Données d'août 2018
Wahbi KHAZRI |
Né le 08/02/1991 | A Ajaccio | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Taille: 1,82 m | Poids: 76 kg | Nationalité: Tunisien | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Poste Milieu de terrain offensif ou attaquant |
Au club
depuis: 17 juillet 2018 (contrat de 4 ans) Premier match en L1: Sochaux-Bastia : 2-3 le 11/08/2012 Clubs précédents: SC Bastia, Bordeaux, Sunderland, Rennes Palmarès: Champion de France National en 2011 (Bastia) Champion de France L2 en 2012 (Bastia) Participation Coupe du Monde 2018 en Russie Nombre de matches en L1: 137 Buts en L1 : 31 A lire : Wahbi Khazri enfin Vert Wahbi Khazri : présentation officielle Alaeddine Yahia parle de Wahbi Khazri A voir Les buts de Wahbi Khazri en 2018-2019 Sélections : France (U17), Tunisie (U18), France (U19), Tunisie (U20), France (Espoirs), Tunisie A : 39 matchs, 14 buts au 12 août 2018 |
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Ses
débuts à Bastia Il effectue ses premiers pas en tant que professionnel, le 20 février 2009, contre l'Amiens SC au stade de la Licorne ; il offre une passe décisive à Serisay Barthélémy au cours des dix minutes passées sur le terrain, le match se terminant par une victoire sur un score de 1-0 pour son club. Pour sa seconde apparition trois semaines plus tard, le 13 mars, au stade Armand-Cesari, il inscrit son premier but en Ligue 2 sur un coup franc, offrant une précieuse victoire à son équipe contre le Montpellier HSC dans les dernières minutes du match. Il se fait alors une place de titulaire au sein du onze emmené par Bernard Casoni, disputant au total 13 matchs pour 3 buts inscrits. La saison 2012-2013 voit ses débuts en L1, avec en point d'orgue, le 16 mars 2013 : ce jour-là Khazri inscrit un but contre l'Olympique lyonnais, le SC Bastia remportant le match sur le score de 4-1. Bordeaux
(2014-janvier 2016) Sunderland
(janvier 2016 - août 2017) Rennes
(2017-2018) Saint-Etienne
(2018-) Les
sélections de Wahbi Khazri
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Serisay Barthélémy ravi pour Khazri (Poteaux Carrés : 16 août 2018)
Ancien pensionnaire du centre de formation de l'ASSE (de 1998 à 2005) gérant aujourd'hui avec sa femme quatre boutiques de cigarettes électroniques en Haute-Corse, Serisay Barthélémy se réjouit que son ex-coéquipier bastiais vienne renforcer Sainté.
"Wahbi revient assez régulièrement à Bastia. Je l’ai encore vu récemment, après la Coupe du Monde en Russie. Il venait de signer à Sainté. Forcément, on en a parlé. Je lui ai dit que c’était une ville sympathique, qui était bien développée maintenant avec trois lignes de tram. Je lui ai rappelé qu'il y avait Lyon à côté. Je l’ai prévenu qu’il allait avoir très froid l’hiver mais que le Chaudron restait chaud bouillant toutes les saisons. Je lui ai expliqué que l’ambiance à Geoffroy lui rappellerait l’Angleterre. On s'est remémoré l'époque où on jouait ensemble. Il m’a dit : « Cerise, souviens toi, pour mon premier match avec les pros je t’ai fait une passe dé ! ». Là j’ai tilté. Je lui ai dit : « C’est vrai, tout part de là ! ». C’était à Amiens. Wahbi avait à peine 18 ans. Entré en fin de match, il m’avait fait une déviation de la tête, j’étais parti en profondeur et on avait gagné 1-0.
Je garde d’excellents souvenirs de ce joueur que j’ai côtoyé au début de sa carrière. Wahbi a toujours été à l’écoute des plus anciens, il s’est intégré facilement et rapidement. J’ai tout de suite vu que ce minot sortait du lot et avait un très gros potentiel, que ce soit techniquement et physiquement. Il avait déjà cette précision sur les coups de pied arrêtés. C’est d’ailleurs sur coup franc qu’il a marqué son premier contre Montpellier, peu de temps après sa passe dé à Amiens. Ensuite Bernard Casoni l’a régulièrement titularisé. Je dois reconnaître que Wahbi m’a un peu poussé vers la sortie. Il a joué ailier droit, en huit offensif. A chaque fois il était bon. Pour moi, son meilleur poste c’est quand il joue en 4-3-3 avec un 6 et deux 8. C’est là que je le trouve le plus efficace car il se projette vite vers l’avant.
Je ne suis pas du tout surpris qu’il ait réussi à s’imposer en Ligue 1. Il est même allé en Angleterre, je pensais qu’il allait percer là-bas avec son physique. Même si son expérience à Sunderland a été mitigée, je suis convaincu qu'elle lui a fait du bien, elle l’a renforcé. Il a été performant la saison dernière avec Rennes et à l’ASSE ça va être un top player. Je suis content qu’il ait signé à Sainté. Quand tu vois l’équipe qu’il y a cette saison à Sainté, y’a pas de raison que ça se passe mal pour lui comme pour le club. Je pense que les Verts comme lui vont passer un palier. Il a réussi ses débuts en marquant ce super but contre Guingamp. Ça sent vraiment la très belle saison pour les Verts, ils ont beaucoup d’atouts pour retrouver la Coupe d’Europe.
Le podium ça va être compliqué mais sait-on jamais... En tout cas, je vois les Stéphanois dans le top 5, facile ! Je l’espère en tout cas car ça reste mon club formateur et je continue de suivre avec intérêt le parcours des Verts. J’ai joué avec Loïc Perrin et Jessy Moulin, ça me fait plaisir de voir qu’ils sont toujours là. J’ai vu que les infrastructures ont évolué, c’est une bonne chose. Sainté, c’est une grosse partie de ma vie. J’ai fait toute mon adolescence là-bas. Certes je n’ai pas signé pro à l'ASSE mais ce club m’a permis d’acquérir un très gros bagage footballistique. Frédéric Antonetti m’a permis de m’entraîner avec les pros. J’ai vite rebondi en signant pro à Bastia."
Wahbi Khazri n'est pas venu pour le grisbi (Poteaux Carrés : 24 août 2018)
Dans une interview à paraître demain dans la Pravda, Wahbi Khazri dément être parti à Sainté pour le grisbi.
"Saint-Étienne a tout mis en oeuvre pour me faire venir. J'ai senti que je faisais l'unanimité, plus qu'à Rennes. C'est difficile à expliquer. Il y a une personne à Rennes qui a dit que j'ai fait un choix financier... Rennes, ce qui m'a fait chier, c'est que je me suis battu pour aider le club à décrocher l'Europe. On avait réussi à faire quelque chose de superbe. C'est dommage car je pense que j'aurais pu encore leur apporter, sur le terrain et en dehors. Après, si Rennes n'a pas tout fait pour me garder, c'est qu'ils estiment qu'ils pouvaient avoir mieux que moi. À Saint-Étienne, j'ai eu le sentiment d'avoir des gens qui m'ont estimé à ma juste valeur. Je sais que je ne suis pas un phénomène, mais je pense avoir des qualités. Je sortais d'une belle aventure à Rennes et d'une belle Coupe du monde avec la Tunisie. J'estimais mériter un minimum de respect. Et ce respect, je l'ai plus senti à Saint-Étienne. J'ai trouvé la déclaration d'Olivier Létang maladroite plus qu'autre chose car ça ne correspond pas à la réalité. D'autant que j'avais des possibilités plus avantageuses financièrement que l'ASSE. Si je ne les ai pas saisies, c'est parce que j'aime le football, je suis quelqu'un d'ambitieux et j'aime prendre du plaisir. J'en ai pris la saison dernière. Je remercie Rennes pour ça et je pense leur avoir bien rendu. Mais aujourd'hui, c'est à Saint-Étienne que je me régale."
Wahbi Khazri fait des éloges à Jean-Louis Gasset (Poteaux Carrés : 25 août 2018)
L'ambitieux Wahbi Khazri ne tarit pas d'éloges sur son nouvel entraîneur dans la Pravda du jour. Extraits.
"C'est un coach extraordinaire qui a tout fait pour que je vienne et qui a réellement pesé dans la balance. À mon arrivée à Bordeaux, on m'avait tout de suite parlé de lui alors qu'il n'était plus au club ! On m'a dit que c'était le meilleur entraîneur qu'ils avaient eu lorsqu'il était l'adjoint de Laurent Blanc. Ensuite, j'ai eu la chance, la saison dernière, de passer un match à ses côtés, lors d'un déplacement à Montpellier. J'étais blessé et j'avais dû prendre place en tribunes. Lui n'avait pas encore rejoint Saint-Étienne et j'ai pris une leçon de football pendant 90 minutes. J'ai compris à qui j'avais affaire. Quand il parle football, tu sais qu'il le connaît sur le bout des doigts. Il a travaillé avec de grands joueurs et ça se ressent.
J'assume mon choix, je suis un grand garçon. Ça me donne encore plus envie de décrocher une place européenne. Et disputer, pourquoi pas, une plus belle Coupe que la Ligue Europa ! On ne sait jamais ! Essayons d'être ambitieux et de rêver tout haut. Sans s'enflammer, bien sûr ! Je sais ce qu'on vaut et ce qu'on a. Mais le dire, c'est bien, le démontrer, c'est mieux. Sur le papier, elle n'est pas trop mal cette équipe et elle me fait kiffer. C'est à nous de la rendre belle sur le terrain et de faire kiffer les gens. Disputer les cinq-six premières places avec les Verts, ça serait quelque chose de beau ! Saint-Étienne a tout mis en place pour lutter pour ces places."
Wahbi Khazri
sur RMC (Poteaux Carrés : 2 octobre 2018)
Vous avez raté l'intervention de Wahbi
Khazri ce mardi sur RMC ? On vous l'a retranscrite !
"Je suis satisfait de ce que je fais depuis un certain moment. Je suis plus régulier, on me reprochait mon irrégularité auparavant. Ma saison dernière avec Rennes, la Coupe du monde qui a suivi et mon début de saison avec Saint-Etienne démontrent que ça se passe pas trop mal pour moi. Je suis content. J’espère continuer comme ça encore longtemps. J’ai l’impression d’être arrivé à maturité. Je suis plus efficace dans mon jeu, je me disperse moins, je vais droit à l’essentiel.
Ce repositionnement en tant qu’attaquant que m’a fait connaître Sabri Lamouchi m’a fait énormément de bien. Le premier match à ce poste j’étais un peu sceptique mais ça s’était bien passé. Après j’ai commencé à affectionner ce poste-là, ça a continué avec la Coupe du Monde et avec les Verts. Je suis content de ce que je réalise. Je ne change pas ce que je fais, ce que je sais faire. Ce que j’ai fait à Rennes, j’essaie de la reproduire à Saint-Etienne. J’ai la chance d’avoir été très bien accueilli, l’ASSE est un club très familial. Je remercie encore les joueurs pour ça. Le club, les supporters, le staff, tout le monde m’a très bien accueilli, ça m’aide énormément. Sur le terrain j’ai la confiance des partenaires.
Je le répète encore avec beaucoup d’humilité mais je suis sincère : sans eux, je ne suis rien. Je suis à un poste où je dois conclure les actions. Quand je les conclus je suis mis en lumière mais il y a dix autres joueurs qui font un énorme boulot. Il y a un gardien qui est exceptionnel, une défense très solide, un milieu qui sent le football et qui crée beaucoup. Devant on est capable de jouer à tous les postes et de mettre de la folie. Ça se passe pas trop mal. On a un coach qui pue le football, qui est hyper gentil et qui nous fait du bien. On a la chance d’avoir un groupe sain. Tout ça explique que ça se passe bien pour moi en ce début de saison et pour le club en général.
On n’est qu’à huit journées de championnat, on est capable de faire beaucoup mieux. Il y a eu des matches où on a été sinon pathétiques, en tout cas pas très beaux à voir. Après, contre Monaco, c’était un peu mieux. On a concédé un peu trop d’occasions franches à mon goût et au goût de beaucoup de personnes dans le club. Mais ça veut dire qu’on ne refuse pas le jeu, on essaye de jouer. Forcément, quand deux équipes jouent, ça donne lieu à du beau football et pour nous c’est plus facile. On peut faire mieux, on peut progresser, s’améliorer. La saison est encore longue. Il ne faut pas s’enflammer avec ce beau début de saison, il faut continuer de bosser. J’ai confiance dans le groupe et dans le staff. On a un coach qui connaît le très haut niveau, il sait ce qu’il faut faire pour évoluer au haut niveau.
A Sainté, j’ai senti que tout un club me voulait, ce qui n’a pas été le cas à Rennes. Ce sont des choses qui arrivent, je n’en veux à personne. Le discours de Jean-Louis a fait que… Certains joueurs m’ont appelé. A Rennes aussi ça a été le cas mais pas tout le monde m’a voulu. Si Rennes s’en était donné les moyens, j’aurais pu rester là-bas. Après ce sont des choix et des risques. Si Sainté finit dans les cinq premiers, on dira que ça a été le bon choix. Si Sainté finit dixième, on dira que ça a été un mauvais choix pour moi. A moi de faire en sorte que ce soit le bon choix et de prendre le plus de plaisir. Ce n’est que du football. Moi je suis sur le terrain pour m’éclater, c’est ce qui se passe à Saint-Etienne en ce moment, j’espère continuer comme ça. Physiquement je me sens bien et je pense que je peux monter en puissance encore un peu plus."
Les
éloges de Didier Tholot
(Poteaux Carrés : 5 décembre 2018)
Dans la dernière édition du quotidien
Sud-Ouest,
l'ancien attaquant des Verts et des Girondins Didier Tholot ne
tarit pas d'éloges sur le numéro 10 des Verts.
"Wahhi Khazri se déplace bien dans les intervalles, dans la profondeur. Il est capable de se faire oublier. Et il est très adroit devant le but. Il joue dans un rôle où il n’est ni attaquant, ni joueur excentré. On ne peut pas définir de plan en début de match. C’est un joueur imprévisible qui sait très bien se placer. Quand il joue sur la droite, il surgit derrière les axiaux en profitant des ballons de M’Vila. L’attaquant des Verts est aussi très efficace sur les coups francs indirects, témoin cette balle qu’il a offert à Mathieu Debuchy face à Reims. Sur le but contre son camp de Toulalan, l’an passé à Rennes, il avait tenté un tir direct sur un coup franc excentré qui ressemblait à un petit corner. Il a un don mais il a aussi beaucoup travaillé. Il est capable de frapper très fort. Et le ballon descend très vite. Khazri est dangereux quand il entre à l’intérieur. Dans ce cas, il faut l’obliger à aller sur les côtés. Si on lui bloque l’intérieur, c’est plus compliqué pour lui."
Les
confidences de Wahbi Khazri (Poteaux Carrés : 18 décembre 2018)
Wahbi Khazri s'est
longuement confié dans la
bible du football à paraître demain. Extraits.
"Je suis
heureux d’être ici parce que je m’épanouis, parce que j’ai vraiment été
bien accueilli par tout le monde, staff, joueurs, dirigeants, supporters, et ça
aide beaucoup. Je prends du plaisir, j’essaie d’en donner, je me sens bien.
Comment ne pas être content de mon choix ? Le coach est l’élément clé de
ma venue ici. J’avais déjà eu des échos quand j’étais à Bordeaux, où
il avait laissé un très bon souvenir de son passage avec Laurent Blanc. On a
eu l’occasion de se croiser et de discuter, sans plus. Et tout ce que j’ai
entendu à son propos est confirmé depuis que je travaille avec lui. C’est
quelqu’un d’extraordinaire, humainement très chaleureux. Je n’oublie pas
que c’est lorsqu’il était au PSG avec Blanc que le club a joué selon moi
son meilleur football sous l’ère qatarie. Il connaît le football sur le bout
des doigts. Quand il dit quelque chose, ça se vérifie toujours.
J'ai longtemps été sous-coté, c'est également mon avis. Mais on ne peut
pas aller contre le regard des autres. Sous-coté, oui, parce qu’il y a eu des
moments où je faisais de bonnes choses et j’avais le sentiment qu’on ne les
voyait pas. Mes stats plaident pour moi. J’ai souvent fait mes trente matches
par saison, marqué une dizaine de buts sans être un pur attaquant. Je suis
heureux de ma carrière, je ne me prends pas la tête. Pour moi, l’essentiel
est que je remplisse le rôle qu’on me donne pour aider l’équipe. J'ai
parfois eu le sentiment de ne pas être utilisé à ma juste valeur. Je ne crois
pas être un feu de paille. On me demande d’être décisif, de marquer,
d’aider à marquer, je pense l’être. Je me régale. Aujourd’hui, je suis
content de ce que je fais à Saint-Étienne. Honnêtement, je n’ai aucune
raison de me plaindre. Et,en continuant à bosser sérieusement, je me dis que
je peux continuer à regarder en haut.
Je n’ai pas été contacté par l’OM, et ce n’est pas à moi de mettre
mon nez dans le recrutement de Marseille. Chacun sa vision des choses. Rudi
Garcia est un grand entraîneur, il cherche un profil, je ne suis pas celui-là,
et voilà. Ce n’est pas moi le “grantatakan”. D’ailleurs,je ne suis pas
très grand Je ne suis sans doute pas le type de joueur que Marseille recherche.
Jean-Louis Gasset, lui, était intéressé, et me voilà à Sainté. C’est
simple, le football ! Zéro regret, cent pour cent de bonheur. Je pense avoir
encore une belle marge de progression, je n’ai que vingt-sept ans. J’ai
connu le National, la Ligue2, la Ligue1, la Premier League, une Coupe du monde,
la Ligue Europa. Il ne me manque que la Ligue des champions. Voilà mon ambition
aujourd’hui, connaître cette compétition.
Je ne triche pas, je donne tout, et je pense que les gens le ressentent. Je
sais ce que je vaux. J’ai mes défauts, mais je donne toujours le maximum pour
le club dans lequel je suis. Partout où je passe, j’essaye de transmettre
certaines valeurs, de démontrer chaque jour combien c’est important de ne pas
tricher. L’union dans un club, c’est essentiel pour avancer. C’est dans
les moments difficiles que tu vois une famille. Je ressens ça à Sainté.
Contre Nantes, on est à 0-0 à la pause. Dans d’autres stades, on se serait
fait siffler. Ici, on vous encourage, on vous motive et on marque trois buts
dans le dernier quartd’heure. À l’arrivée, tout le monde est heureux. Je
retrouve la ferveur que j'’ai connue à Bastia. Saint-Étienne, ça pue
le football, les gens adorent ça. J’ai vécu la même chose à Sunderland où,
chaque week-end, le stade est plein,que tu joues contre le premier ou le
dernier.
Moi, mon intérêt, c’est de réussir une belle saison avec Saint-Étienne.
Je laisse Rennes en Bretagne. Sabri Lamouchi m’a installé au poste que
j’occupe désormais, en pointe. C’est dans ce rôle que je me suis épanoui
à Rennes, puis en Coupe du monde, et maintenant à Saint-Étienne. Je crois que
cela a été un déclic, et ç’a sans doute changé le regard qu’on porte
sur moi. J’ai envie de dire que je n’ai plus envie de connaître d’autre
poste. J’ai cette faculté d’être assez adroit devant le but avec mon pied
droit, du coup, ça me correspond bien. En plus d’avoir progressé
physiquement et tactiquement, dans ma réflexion sur le terrain –on appelle ça
la maturité–, ce nouveau rôle me donne la liberté de tenter beaucoup de
choses, même si ça ne réussi pas toujours.
Les efforts défensifs nécessaires, je les fais naturellement ,mais derrière, on me laisse libre d’oser, de tenter, de jouer. Et je crois que c’est dans ce registre-là que je suis meilleur. C’est un poste compliqué à contrôler pour l’adversaire. Je suis attaquant, mais je ne suis pas cantonné dans un rôle trop précis, trop délimité. C’est difficile pour un défenseur de suivre un joueur bouge beaucoup, qui change de zone. Je suis certain que, parfois, il ne sait pas où je suis, il me cherche. Ça perturbe et ça profite à d’autres, qui peuvent s’engouffrer dans les espaces, dans les intervalles que je laisse. Je crois qu'au début le coach pensait à moi pour jouer sous l’attaquant. On a discuté, et c’est venu naturellement.
Maintenant, je ne suis pas figé dans ce rôle. Robert, Loïs, le jeune Makhtar peuvent évoluer à ce poste, ce sont de purs attaquants. Il ya des matches où on dézone un peu tous. Il y a des matches où je suis plus bas et Rémy plus haut. C’est bien d’avoir cette liberté. De plus en plus de grandes équipes optent pour des schémas plus souples, car ça perturbe l’équipe adverse. Ça suppose d’avoir un bon QI football. De comprendre ce qu’on doit faire en fonction du mouvement de son partenaire. Il a fallu un peu de temps, trouver les automatismes, mais ça prend forme. Il fallait travailler, ne pas s’énerver, ne pas écouter les bêtises qu’on entendait en début de saison comme quoi on ne pouvait pas jouer ensemble Rémy et moi, des conneries de ce type. On est d’autant plus compatibles que Rémy est davantage un créateur et moi un finisseur.
J'aime un peu moins le ballon que lui. Rémy est plus dans le dribble, j’ai davantage épuré mon jeu. Je l’ai simplifié pour être efficace dans la zone de vérité. C’est la maturité qui fait ça, la prise de conscience que mon rôle est d’essayer autant que possible d’être décisif, efficace. Tout le monde a dit, en début de saison, quec ette équipe était belle sur le papier. Il faut un peud e temps, on a pris nos marques, et aujourd’hui, on est là, dans la bagarre. Il y a encore des petits détails qui nous coûtent cher, un manque d’agressivité sur les coups de pied arrêtés, de concentration. Il nous manque encore un petit quelque chose. Pourtant, si une équipe mérite de gagner à Lyon, c’est nous. Et à Bordeaux, s’il n’y a pas un "gilet jaune" qui met son grain de sel, pareil. Si on gomme ça, on ne devrait pas être loin en fin de saison. Parce qu’à part Paris, personne ne se détache. Ça va être une belle bataille !"
L'avis de Willy Sagnol (Poteaux Carrés : 1er janvier 2019)
Sur RMC, Willy Sagnol est revenu sur son expérience d'entraîneur de Wahbi Khazri à Bordeaux.
"J'ai un joueur avec qui j'ai adoré travaillé. Il avait des petits défauts sur sa vie à côté du foot, mais j'ai adoré travailler avec lui : Wahbi Khazri. Déjà, il a une chose que les nouvelles générations n'ont pas toutes, c'est un amoureux du football. Il adore jouer. Oui, c'est un amoureux de la bouffe aussi, un petit peu ! (rires) Mais là je l'ai vu jouer, il va mieux (rires). Un jour, je leur avais laissé un jour de repos, et avant l'entraînement je suis dans le vestiaire face à eux, et je demande à deux ou trois joueurs ce qu'ils ont fait la veille... Je demande à Wahbi parce que je sais que parfois il dit trop de choses, il voudrait s'arrêter mais il n'y arrive pas (rires). Il me dit : "on a été en ville avec ma femme et ma petite, en plus il faisait beau, c'est génial, et on a mangé une crêpe". Et là, il met la main devant la bouche ! (rires) Mais j'ai adoré travaillé avec lui. Il en faisait même trop parfois, il ne finissait pas les matches parce qu'il avait tout donné avant. Puis il avait la malice, le flair." (transcription Girondins4ever).
Les confidences de Wahbi Khazri (samedi 19 janvier 2019)
Wahbi Khazri s'est longuement confié au Progrès avant de défier les vilains ce soir à Geoffroy-Guichard. Extraits.
"J’aime bien la ville de Saint-Etienne et sa région parce qu’il y a beaucoup de verdure. Les gens sont accueillants, sympas et quand on est en ville, ils sont très respectueux. Ce que représente le derby pour moi ? C’est un hommage au public. Il nous permet de nous surpasser un week-end sur deux. Nos supporters sont même là à l’extérieur. Dans leur tête, il y a deux matchs à gagner, ce sont les derbys. Il ne faut pas se mettre de pression particulière. C’est un bon match à jouer face à une belle équipe. Les Lyonnais sont talentueux. Nous aussi, on a du talent, on n’a rien à leur envier. C’est l’équipe qui gagnera le plus de duels qui remportera le match. Il faudra être à la hauteur. On est chez nous et on a cœur de rester invaincu à Geoffroy-Guichard.
Il y a un gros engouement à Sainté. Oui, c’est même plus que ce que je pensais. Déjà quand tu viens en tant qu’adversaire, c’est pas mal. Mais alors une fois que tu joues pour l’ASSE, c’est quelque chose d’unique. Sainté c’est le club de la France. Tout le monde le connaît. Les supporters viennent de partout. Quand on est sur le terrain, on est attentif à ce qui se passe dans les tribunes. De temps en temps pendant le match, il arrive qu’on s’égare un peu lorsque le ballon est un peu loin de nous. Quand tu regagnes les vestiaires à la mi-temps, que tu es mené face à l’OM et que le public continue à chanter, tu te dis que tu n’es pas tout seul. C’est pareil à 1-1 alors que tu es malmené. Et puis on marque un second but et là, le stade explose. Il faut qu’on continue à faire plaisir à nos supporters.
Sainté mérite de jouer la coupe d’Europe chaque année. Mais ça reste serré. Marseille n’est pas si décroché que ça. Ils ont un match en retard. Cela peut aller très vite, surtout vu ce qu’ils ont montré contre nous. Lyon ne possède quasiment que des internationaux dans ses rangs. Personne n’est à négliger. Il faut qu’on se regarde nous-mêmes, et pas ce que font les autres. Il faut qu’on soit bon. Marseille qui est un adversaire de qualité nous a pas mal de fois baladés. On doit tous monter d’un cran dans ce domaine. Ce qui est bien c’est que l’on est 3e et que l’on a encore une grosse marge de progression. Cela peut laisser présager de bonnes choses. On a vraiment un groupe pour faire quelque chose cette année.
Ma célébration en forme de cœur ? C’est pour ma femme. On a convenu de ça dès le début, du coup c’est resté et ça me permet de penser à elle quand je marque. Les convoitises que je pourrais éveiller lors du mercato, ce ne sont pas des choses qui me travaillent. A 28 ans, j'aspire déjà faire une bonne saison et donner la meilleure place à Sainté car le club le mérite. Et ensuite forcément de jouer la Ligue des champions, et gagner un ou deux beaux trophées. L’idéal, ce serait de la jouer avec Saint-Etienne. Forcément. Ce serait exceptionnel de la jouer avec ce public qui permet de te transcender. J’ai encore de belles années devant moi et j’espère que ma reconversion arrivera le plus tard possible. Je ne me vois pas entraîneur mais plus dans un rôle spécifique, et aider des joueurs offensifs si on me le demande."
L'avis de Nabil Maâloul, ancien sélectionneur de la Tunisie (17 février 2019)
Ancien sélectionneur de l'équipe de Tunisie (d'avril 2017 à juillet 2018), Nabil Maâloul souligne sur Eurosport les nombreuses qualités du numéro 10 des Verts avant d'évoquer son point faible : "A Sunderland c’était son premier exil, dans un championnat qu’il découvrait, et dans un club qui n’allait pas bien. Cela ne s’est pas passé comme il l’imaginait, il a traversé des moments difficiles, s’est sans doute endurci, mais il a su rebondir. Revenir en France, à Rennes, fut une excellente décision. Comme c’est un joueur capable d’être performant sur tous les fronts de l’attaque, car il sent le jeu, je ne suis pas étonné qu’il se soit très vite affirmé comme un buteur. Il a une bonne technique, il va vite, et il sait faire les bons choix. C’est un attaquant qui peut marquer et faire marquer car il est adroit, son registre est complet. Sa vitesse lui permet souvent de faire la différence sur les petits espaces, ou sur dix mètres. Il a aussi cette qualité d’avoir un bon sens du placement et de faire de bons appels. Wahbi, c’est un affectif, il a besoin de se sentir aimé. Saint-Etienne a fait de gros efforts pour le recruter, et Wahbi y a été sensible. Comme c’est un garçon qui ne triche pas, il donne beaucoup en retour. Il n’aime pas spécialement le jeu aérien, ce n’est pas trop son truc. Mais je pense qu’il pourrait s’améliorer et en profiter pour marquer davantage de buts."
L'avis de Patrick Guillou (14 avril 2019)
Dans un entretien accordé à la radio ARL er retranscrit par le site girondins4ever, Patrick Guillou donne son avis sur Wahbi Khazri, avec qui il a collaboré quand il était l'adjoint de Willy Sagnol à Bordeaux.
"Wahbi Khazri, on le connaît de Bordeaux, mais il a pris du galon depuis qu'il est à Saint-Etienne. Quand il est au top physiquement, quand il arrive à se canaliser, ça reste un des meilleurs joueurs de Ligue 1. Après, on peut voir les difficultés quand l'environnement ne va pas. C'est quelqu'un qui en sélection nationale est aussi performant. Quand il a connu sa période à l'étranger, ça a été plus compliqué. Quand vous avez des effectifs qui sont complets avec que des internationaux, que vous devez gagner votre place à l'entraînement, c'est devenu plus compliqué pour Wahbi. Aujourd'hui, pour l'avoir vu beaucoup jouer à Saint-Etienne, on se régale à le voir jouer. Il a fait une première partie de saison comme à son habitude, comme il a fait à Bordeaux, à Bastia, comme il a fait dans tous les clubs où il est passé. Ensuite, une deuxième partie où c'est un peu plus compliqué. Quand je vois arriver les beaux jours et le sprint final, je suis sûr que l'ASSE pourra compter sur Wahbi."
Les débuts de Wahbi Khazri (L'Equipe, le 28 avril 2019)
L'Equipe de ce dimanche revient sur les débuts footballistiques du numéro 10 corse des Verts. Extraits.
"Nabil et Foued, ses frères, jouaient déjà chez nous quand je l'ai vu débarquer à quatre ans et demi, badaud, timide et lourdaud", raconte Francis Thierry, manager général et « gourou » depuis 1979 de la Jeunesse Sportive Ajaccienne (JSA). "Wahbi a explosé à partir des - 13 ans, observe Francis Thierry. Il possède une gestuelle d'exception, un coup de pied et un frappé-enveloppé magiques. Son instinct a fait sa valeur. Sans oublier sa force de frappe." Elle a provoqué des dégâts très tôt.
"Lors d'un tournoi en poussins, raconte Anthony Bernardi, un ami d'enfance des Khazri, Wahbi a tiré si fort qu'il a cassé la main du gardien. Le pauvre est parti en pleurant, avant de revenir le lendemain avec une main plâtrée. Plus tard, quand on avait quatorze ans et lui neuf, on venait le chercher chez sa mère, inquiète. "Mais qu'allez-vous faire avec mon fils ? Il est tout petit." "Ne vous inquiétez pas, M'dame. On vous le ramène à cinq heures, sans une égratignure. Wahbi était toujours titulaire sur le béton du lycée professionnel de Finosello."
Élevé au football à la dure, Khazri ? Francis Thierry confirme : "Il m'est arrivé de le punir en l'envoyant faire des tours de stade. Mais pas avec des sacs à dos remplis de sable, comme ses frères. Il était trop jeune. Quand leur mère venait se plaindre, je lui répondais : "Je t'aime bien, Naïma. Mais le ballon, c'est moi. La soupe, c'est toi." Quant à Wahbi, un sacré têtu et ronchon, je lui disais : "T'es un sauci..." Et il me répondait en zozotant, car il portait un appareil dentaire, "...sson". Le voir râler après les arbitres ne m'étonne donc pas. Il a besoin de ça. S'il gère son humeur, il ne sera plus le même footballeur."
La saison contrastée de Wahbi Khazri (Le 29 mai 2019)
Statistiques à l'appui, le quotidien tunisien La Presse met en exergue la saison contrastée du meilleur buteur et passeur de la saison des Verts.
1 seul
but lors de ses 14 derniers matches
1, c’est le nombre de but inscrit par Wahbi Khazri lors des 14 derniers
matches qu’il a disputés, depuis son doublé victorieux contre Marseille
(2-1) en janvier. C’était face à Bordeaux, sur penalty. Khazri avait inscrit
12 buts entre août et janvier. Une vraie panne sèche.
Beaucoup
plus efficace à domicile qu’à l’extérieur
2 des 13 buts de Wahbi Khazri ont été inscrits en déplacements. Les 11
autres buts ont étés inscrits dans son jardin, à Geoffroy-Guichard.
Moins
efficace avec Beric
2, c’est le nombre de buts de Wahbi Khazri quand son coéquipier Robert
Beric est aligné à ses côtés, ce qui l’oblige à se décaler sur l’aile
gauche, le plus souvent, ou à évoluer un cran plus bas. 11 des 13 buts du
Tunisien ont donc été inscrits quand il a évolué sans Beric, à la pointe de
l’attaque verte, le plus souvent.
Une
« cartonite » pénalisante
11 cartons jaunes ont été distribués à Wahbi Khazri sur ses 32
titularisations, ce qui représente donc 35% des matchs qu’il a joués. Et le
Tunisien avait reçu 1 carton rouge direct face à Lille (0-1), pour
contestation, ce qui lui avait valu deux matches de suspension.
L’ASSE
a eu un meilleur ratio de points/match sans lui
Lors des 32 titularisations de Wahbi Khazri cette saison, les Verts ont pris
53 points sur 96 possibles, soit 1,65 points par match. A contrario, quand
l’ancien Rennais n’a pas joué, l’équipe a pris 13 points sur 18
possibles, soit 2,16 points par match.
L’équipe
a été plus dépendante de Cabella
Quand Wahbi Khazri a évolué avec Rémy Cabella cette saison, l’équipe
de Jean-Louis Gasset a obtenu 47 points sur 87 possibles, soit 1,62 point par
match. Quand l’ASSE a évolué avec Cabella mais sans Khazri, elle a obtenu 9
points sur 12 possibles, soit 2,25 points par match. Enfin, avec Khazri mais
sans Cabella, les Verts ont obtenu 3 points sur 6 possibles, soit 1,5 point par
match.
Plus
passeur que buteur depuis janvier
6, c’est le nombre de passes décisives distribuées par Wahbi Khazri lors
de la phase retour du championnat. Lors de la phase aller, il n’était qu’à
1 seule passe décisive délivrée.
La jeunesse de Wahbi Khazri (Le 22 juin 2019)
Avant d'affronter l'Angola à la CAN ce soir à 19h00, l'international tunisien des Verts Wahbi Khazri est à l'honneur dans un papier de l'AFP paru sur le site de TV5 Monde. Extraits.
"Dès ses 4 ans et demi, le petit Wahbi descendait de sa résidence, "A Mandarina", jusqu'au terrain en stabilisé du stade du Binda, celui de la Jeunesse Sportive Ajaccienne, où il à joué jusqu'à 14 ans. Le petit surdoué a vite joué dans deux catégories en même temps. Aligné en U13 contre l'Étoile Filante Bastiaise le samedi, il avait mis 4 buts. Je l'avais surclassé et à nouveau aligné le dimanche contre le Sporting, en U14, il avait mis 3 buts!" se souvient Francis Thierry. Khazri rayonne, l'équipe est à son service. Cela créait bien "quelques jalousies chez des parents, mais ils savaient qu'il était le meilleur, c'est lui qui terminait les actions", justifie le coach.
Wahbi finit par taper dans l’œil de Bastia. Benoît Tavenot se souvient du N.10 stéphanois comme "un talent pur". Avec Khazri, "on n'a jamais eu le moindre souci de comportement. La plus grosse bataille, à 15 ans, c'était avec la nourriture, il doit se souvenir que je l'ai surpris en flag' dans sa chambre avec un paquet de chips!" raconte-t-il en riant. "C'était un gentil garçon, prolonge Tavenot. Il n'avait pas encore trop la notion de l'effort. Mais il a avancé, il s'est pris en main seul, sa réussite, il est allé la chercher."
Le buteur de la Tunisie n'a que des bons souvenirs d'Ajaccio. "J'étais heureux, je ne manquais de rien. On était une bande copains. Souvent j'allais jouer avec les plus grands, ils tapaient à la maison pour savoir si je pouvais venir avec eux". Moi je me sens corse, je suis né en Corse, j'ai les racines tunisiennes par mes parents, mais je suis né là-bas, j'ai la culture de là-bas", insiste Khazri. "Je n'ai jamais senti de racisme en Corse, assure Khazri, c'est une terre très accueillante, très chaleureuse. Et je me sens aussi tunisien", prolonge-t-il, "fier" de répondre à l'appel des Aigles de Carthage."
Les éloges de Corse matin (Le 27 juin 2019)
Comme le rapporte la dernière de Corse-Matin, Wahbi Khazri a remporté hier le challenge Jean Stouvenot, qui récompense chaque année depuis 2006 un joueur ayant fait honneur au football corse. Le quotidien ne tarit pas d'éloges sur le numéro 10 des Verts et des Aigles de Carthage, qui affronte le Mali à 16h30 cet après-midi à la CAN.
"Pour ses
performances sous les couleurs de l’AS Saint-Etienne et les valeurs qu’il véhicule,
Wahbi Khazri a bien mérité cette distinction. Il est un digne ambassadeur de
cette île et d’une communauté de destin à laquelle il se dit toujours très
fier d’appartenir. Une fierté que la Corse peut réciproquement afficher,
pour l’image que ce garçon donne d’elle dans le circuit du football
professionnel. Parce qu’au-delà de ses performances sportives - qui ont fait
de lui l’un des attaquants les plus en vue du championnat de France - Wahbi a
su enrichir sa personnalité de toutes les expériences qu’il lui a été donné
de vivre.
Dans un univers qui, hélas, en vient parfois à gâcher certaines natures
sous l’effet de toutes les tentations dont il regorge, bien des tempéraments
ont été métamorphosés. Si notoriété, gloire et fortune continueront
inexorablement de faire tourner les têtes, d’aucuns savent se prémunir
d’un tel danger. Et Wahbi en fait partie, lui qui fait si volontiers référence
à ses modestes origines, à son quartier d’Ajaccio, à ce club de la JSA où
tout a commencé et au SC Bastia qui lui mit le pied à l’étrier. Et auquel
il reste éternellement reconnaissant comme en témoigne le geste qui fut le
sien l’été dernier (pour soutenir la démarche de la nouvelle équipe
dirigeante et l’aider à traverser la période difficile du redémarrage en
N3, il avait fait un don au SCB de 10 000 euros).
Wahbi est espiègle et généreux (y compris dans l’effort), ambitieux
mais pas prétentieux, pugnace mais respecteux d’autrui. Une sensibilité
qu’il a également exprimée en soutenant activement la démarche du collectif
des victimes de Furiani, en vue de la sacralisation de la date du 5 mai. Si ces
qualités de coeur font de lui une personnalité attachante, celles dont il a
fait étalage cette saison sur les terrain de l’hexagone lui ont donc permis
d’accéder au cercle fermé des attaquants les plus performants du championnat
de France. Auteur de 13 buts (dont certains particulièrement spectaculaires) et
de 7 passes décisives, Khazri est ainsi devenu l’un des artilleurs les plus
efficaces et redoutés du pays."
Les éloges de Fousseni Diawara (Le 1er août 2019)
Dans la dernière édition du Progrès, l'ancien Vert et actuel entraîneur adjoint du Mali Fousseni Diawara parle de Wahbi Khazri, encore en vacances pour quelques jours après son interminable saison ponctuée d'une demi-finale perdue à la CAN le 14 juillet. Extraits.
"Wahbi a marqué contre nous et a montré de bonnes choses. Il sortait d’une très grosse saison. On a senti qu’il n’était pas au meilleur de sa forme. Je sais qu’il est capable de faire beaucoup mieux. Il se remet très vite en question, il a surtout un état d’esprit remarquable. C’est quelqu’un qui va de l’avant. Je suis sûr que, quand il va revenir, il va vouloir donner le meilleur, comme il l’a toujours fait. C’est un joueur qui aime relever des défis comme marquer plus de buts et se montrer en Ligue Europa. Souhaitons qu’il se soit bien reposé, la saison va être longue.
Il est très intelligent dans ses déplacements et il peut frapper de loin. Face à lui, j’aurais fait très attention à la profondeur, essayé d’aller le cadrer, de l’empêcher de tirer. Surtout, j’aurais tout fait pour ne pas tomber dans ses pièges. Il est malin et sait faire sortir un adversaire de son match assez facilement. Il a des qualités techniques et de puissance, il se bat sur tous les ballons. En tant que défenseur, c’est un joueur qu’il faut suivre de très près et à qui il ne faut pas laisser un mètre. Il peut très vite faire la différence."