Données de juin 2015
Jody VIVIANI |
Né le 25/01/1982 | A La Ciotat | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Taille: 1,90 m | Poids: 80 kg | Nationalité: Français | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Poste Attaquant |
Au club
depuis: juin 2005 (contrat de 3 ans prolongé de 3 ans le 26
mai 2008) : lié à l'ASSE jusqu'en 2011 Premier match en D1: 17/08/2002 : Montpellier-Bordeaux : 0-1 Clubs précédents: Montpellier Palmarès: Nombre de matches en L1: 61 Buts: Sélections :Équipe de France Espoirs Quitte l'ASSE le 23 juin 2009 pour Grenoble |
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Propriété de Montpellier, Jody
Viviani (23 ans) s’est engagé, jeudi 23 juin 2005, pour trois saisons, en faveur de l’ASSE.
Après avoir satisfait à la traditionnelle visite médicale,
ce gardien de but au gabarit impressionnant (1,90m, 80kg) a paraphé son
nouveau contrat. Souriant et ambitieux, il nous a livré ses premières
impressions et les raisons de son choix. «Je suis
content de rejoindre une aussi belle équipe. L’ASSE a effectué une très
bonne saison. L’effectif est de grande qualité. Mon ambition est de
progresser. Ici, tout est réuni pour travailler dans de très bonnes
conditions.»
Son parcoursOriginaire de la Ciotat, Jody Viviani a débuté à l'ASPTT Ciotat puis à l'Etoile Ciotat, avant de rejoindre Aubagne et de signer au Montpellier Hérault à l'âge de 16 ans. En juin 2002, il signe son premier contrat pro avec le club héraultais et effectue deux mois plus tard ses grands débuts en L1 face au Bordeaux d’Elie Baup. Il a comptabilisé 8 matches en L1 avant de devenir, la saison dernière en L2, le gardien titulaire de Montpellier (29 matches joués), après le départ de Rudy Riou à Istres. En fin de saison 2004-2005, il sera remplacé par Laurent Pionnier à 9 journées de la fin, au moment où il a refusé la prolongation de contrat que lui proposait Montpellier. Parallèlement, il fut appelé à plusieurs reprises en équipe de France, d’abord avec les 15 ans, puis les 18 ans, et enfin avec les Espoirs dirigés, à l’époque, par Raymond Domenech.
A l'ASSE, Jody Viviani sera la doublure de Jérémie Janot jusqu'au mois de
janvier 2008 : là, pofitant d'une blessure de Janot, il s'installera dans la
cage stéphanoise jusqu'à la fin de cette saison qui fut conclue par la
qualification pour la Coupe de l'UEFA. Les dirigeants, le 26 mai 2008, lui font
signer une prolongation de contrat de 3 ans, prolongation largement méritée.
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Jody Viviani : "Ça restera gravé" (mars 2019)
L'ancien portier des Verts décrit son passage à l'ASSE comme les meilleurs instants de sa carrière professionnelle. Confiant quant à l'issue de la saison, il souhaite aux protégés de Jean-Louis Gasset de connaître la joie d'une campagne européenne.
Quel souvenir gardes-tu de tes années en
Vert?
Pour moi, c'est tout simplement le meilleur moment de ma carrière. Ma dernière
année a été un peu plus difficile mais c'est le football et ça n'efface pas
tous les bons souvenirs que j'ai vécus ni les personnes que j'y ai côtoyées.
Des présidents, avec qui je m'entendais très bien, en passant par les coéquipiers,
je ne garde que des bons souvenirs.
Si tu ne devais citer qu'un souvenir, lequel serait-ce?
Il y en a beaucoup! Le premier est évidemment le jour où j'ai foulé
la pelouse du Chaudron pour la première fois. Ça restera gravé dans mon
esprit, tout comme la qualification en Coupe d'Europe. Tous les matches européens
joués à Geoffroy-Guichard restent des souvenirs marquants car les supporters
attendaient ça depuis tellement longtemps que l'ambiance était incroyable.
C'est pour vivre des instants pareils qu'on est joueur de football. Ça fait du
bien de s'arrêter sur sa carrière et de se dire "j'ai vécu ça".
Quelle est la meilleure ambiance que tu aies vécue?
C'est celle du Derby à Geoffroy-Guichard en 2008. En égalisant dans
les toutes dernières minutes de jeu, Benzema nous avait privés de victoire
mais l'ambiance était extraordinaire ce jour-là.
Quel est le coéquipier qui t'as le plus
marqué?
J'ai eu des amitiés et des coups de cœur pour certains joueurs mais
celui qui m'a le plus impressionné c'est Pascal Feindouno. C'était un joueur
spectaculaire et emblématique, il avait d'énormes qualités. Blaise Matuidi,
Dimitri Payet et Bafé Gomis sont aussi de très grands joueurs que j'ai eu la
chance de côtoyer. Je n'oublie pas non plus Loïc Perrin, qui reste une des
personnalités les plus attachantes que j'ai connues chez les Verts, comme
Geoffrey Dernis, avec qui je suis encore en contact. Je n'oublie pas non plus
Jessy Moulin avec qui je m'entendais super bien.
Que penses-tu de la saison des Verts?
Je pense que la qualification européenne est fortement possible. Ils
sont réguliers et, pour bien connaître Ghislain Printant et Jean-Louis Gasset,
je sais que ce sont deux tacticiens capables d'amener cette équipe en haut.
Avec de très bons joueurs comme Wahbi Khazri ou Loïc Perrin et Jessy Moulin
qui sont mes choix du cœur, ils ont de réelles capacités.
Quel regard portes-tu sur ton confrère gardien de but Stéphane Ruffier?
Je ne connais pas bien l'homme mais, de l'extérieur, il semble très
professionnel. J'ai l'impression que c'est quelqu’un qui bosse énormément.
Sur la pelouse, c'est un leader. Il a beaucoup de prestance, c'est important
pour un gardien et puis ses prestations sont bonnes. Ça fait déjà huit
saisons qu'il est au club mais je comprends qu'il ait envie d'y rester. Quand tu
es à Sainté, tu veux t'inscrire sur la durée à la fois pour l'ambiance
exceptionnelle et pour le statut du club. L'AS Saint-Étienne, c'est l'un des
plus grands clubs de France.
Jody Viviani : son portrait sur Poteaux Carrés
Dans la famille Viviani, René gardait les Sceaux, Jody garde les buts. Logique d'être N°1 quand on a un prénom qui fait référence à un champion de F1. Né sans crier gare à la Ciotat, Jody préfère sa bonne mère à la justice, et le football à la pétanque. Comme il a le nez camus et fait une tête de plus que tous ses petits camarades, on met cette grande perche entre les perches. Jody joue dans les deux clubs ciotadens, l'ASPTT et l'Étoile. Mais les toiles font peur à Viviani, qui rejoint Aubagne, la ville natale de Marcel Pagnol et Chistophe Pignol.
A 16 ans, Jody devient pensionnaire du centre de
formation de Montpellier. Moins de deux ans plus tard, il fait ses premières
apparitions en CFA. En juin 2002, il atteint son Graal en signant son premier
contrat pro avec le club héraultais et le 17 août de la même année, il fait
ses grands début en Ligue 1 à la Mosson contre le Bordeaux d'Elie Baup.
Face à un tel adversaire, Jody ne veut pas prendre de but casquette. A créditer
d'une bonne prestation, il doit néanmoins s'incliner sur un tir de Smertin et
les Girondins s'imposent 1-0. Doublure de Rudy Riou, Viviani gardera les cages
de Montpellier à deux autres reprises cette saison-là.
Pourtant, malgré la vaillance de Bruno Carotti et
l'arrivée de Robert
Nouzaret, Viviani ne peut éviter la relégation du MHSC la saison suivante:
après avoir été sauvé par ses poteaux, il doit s'incliner deux fois face aux
buteurs strasbourgeois à l'avant-dernière journée et les Montpelliérains
sont relégués en Ligue 2.
Fort de ses 8 matches en Ligue 1, Viviani est titularisé en Ligue 2 par Robert
Nouzaret, puis par son successeur et ennemi Jean-François Domergue. Courtisé
lors du mercato par Anderlecht et quelques clubs anglais, le portier héraultais
dispute 29 rencontres la saison 2004-05, avant d'être relégué sur le banc
pour avoir refusé une prolongation de contrat.
Sélectionné en équipe de France Espoirs par
Raymond Domenech, Viviani signe en juin 2005 un contrat de 3 ans avec l'ASSE,
car même un cascadeur comme Jérémie Janot a besoin d'une doublure. Jody
Viviani succède ainsi à Ronan
Le Crom dans le rôle du grand chevelu cireur de banc. Contrairement à son
prédécesseur, il ne connaîtra pas le bonheur de la traditionnelle élimination
au premier tour de la Coupe de France. En revanche, il réussira à devenir
calife à la place du calife.
Cela fait deux ans et demi que Jody porte les bouteilles en jouant un match
par-ci par-là, lorsque Jérémie
Janot se blesse. Nous sommes au début de l’année 2008 face à Rennes.
Pour fêter ses 26 ans, Viviani est donc titularisé pour les 9 rencontres qui
précèdent le retour de SpiderJanot. Mais fin mars, le grand gars du 13 a réussi
son intérim: Laurent Roussey lui maintient sa confiance. Viviani devient donc
le portier titulaire de la fin de saison boulet de canon qui propulse les Verts
en UEFA. Ce que ni Kaméni,
ni Debec, ni Guillaud, ni Perraud, ni Le Crom ne sont parevenus à faire,
Viviani l'accomplit: il pique sa place à Jérémie Janot ! Preuve en est: il
commence la saison 2008-09 titulaire dans les bois.
Mais cet âge d’or ne dure pas: l’ASSE s’effondre et commence une déprime de deux ans qui ne sera pas loin de la renvoyer dans les tréfonds de la L2. Nous n’en sommes pas encore là lorsque le 9 novembre 2009, Rennes vient gagner 3-0 à GG au terme d'une rencontre calamiteuse. Les Verts sont relégables et Viviani est pris à parti par le public. Laurent Roussey saute, Alain Perrin atterrit. Et l’une de ses premières décisions est de redonner les clés à Janot: on ne reverra plus Jody en L1 sous le maillot Vert. L’été suivant, il quitte la Loire pour l’Isère, avec ce commentaire: "De l'extérieur, on voit bien que Grenoble construit, que son projet est intéressant. Ce n'est évidemment pas une régression"...
Bien vu Jody: Ronan le Crom (encore lui) lui pique
sa place pas loin d’une demi-saison plus tard, le GF 38 prend l’ascenseur et
Viviani se retrouve enfin titulaire indiscuté en 2010-11... dans un club en décomposition
qui réussit l’exploit de finir dernier de L2 un an après avoir décroché la
lanterne rouge de la L1. Dépôt de bilan. Jody rebondit en Grèce au Skoda
Xanthi, où il peut alors parler de ses vertes années avec Nicolas
Marin.
Et puis délogé des cages par la concurrence, il fait ses bagages à l'été
2013 et se rapproche de sa mère patrie en rejoignant à 31 ans le Royal White
Star de Bruxelles (D2 belge)... pour y redevenir doublure.
En juin 2014, il revient en France pour rejoindre l'équipe de Boulogne-sur-Mer, qui évolue en National où il est vite rejoint par son copain Marin Le club reste en milieu de tableau mais effectue un joli parcours en Coupe de France, qui l'emmène en quart de finale face... à l'ASSE. Maintenant son équipe à flot, Jody repousse les Verts jusqu'à la séance de tirs au but (1-1 au terme des prolongations) mais s'il arrête la tentative de Loïc Perrin, il est battu dans son duel à distance avec Stéphane Ruffier qui lui stoppe deux tirs au buts adverses.
A l'issue de cette belle saison boulonnaise, Jody et Nico décident ensemble de faire ce que font de nombreux pré-retraités de France: partir vivre dans le sud. Cet héliotropisme emmène alors nos deux inséparable à Toulon, en CFA2: "C'est un club avec une vraie Histoire qui mérite le plus haut niveau. Le projet est intéressant, c'est un super challenge. J'ai vraiment envie de m'inscrire dans la durée en azur et or" (La Voix du Nord)
Si on peut espérer pour lui qu'il s'est amélioré en pronostics depuis son épisode grenoblois, Viviani reste pour autant lucide sur sa période stéphanoise. Dans une interview donnée à Poteaux-Carrés en 2009, il se disait d'ailleurs "fier d’avoir porté le maillot vert. L’ASSE est un club qui marque dans une carrière. Ce club mérite d’être en haut de l’affiche".
Toujours dans la même interview, Jody Viviani déclarait qu’il aimerait se réincarner en… José Mourinho. Ce serait en tous cas une meilleure reconversion pour lui que voyant extra-lucide...