Données de janvier 2017

Anthony MOUNIER

Né le  27/09/1987 A Aubenas (Ardèche)
Taille: 1,74 m Poids: 69 kg Nationalité: Français

Poste

Milieu excentré gauche

Au club depuis:  27 janvier 2017 (Prêt par Bologne FC de 6 mois avec OA)
Premier match en L1: 
 Lyon-Toulouse : 3-2 le 12 janvier 2008
Clubs précédents: US Véore, O Lyon, OGC Nice, Montpellier, Bologne
Palmarès: 
Champion de France 2008 (Lyon)
                                   
Nombre de matches en L1: 211 
Buts en L1 : 29
      
A lire :   L'arrivée d'Anthony Mounier à l'ASSE   
Quitte l'ASSE: 
31 janvier 2017 (Atalante Bergame)   Anthony Mounier ne sera pas Vert

Sélections :
France espoirs : 4 sélections              

 

Anthony Mounier, né le 27 septembre 1987 à Aubenas. Il évolue au poste d'ailier gauche ou de milieu excentré. Évoluant au poste de milieu de terrain, il commence sa carrière professionnelle à l'Olympique lyonnais en 2006. Après trois ans dans son club formateur, il quitte Lyon pour l'OGC Nice pour augmenter son temps de jeu. Titulaire indiscutable, il contribue grandement au maintien de son club en Ligue 1 lors des trois saisons qu'il y passe. En 2012, il rejoint le champion de France en titre, en signant au Montpellier Hérault Sport Club.
Au palmarès d'Anthony Mounier figure un seul titre majeur : champion de France, obtenu en 2008 avec l'Olympique lyonnais.

Jeunesse

Anthony Mounier touche son premier ballon dès l'âge de 4 ans en prenant sa licence au sein du club de l'US Véore dans la Drôme. Arrivé à l'Olympique lyonnais à l'âge de 11 ans, il joue tout d'abord dans les équipes jeunes du club. Il gravit avec succès les échelons à l'intérieur de son club pour pouvoir jouer régulièrement avec l'équipe des -18 ans puis avec l'équipe réserve de l'Olympique lyonnais.

Olympique lyonnais (2006-2009)

Il se fait remarquer le 13 juillet 2007 en marquant l'un des buts de la victoire contre l'équipe japonaise de Shimizu S-Pulse, lors du premier match de l'OL dans la Peace Cup 2007. Cependant, durant la saison 2007-2008, il ne joue qu'une seule fois en championnat sous le maillot de l'équipe première. En 2008, confronté à un manque de temps de jeu, le jeune joueur souhaite se faire prêter. Mais Claude Puel, récemment arrivé a l'Olympique lyonnais, lui aurait demandé de rester. Il lui montre sa confiance en le titularisant plusieurs fois, notamment contre l'AS Nancy-Lorraine le 27 septembre 2008, où il adresse deux passes décisives à Karim Benzema et à Fred.

Après ces premiers matchs, Claude Puel lui prête les qualités « d'endurant, rapide et percutant », déclarant ne pas être pas étonné de ses performances à l'aune de son potentiel.

Le 24 janvier 2009, lors du match opposant l'US Concarneau à l'Olympique lyonnais en Coupe de France, il marque ses premiers buts avec l'Olympique lyonnais de la tête (36e, 63e). Il marque son premier but en première division contre le FC Sochaux-Montbéliard le 22 mars 2009 au stade Gerland (2-0).

OGC Nice (2009-2012)

Il est transféré le 31 août 2009 pour quatre saisons à l'OGC Nice et 2,5 millions d'euros plus un intéressement à la hauteur de 15 % sur un éventuel futur transfert.

En octobre 2010, face à l'AS Saint-Étienne, il marque son premier but de la saison, sur un service de Danijel Ljuboja. Il en marquera deux autres, en février 2011 à Saint-Étienne et face à l'AS Monaco, lors du derby azuréen.

Il marque le tout premier but de la saison 2011-2012 face à son club formateur, l'Olympique lyonnais, dès la 6e minute. Il marque à nouveau lors de la 3e journée, face au Toulouse FC. Le 31 août, lors des 1/16e de finale de la coupe de la Ligue, il marque un but en reprenant de volée, à trente mètres du but, un ballon mal renvoyé par la défense, et lobe le gardien toulousain. Ce but permet à l'OGC Nice de se qualifier pour les huitièmes de finale, tout en obtenant sa première victoire officielle de la saison.

Montpellier Hérault (2012-2015)

Le 29 juin 2012, il s'engage officiellement pour 4 ans avec le club champion de France en titre, le Montpellier Hérault Sport Club. Il réalise d'excellentes performances lors des matchs de préparation, mais deux blessures consécutives l'empêchent de réaliser un bon début de saison. Il réalise un match plein contre son ancien club l'OGC Nice en 1/4 de finale de la coupe de la Ligue, qui semble enfin lancer sa saison.

Mounier réalise une saison 2014-2015 prolifique. En effet, il se montre important devant les buts en trouvant le chemin des filets à neuf reprises en Ligue 1 mais retrouve aussi une efficacité collective et fournit sept passes décisives. Il révèle qu'une conversation tenue avec son entraîneur Rolland Courbis l'a motivé à s'améliorer, celui-ci lui disant notamment : "Je te vois depuis dix-huit mois, mais j'ai l'impression que c'est ton frère qui joue.". Dès la deuxième journée de championnat en août, il marque et offre une passe décisive pour Morgan Sanson lors d'un succès surprise des montpelliérains contre Marseille au Stade Vélodrome. La fin de la première partie de saison voit Mounier inscrire quatre buts en huit matches. En janvier 2015, Mounier s'exprime, au vu de ses performances : "C'est la meilleure saison de ma carrière". En mai, il marque contre le Paris Saint-Germain d'un centre lobée qui trompe Sirigu malgré une défaite 2-1. Ses performances convaincantes avec les héraultais poussent à la spéculation quant à son avenir, son contrat prenant fin en juin 2016 et étant courtisé par de nombreux clubs dont l'AS Saint-Étienne.

Bologne FC (depuis 2015)

Le 29 août 2015, à un an de la fin de son contrat, il rejoint Bologne. Plus en difficulté qu'auparavant, il est prêté en janvier 2017 à l'AS Saint-Etienne.

AS Saint-Étienne (4 jours)

Le plus dur commence pour Anthony Mounier qui devra faire face à l'hostilité des supporters qui lui reprochent son passé lyonnais et son attitude lorsqu'il avait marqué un but à Geoffroy Guichard sous les couleurs niçoises.
L'hostilité du public est telle que les dirigeants décident en accord avec Anthony Mounier de rompre le prêt. Anthony Mounier, sans avoir disputé une seule rencontre avec l'ASSE, file vers l'Atalante de Bergame pour un prêt de 6 mois.

Saison Club Joués Buts Coupes Europe
1993-1999 US Véore (jeunes)         
1999-2007 O Lyon (formation)         
2006-2007 O Lyon (CFA) 13 5    
2007-2008 O Lyon (L1) 1 0    
2008-2009 O Lyon (L1) 18 2 4m, 3b C1 : 4m, 0b
août 2009 O Lyon (L1) 1 0    
2009-2010 OGC Nice (L1) 31 2 2m, 0b  
2010-2011 OGC Nice (L1) 34 3 5m, 1b  
2011-2012 OGC Nice (L1) 29 8 6m, 3b  
2012-2013 Montpellier (L1) 26 2 4m, 0b C1 : 5m, 0b
2013-2014 Montpellier (L1) 32 3 2m, 0b  
2014-2015 Montpellier (L1) 36 9 2m, 0b  
2015-2016 Bologne FC (L1 Italie) 30 4    
2016-2017 Bologne FC (L1 Italie) 6 0 2m, 2b  
27-31 janv 2017 : ASSE (L1) 0 0 0  
janv-juin 2017 : Bergame (L1 Italie)        
2017-2018 ........ ... ... ... C3 : ...

Anthony Mounier, l'homme des promesses (Source : Le Progrès 1er avril 2011)

A la mort de son père, il lui promet de devenir footballeur professionnel. Anthony Mounier a alors six ans. Cinq ans plus tard, lorsqu’il endosse les couleurs lyonnaises, il promet à sa mère de réussir son Baccalauréat. Il décrochera le Bac S réservé aux scientifiques. Aujourd’hui, d’autres chiffres trottent dans sa tête.

Avec neuf passes décisives, il occupe ainsi la deuxième place au classement des passeurs à deux longueurs du Sochalien Martin et la stat montre toute son importance. « Ce n’est plus l’enfant que l’on a connu, témoigne Frédéric Guerra, son agent. Anthony a progressé aussi bien en tant qu’homme qu’en tant que joueur, et avec lui, tout est plus facile car c’est un garçon intelligent. »

A l’époque, il n’avait pas la brillance de Karim Benzema et de Hatem Ben Arfa. Pourtant, il fera partie de cette génération 87 made in Lyon et que le club lyonnais valorisera, comme l’on dit aujourd’hui, à un peu plus de 60 millions d’euros.

Le 31 août 2009, alors que Loïc Rémy aura longtemps été un sujet de discorde entre l’OL et Nice, Anthony Mounier rejoint la Côte d’Azur pour 2,5 millions d’euros avec un but bien précis. « Quand on est jeune, reprend Frédéric Guerra, le bon choix, c’est d’aller jouer. » Et l’ancien Lyonnais n’a pas arrêté de jouer. Eric Roy l’a titularisé lors de tous les matches de championnat et sauf blessure, on ne voit pas pourquoi il en serait différemment dimanche au moment de la venue de l’OL. Et puis, le coach niçois, lui aussi ancien Lyonnais, doit se dire que son joueur est fort capable de refaire le vieux coup de l’ex qui marque ou qui se distingue. D’ailleurs, lors du navrant seizième de finale de coupe de France en janvier dernier, navrant pour les hommes de Puel, Mounier avait été à l’origine du but décisif de... François Clerc.

Après une première année délicate, sa valeur a sensiblemement monté au point où selon Frédéric Guerra, Mounier, qui ne regrette pas son départ, intéresse désormais les plus grands clubs français. «Il a signé un contrat de quatre ans sur lequel l’OL a un droit de regard. Au bout des deux premières années, nous avons un accord verbal avec l’OGC Nice pour un départ. Et j’espère que les dirigeants niçois vont tenir leur engagement.»

En attendant, Anthony Mounier ne va pas déroger à ses règles et à son objectif. « On fera le point en fin de saison, mais la priorité est de sauver le club. Depuis trois ou quatre rencontres, on a retrouvé certaines valeurs. On a tous mis notre égo de côté. Mais il ne faut surtout pas s’enflammer et continuer à travailler. On sait qu’on peut vite replonger et toutes les équipes actuellement derrière nous s’accrochent. On l’a encore vu lors de la dernière journée. En début de saison, j’avais fait de l’OL le candidat au titre et en raison de son expérience, il n’a pas encore dit son dernier mot. Mais, le maintien passe par de bonnes performances à domicile.»

Les Lyonnais ont sans doute pris bonne note...

David Hellebuyck : "Mounier est fait pour Saint-Etienne" (Source : Poteaux Carrés 28 janvier 2017)

David Hellebuyck, qui a joué trois saisons aux côtés d'Anthony Mounier à Nice, nous parle de la première recrue du mercato hivernal stéphanois.

Anthony Mounier a été accueilli avec une certaine hostilité par les Green Angels, qui ont déployé devant GG une banderole pour s'opposer à sa venue. Ça t'inspire quoi ?
Anthony est un super gars. Il a un peu le même parcours que moi car il a été formé à l'Olympique Lyonnais. Il a un peu plus joué à Lyon que moi et a eu quelques déclarations malheureuses sur les Verts, c'est peut-être ce qui pose un peu problème aux supporters. Mais à mon avis ceux qui ont des doutes sur lui par rapport à sa provenance vont vite revoir leur jugement.  Je pense qu'Anthony Mounier va rapidement mettre tous les supporters dans sa poche.

 Comment va-t-il s'y prendre ?
Anthony est un battant, un gars très généreux dans les efforts. Il est très généreux aussi avec les gens, il sait donner au public. C'est un garçon qui gagne à être connu, il ne faut pas s'en tenir à quelques déclarations qu'il a pu faire à chaud. Il était pris dans le truc, il aime bien taquiner mais il n'a pas un mauvais fond. Anthony n'est pas quelqu'un de méchant, je dirais même qu'il est super gentil. Je pense qu'il va vraiment apporter un plus à Saint-Etienne. Je suis convaincu qu'il va souvent faire la différence.

 Quelles sont ses principales qualités de joueur ?
Sa qualité principale à mes yeux, c'est ce que Saint-Etienne adore et ce qui va plaire au public : c'est un travailleur de folie. Il n'a vraiment pas peur de mouiller le maillot, il est impressionnant dans sa capacité à répéter les efforts. Il a douze poumons, c'est une machine ! C'est un gaucher complet et polyvalent capable de jouer dans les deux couloirs et doté d'un sacré pied gauche. Franchement, moi je suis admiratif devant lui. C'est un super joueur. C'est bien qu'il ait signé à Sainté, il va pouvoir jouer la Coupe d'Europe et démontrer aussi ses qualités en championnat et en Coupe de France.

 Il est prêté avec option d'achat. Tu le vois s'inscrire dans la durée à Sainté ?
A 29 ans, il a encore de belles années devant lui. Il a un bon bagage technique et un gros potentiel athlétique. Il est terrible. Sincèrement l'ASSE a vraiment fait une bonne pioche en l'engageant. Même s'il a connu des saisons contrastées avec Montpellier et qu'il n'a pas beaucoup joué cette année avec Bologne, je suis sûr qu'il va tout donner à Sainté. J'espère pour lui et pour l'ASSE qu'il va s'imposer et s'installer pour plusieurs saisons. S'il pouvait finir sa carrière en vert, ce serait merveilleux.  Je souhaite à Anthony de rester cinq ou six ans à Sainté et de gagner des trophées. Un joueur comme ça le mériterait.

 Humainement, comment le décrirais-tu ?
C'est un gars très agréable, un bon mec dans le vestiaire. Au-delà de ses qualités de footballeurs, j'apprécie son état d'esprit et son tempérament. C'est un très bon gars, qui ne fait jamais la gueule. Il est toujours là, toujours partant pour encourager ses potes. Sincèrement, je n'ai aucune réserve à émettre le concernant. Pour moi il est fait pour aller à Saint-Etienne.

Anthony Mounier évoque son passage chez les Verts (Source : Poteaux Carrés 15 février 2017)

Dans la dernière édition de L'Eco di Bergamo, Anthony Mounier revient sur son passage éclair à l'ASSE.

 "Je n'y suis resté que trois jours. Toute cette histoire a commencé parce que j'ai joué à Lyon, le grand rival de Saint-Etienne. Les supporters des Verts ne voulaient pas que je signe, mais je suis content d'avoir rebondi à l'Atalanta. Cette équipe a un bon classement et j'ai des perspectives intéressantes dans ce club. Le destin fait bien les choses car avant de revenir en France, je souhaitais rester en Italie. Quand je jouais à Nice, j'avais dit quelque chose sur Saint-Etienne. Ces propos ont été mis en ligne, je ne me souvenais même plus que je les avais tenus. Mais maintenant tout se retrouve sur le web, notamment sur les réseaux sociaux. Les jeunes en particulier doivent faire attention."

Anthony Mounier évoque son passage chez les Verts (Source : Poteaux Carrés 4 novembre 2017)

Évoluant désormais sous le maillot vert... de Panathinaïkos, l'ancien vilain Anthony Mounier revient aujourd'hui (4 novembre 2017) dans l'Equipe sur son passage éclair à l'ASSE.

 "Face aux menaces de certains supporters, que je n’ai jamais reçues directement, les dirigeants stéphanois m’avaient proposé de dormir à L’Étrat, sous protection vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ce n’était pas une vie acceptable. Je m'épanouis en Grèce, un pays de foot qui m’a agréablement surpris, avec des supporters fanatiques. Ce dimanche soir, je vivrai sagement le derby à distance, sur le plateau du Canal Football Club, avec un regret et une pointe de tristesse. Saint-Étienne aurait pu m’apporter et inversement. Cette histoire a blessé ma famille. Y jouer aurait constitué un clin d’œil à papa, supporter des Verts. J’ai quand même la chance de porter un maillot vert aujourd’hui. Mais ce n’est pas en Ligue 1 et ne comptez pas sur moi pour vous donner un vainqueur dans ce derby. Il va y avoir match nul. Comme ça, tout le monde sera content..."

Dans un entretien paru aujourd'hui (5 novembre 2017) sur le site de So Foot, Anthony Mounier (0 but, 0 passe décisive cette saison au Pana) revient sur son passage éclair à l'ASSE.

 "J’ai fait toute ma formation à Lyon, je connais beaucoup de monde, c’est mon club de cœur. Après, il y a eu cet épisode où cela ne s’est pas fait avec Saint-Étienne. Mais le peu de temps où je suis resté là-bas, j’ai apprécié. Je suis encore en contact avec des personnes qui travaillent au club. Allez, match nul pour le derby de ce dimanche !

 Je suis arrivé un soir, l’intendant de l'ASSE m’a amené à l’hôtel, on a mangé ensemble. Le lendemain matin, j’ai passé la visite médicale, tout s’est bien passé. Avant de signer le contrat, le président m’a dit que les supporters qui s’opposaient à mon arrivée étaient une minorité, qu’il ne fallait pas s’inquiéter. Ensuite, j’ai signé mon contrat. J’ai pris l’avion dans l’après-midi pour rejoindre l’équipe à Toulouse, la veille du match.

 Le soir, le président et le directeur sportif, Dominique Rocheteau, viennent me parler. Ils me disent qu’ils pensaient pouvoir régler la situation, mais que cela a pris des proportions exagérées, hors de contrôle. Je leur dis : «C’est la fin du mercato, on va faire comment ?» On m’a pris un billet d’avion. Je suis rentré à l’aéroport de Lyon, j’ai attendu deux jours à l’hôtel pour qu’on trouve un troisième club, et heureusement on a trouvé l’Atalanta.

 La vidéo de 2012 où on m'entend dire "On les baise, les Verts !", je ne m'en souvenais même plus ! En plus, c’est une vidéo qui vient d’OGC Nice TV, même pas d’une caméra de beIN ou Canal. J’ai dû faire ça contre d’autres équipes quand on a marqué des buts. C’était un match tendu, on jouait le maintien avec Nice. On a gagné 3-2 à Geoffroy-Guichard... C’est sorti comme ça. Il ne faut pas oublier que j’ai tenu ces propos-là avec un joueur qui, quelques années après, a joué pour Saint-Étienne et il n’a pas eu de soucis.

 Je pense qu’on a tous pris la bonne décision. Aujourd’hui, on voit tellement de choses... Vu comme c’était parti, je n’aurais pas pu jouer les matchs. J’aurais fait quoi ? Je serais resté avec les mecs de la sécurité 24 heures sur 24 ? Ce n’est pas une vie. C’est dommage parce que Saint-Étienne, c’est le club de ma famille. J’avais envie de bien faire. Je suis déçu et triste de ne pas avoir pu jouer dans ce stade mythique. Après, je ne voulais pas rester en étant un poids pour le groupe.

 Je ne suis pas bête, je sais que ce n’est pas parce que je suis un ancien Lyonnais qu’ils ne voulaient pas de moi. C’est à cause de propos ressortis cinq ans après. La colère, je la comprends oui et non. Je me suis mis à leur place. C’est pour ça que je souhaitais les rencontrer afin qu’on s’explique, pour mettre tout à plat. Il fallait tirer tous dans le même sens. Et eux, ils ont dit : « Si on le rencontre, on va lui casser la gueule, lui casser les jambes. »

Un supporter a dit au président qu’entre sa femme et le club, il choisit le club. Des gens comme lui sont impossibles à convaincre. Moi, je voulais leur dire que je n’avais aucune haine envers les Verts, je ne venais pas ici pour marcher sur le terrain. Je pense qu’on aurait pu se rendre service mutuellement. Si on se qualifiait pour la Coupe d’Europe, cela permettait de débloquer une option afin que je signe trois ans de plus à Saint-Étienne... Finalement, le Pana m’a permis de jouer en vert."

Anthony Mounier évoque son passage chez les Verts (Source : Poteaux Carrés 14 juin 2018)

Auteur de 5 pions en 23 matches disputés cette saison sous le maillot vert du Panathinaïkos, Anthony Mounier évoque son passage éclair à l'ASSE dans un entretien accordé à la Pravda. Extraits.

 "La Grèce, c'est l'endroit où je me suis senti le mieux sur le plan personnel depuis le début de ma carrière. Après, c'est vrai que sportivement, ce n'est pas toujours évident mais je suis très content d'être ici. Le Pana reste un très grand club avec un public toujours présent. Maintenant, le club doit changer de main dans les semaines qui viennent avec l'arrivée d'un nouvel actionnaire qui va injecter de l'argent, sans faire de folie, mais qui va rassurer tout le monde. Je verrai à ce moment-là.

 Champion en titre, l'AEK Athènes serait intéressé par mon arrivée ? J'en ai entendu parler. Je connais pas mal de monde là-bas surtout maintenant que tout le staff du Pana y a signé. C'est un club qui a terminé champion, qui va jouer les tours préliminaires de la Ligue des champions, donc c'est flatteur. Mais d'après ce que j'ai compris, me concernant, rien n'est fait et je laisse travailler mes agents.

 Je suis parti de France il y a trois ans maintenant, j'aurais pu revenir, mais cela n'a pas fonctionné avec Saint-Etienne. Ça m'aurait permis de découvrir un grand club français et de rebondir parce qu'à ce moment-là, c'était difficile à Bologne. Pour certaines raisons, je n'y suis pas allé. Aujourd'hui, je suis très bien en Grèce mais on ne sait jamais..."

Anthony Mounier évoque son passage chez les Verts (Source : Poteaux Carrés 23 avril 2019)

Dans un entretien publié aujourd'hui par Foot Mercato, le vilain attaquant du Panathinaïkos Anthony Mounier reveint sur son passage éclair à l'ASSE.

"Cette situation m’a fait mal, les premiers jours. Elle a fait beaucoup de mal à mes proches, car ils avaient peur pour moi. Il faut savoir que tout était clair avec Saint-Étienne, j’ai eu tout le monde au téléphone (coach, directeur général et sportif). Tout est OK, on trouve un deal et en arrivant là-bas, je suis prévenu qu’il y a des banderoles hostiles contre moi. Mon agent s’assure qu’il n’y a pas de problème... Tout le monde me rassure au club, en me disant de ne pas m’inquiéter, que tout rentrera dans l’ordre. Quand je signe mon contrat, je rejoins l’équipe en stage. Et c’est Dominique Rocheteau qui vient me voir pour me dire que ça ne pourra pas rentrer dans l’ordre, que les supporters sont déterminés. Ils ne veulent pas de moi, par rapport à cette phrase que j’ai dit sept ans en arrière, où j’avais insulté le club...

Je ne me souvenais pas du tout de cette phrase au moment de signer. Je m’en souviens parce que je vois les articles qui sortent. J’avais dit ça à chaud, pendant le match, on jouait le maintien, on avait besoin de points avec Nice. On va gagner là-bas, ce jour-là je mets un doublé. J’étais prêt à rencontrer les supporters pour m’expliquer. Ils ne voulaient pas. La seule chose qu’ils voulaient, c’était me frapper. Il faut savoir que je suis un ancien Lyonnais donc à chaque fois que j’allais à Geoffroy-Guichard, je me faisais insulter. Ce qui est paradoxal, c’est que dans ma famille ils sont tous supporters de Saint-Étienne.

Je pense que ça a été un frein à, ma carrière. C’est dommage, car ça aurait été une bonne opportunité pour moi. Pour l’ASSE aussi. Il y avait une clause dans mon contrat qui disait qu’en cas de qualification pour une Coupe d’Europe, l’option d’achat était levée et je signais trois ans derrière. Il y avait la carotte, c’était donnant-donnant. Je me serais arraché pour accrocher l’Europe. C’est un épisode délicat de ma carrière mais j’ai eu la chance de rebondir à l’Atalanta. Même si je n’ai pas énormément joué là-bas, il y avait un coach et un groupe exceptionnels, on a fini 4e de Serie A. J’ai eu de la chance de trouver cette équipe-là dans les dernières heures du mercato.

Cela ne me posait pas de souci de signer à l’ASSE en étant formé à l’OL. C’est la carrière en premier. J’avais voyagé depuis, Nice, Montpellier, Bologne... Je n’étais pas le premier, ni le dernier à avoir fait les deux clubs. Avec le recul, je ne considère pas que cette signature à Saint-Etienne  soitune erreur. J’étais en difficulté à Bologne, donc c’était clair que je devais partir. Quand l’occasion se présente, tous les feux sont au vert. C’était une très bonne signature pour ma carrière. Je considère Saint-Étienne comme un très grand club français. Avec un public très présent. Tellement présent qu’ils ont fait "capoter" l’affaire. On m’a expliqué ça comme ça, en tout cas... Après, est-ce que, en interne, tout le monde me voulait à Saint-Étienne ? Aujourd’hui, je me pose la question. Est-ce qu’il n’y avait pas une guerre d’ego ? Est-ce qu’ils se sont servis des supporters pour faire monter le truc ? On ne sait pas. On peut tout imaginer."