est un sport d’équipe et qu’on a besoin d’un groupe élargi. On avertit les garçons que très peu d’entre eux parviendront à être footballeurs professionnels. On leur précise que ce ne sont pas les plus doués techniquement qui arrivent à percer, mais ceux qui sont les plus travailleurs et les plus persévérants. Ce n’est pas parce que tu joues bien en équipe de jeunes que tu arrives jusqu’en équipe première.
Dans les petites catégories, le principal problème, c’est les parents. Chaque père voit dans son fils un futur Messi, Aguero ou Higuain. Ils projettent leurs attentes personnelles dans leurs gamins. Ces jeunes ne devraient pas avoir une telle pression à cet âge-là. Mais malheureusement c’est souvent le cas. Fréquemment ce que disent les parents est le contraire de que nous disons. Il arrive régulièrement que des parents me demandent des comptes lorsque je ne retiens pas leurs fils. Ils tiennent parfois des propos blessants, ils débinent parfois d’autres enfants pour faire jouer le leur. Dans la plupart des cas, la présence des parents est nocive lors des matches. Certains insultent l’arbitre, les adversaires voire les coéquipiers de leur fils."