Données de janvier 2018
Loïs DIONY |
Né le 20/12/1992 | A Mont de Marsan (Landes) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Taille: 1,83 m | Poids: 82 kg | Nationalité: Français | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Poste Attaquant |
Au club
depuis: 7 juillet 2017 (Contrat de 4 ans) Prêté le 25 janvier pour 6 mois à Bristol City avec OA Premier match en L1: 13/08/2016 : Dijon-Nantes : 0-1 Clubs précédents: Stade Montois, Bordeaux, FC Nantes, Stade Montois, Dijon FCO Palmarès: Equipe type de Ligue 2 Trophées UNFP 2016 Nombre de matches en L1: 51 Buts en L1 : 11 A lire : L'arrivée de Loïs Diony à l'ASSE Loïs Diony prêté à Bristol City Sélections : |
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Ce
vendredi 7 juillet 2017, l’AS Saint-Etienne et le Dijon FCO ont conclu
un accord pour le transfert de Loïs Diony. L’ASSE se réjouit que les négociations avec le club bourguignon aient abouti à cet accord car Loïs Diony était convoité par plusieurs clubs français et étrangers. Il vient d’inscrire 12 buts en 38 matches sous les couleurs du DFCO. Également auteur de 8 passes décisives en L1, il a largement contribué au maintien de l’équipe dijonnaise parmi l’élite. Loïs Diony, âgé de 24 ans, est un attaquant puissant dont les qualités de percussion et le sens du but ont séduit de nombreux recruteurs. Passé par Bordeaux et Nantes, il s'est épanoui à Dijon où il a marqué 34 buts depuis 2013. Il a donc préféré l’ASSE aux nombreux clubs français et étrangers qui le convoitaient. Formé aux Girondins de Bordeaux, Loïs Diony a évolué à Nantes puis au Stade Montois, le club de sa ville d’origine, avant d’éclater à Dijon. En Bourgogne, il a inscrit 34 buts en trois saisons. Attaquant rapide et percutant, capable de jouer à plusieurs postes, Loïs Diony a été l’une des révélations de la saison dernière. > Loïs Diony : «Je suis vraiment très heureux de rejoindre ce club mythique. C'est une équipe que je suis depuis tout jeune. L'ASSE est connue pour son standing, son histoire et les grands joueurs qui ont porté son maillot. J'aimais beaucoup Pierre-Emerick Aubameyang. J'estime franchir un cap en passant d'un club en devenir à un club mythique. Jouer au stade Geoffroy-Guichard et pour ses supporters va être quelque chose d'énorme. J'ai maintenant hâte de retrouver les terrains avec mes nouveaux coéquipiers.» > Roland Romeyer, Président de l’AS Saint-Etienne : «Avant le début du mercato, nous avons défini des priorités et Loïs Diony en était une. Plusieurs clubs, anglais notamment, souhaitaient le recruter mais nous avons su être patients et convaincants. Notre mercato est bien lancé. Loïs sait qu’il va bénéficier à Saint-Etienne des meilleures conditions de travail pour poursuivre sa progression : un coach, Oscar Garcia, qui prône un football offensif, des conditions d’entraînement idéales et un public extraordinaire qui va l’aider à se surpasser. » > Dominique Rocheteau commente l'arrivée de Loïs Diony dans l'Equipe de samedi 8 juillet "Il possède un profil qui nous faisait défaut, celui d'un attaquant puissant et véloce, capable de prendre la profondeur. En plus, il a un état d'esprit accrocheur et combatif qui correspond parfaitement à ce qu'apprécient nos supporters. Les dossiers Malcuit et Diony n'étaient pas directement liés." Sa
formation
Dijon FCO
(janvier 2017 - juillet 2017)
ASSE (juillet
2017 - décembre 2018) Bristol
City (prêt avec OA) : janvier-juin 2018)
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Loïs Diony : "J'ai appris à jouer avec la douleur" (Ouest France 2 octobre 2013)
Le malheur des autres pourrait bien prolonger le
bonheur de Loïs Diony. Convoqué par Michel Der Zakarian pour la réception de
Niort, le jeune attaquant (19 ans) de la réserve - dont le contrat amateur
court jusqu'en fin de saison - s'est mué en éponge avant de faire une courte
apparition sur la scène de la Ligue 2. Vendredi soir, avec le traditionnel n°
33 dans le dos, Diony, style chaloupé, n'a pas poussé le rêve jusqu'à
devenir le sauveur d'un FCN cadenassé par les Chamois des Deux-Sèvres. «
Mon maillot ? Je vais le floquer à mon nom, l'encadrer et l'offrir à
mes parents », lâche le joueur, beaucoup plus « fan du PSG et d'Anelka
» que de « s'exprimer en public ». Pour évoluer, l'attaquant est
prêt à changer. Un exercice qu'il maîtrise depuis bien longtemps.
Six minutes de rêve
« Dès la mise au vert, on m'a mis à l'aise. J'ai même réussi à ne pas
chanter (rires). J'ai réalisé un rêve d'enfant. Quand je suis entré
dans le vestiaire, toutes les tenues étaient pliées ! Au moment où le coach
fait appel à moi, la pression est montée. J'ai fait ce que j'ai pu. Sur deux
ballons, j'en redonne un et je perds l'autre. Les conditions n'étaient pas
évidentes. Après, j'ai eu mes parents. Ma mère était super contente de voir
« son » fils à la télé. »
Guy Hillion, l'ange-gardien
« À quatre ans et demi, je suis arrivé au Stade montois avant que Guy Hillion
ne me recrute aux Girondins à 12 ans. J'y ai passé six ans et les Girondins
m'ont proposé un contrat amateur d'un an. Entre-temps, M. Hillion était revenu
à Nantes en tant que directeur sportif. Il m'a proposé de venir. J'ai
réfléchi et il m'a convaincu. C'était un pari difficile car j'avais mes
repères à Bordeaux. Il a fallu repartir de zéro. »
Les stars Gourcuff et Chamakh,le nonchalant Diony
« J'étais amené à jouer avec les U19 voire la CFA. Mais j'ai connu les
Gourcuff, Chamakh, Diawara, Alou Diarra et compagnie (génération championne en
2009). Ce fut six années difficiles. J'étais trop nonchalant. Du coup, les
Girondins m'ont mis des piques. Il y a des coaches, comme André Penalva
(éducateur des U17 à Bordeaux) et surtout Philippe Lucas (ancien joueur
aujourd'hui entraîneur des U19 chez les Girondins), qui ont réussi à me faire
changer. Je les remercie beaucoup. »
Ozgood quand tu nous tiens
« J'ai attrapé la maladie d'Ozgood (1) à 13 ans. Après huit mois,
j'ai continué à jouer, à forcer durant toute ma période bordelaise. Avec le
temps, j'avais appris à jouer avec cette douleur en continue. Arrivé à
Nantes, le doc m'a dit d'opérer. Mon père m'a beaucoup forcé aussi.
Aujourd'hui, huit mois après l'opération, je me sens libéré. Je ne ressens
plus rien. »
Une coupe au bout du monde ?
« Je ne suis pas pro. Je ne vais pas commencer à me dire qu'il faut que je
sois dans le groupe à chaque fois (le prochain match est contre Saint-Renan en
Coupe de France). Vendredi, c'est déjà du passé. Je vais commencer la semaine
avec la CFA. Des joueurs pros vont aussi faire leur retour (Gakpe et Pancrate en
reprise). Ils seront prioritaires et c'est logique. Mais si jamais coach Der
Zakarian me reprenait, ce ne sera que du bonus. Je ne vais pas me monter la
tête, même si je garde cette idée dans un coin. »
(1) Affection contractée à l'adolescence et dont la douleur se traduit par des
micro-traumatismes répétés exercés sur le cartilage de la face antérieure
du genou
Loïs Diony vu par le site espoirsdufootball.com (6 février 2015)
La tête sur les épaules, mais ambitieux, Loïs Diony est un jeune attaquant de Ligue 2. Actuellement à Dijon, Diony a commencé le football à Mont de Marsan, où il est né, avant d’intégrer le centre de formation des Girondins de Bordeaux en 2004 alors qu’il avait 13 ans. Après six années en Gironde, où il a joué une saison avec la réserve en CFA 2, il signe pour deux ans à Nantes en 2011, où il connaîtra sa première convocation dans un groupe professionnel dans le cadre d’un match officiel (il avait disputé un match amical avec l’équipe première de Bordeaux). Alors qu’il n’est pas conservé par le staff nantais, il décide de faire un revenir aux sources en 2013 et porte pendant six mois les couleurs du Stade Montois en CFA. Un retour au monde amateur pas forcément évidant comme il nous le raconte avec ironie : « C’est un peu difficile quand même. Je me souviens d’une anecdote : j’allais à mon premier entraînement avec Mont de Marsan en pensant qu’ils allaient me donner des équipements. Donc j’étais juste venu avec mes crampons. Heureusement que j’avais prévu des affaires au cas où ». Mais de son retour « au bercail », il ne retient pas que cette « mésaventure » : « Cela permet mentalement de se ressourcer et de retrouver ses vraies valeurs ».
Et pour se relancer, il n’aurait pas pu trouver mieux : huit buts inscrits en 13 matchs et cinq moins de compétition. Des performances qui ne sont pas passées inaperçues puisqu’en janvier 2014, le goleador de CFA est repéré par l’actuel cinquième de Ligue 2. A 22 ans, il signe son premier contrat professionnel d’une durée de deux ans et demi. Un an plus tard, il tire un premier bilan : « Cela m’a permis de beaucoup progresser. Notamment dans mes déplacements, ma protection de balle, ma technique. Il faut continuer à travailler, mais je m’améliore petit à petit. Et puis maintenant, ma famille peut me voir à la télé ». En championnat, les Dijonnais sont à seulement deux points du podium. Alors forcément, en Côte-d’Or, on pense à la montée : « Après nos six premiers très bons mois, on y pense oui. Mais il faut qu’on retravaille les bases et regagner les matchs ». Les joueurs de Olivier Dall’Oglio restent sur quatre défaites consécutives : « Notre mois de janvier est limite catastrophique, mais rien n’est joué. Il reste encore beaucoup de matchs ». Le prochain match contre Sochaux s’annonce déjà très important pour ne pas être distancé dans la course podium : « Il faudra être concentré et tout faire pour gagner ce match, parce qu’une nouvelle défaite va vraiment nous plomber ».
Sur le plan personnel, Lois Diony n’est pas vraiment satisfait. Avec ses 18 matchs (12 titularisations) et deux buts marqués, il espérait mieux : « Je suis content de mon temps de jeu, mais sur le nombre de buts, je ne suis pas satisfait. Tout attaquant aimerait marquer beaucoup de buts ». Et quand on lui demande ce qu’on peut lui souhaiter pour la suite, il ne manque pas d’ambition : « Sur le plan collectif, monter en Ligue 1. Et sur le plan personnel, beaucoup de buts et de passes décisives et de faire une longue et belle carrière ».
Propos recueillis par Alexandre Poirier.
Tout sourit pour Loïs Diony (Le Bien public 30 avril 2016)
C’est une drôle de semaine que vit Loïs Diony. Mardi, l’attaquant dijonnais a en effet appris qu’il est nommé dans le onze-type de l’année en Ligue 2. Quelques jours après avoir validé l’accession en Ligue 1. Une revanche pour celui qui avait quitté le giron professionnel il y a quelques saisons après être passé par Bordeaux et Nantes. « Je ne m’y attendais vraiment pas. C’est une très belle surprise, ça veut dire que les joueurs* voient le travail que je fais sur le terrain. De nombreuses personnes m’avaient dit que j’allais m’enterrer lorsque je suis retourné à Mont-de-Marsan. Deux ans et demi après, je suis en Ligue 1, je n’ai pas de mots pour ça. »
Cette semaine avait bien commencé et elle se termine dimanche par la réception de Metz. Une formation que le DFCO a déjà affrontée à deux reprises. À la maison en coupe de la Ligue (2-0) et en Moselle en championnat (2-1). Et par deux fois, Loïs Diony y est allé de son but. Et comme il aime se distinguer contre les Grenats, l’attaquant d’origine martiniquaise s’est fait expulser en championnat pour un tacle engagé. « J’étais sur le côté, près du banc de touche. Le coach me dit : “Ne lâche pas Loïs ! Ne lâche pas.” Je suis un joueur qui aime tacler, j’ai mis peut-être un peu trop de vitesse et d’engagement. »
Depuis, le numéro 9 du DFCO n’a pratiquement plus jamais quitté le onze, enchaînant les titularisations et les buts en championnat, portant son total à neuf unités. À seulement deux longueurs de Julio Tavares, l’autre pointe dijonnaise. « Il n’y a pas de compétition entre nous, mais si je dois le dépasser je le ferai avec honneur et plaisir, reconnaît Loïs Diony C’est un peu un exemple, je travaille à ses côtés. Il a fait beaucoup à mon arrivée en me donnant des conseils. C’est comme un grand frère. »
Et s’il ne fait pas une obsession de devancer son compère dans la hiérarchie des buteurs, il compte bien en planter encore au moins un d’ici la fin de saison. Pour valider un nouvel objectif. « Mettre dix buts en championnat, ce n’est pas donné à tout le monde. Je vais tout faire pour le mettre », assure-t-il. Buteur dans l’âme, il sait qu’il doit encore travailler pour augmenter durablement ses statistiques. « Je marque des buts, mais je dois vraiment être un chien devant la cage, être plus tueur. Quand on a une occasion, il faut la mettre au fond », assure-t-il avant d’affronter une formation qui lui réussit bien.
L'avis de Florent Perraud (Source : Poteaux carrés 7 juillet 2017)
Responsable du sponsoring au DFCO depuis plus d'un an, Florent Perraud a joué deux ans avec Loïs Diony. L'ancien gardien stéphanois est donc bien placé pour nous parler de la fraîche recrue offensive des Verts.
Que t'inspire le transfert de Loïs Diony à l'ASSE ?
Pour nous, c'est une perte car c'était un joueur majeur au DFCO. On perd quelqu'un d'important et de performant dans le collectif dijonnais. Maintenant, son départ était programmé, je ne suis pas surpris de le voir partir. On savait que le président avait ouvert la porte à un départ de Loïs. Il avait de très nombreuses sollicitations en France et à l'étranger. Quitte à le voir partir, autant que ce soit à Sainté ! Loïs a choisi d'aller à l'ASSE, un club que je connais très bien. Je pense qu'il a fait le bon choix, il va rentrer dans un grand club. Au DFCO, on ne joue pas dans la même cour qu'à l'ASSE, historiquement et financièrement parlant. Pour Loïs, c'est une super progression. Il nous avait rejoints l'été 2014 au DFCO en provenance de Mont-de-Marsan, un club de CFA. Auparavant, il avait eu des expériences compliquées à Bordeaux et à Nantes. Il a su rebondir chez nous et aujourd'hui il rejoint les Verts. Cela montre qu'il a une certaine force de caractère, qu'il se structure correctement et avance plutôt bien !
Quelles sont les principales qualités de Loïs ?
Loïs est un attaquant doté d'une grosse puissance athlétique. Sa qualité première, c'est sa vélocité. Quand tu mets un ballon en profondeur et que tu sais qu'il y a une grande chance que ce soit ton attaquant qui ait le premier le ballon, c'est une vraie force dans une équipe. Il n'y a pas ce type de profil dans l'attaque actuelle de l'ASSE. Loïs est très puissant, c'est aussi un buteur. Il a claqué 12 pions cette dernière saison, dont 11 en Ligue 1 dans une équipe qui jouait le maintien. Il faut également souligner que Loïs a délivré 7 passes décisives cette saison en championnat. C'est un joueur qui est fort dans la profondeur, dans le jeu au sol et dans la surface de réparation. Loïs est un attaquant complet qui est encore jeune. A 24 ans, il a encore une grosse marge de progression. Ça c'est très important, je suis convaincu que l'AS Saint-Etienne a aussi pris en compte ce facteur.
Dans quels domaines doit-il encore progresser ?
Il faut déjà noter que Loïs a déjà pas mal progressé chez nous. Il a vraiment franchi un palier cette dernière saison. Il avait besoin de maturité, il avait besoin d'apprendre. Il a été mis en lumière par la Ligue 1 et par ce qu'Olivier Dall'Oglio est capable de proposer en termes de jeu. Pour nous c'est quelque chose d'hyper important. On a été un promu qui a joué au foot et ça s'est ressenti. On aurait passé notre temps à bétonner, nos attaquants auraient été nettement moins mis en avant. Même s'il a déjà pas mal bourlingué, Loïs est jeune et peut progresser dans plusieurs domaines. Il a besoin de plus de constance dans ses matches. Loïs a gros tempérament, c'est une qualité qui peut devenir une faiblesse. Quand les choses ne tournent pas comme il le souhaite, il a parfois tendance à ronchonner. Il faut qu'il arrive à mieux gérer les temps forts et les temps faibles. Loïs sait batailler dans les airs mais il reste perfectible dans le domaine aérien.
Est-ce un attaquant polyvalent ou un pur avant-centre ?
C'est plutôt un joueur axial qui peut se décaler sur un côté. Loïs a prouvé chez nous à Dijon qu'il avait la capacité à s'adapter à différents systèmes, à plusieurs schémas de jeu : 4-4-2, 4-2-3-1, 4-3-3, etc. Au DFCO, il formait avec notre international capverdien Julio Tavares un binôme qui marchait très bien. Ils étaient vraiment complémentaires : Julio était plus un point d'appui qui bataille dans les airs et servait de relais à Loïs. Les deux s'entendaient très bien sur le terrain comme en dehors. J'espère que Loïs retrouvera une telle complicité avec les attaquants stéphanois qui joueront à ses côtés.
A quel autre attaquant évoluant dans le même registre le comparerais-tu ? A Frédéric Piquionne et Manu Rivière, qui sont comme lui d'origine martiniquaise ? A Bafé ?
Ah non, Loïs n'est pas Bafé, ce n'est pas non plus Piquionne ou Rivière. J'aurais du mal à le comparer à un attaquant stéphanois, qu'il soit ancien ou même actuel. J'avoue que tu me poses une colle ! Laisse-moi réfléchir…
A défaut de me citer un de nos ex, tu as le droit de mentionner un autre attaquant.
Alors je dirais Andy Delort, dont le nom avait d'ailleurs été évoqué à Sainté lors du dernier mercato hivernal. Loïs comme Delort sont très véloces, ils poussent très vite sur les premiers appuis. Mais delort est un joueur très axial alors que Loïs a la capacité de se décaler sur un côté.
C'est un bon soldat, Loïs ? Comment le décrirais-tu humainement ?
Loïs est un bon mec. Il était très apprécié dans le vestiaire. Il est à l'écoute. C'est une base importante pour progresser et travailler. Loïs a un côté vraiment attachant. C'est vrai que parfois il aime bien ronchonner, mais il aime bien chambrer aussi. Il accepte également d'être chambré. Dans un vestiaire, il apporte sa bonne humeur. C'est un bon vivant mais il n'oublie pas qu'il a quand même galéré pour en arriver là. Il a un fort caractère et il le sait, à lui d'essayer de le tempérer pour éviter que ça ne lui joue des tours. Loïs est quelqu'un d'entier.
Du coup il a les crocs ? Recrue la plus chère de l'histoire de l'ASSE, Loïs Diony va bouffer la concurrence et s'imposer chez les Verts ?
Loïs reste un joueur qui n'a qu'une année de Ligue 1 dans les pattes, il aura besoin de confirmer la belle saison qu'il a réalisée chez nous l'année dernière, dans un nouvel environnement que je connais très bien pour avoir eu la chance de faire mes armes à Sainté. Loïs était manifestement une priorité pour l'ASSE. Si les dirigeants stéphanois ont mis le paquet pour le recruter c'est qu'ils comptent forcément sur lui. Loïs franchit un beau palier, il va découvrir un stade et des supporters exceptionnels, avec ce que ça comporte : dans les bons moments, ça te transcende; quand c'est un peu plus compliqué, il ne faut pas que ça t'inhibe. Moi j'ai confiance en Loïs, je sais qu'il est amplement capable de réussir à gérer tout ça et à se mettre le public stéphanois dans la poche. Il ne demande qu'à être transcendé par la fabuleuse ambiance de Geoffroy-Guichard !
Merci à Florent pour sa disponibilité.
L'avis d'Olivier Dall'Oglio, son ancien coach (Source : Poteaux Carrés 20 juillet 2017)
Dans la dernière édition du Progrès, l'entraîneur dijonnais Olivier Dall'Oglio estime que son ancien attaquant peut être un vrai plus pour l'ASSE.
"Je pense qu’il va leur amener un peu plus de profondeur que ce qu’ils ont déjà. Avec sa puissance, Loïs peut alterner le décrochage et le jeu dans la profondeur. C’est un garçon qui a beaucoup de force. Dans cette équipe qui est déjà bien armée, il peut apporter sa participation. Après, c’est l’état d’esprit et le travail qui font le reste. Il ne suffit pas de venir dans un club entouré de bons joueurs. Il faut amener sa participation au niveau de l’effort."
L'avis de Cédric Varrault (Source : Poteaux carrés 13 juillet 2017)
Souvenirs,
souvenirs... Lesquels garderas-tu de Diony ?
Je garderai l'image de quelqu'un de bien. Loïs était très apprécié. Moi je
l'appréciais énormément en tant que joueurs mais aussi en tant qu'homme. On
s'est très bien entendu sur le terrain comme en dehors. C'est pour ça qu'on
lui souhaite une pleine réussite à Sainté.
A Dijon, les gens l'appellent l'idole des
jeunes ?
Oui, ils en est même qui l'envient ! (rires) Loïs a marqué le club, c'est le
meilleur buteur de Dijon en Ligue 1. Tout le monde se souviendra de lui.
Diony a du respect pour toi ?
Ecoute, il faudra lui demander mais je pense que oui. Franchement, on s'est bien
entendu. Loïs était à l'écoute, il a tenu compte des conseils des joueurs
plus expérimentés que lui. J'ai pu constater sa progression. Si on s'est
maintenu dans l'élite, c'est en grande partie grâce à lui. On est plusieurs
anciens à être contents de sa réussite car c'est vraiment quelqu'un qui mérite
d'être là où il est aujourd'hui.
On a tous quelque chose en nous d'Loïs Diony.
Chez toi, c'est quoi ?
Heu, c'est un attaquant, moi je suis un défenseur. On n'a pas le même âge. On
n'a pas le même coiffeur ! (rires). Quelque chose en moi de Loïs Diony ?
Attends… voilà, j'ai trouvé : on a pris du plaisir ensemble dans la salle de
muscu.
Et
ben dis-moi, c'est chaud au DFCO ! Mais cela ne nous regarde pas…
(Rires) Au-delà du plaisir à bosser la muscu, on est en phase car Loïs a de
bonnes valeurs.
La
coiffure de Diony, mon vieux, elle est terrible ! Est-ce que ses cheveux s’étalent
comme un soleil d’été et que son oreiller ressemble aux champs de blé ?
Loïs vient des îles, du soleil, du coup c'est pas étonnant que ses cheveux s'étalent
comme un soleil d'été ! (rires)
Diony a les cheveux longs, a-t-il les idées
courtes ?
Non, c'est quelqu'un avec qui tu peux discuter de plein de choses, les
discussions ne réduisent pas au foot avec lui. Il est ouvert et a emmagasiné
de l'expérience à Dijon. Il est peut-être devenu plus réfléchi chez nous.
Ensuite, c'est un attaquant, il ne faut pas enlever ses qualités instinctives.
Loïs est quelqu'un qui ne calcule pas, qui fonce. C'est bien qu'il garde aussi
ces qualités.
A Dijon, Diony était chouette, pas que coucou
?
Voilà, c'est ça ! Peut-être même qu'il était hibou, en fait ! (rires)
Qu'as-tu dit à Diony quand il a été contacté
par Sainté ? Il faut saisir sa chance ? Tu peux partir si tu le veux ? Il te
faut grandir encore ? J'oublierai ton nom ?
C'est qui Diony ? (rires) Plus sérieusement, "il faut saisir sa
chance". On n'a pas spécialement discuté de son transfert mais quand j'ai
appris qu'il avait cette opportunité, je me suis dit que c'était une bonne
chose pour lui. C'est un jeune joueur qui a été performant dès sa première
saison en Ligue 1 à Dijon. Loïs est un jeune joueur. Quand on a son potentiel
et qu'on veut progresser, je pense qu'il faut aller voir plus haut. L'ASSE,
c'est une belle opportunité. C'est un club exigeant, qui joue le haut de
tableau depuis plusieurs saisons. Sainté va lui permettre de poursuivre sa
progression. Il va se mettre à fond dedans et montrer de quoi il est capable.
Les Verts sont vachement suivis, pour la suite de sa carrière c'est l'idéal.
Sainté est un bon club pour franchir des étapes.
Quel rôle a joué Ronaël dans son transfert ?
Pierre-Gabriel brûle son esprit ? Son amour étrangle sa vie ?
Franchement, j'en sais rien ! (rires) Joker ! Cela ne nous regarde pas ! (rires)
Diony a-t-il le plus beau des jeux ?
Je ne sais pas s'il a le plus beau des jeux, mais Loïs est un joueur très intéressant.
C'est vraiment un attaquant moderne. Il va vite, il est vachement puissant, il
est capable d'éliminer son vis-à-vis, il est assez adroit devant le but. On
l'a vu la saison dernière, quel que soit l'adversaire, il s'en est toujours
bien sorti.
Diony aime la bagarre ? Il paraît que ses
coups, quand ils vous arrivent, oh oui, ça fait mal ?
Comme il a de grosses qualités physiques, Il aime la bagarre, dans le bon sens
du terme bien sûr.
Les portes du pénitencier de la Talau ne vont
pas se refermer sur lui du coup ?
Non ! (rires) Mais Loïs est un sacré client dans les duels. Je sais de quoi je
parle car je l'ai côtoyé plusieurs années à l'entraînement et j'ai observé
comment il bougeait ses défenseurs lors des matches. Il est très puissant, il
fatigue vachement les défenseurs et les met souvent en difficulté. Il vaut
mieux l'avoir avec soi que contre soi vu son gros potentiel physique.
Quand Diony rate une passe, que dit-il à son
coéquipier : "excuse-moi partenaire" ou "dégage" ?
Il dit quand même plus "excuse-moi !"
Tomber, c'est facile. Y'a-t-il du Synaeghel,
voire du Hamouma dans Diony ?
Non, Loïc joue beaucoup sur son physique, du coup il fait mal à l'adversaire
en jouant le jeu proprement. Il n'a pas peur d'aller au combat, il n'a pas peur
du défi physique. Loïs remporte beaucoup de duels, il n'a pas besoin de
filouter ou de tricher pour obtenir des coups de pied arrêtés.
A force de courir la terre comme un éclair,
Diony a-t-il oublié de vivre ?
Pas vraiment. Loïs sait la chance qu'il a. Il a connu pas mal de galères plus
jeunes, il a connu des échecs à Bordeaux et à Nantes. Je pense que ces expériences
lui ont servi. Il vit son métier à fond, il se donne les moyens de réussir.
Il a un gros caractère et un gros mental. Ce n'est pas le genre de gars à se
laisser abattre.
Diony parle trop ? Bien trop timide ?
Loïs est un bon vivant, ouvert. Il n'hésite pas à s'exprimer. C'est quelqu'un
qui se fond très bien dans un groupe. C'est aussi quelqu'un de respectueux,
c'est important.
Diony est-il un chevalier du ciel ? C'est le maître
dans les airs ?
Son jeu de tête n'est pas sa qualité première mais il n'a pas peur d'aller au
charbon, y compris dans les airs.
Diony a la réputation d'être une grande
gueule. Qu'est-ce qu'elle a sa gueule ? Elle ne te revient pas ?
Si ! Loïs dit ce qu'il pense. Moi je préfère quelqu'un qui dit vraiment ce
qu'il ressent. Après, il ne faut pas oublier que c'est encore un jeune joueur.
Il a pu tenir des propos à chaud qu'il a regrettés après coup. Loïs est
quelqu'un de vrai, c'est loin de me déplaire !
Diony semblait en surcharge pondérale quand il
a posé avec son nouveau maillot vert. Son corps est-il lourd comme un cheval
mort ?
Loud comme un cheval mort, peut-être pas quand même ! (rires) C'était les
vacances, un peu comme tout le monde il a décompressé. Quelque part c'est
logique avec la saison qu'on a vécue. Loïs a dû bien couper mais il ne faut
pas se faire de souci à ce niveau-là. Il est puissant, physique. Il sera vite
affuté. Quand il est affuté, c'est vraiment un super joueur, il va avoir
l'occasion de vous le démontrer !
Diony va vite s'adapter à Sainté ? Il lui
faudra juste un peu de temps ?
Malheureusement j'en sais rien ! Moi je lui souhaite de réussir le plus vite
possible. J'espère qu'il va vite exploser à Sainté. En tout cas
personnellement je n'ai pas de doute sur ça. Je sais que Loïs est déterminé
à montrer ce qu'il est capable de faire devant son nouveau public.
Diony va allumer le feu dans le Chaudron ?
Il suffira d'une étincelle ! (rires) Loïs a vraiment toutes les caractéristiques
pour enflammer Geoffroy-Guichard. Le peuple vert va l'apprécier, les supporters
vont vite se rendre compte que c'est un joueur qui ne lésine pas sur les
efforts. Bien sûr, il va devoir s'adapter à un nouvel environnement. Il aura
forcément besoin d'un petit temps d'adaptation. Mais franchement je pense que
Loïs a tout pour se faire apprécier dans le Chaudron.
Que lui diras-tu quand tu l'affronteras dès
samedi avec Dijon contre Sainté ? Laisse-moi une chance ? Toi, tais-toi ? Bonne
chance ? Fais-moi mal, Diony, Diony, Diony ?
Fais-moi mal Diony, Diony, Diony ? (rires) Heu, moi je ne suis pas un sado-maso
! Je ne vais pas demander à Loïs de me faire mal. Je vais lui dire "bonne
chance". Que Loïs s'éclate et bon courage pour sa carrière.
L'aventure, c'est l'aventure. Diony en démarre
une nouvelle à Sainté, pour lui la vie va commencer… Que retiens-tu de ton
aventure chez nous ? Elle est pareille à l'amour ? Elle est en toi pour
toujours ?
On peut dire ça ! (rires) J'ai vécu une expérience intense à Sainté. Les
Verts, ça reste un club à part. Je suis content d'avoir vécu cette aventure.
J'ai toujours des amis là-bas. On est souvent en contacts avec Loïc, c'est
quelqu'un que j'apprécie particulièrement. Il n'y a rien à dire sur Loïc,
tout a été dit. C'est vraiment l'idole du club, pas que l'idole des jeunes !
(rires) Sa prolongation de contrat a un peu tardé mais c'était une telle évidence.
J'apprécie aussi le kiné Hubert Largeron et Jessy Moulin, on a partagé de
supers moments ensemble.
Merci à Cédric pour sa
disponibilité
Loïs Diony par lui-même (Source : Poteaux carrés 17 juillet 2017)
Arrivé à Sainté pour une somme que les milieux autorisés s’autorisent à estimer comme la plus grosse jamais dépensée par le club pour un joueur, Loïs Diony sort d’une saison convaincante chez le promu dijonnais. L’aboutissement d’un parcours tortueux, que le joueur lui-même a eu l’occasion de décrire plusieurs fois à la presse.
En octobre 2012, à l’occasion de ses premiers pas en Pro à Nantes, il raconte son parcours à Presse Océan : « À quatre ans et demi, je suis arrivé au Stade montois avant que Guy Hillion ne me recrute aux Girondins à 12 ans. J'y ai passé six ans et les Girondins m'ont proposé un contrat amateur d'un an. Entre-temps, M. Hillion était revenu à Nantes en tant que directeur sportif. Il m'a proposé de venir. J'ai réfléchi et il m'a convaincu. C'était un pari difficile car j'avais mes repères à Bordeaux. Il a fallu repartir de zéro. »
De sa formation bordelaise, il retient, dans une interview à Ouest France, un contexte compliqué et des éducateurs qui ont su le titiller : « J'étais amené à jouer avec les U19 voire la CFA. Mais j'ai connu les Gourcuff, Chamakh, Diawara, Alou Diarra et compagnie. Ce fut six années difficiles. J'étais trop nonchalant. Du coup, les Girondins m'ont mis des piques. Il y a des coaches, comme André Penalva (éducateur des U17 à Bordeaux) et surtout Philippe Lucas (entraîneur des U19 chez les Girondins), qui ont réussi à me faire changer. Je les remercie beaucoup. »
Arrivé à Nantes en
2011 il est rattrapé par ses blessures de jeunesse : « J'ai attrapé
la maladie d'Ozgood à 13 ans (ndp² : douleurs au genou fréquentes chez
les enfants footeux). Après huit mois, j'ai continué à jouer, à forcer
durant toute ma période bordelaise. Avec le temps, j'avais appris à jouer avec
cette douleur en continu. Arrivé à Nantes, le doc m'a dit d'opérer. Mon père
m'a beaucoup forcé aussi. Aujourd'hui, huit mois après l'opération, je me
sens libéré. Je ne ressens plus rien. »
Sa première saison chez les Canaris est délicate, mais il parvient à percer
la seconde. A 20 ans il claque 8 pions avec la réserve des Canaris, sous les
ordres de Loïc Amisse. Convoqué par Der Zakarian avec les Pros, Il a la chance
le 30 novembre 2012 de faire ses premiers pas en Ligue 2 contre Niort : «
Dès la mise au vert, on m'a mis à l'aise. J'ai même réussi à ne pas
chanter. J'ai réalisé un rêve d'enfant. Quand je suis entré dans le
vestiaire, toutes les tenues étaient pliées ! Au moment où le coach fait
appel à moi, la pression est montée. J'ai fait ce que j'ai pu. Sur deux
ballons, j'en redonne un et je perds l'autre. Les conditions n'étaient pas évidentes.
Après, j'ai eu mes parents. Ma mère était super contente de voir « son »
fils à la télé. » A la sortie du terrain, il confie son bonheur :
« Mon maillot ? Je vais le floquer à mon nom, l'encadrer et l'offrir à
mes parents », révèle au passage qu’il est « fan du PSG et d'Anelka
» et reste modeste quant à la suite : « Je ne suis pas pro. Je ne
vais pas commencer à me dire qu'il faut que je sois dans le groupe à chaque
fois. Vendredi, c'est déjà du passé. Je vais commencer la semaine avec la
CFA. Des joueurs pros vont aussi faire leur retour. Ils seront prioritaires et
c'est logique. Mais si jamais coach Der Zakarian me reprenait, ce ne sera que du
bonus. Je ne vais pas me monter la tête, même si je garde cette idée dans un
coin. »
Hélas, la suite est moins rose. A la fin de saison, en juin 2013, il n’est
pas retenu par le FC Nantes : «Nantes m’a dit que je n’avais pas les
capacités pour être professionnel » avouera-t-il, avec un brin de
rancune, en 2017 dans Le Bien Public. « Ils se sont bien foutus de
ma gueule. Nantes, je leur en veux énormément mais c'est du passé » complète-t-il
dans une interview à France Football)
Diony rentre alors
chez lui, à Mont-de-Marsan, des larmes plein sa bière (le bistrot va fermer,
et il gonfle la taulière) pour essayer de se relancer. Dans la même interview
à France Football, il précise : «Je voulais rebondir. J'ai
retrouvé mes amis et ma famille. Ils m'ont supporté. Et j'ai rebondi en six
mois.». Au Stade Montois, il profite en effet de sa première demi-saison
(8 buts en 13 matchs) pour taper dans l’œil des recruteurs Dijonnais qui le récupèrent
en janvier 2104.
Ses 6 premiers mois en Côte-d’Or ne lui permettent pas de se faire une place
en équipe première, mais en 5 titularisations, Diony saisit sa chance en
plantant 3 fois.
Les promesses affichées donnent envie au coach de lui donner plus de temps de
jeu. Las, il n’en profite guère, son bilan en fin de saison 2015 se limite
encore à 3 pions, ce qui, cette fois-ci,est décevant en 33 matchs dont 16
titularisations.
Ses vrais galons de titulaire, il les gagne progressivement l’année de la
montée en claquant cette fois-ci 11 fois en 24 titularisations.
Cerise sur le gâteau de sa première belle saison en Pro, il est nommé par ses
pairs dans le 11 type de la Ligue 2 en mai 2016 et savoure tout cela dans une
interview au Bien Public : « Je ne m’y attendais vraiment pas.
C’est une très belle surprise, ça veut dire que les joueurs voient le
travail que je fais sur le terrain. De nombreuses personnes m’avaient dit que
j’allais m’enterrer lorsque je suis retourné à Mont-de-Marsan. Deux ans et
demi après, je suis en Ligue 1, je n’ai pas de mots pour ça. »
Il rappelle alors ce qui fait son style et son succès : cette rage jamais démentie
: «Je marque des buts, mais je dois vraiment être un chien devant la
cage, être plus tueur. Quand on a une occasion, il faut la mettre au fond ».
Une rage qui lui a aussi parfois joué des tours, comme il l’explique, décrivant
les conditions de son expulsion contre Metz : « J’étais sur le côté,
près du banc de touche. Le coach me dit : “Ne lâche pas Loïs ! Ne lâche
pas.” Je suis un joueur qui aime tacler, j’ai mis peut-être un peu trop de
vitesse et d’engagement. »
A l’orée de sa première saison en Ligue 1, de retour à Nantes avec Dijon,
il se confie à Ouest France et ses propos témoignent d’une force de
caractère certaine :
« Je suis quelqu'un de déterminé. J'ai toujours dit que ce soit au Japon
ou n'importe où, je finirais par être pro. Je savais qu'en rentrant à
Mont-de-Marsan, il fallait que je fasse bien les choses. Si je marquais des
buts, ça allait se savoir. Quand on vient d'un club pro et qu'on retombe chez
les amateurs, c'est toujours difficile mais j'étais conscient de ma force. »
Même s’il s’en défend, son retour à Nantes avec un statut de joueur Pro
confirmé a alors pour lui un goût de revanche : « Je leur ai montré
que s'ils m'avaient fait plus confiance, j'aurais pu faire de belles choses chez
eux. Je suis très heureux d'être là. Ce que je fais aujourd'hui, ce n'est pas
pour être revanchard vis-à-vis d'autres clubs mais pour Dijon et moi-même. Il
faut que je continue et que je prouve que j'ai le niveau Ligue 1 (…) Je veux
avoir le plus de temps de jeu possible, marquer et faire marquer. On a toujours
des objectifs personnels, on verra s'ils se réaliseront... »
On ignore si venir à
Sainté en était un, mais il remplit parfaitement son objectif de prouver
qu’il a le niveau en Ligue 1 : aligné 31 fois dès le départ, il claque
encore 11 pions.
C’est donc un caractère fort, et un joueur en pleine confiance qui déboule
chez nous pour confirmer dans un contexte certes plus excitant, mais également
plus concurrentiel qu’en Côte-d’Or.
par Parasar, le 17/07/2017
Loïs Diony : "Porter ce maillot, c'est magique" (29 septembre 2017)
Le nouvel attaquant des Verts a accordé une interview exclusive à Maillot Vert dans laquelle il raconte son parcours, de ses débuts dans le foot à son arrivée à Saint-Etienne.
En ce 30 août, l’ancien attaquant de
Dijon nous avait donné rendez-vous à 11h40 après la séance d’entraînement…
C’est pile à l’heure qu’il a quitté le bâtiment des pros pour nous
rejoindre le long des coursives de L’Etrat. Respectueux et décontracté,
les mots caractérisent le mieux Loïs Diony. Alors que l’interview devait
avoir lieu dans la salle de presse, le néo Stéphanois veut profiter du beau
temps et invite à s’asseoir sur le banc de touche du stade Aimé-Jacquet.
C’est à l’ombre et en bord de terrain que le joueur d’origine
martiniquaise va nous accorder plus d’une demi-heure d’entretien. «Parfois,
je lis des choses fausses me concernant. Je vais vous raconter la vérité sur
mon parcours», glisse-t-il en préambule. Il a 25 ans et une belle
saison qui s’ouvre devant lui. On l’écoute.
SES DÉBUTS DANS LE FOOT
« J’ai commencé le football à quatre ans et demi au Stade Montois
(Landes). Déjà comme qu’attaquant. J’ai toujours marqué des buts et aimé
simuler (sourire). Je me suis assez vite fait remarquer par les clubs de la région
mais mon entraîneur à Mont-de-Marsan a fait en sorte que je reste grandir
auprès des miens jusqu’à douze ans et demi et mon départ aux Girondins de
Bordeaux. De tous les clubs qui s’intéressaient à moi, c’était le choix
le plus logique. Ca me permettait de rester proche de ma famille (une heure de
route, NDLR). »
SON ÉCLOSION
«Il m’est difficile de dire s’il y a un match en particulier où tout
change. Peut-être sur la 38e journée de la saison 2014-2015 face à Nancy.
Ce jour-là, je ne marque pas mais je fais une passe décisive et je commence
vraiment à prendre conscience de mes qualités. L’année suivante,
j’inscris 14 buts toutes compétitions confondues, je donne quatre passes et
l’équipe accède à la Ligue 1. La saison suivante rebelote! En fait je
franchis un palier en répétant mes statistiques une division au-dessus (12
buts, 7 passes décisives toutes compétitions confondues, NDLR). En L1,
j’ai le sentiment que c’est aussi plus facile. L’équipe joue beaucoup
pour moi. Avec Julio Tavarez, on partage aussi une complicité exceptionnelle
sur le terrain. C’est une belle réussite et je ne pense pas l’avoir volée.
Certains ont dit que j’avais connu une baisse de régime durant la saison.
Je ne suis pas d’accord. Je n’ai jamais passé plus de cinq matches sans
marquer. »
SON CHOIX DE VENIR À SAINT-ÉTIENNE
«A la fin de la dernière saison, j’ai plusieurs contacts. Il y a des clubs
anglais et Saint-Etienne. C’est vrai que la Premier League fait rêver
beaucoup de monde mais ça peut être à double tranchant. Entre le rêve
anglais et la réalité, on n’est jamais à l’abri de rien… Et ce
n’est pas parce qu’un club va t’acheter pour beaucoup d’argent qu’il
te fera jouer. Pourquoi l’ASSE? Parce qu’ici j’ai senti la même envie
qu’avec Dijon. L’engouement autour de l’AS Saint-Etienne représente
quelque chose de très fort. Porter ce maillot, c’est magique ! Que ce soit
au niveau footballistique ou pour ma confirmation en Ligue 1, je ne pouvais
pas faire un meilleur choix. »
SON NOUVEAU COACH, OSCAR GARCIA
«Il est aussi une des raisons pour lesquelles j’ai signé à l’ASSE.
Avant de venir, j’ai d’ailleurs rencontré le coach et c’est ce qui me
convainc. J’aime son discours, sa méthode, sa philosophie de jeu basée sur
le pressing, sur le jeu avec ballon… Je garde un profond respect pour le
coach Dall’Oglio qui m’a donné ma chance à Dijon et je retrouve quelques
similitudes dans cette volonté d’avoir le ballon et d’aller de l’avant.
A l’entraînement, avec le coach Garcia, les séances sont intensives et énormément
au contact du ballon. C’est quelque chose qui me plait. »
L'agent Christophe Hutteau s'en prend à Loïs Diony sur SFR Sport 1 lors de l'émission Le Vestiaire. (Source : Poteaux Carrés, le 6 octobre 2017)
"Moi j'ai vécu l'infidélité du joueur, le manque de reconnaissance. C'est pour ça que c'est toujours très difficile d'être agent. Vous pouvez vivre de réelles injustices. On a parle de celle de Mathieu Valbuena, j'en aurais combien à vous en raconter d'autres... La plus récente d'entre elles, c'est Loïs Diony. Formé par Bordeaux, viré par Bordeaux, il va à Nantes, viré par Nantes. Il va à Mont-de-Marsan, c'est à 70 km d echez moi, en CFA. Je vais le voir, je vais voir l'équipe parce que je m'occupe de Pierre Aristouy, le coach de l'époque qui a rejoint Nantes depuis. Je vois ce garçon, je me dis "il a des qualités". Je me mets en relation avec Dijon, il signe à Dijon. C'est déjà extraordinaire. Le garçon était rejeté partout, de CFA, il va à Dijon en Ligue 2 à ce moment-là. Il commence à faire ses matches, il en fait une dizaine. Au bout de dix matches, il a la tête qui explose et il me dit : "écoute, Christophe, je gagne à peu près 4 000 euros par mois". Il en gagnait 500 ou 600 à Mont-de-Marsan donc déjà il y avait eu une sacrée culbute.
Il me dit : "Je veux gagner 15 000 euros comme les autres." Je lui dis : "quoi ?". Il me dit : "oui, il faut que t'ailles voir le président, sinon je te vire." Je lui dis : "tu peux me virer de suite, moi je ne vais pas voir le président. T'as fait 10 matches en L2, faut rester sérieux. Travaille, prouve, et une fois que t'auras prouvé, au lieu de demander 15 000 euros, on demande peut-être 20 000 ou 25 000 euros. Chaque chose en son temps." Le garçon, à la fin du contrat, il m'a viré. Et aujourd'hui il a signé à Saint-Etienne pour 10 millions d'euros. Bon, j'aurais gagné beaucoup d'argent, ça fait partie de la règle du jeu. Diony a eu les 15 000 euros à Dijon, mais un an et demi après. Le cordon est complètement coupé avec ce joueur. Pour moi, Diony est un idiot bête, tant pis pour lui. On verra ce qu'il fera, je ne lui souhaite que du bien. Même à mon pire ennemi, je ne lui souhaite pas de mal. J'observe juste qu'il a déjà quelques petites difficultés à Saint-Etienne."
Le soutien de Pierre Aristouy et Guy Hillion (Source : Poteaux Carrés, le 3 décembre 2017)
Passé deux ans par
Nantes mais invité à quitter la Jonelière en 2013, Loïs Diony
avait réussi à rebondir à Mont-de-Marsan sous la houlette de Pierre Aristouy.
Ce dernier, qui entraîne désormais la réserve des Canaris, s'en souvient et
le soutient dans Ouest-France.
"Il était dans un état psychologique difficile. En plus il revenait
dans sa ville natale et ce n'est jamais avec fierté que l'on retourne chez soi
aussi jeune. On s'est mis d'accord de suite. Je lui ai fait comprendre que
ce n'est pas rédhibitoire, que d'autres avaient sur rebondir. Après quelque
semaines, j'ai identifié un problème essentiel : il y avait une nécessité de
se remettre en question et ça passait par le travail. Il avait des progrès à
faire à ce niveau-là, notamment sur le plan athlétique, la répétition des
efforts. Lui encore plus que les autres, il marche à l'affect. Il faut qu'il
sente une vraie volonté de lui faire confiance, de mettre en place des choses
pour lui. Je n'ai pas de conseil à donner mais j'ai du mal à comprendre ce qui
se passe avec lui à Saint-Etienne. Il est là-bas depuis six mois, on voit
qu'il n'est toujours pas bien. S'il est bien, c'est 15 buts dans l'année. Je ne
comprends pas trop pourquoi on en est encore là..."
Dans le même quotidien, le scout de Chelsea Guy Hillion, qui avait recruté
l'actuel numéro 9 des Verts à Bordeaux puis à Nantes, reproche à l'ASSE de
ne pas avoir su mettre en confiance son protégé.
"Il traîne son spleen dans un collectif à la dérive. J'ai assisté
au dernier match des Verts à Bordeaux. Loïs a été intelligent dans les déplacements,
mais on ne lui a pas souvent donné le ballon au moment où il le fallait. Il a
un coeur énorme, un gros volume de jeu mais c'est un gamin qui fonctionne
beaucoup à la confiance. Pour qu'il soit bon, son entourage doit être bon. La
meilleure façon de mettre un attaquant en confiance, c'est de lui permettre de
marquer des buts en début de saison. Il s'est créé trois pénalties depuis le
début de saison et n'en a pas tiré un seul... Ils ont été à côté de la
plaque à Saint-Etienne. S'il avait mis ces trois pénalties, il ne serait pas
dans la galère. C'est un gamin qui a du talent mais actuellement, il est à la
rue moralement."
Loïs Diony, un gros flop ? (Source : Poteaux Carrés, le 26 décembre 2017)
Traducteur de l'excellente biographie de Duncan Hamilton sur George Best (Immortel, éd. Hugo & Cie, 2015), Pierre Prugneau publie aujourd'hui dans la dernière page de la Pravda un billet d'humeur consacré au plus gros flop stéphanois de la mi-saison.
42, toujours puceau
"N’est pas spécialiste football au sein du quotidien sportif de référence qui veut. Aussi, vous m’auriez demandé l’été dernier si Loïs Diony était une bonne affaire pour l’AS Saint-Étienne, que je vous aurais répondu : «Une bonne affaire ? Une excellente affaire !» Eh ouais, c’est un métier. Je l’ai dit à d’autres, et un pote prend un plaisir certain à me le rappeler chaque semaine. Mais je suis un type fidèle, à mes amis comme à mes convictions, donc j’encaisse tout en continuant d’y croire. J’ai beaucoup observé Loïs Diony avec Dijon la saison passée parce qu’il est toujours agréable de regarder Dijon, déjà–, suffisamment en tout cas pour acquérir la conviction qu’il était mieux qu’un "one season wonder". La perspective de le voir disparaître en deuxième moitié de tableau de Premier League était réelle,aussi s’est-on emballé quand Sainté a lâché ses7 millions et quelque. En plus, le maillot des Verts était superbe (il l’est toujours, comme quoi tout ne va pas si mal) et les premiers matches plutôt convaincants.
Puis tout est parti en sucette. O.K., l’ASSE subit les conséquences de ses problèmes structurels, mais c’est l’irrationnel qui nous intéresse. Car,quoi de plus fascinant qu’un attaquant qui ne marque pas ? Pas un centre en retrait à reprendre aux six mètres, pas un ballon relâché par le gardien qui vous retombe dans les pieds, pas un tir dévié qui va se loger dans le petit filet que vous ne visiez pas. Rien. Être estampillé joueur le plus cher de la décennie ne doit pas non plus faciliter le retour de la confiance. Mais on est de toute façon bien au-delà de ça. À deux pions en cinq mois, vous faites une saison de merde ; à zéro, vous êtes maudit. Diony vit cette longue période de célibat qui s’apparente à une catastrophe et qui ne prend fin que par (heureux) accident, le soir où on s’yattend le moins. Alors, t’inquiète, Loïs, tu vas pécho. Et fais-moi confiance : je suis peut-être une arnaque en foot, mais en misère sexuelle, j’ai fait mes preuves."
Loïs Diony revient sur son échec stéphanois (Source : Poteaux Carrés, le 21 février 2018)
N'ayant toujours pas trouvé le chemin des filets cette saison malgré ses trois entrées en jeu avec Bristol, Loïs Diony est resté scotché sur le banc des Robins le week-end dernier à Leeds. Dans une interview publiée aujourd'hui par le site Peuple Vert, l'ancien Dijonnais revient sur son échec stéphanois. Extraits.
"Les supporters étaient derrière moi au départ mais l’équipe a traversé une période difficile. Nous perdions chaque week-end. Le premier joueur qui a pris la critique c’était moi, mais ce n’était pas seulement de ma faute, je ne jouais pas seul ! Il y a aussi Óscar Garcia, qui est parti au bout de quatre mois et qui a essayé de tout changer me concernant, sur et en dehors du terrain. J’ai perdu beaucoup de confiance à cause de ça. La confiance est importante pour un attaquant. Si je sens que l’entraîneur n’a pas confiance en moi, bien évidemment que ça va m’affecter. Tout allait bien avec Jean-Louis Gasset depuis son arrivée, mais dans mon esprit j’avais déjà pris la décision de partir en janvier, donc il n’y avait rien qu’il puisse faire pour me faire changer d’avis.
Parfois je m’assieds dans mon lit et j’y pense. J’avais même d’autres clubs et d’autres opportunités que Saint-Etienne, mais je voulais rejoindre un club avant le début de la saison. Saint-Etienne m’a offert cette chance, alors que d’autres clubs… Peut-être aurais-je dû les attendre le temps qu’ils aient l’argent nécessaire. Je ne voulais pas effectuer la préparation de la nouvelle saison avec Dijon et partir. Mais en y repensant, j’ai peut-être pris ma décision trop rapidement… Je me suis toujours donné à 100% pour l’équipe, mais le fait de ne pas marquer de but n’a jamais cessé de faire de moi une cible pour les supporters. Les joueurs ont besoin de soutien. Si tu ne te sens pas aimé, ça devient difficile de tout donner…
Si Bristol City veut m’acheter alors ils peuvent. Je sais que ce sera beaucoup d’argent, alors ils voudront s’assurer que leur choix est bon pour le club. Sinon je reviendrai à Saint-Etienne dès cet été et puis qui sait… ? Cependant, il y a beaucoup de matchs à jouer avant cet été… Je suis désolé d’être parti dès cet hiver car lorsque je commence une histoire, je veux la terminer. Je suis parti en laissant l’ASSE dans une mauvaise posture. Cependant, je pense que ma propre situation était encore pire que celle de l’équipe. Peut-être que nous nous reverrons dès cet été, ou peut-être pas. Je souhaite à Saint-Etienne tout le meilleur pour le reste de la saison. C’est toujours mon équipe et je regarde leurs matchs."
Ca ne se passe pas bien pour Loïs Diony à Bristol (Source : Poteaux Carrés, le 4 mai 2018)
Sur le site One Team In Bristol, un supporter des Robins s'est lâché sur Loïs Diony dans un papier intitulé "un monstre statistique".
"Pensant brièvement à l'ineptie de Diony en consultant sur mon téléphone le dernier selfie qu'il a posté dans sa voiture sur son compte Instagram, j'ai consulté le site WhoScored pour voir à quel point il est mauvais sur le papier. En presque trois heures et demie de jeu pour nous, il n'a pas marqué, il n'a eu qu'un seul tir, et l'équipe dans son ensemble n'a pas réussi à marquer tout le temps qu'il a été sur le terrain. Quand on plonge dans le détail des stats, il est le seul joueur du club à être le pire ou l'un des plus mauvais dans chaque catégorie.
Avec
le recul c'est évidemment facile, mais je pense que vous auriez du mal à
trouver un club professionnel qui, sur le papier, a signé un joueur
statistiquement plus inepte cette saison. J'attends avec impatience l'étrange
Mark Ashton reprendre son habituelle vidéo récréative estivale pour voir comment il va maintenir son ton auto-congratulation sur le mercato.
Incidemment,
plutôt que de dépeindre Diony comme une sorte de monstre statistiquement
affreux, l'explication rationnelle serait de mettre ces différentes
statistiques sur le compte de la coïncidence, de la malchance et de la mauvaise
forme. Mais comme quelqu'un l'a souligné sur Twitter cette semaine, le bilan de Saint-Etienne avant et après son prêt,
rend son effondrement statistique au-delà du remarquable :
L'ASSE les 12
derniers avant son prêt du 25 janvier : 0 victoire, 3 nuls, 9 défaites
L'ASSE depuis son prêt du 25 janvier : 8 victoires, 5 nuls, 0 défaite
Comme les clubs sont friands de statistiques, je continue de me demander pourquoi on ne s'est pas rendu à l'évidence en cassant son prêt et le renvoyant à Saint-Etienne au lieu de sponsoriser son shopping à Londres et son approche très douteuse de la conduite. Mais quand je regarde les stats susmentionnées, je me dis que Saint-Etienne nous paye peut-être un bonus pour le garder loin d'eux."
Loïs Diony fait plaisir à ses coéquipiers (Source : Poteaux Carrés, le 15 août 2018)
Loïs Diony, hier honni et aujourd'hui aux nues, fait plaisir à ses coéquipiers dans Le Progrès du jour.
Loïc Perrin : "C’est bien pour lui de répondre comme ça sur le terrain. Il a les valeurs de l’ASSE, on l’a vu samedi soir, il s’est arraché et il a été décisif."
Wahbi Khazri : "En étant positionné en dessous de lui, c’est aussi à moi de le mettre dans de bonnes conditions. Samedi soir, c’est lui qui l’a fait. Je dois l’aider à retrouver cette confiance, en match comme à l’entraînement. J’espère que l’on va encore plus se trouver parce qu’on est capable de faire des bonnes choses."
Yann M'Vila : "On est tous très content pour lui. Il faut remercier le public qui l’a encouragé, a scandé son nom. Cela lui donne encore plus de motivation pour le prochain match. Je l’ai un peu côtoyé en janvier dernier avant son départ pour l’Angleterre. Je sais que c’est quelqu’un qui se bat, qui a un mental d’acier."
Loïs Diony comme Cavani (Source : Poteaux Carrés, le 9 novembre 2018)
C'est le titre d'un papier paru aujourd'hui dans l'Equipe. Extraits.
Comme l'Uruguayen quand il était barré par Zlatan Ibrahimovic au PSG, l'attaquant des Verts a tenu le flanc gauche contre Angers (4-3), dimanche dernier, après avoir toujours refusé de s'excentrer.
"Le coach veut que je joue à gauche. Je le fais. Mais je préfère l'axe." Réponse sans appel de Jean-Louis Gasset : "Moi aussi il y a des trucs qui me déplaisent. Je m'y adapte." Diony aussi, finalement, puisque ce rôle excentré ne l'a pas empêché de signer son troisième but de la saison. Soit autant dans le jeu que Wahbi Khazri, meilleur buteur des Verts avec cinq buts (dont deux penalties), désormais installé à sa place dans l'axe. Diony avait d'ailleurs permis au Tunisien d'ouvrir son compteur en lui adressant un long centre de la... gauche, devant Guingamp.
"En partant de la gauche, il n'a pas le souci d'un buteur, et en arrivant lancé, j'estime qu'il a plus de chances", décrypte Gasset, désormais davantage soucieux de l'animation que de l'organisation de son équipe. Il veut voir ses attaquants surprendre l'adversaire en brouillant les pistes. "Ils sont assez libres pour permuter, confirme le technicien. L'important est que, dans le replacement, tout le monde fasse l'effort, afin que toutes les zones soient occupées."
Face à Angers, Diony a veillé à fermer son nouveau couloir à chaque perte de balle. Et il a dézoné en phases de possession. "Comme je sais qu'il aime bien rentrer dans l'axe, parfois, je m'écarte un peu", sourit Rémy Cabella. Ce n'est pas un hasard si Diony a marqué de la tête en se retrouvant dans la partie droite de la surface de réparation. "Là, j'avais plus d'espace. Ça a été", a brièvement commenté le numéro 9 des Verts, prié de jouer et de se taire.
Continuer à gonfler ses statistiques, là où les autres joueurs de couloir peinent à s'en créer (2 buts et 0 passe pour le quatuor réuni Hamouma-Monnet-Paquet-Nordin-Salibur) pèse lourd dans l'esprit de Gasset au moment de griffonner son onze de départ. Savoir que ses coéquipiers l'apprécient, aussi. "Je l'adore, acquiesce Cabella. Je sais qu'en confiance, Loïs peut être énorme. Qu'il soit à gauche ou dans l'axe, il va nous faire la différence."