Données de septembre 2014

Benoît TREMOULINAS

Né le  28/12/1985 A Bordeaux
Taille: 1,72 m Poids: 65 kg Nationalité: Français

Poste

Défenseur latéral gauche 

Au club depuis:  31 janvier 2014 (Prêt de 5 mois par Dynamo Kiev)
Premier match en L1: 
Bordeaux - Le Mans : 1-2 le 15/08/2007
Clubs précédents: 
Lormont, Bordeaux, Dynamo Kiev
Palmarès: 
Champion de France 2009 (Bordeaux) 
                    
Coupe de la Ligue 2009 (Bordeaux)
                 Trophée des Champions 2009 (Bordeaux)
                 Finaliste Coupe Ligue 2010 (Bordeaux) 
                 Coupe de France 2013 (Bordeaux)  
Nombre de matches en L1:
177 
Buts:
 5
Sélections : 2 France A
A lire :   L'arrivée de Tremoulinas à l'ASSE   

          Premières impressions de Trémoulinas
               Tremoulinas ne reste pas à l'ASSE
              
C'est vendredi 31 janvier 2014 que Benoît Tremoulinas, prêté pour 5 mois par le Dynamo Kiev a posé ses valises à Saint-Etienne. 

Issu du centre de formation des Girondins de Bordeaux et attaquant de formation, Trémoulinas participe activement aux matchs de préparations pendant l'été 2007, lui laissant espérer une place dans le groupe professionnel pour la saison qui s'annonce. Il apprécie notamment apporter de l'aide offensivement dans son couloir gauche.
Il effectue son premier match en professionnel contre Le Mans UC le 15 août 2007. Il dispute également les trois matchs des Girondins de Bordeaux en Coupe UEFA.
Régulièrement titulaire, le latéral gauche d'origine réunionnaise prend ses aises, au point de repousser Jurietti et Placente sur le banc.
Souvent comparé à Bixente Lizarazu par son début de carrière et son amour pour le championnat allemand, son vrai modèle reste Jérôme Bonnissel autre ancien latéral gauche bordelais avec qui il discute souvent et lui donne de nombreux conseils. 

Après avoir été convoqué à trois reprises par Laurent Blanc sans entrer en jeu, Trémoulinas est appelé par Didier Deschamps en remplacement de Gaël Clichy qui doit déclarer forfait pour la rencontre amicale en Italie programmée le 14 novembre 2012. Il honore sa première sélection en entrant en jeu en fin de rencontre (victoire 1-2).
Le 10 juillet 2013 , alors qu'il lui reste une dernière année de contrat à honorer, il quitte la formation girondine et s'engage pour quatre ans au Dynamo Kiev. Le montant du transfert est estimé à 6,5 millions d'euros. Sa carrière girondine en L1 aura été créditée (toutes compétitions) de 9 buts et 26 passes décisives. 

Le 31 janvier 2014, il est prêté par son club ukrainien à l'AS Saint-Etienne, prêt assorti d'une option d'achat de 4 millions d'euros.

 
Saison Club Joués Buts Europe
1993-1994 Lormont (jeunes)      
1994-2007 Bordeaux      
2007-2008 Bordeaux (L1) 9 0 C3 : 7 matches, 1 but
2008-2009 Bordeaux (L1) 26 0 C3 : 1 match, 0 but
2009-2010 Bordeaux (L1) 35 2 C1 : 9 matches, 0 but
2010-2011 Bordeaux (L1) 31 0  
2011-2012 Bordeaux (L1) 36 2  
2012-2013 Bordeaux (L1) 28 1 C3 : 11 matches, 0 but
2013-2014 Dynamo Kiev (L1 Ukraine) 7 0 C3 : 6 matches, 0 but
ASSE (L1) prêt de 5 mois 12 0  
2014-2015 FC Séville (L1 Espagne)      

Alain Bénédet, un ancien Vert qui l'a bien connu à Bordeaux donne son avis sur Trémoulines (Source : Aloisio sur le remarquable site Poteaux Carrés

Que t'inspire l'arrivée de Benoît Trémoulinas à Sainté ? (Tom)
C'est une bonne pioche pour l'ASSE ! Nous aussi on aurait voulu le récupérer en prêt pour la deuxième partie de championnat mais ça n'a pas été possible. On le regrette. On s'était positionné pour le récupérer mais ça n'a pas pu se faire pour diverses raisons. C'était trop compliqué de se mettre d'accord. C'est dommage !

 Quelles sont ses principales qualités ? (José)
Benoît est un contre-attaquant. Il nous a amené la saison dernière huit passes décisives. Il faisait une bonne paire avec Nicolas Maurice-Belay sur le côté gauche. Ils étaient rapides tous les deux, on n'a pas retrouvé ça, cette année sur ce plan là on est un peu plus en difficulté. Benoît est garçon très bon dans l'aspect offensif, il apporte beaucoup à l'attaque.

 Selon l'agence de statistiques sportives Opta, Trémoulinas a effectué 736 centres dans le jeu en Ligue 1 depuis 2007/2008, plus que tout autre joueur de l'élite. C'est aussi le latéral qui a délivré le plus de passes décisives (27) en L1 depuis six ans. Un commentaire sur ses stats ? (Aloisio)
Elles sont révélatrices de sa remarquable activité et de son gros apport offensif. Benoît est un atout important dans une équipe. L'apport des latéraux aujourd'hui dans un système de jeu, c'est souvent déterminant. Avec son expérience, sa vitesse et sa qualité de passe, il apportera un vrai plus à l'équipe de Saint-Etienne.

 Penses-tu que le jeu de Benoît correspond au choix tactique travaillé par Christophe Galtier, c'est à dire un jeu de passes courtes avec une prise d'information rapide qui permet de construire des actions collectives ? (Bastiane)
Tout à fait ! C'est un garçon intelligent dans le jeu. Saint-Etienne est solide dans l'axe derrière, avec Perrin à la baguette et Bayal Sall qui en impose. A mon avis, Benoît aura donc une grosse liberté de prendre son couloir gauche. Je pense qu'il aura une très bonne entente avec Franck Tabanou. Ça peut former une belle paire, qui pourrait faire pas mal de dégâts pour les équipes adverses.

 Trémoulinas vient à Sainté pour remplacer Ghoulam. Peux-tu faire un comparatif entre ces deux joueurs ? Quels sont leurs points communs et leurs différences ? (Greenpeace)
Benoît a plus d'expérience, davantage de métier. Je trouve que Faouzi Ghoulam est également un joueur de qualité, il a de la fougue. Benoît est plus mesuré et plus offensif encore que Ghoulam. C'est un garçon qui sait vite se mettre dans le coup tactiquement. Il assimile très vite les systèmes de jeu, comprend très vite les choses. C'est précieux pour un entraîneur d'avoir des joueurs comme lui qui intègrent rapidement les consignes.

 N'est-il pas un peu juste défensivement dans un système à quatre défenseurs ? (Sorbiers)
C'est toujours pareil : quand t'as affaire à un latéral qui est particulièrement porté vers l'offensive, c'est sûr qu'il ne peut pas être aussi performant sur l'aspect défensif. Il faut reconnaître qu'on a pris pas mal de buts à Bordeaux qui venaient de son côté gauche la saison dernière mais ça ne tient pas qu'à Benoît, c'est aussi une question de compensation : quand le latéral monte, il faut que le poste soit compensé. Si derrière il y a une bonne compensation, je pense que le problème ne se posera pas. On ne peut pas avoir un latéral qui déborde et à la fois revient également se replacer. On a un autre exemple, c'est Corchia, qui était à Sochaux et vient de rejoindre Lille. Il a un peu le même profil que Benoît : il apporte beaucoup offensivement mais a pas mal de lacunes défensives. Moi je ne connais pas de létaral complet défensivement et offensivement. En tout cas c'est difficile à trouver.

 On connait les qualités offensives de Trémoulinas, est-ce que ça le rend moins performant défensivement ? (Titigreenfan)
Oui, je le pense. Benoît est un garçon qui va toujours de l'avant. Après, c''est toujours pareil : quand tu joues à domicile, t'es plus tourné vers l'offensive car c'est à la maison que tu dois faire la décision. A l'extérieur, on est plus dans l'attente de gérer les contres à fond. Benoit a bien su faire ça chez nous quand on évoluait à l'extérieur. Il a su prendre le couloir quand il fallait sans trop se découvrir sur l'aspect défensif.

 La taille de Tremoulinas (1,72 m) est-elle un problème dans les phases défensives ? (Stéphanois)
Non, ce n'est pas du tout un problème. Sur un côté, un tel gabarit n'a rien de rédhibitoire, même au plus haut niveau. Le problème qui se pose, c'est quand on a une petite taille et qu'on joue dans l'axe, que ce soit au milieu de terrain ou derrière. 

Quels sont les défauts de Trémoulinas ? (Parasar)
C'est un garçon qui n'utilise pas beaucoup le pied droit. Ce n'est pas un phénomène dans le jeu de tête. Maintenant, quand il faut mettre la tête, il la met quand même ! Benoît n'a pas de défaut dans son approche du métier. C'est un plaisir de travailler avec lui. C'est un garçon posé, à l'écoute, très intelligent.

 De nombreux supporters girondins estiment que ses deux dernières saisons chez les Girondins sont moins bonnes que les précédentes. Partages-tu ce point de vue ? (Titigreenfan)
Je ne suis pas d'accord. Maintenant, ça ne fait que deux et demi que je suis à Bordeaux alors que Benoît a fait toute sa formation chez les Girondins avant d'y jouer six années consécutives en équipe une. Peut-être qu'il y a une lassitude de la part des supporters de voir toujours ce même joueur avec son même style de jeu. Souvent, quand un joueur reste longtemps dans un club et ne change pas, il y a une lassitude qui se crée chez les supporters. Mais ça ne veut pas dire pour autant que les performances du joueur sont en déclin.

 Avait-il un surnom à Bordeaux ? (Tom)
On l'appelait "Trech", pour faire plus court, c'est tout !

 A son époque bordelaise, il semble que des équipes (dont les Verts je crois) mettaient en place des stratégies pour le contrer individuellement. En avez-vous eu des exemples ? (Titigreenfan)
Je n'ai pas d'exemple précis, mais je sais que nos adversaires redoutaient la danger créé par la paire qu'il formait avec Maurice Belay. Il y a avait une complicité entre les deux qui était formidable. Quand l'adversaire prenait Benoît, il savait qu'il devait se coltiner Nicolas derrière, c'était compliqué de contrer les deux. Il y avait certainement des stratégies mises en place pour les mettre sous l'éteignoir mais ça n'a pas empêché Benoît de faire régulièrement la différence.

 Comment Benoît se comporte-t-il dans un vestiaire ? Est-il discret, en en retrait ou est-ce un meneur d'hommes ? (Ligérien42540, cedric26)
Benoît est quelqu'un de discret, très discret, mais qui a son mot à dire quand il faut le dire. Il parle toujours à bon escient.

 Quels sont ses principaux traits de caractère ? Quel est son état d'esprit ? (Ligérien42540, Vert|treV)
Benoît a un très bon état d'esprit. C'est un garçon calme, avec lequel il est agréable de discuter. Je pense que les médias s'en rendront compte par la suite, lors des entretiens. Ce n'est pas quelqu'un qui va faire du tapage, ça c'est sûr ! Mais il va amener son expérience. Sur le terrain il est capable de régler des situations de jeu, c'est intéressant.

 Benoît est-il  un gars qui se fond aisément dans un groupe, dans un collectif ? (Vert|treV)
Oui, sans problème. Il n'aura aucune difficulté à se fondre dans le groupe stéphanois, d'autant plus que l'ASSE est un club accueillant où il semble régner une excellente ambiance.

 A-t-il suffisamment de caractère et d'ambition pour tirer l'équipe vers le haut ? (Vert|treV)
Heu… ça ce n'est pas évident. Benoît est discret, ce n'est pas quelqu'un qui va mener l'équipe vers l'avant. Il a besoin d'avoir autour de lui des garçons de tempérament, et à ce moment là il se mettra au diapason des autres et il donnera un coup de main, ça c'est sûr ! Mais il ne prendra pas les choses en main tout seul, je ne pense pas qu'il impulsera le mouvement.  

Sais-tu pourquoi il est parti "se perdre" à Kiev ? (Parasar)
Benoît n'avait connu que Bordeaux depuis sa formation. A 28 ans, il voulait connaître autre chose et se remettre en question. Comme il fait de bons matches en Europa League, le Dynamo de Kiev s'est montré intéressé par ses qualités. Sportivement, c'est un bon club et Il a fait aussi un coup financier. A Kiev, il y a beaucoup de joueurs de talent, il a eu du mal à se faire sa place. A son poste il y avait de la concurrence. Ça a été très dur pour lui de faire son chemin en Ukraine. Il n'a pas baissé les bras pour autant mais il avait besoin d'être prêté, il voulait retrouver du temps de jeu.

 Pourquoi est-il parti de Bordeaux ? Ayant fait sa formation à Bordeaux, et après 165 match avec les Girondins, il avait fait le tour ?  Avait-il un problème relationnel avec Francis Gillot ? Il avait un gros salaire et a été poussé au départ ? (cedric26)
Il n'avait aucun problème relationnel et il n'a pas été poussé au départ. Il a simplement éprouvé le besoin de se remettre en question dans un autre club. Quand on a une opportunité dans une carrière, à un moment donné, il faut saisir la balle au bond. Il a voulu faire un bon coup financier sur une longue durée de contrat, cinq ans. Il voulait se mettre à l'abri pour arriver en fin de carrière. Mais il n'avait aucun souci avec les Girondins, au contraire ! On l'aurait gardé, on serait ravi. D'ailleurs on a essayé sans succès de le faire revenir cet hiver.

 Penses-tu qu'il ait vraiment envie de s'impliquer dans le projet stéphanois ? N'est-il pas venu égoïstement pour se relancer en vue de la Coupe du monde ? (Stéphanois)
Je pense que les Stéphanois vont découvrir un bon joueur. Les Verts vont prendre du plaisir avec lui. Comme il a peu joué avec le Dynamo de Kiev, Benoît aura envie de manger l'herbe et de montrer qu'il n'est pas parti à l'étranger pour rien, que ses qualités sont toujours là, que son envie est toujours présente.

 Penses-tu qu'il va être en osmose avec Sainté, les joueurs, la ville, le club ? (Tom)
Oui, je ne me fais aucun souci à ce niveau-là pour Benoît. C'est quelqu'un qui s'acclimate très vite et qui va retrouver l'esprit stéphanois que je connais et que Christophe Galtier met en place depuis quelques années. Je suis sûr qu'il sera bien et qu'il va s'éclater à Sainté.

Y'a t'il une chance qu'il reste à sainté à la fin ? (Tom) Le crois-tu capable de s'inscrire dans la durée avec Sainté si l'opportunité lui est offerte ? (Vert|treV)
Oui, je pense qu'il pourrait rester. Déjà parce que signer à Saint-Etienne, c'est quelque chose d'extraordinaire. La confiance de l'ASSE de le prendre en prêt pour amener un plus à l'équipe, c'est un investissement de la part du club. Il y a une option d'achat derrière. Je crois que Benoit est capable de se projeter dans la durée avec les Verts. J'écoutais Loïc Perrin parler l'autre soir. C'est un garçon qui se projette aussi sur Saint-Etienne sur un grand projet d'avenir, on le sent épanoui dans ce club. C'est bien d'avoir des garçons comme ça. Je pense que Benoît est à cette image-là.

 Le penses-tu capable de retrouver l'équipe de France s'il finit bien la saison avec les Verts ? (cedric26, Lopez & Supersub)
C'est tout le mal que je lui souhaite ! Mais l'équipe de France, c'est une autre dimension. Il faut être présent au moment où il faut. Si Benoît brille à Saint-Etienne, les Bleus peuvent être à sa portée. Mais il faut que ça tombe au moment, à un poste où le sélectionneur aurait un besoin à pourvoir.

 Benoît a déjà marqué pour l'ASSE, t'en souviens-tu ? (Aloisio)
Il a déjà marqué pour les Verts ? C'est pas possible ! Ah si, attends… Il y a deux saisons, il avait même réalisé un doublé à Geoffroy-Guichard ! (rires) Il avait d'abord marqué contre son camp et ensuite il avait égalisé. Mais hélas les Verts avaient fini par gagner ce match de Coupe de la Ligue.

 Le vois-tu succéder à Dimitri Payet dans le rôle du buteur réunionnais qui crucifie les vilains à Gerland lors du prochain derby ? (José)
Benoît n'a pas vraiment le même poste. Il sait marquer mais il n'a pas le même sens du but que Payet. Maintenant, j'aimerais bien le voir marquer. Lors du derby, ce serait fort ! J'espère qu'il mettra des buts et des passes décisives avec Saint-Etienne. Je le dis d'autant plus facilement que l'on est sûr de ne pas le rencontrer cette saison avec Bordeaux (rires) !

Février 2019 : Benoît Trémoulinas raccroche les crampons

Arrivé à Sainté dans les dernières heures du mercato hivernal 2013-2014, Benoît Trémoulinas n'aura joué que trois mois à l'ASSE. Mais ses 12 matches disputés sous le maillot vert auront donné raison à Alain Bénédet : c'était une bonne pioche ! Prêts à lever l'option d'achat de 4 M€ pour l'arracher à Kiev, les dirigeants stéphanois n'avaient pas réussi à s'aligner sur les prétentions salariales du joueur à l'époque on ne rigolait pas avec le salary cap. Le latéral gauche avait ensuite rebondi au FC Séville, où il avait remporté la Ligue Europa aux côtés d'un certain Timothée Kolodziejczak. Mais s'il s'était s'était relevé après le tacle de boucher d'Uros Spajic, l'ancien Girondin ne s'est jamais remis de ses soucis en Andalousie. A 33 ans, il a annoncé aujourd'hui l'arrêt de sa carrière dans un communiqué très classe divulgué par France Football.

"J'ai tout donné, tout tenté. Mais après trois interventions chirurgicales sur mon genou en 2 ans et demi, mon état physique ne me permet plus de poursuivre ma carrière de footballeur.    
En premier lieu, je remercie ma femme. Cette dernière a été un véritable pilier durant cette période compliquée. J'ai une pensée particulière pour mes proches, toujours présents à mes côtés , qui me sont chers, ma famille, mes amis et mon meilleur ami. Egalement ma belle-famille pour leur soutien, Loïc Lepoutre de Sport Analyse et Arnaud Bruchard ainsi que sa team de 11 Leader pour l'énergie et le temps qu'ils m'ont consacré sur ce genou si récalcitrant.
   
Enfin, je remercie les docteurs Hervé Silbert, Éric Lasseur et Frédérique Khiami. Je tenais à remercier mes premiers éducateurs du Football Club des Girondins de Bordeaux : Emmanuel Courtot, Fabrice Duluc. Ils m'ont fait prendre beaucoup de plaisir dès le plus jeune âge et m'ont appris les vraies valeurs du football, l'humilité, le respect, l'abnégation. Guy Dubois, Philippe Lucas, Patrick Battiston, Pierrot Labat et Jean-Louis Triaud ont aussi été des personnes très importantes dans mon évolution. En parlant d'évolution, je ne peux omettre l'importance qu'ont eu Laurent Blanc et Jean Louis Gasset, je leur dois beaucoup !
   
Grâce au monde du football j'ai pu nouer de grandes amitiés. Celles-ci perdurent malgré l'éloignement de chacun. J'ai pu vivre de grand moments footballistiques, des victoires, des titres, des finales, des défaites... qui m'ont fait grandir en tant que joueur et en tant qu'homme. J'éprouve une grande fierté d'avoir gagné tous les titres nationaux avec mon club formateur et de coeur, le FCGB puis le FC Séville avec la victoire de deux Ligues Europa sous la direction d'Unai Emery.
   
J'ai aussi passé de merveilleux moments à Kiev en Ukraine et à Saint Étienne, dans ce fameux Chaudron où j'ai eu la chance de rencontrer Christophe Galtier, Roland Romeyer et Bernard Caïazzo. Enfin L'une de mes plus grandes fiertés durant cette carrière, revêtir le maillot de l'équipe de France à 5 reprises grâce à Didier Deschamps.
   
Pour conclure, je voudrais dire un grand merci aux supporters sans qui le football ne serait pas grand chose , une pensée aux Ultramarines et tous les supporters bordelais , au peuple stéphanois, aux rojiblancos sévillans, aux supporters du Dynamo, et ceux de l'Équipe de France qui m'ont toujours soutenu, poussé à me surpasser, merci à tous.
   
C'est le moment de fermer cette page et d'en ouvrir une autre, qui je l'espère, sera aussi riche que la première.
   
À très vite."
   
Benoît Trémoulinas

Mars 2019 : Benoît Trémoulinas se reconvertit

Il avait annoncé sa retraite le mois dernier en concluant :C'est le moment de fermer cette page et d'en ouvrir une autre, qui je l'espère, sera aussi riche que la première.À très vite."

Benoît Trémoulinas n'aura pas tardé à se reconvertir puisqu'il rejoint, comme consultant, la chaîne "L'Equipe" dès lundi dans l'émission "L'Equipe d'Estelle" dont il avait été l'invité il y a quelques semaines. « J’ai été agréablement surpris de me sentir aussi à l’aise sur le plateau et avec le fait de pouvoir donner mon avis. J’ai vraiment bien matché avec Estelle Denis et les consultants. Je marche beaucoup à l’affect, donc la décision était assez naturelle. On peut parler de sujets sérieux et passer ensuite à des thèmes plus souples avec un peu de rigolades. »

Les confidences de Benoît Trémoulinas (5 avril 2019)

Sur le site de So Foot, Benoît Trémoulinas donne son avis sur Bordeaux, attendu à Sainté le dimanche 14 avril à 17h00 lors de la 32e journée. Au détour de cet entretien, l'ancien latéral des Girondins et des Verts rend un hommage inattendu au président des vilains. Extraits.

"Bordeaux est le club qui m'a tout donné, j'y ai passé 19 ans. J'ai gagné deux coupes d'Europe avec Séville, mais ce titre de champion avec Bordeaux restera le plus beau trophée de ma carrière. Je regarde les matchs des Girondins, même si ce n'est pas toujours évident. C'est une saison difficile, avec un coach qui n'avait pas le droit de se lever, le préparateur physique qui donnait les consignes... Inconsciemment, c'était peut-être un peu compliqué pour les joueurs. Paulo Sousa est arrivé avec de nouvelles méthodes, on espère que ça ira mieux. Bordeaux doit être au moins dans le top 5, ça fait mal de les voir dans le ventre mou.

Cette équipe à un mal fou à inscrire des buts. C'est paradoxal, parce qu'il y a quand même des bons joueurs. Briand a du vécu, c'est un vrai buteur, Kamano a bien démarré la saison, mais cette histoire au mercato l'a touché psychologiquement, Karamoh est très talentueux mais irrégulier... Cette équipe avait peut-être besoin d'un nouvel entraîneur, avec une autre approche tactique. Jouer à 3 derrière quand l'équipe a le ballon, et à 4 quand elle le perd, c'est un système compliqué à maîtriser, c'est pour cela que ce n'est pas plus mal que Paulo Sousa soit arrivé en cours de saison. Cela va lui permettre de jauger son effectif, et de mettre en place ses méthodes.

Elie Baup dit que Lyon a une cohérence depuis toujours, ils sont à l’unisson, de la formation jusqu’aux pros .Aulas est quelqu'un que j'admire énormément, parce qu'il a toujours réussi à maintenir son club en haut du classement, en investissant dans un centre de formation qui lui permet de vendre des joueurs très cher, comme Lacazette ou Tolisso. Au niveau des infrastructures, Bordeaux n'a pas trop changé. Mais le club est en phase descendante depuis le départ de Laurent Blanc. Sagnol et Gourvennec ont échoué. Seul Francis Gillot s'en est sorti, en remportant une Coupe de France et en atteignant les huitièmes de finale de l'Europa League.

Pour être en haut du classement, il faut un effectif complet et cela coûte cher. Bordeaux n'a pas les moyens de s'offrir un buteur à 15 millions d'euros, contrairement à d'autres équipes du championnat. Le nouveau stade de Bordeaux est très beau, très design, mais il est également très impersonnel. On a besoin que ce stade vive, que les sièges soient bleu, que le scapulaire soit dans les tribunes. Ce gris, là, c'est embêtant, surtout qu'il est rarement plein. Je suis nostalgique deu Parc Lescure à 100%, comme beaucoup de supporters. J'y ai passé tellement de bons moments, même si le tunnel était très long.

Heureusement que les Ultramarines ne lâchent rien. D'ailleurs, j'en profite pour les saluer. Ils nous ont soutenu lorsqu'on avait besoin d'eux, à domicile comme à l'extérieur, même en coupe d'Europe. Quand on est allé jouer à Tampere, en Finlande, ils étaient dix, mais ils étaient là. Je leur tire mon chapeau, parce que c'est important qu'ils soient toujours là dans la période compliquée que traverse le club. Le public fait gagner des points, c'est sûr. Je l'ai bien senti l'année du titre, ou en Champions League. Il nous aide, nous revigore, nous permet de trouver notre second souffle. J'ai ressenti la même chose à Séville, où les supporters sont très importants."

L'anecdote de Benoît Trémoulinas (6 avril 2019)

Impliqué dans la société Onze Leader qui s'occupe de joueurs, ayant investi dans la start-up Digitalize, et venant de rejoindre le pool de consultants de la chaîne de la Pravda, l'ancien latéral gauche stéphanois Benoît Trémoulinas raconte dans le quotidien sportif une anecdote qui démontre le sens du management de l'actuel entraîneur des Verts.

"Un jour, je ne me suis pas levé pour l'entraînement, parce qu'on avait fait une soirée avec le club, tous les joueurs, à Bordeaux. Mais ce qui est bizarre, c'est que les deux seuls joueurs à avoir séché l'entraînement étaient Soulé Diawara et moi (rires). Moi, j'étais jeune, c'était une de mes premières soirées. Jean-Louis Gasset m'a dit : "Voilà, t'as voulu suivre le grand, et voilà ce qui s'est passé..." J'ai essayé de dire que j'étais malade, mais ça n'a pas marché, les autres joueurs ont dit que j'étais en pleine forme dans la nuit (sourires). Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset ont été top, ils m'ont dit que j'avais grillé mon joker, et qu'on n'en parlait plus. Et je n'ai plus raté d'entraînement. En fait, mon principe était de ne sortir que les soirs de victoire et d'être sérieux le reste du temps. Le problème, en 2009, c'est qu'on gagnait tout le temps (rires) !"

L'amitié de Benoît Trémoulinas (8 avril 2019)

Sur France Bleu Saint-Etienne Loire, l'ancien latéral gauche des Girondins et des Verts Benoît Trémoulinas a évoqué son admiration pour Jean-Louis Gasset et son amitié avec Timothée Kolodziejczak.

"Dimanche j'aurai forcément un penchant pour Bordeaux, mon club formateur. Je suis arrivé chez les Girondins en 1994, j'en suis reparti en 2013. J'ai passé énormément de temps du côté du Haillan. J'ai tout gagné avec les Girondins : le championnat de France, la Coupe de France, la Coupe de la Ligue. On a fait un quart de finale de Ligue des Champions. On a gagné le Trophée des champions. Forcément, il y a énormément de souvenirs. Mais malgré tout, mon passage à Saint-Etienne m'a beaucoup plu. J'y suis certes resté peu de temps, quatre mois, mais j'ai pu découvrir un club familial, avec de vraies valeurs. J'ai été très bien accueilli par le président Romeyer, Christophe Galtier. J'ai pu aussi découvrir ce fameux Chaudron, où il y avait une ambiance extraordinaire. Pour Bordeaux, l'Europe, ça paraît très compliqué, surtout que Saint-Etienne doit absolument gagner, déjà pour maintenir un certain écart avec l'OM, pour garder leur quatrième place et pourquoi pas titiller l'OL. Malgré tout, Bordeaux reste sur une bonne série de trois matches sans défaite avec Paulo Sousa. Deux matches nuls et cette belle victoire contre Marseille. Je pense que ça va être un match assez ouvert mais que ça va être compliqué pour les Girondins de viser l'Europe.

Jean-Louis Gasset est un homme tout simplement exceptionnel et extraordinaire. Moi je lui dois énormément. Il avait confiance en moi avec Laurent Blanc. J'étais dans une très mauvaise passe avec les Girondins. Alors que je venais de signer mon premier contrat pro, Ricardo la première année ne m'avait pas du tout fait jouer. Je n'étais pas dans le groupe pro, j'avais passé toute la saison avec la réserve. J'ai fait cette préparation estivale avec Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset. Ils ont cru en moi, du coup sur les saisons qui ont suivi, ils m'ont fait confiance. Grâce à eux, j'ai eu une très belle carrière. Avec Jean-Louis Gasset, les Verts sont dans la course pour l'Europe. C'est compliqué de pronostiquer la fin de saison de l'ASSE. Cette saison, ils ont eu plusieurs fois l'opportunité de dépasser ou de recoller à l'OL ou à l'OM. Face à ces concurrents directs Saint-Etienne a souvent perdu. Mais l'OL et l'OM sont actuellement dans une mauvaise période. L'ASSE a grappillé des points et se retrouve aujourd'hui quatrième. Pourquoi ne pas conserver cette quatrième place ?

J'ai connu Kolo à Séville, c'est quelqu'un de très proche avec qui j'ai gardé contact. On va dormir chez lui ce week-end pour aller voir le match avec ma femme. J'entretiens de très bonnes relations avec lui comme avec Kévin Gameiro, on s'entend tous les trois très bien car à Séville on était souvent ensemble. J'apprécie beaucoup Kolo, il se refait la cerise à Saint-Etienne. Il fait plutôt des bons matches, il est régulier, il est rarement blessé. Je pense que Jean-Louis Gasset s'appuie sur lui comme l'homme fort de cette défense. Son avenir ? Quand on est dans un endroit où on se sent bien, je pense qu'il faut rester. Après, il y a beaucoup de paramètres qui rentrent en jeu. Est-ce que Saint-Etienne lèvera l'option d'achat ? Après il y aura aussi des conditions salariales qui entreront aussi en jeu. Est-ce que l'ASSE jouera l'Europe l'année prochaine ? Son sort se décidera je pense en fin de saison, pour l'instant c'est trop tôt pour en discuter. Je pense que Kolo est vraiment concentré sur cette fin de saison avec l'ASSE. En tout cas je peux dire qu'il aime beaucoup ce club, il s'y sent très bien. Il a envie de tout faire pour que Saint-Etienne se qualifie en Coupe d'Europe."