Données de septembre 2017

Stéphane RUFFIER

Né le  27/09/1986 A Bayonne
Taille: 1,88 m Poids: 90 kg Nationalité: Français

Poste

Gardien

Au club depuis:  11 juillet 2011 (Contrat de 4 ans, prolongé jusqu'en 2018 le 23/09/2014, prolongé de 3 ans le 21 novembre 2016, jusqu'en 2021 donc)
Premier match en L1: 
Monaco-Metz : 2-0 le 15/08/2007
Clubs précédents: 
Bayonne, Monaco
Palmarès: 
Finaliste de la Coupe de France 2010 
Nombre de matches en L1:  
334
Buts:
 0
Sélections : 2 sélections A 
A lire :   L'arrivée de Ruffier à l'ASSE      Prolongation du contrat le 23/09/2014        
Ruffier un gardien au top (janvier 2015)    Prolongation jusqu'en 2021 (le 20/11/2016) 
Stéphane Ruffier franchit la barre des 1000 arrêts (25 septembre 2017)   
Stéphane Ruffier dans l'histoire des Verts (14 février 2018) 
Stéphane Ruffier espère la Ligue des Champions (8 janvier 2019)  
Stéphane Ruffier écarté par Claude Puel (21 février 2020)

A voir : Stéphane Ruffier, 8 ans d'ASSE (11 juillet 2019)

Ce lundi 11 juillet 2011, les dirigeants stéphanois ont réussi un joli coup en enrôlant Stéphane Ruffier, le robuste gardien de l'AS Monaco, fraîchement relégué en L2.
Portrait
Stéphane Ruffier, né le 27 septembre 1986 à Bayonne. Il est le fils de Jean-François Ruffier, champion de France de pelote basque à chistera, et Patricia Ruffier. Il a deux sœurs, Sabrina et Sandra (ancienne patineuse artistique)1. Il mesure 1,87 m et pèse 90 kg.
À l'âge de quatre ans, il emprunte les gants et la balle de pelote de son père pour jouer dans le garage. Il est malgré tout attiré par le football et prend deux ans plus tard sa première licence à l'Aviron bayonnais. Plus grand que les autres, il débute comme attaquant mais son bagage technique est limité et Michel Camiade, son premier entraîneur à Bayonne, lui propose de devenir gardien de buts. Il est très bon et commence à se passionner pour le poste. Assidu aux entraînements, il montre une impressionnante motivation à ses éducateurs. A 12 ans, il remporte la Coupe des Pyrénées et est sélectionné pour jouer avec la sélection basque en lever de rideau du match Argentine-Japon lors du Mondial 1998 (1-0) à Toulouse.
Un an plus tard, il effectue un essai non concluant au Montpellier HSC ; il est ensuite repéré, au printemps 2002, par Arnold Catalano, recruteur de l'AS Monaco, qui le convie à un tournoi en Italie. Expulsé lors de son premier match, il plait à Gérard Banide, patron de la formation monégasque et signe son premier contrat de formation à l'AS Monaco le 2 août 2002. Il suit les enseignements d'anciens joueurs tels Jean-Luc Ettori, André Amitrano ou André Biancarelli et intègre le groupe senior en 2004. Il effectue la saison 2004-2005 dans l'équipe de CFA. Pour la saison 2005-2006, Christian Sarramagna, entraîneur de l'Aviron bayonnais qui vient d'accéder au National demande à Didier Deschamps, l'entraîneur de Monaco, de prêter au club basque un certain Stéphane Ruffier. Ce prêt va lui permettre de jouer à un meilleur niveau que le CFA, et lui sera donc profitable : il joue l'intégralité de la sasion comme titulaire. 
De retour en 2006, il est de retour comme 3e gardien et est barré en équipe première par Flavio Roma et joue en équipe réserve. Il joue tout de même 3 matchs de Coupe de France contre Quevilly (2-0), le Toulouse FC (victoire 2-0) et FC Sochaux (défaite 0-2).
En 2007, il  signe avec l'ASM son premier contrat pro et prend la place de 2e gardien, derrière Flavio Roma mais devant un Guillaume Warmuz en fin de carrière. Le 15 août 2007, il joue ses 33 premières minutes de Ligue 1 contre le FC Metz (victoire 2-0) en remplaçant Roma à la 58e minute.
Le 18 août 2007, après la blessure de Roma lors de la 3e journée, Stéphane Ruffier fête sa première titularisation dans l'élite lors d'une belle victoire 3-0 à Sochaux dont il fut un des meilleurs acteurs. En octobre, il devient international espoir pour les deux matchs de qualification à l'Euro espoirs 2009 face au Pays de Galles et Malte. Il jouera 12 matchs complets cette saison-là (dont deux de Coupe).
Dès le début de la saison 2008-2009, il efface définitivement Roma et devient le nouveau gardien titulaire de l'AS Monaco. Son intérim de la saison précédente a fini par convaincre son entraîneur, Ricardo. Malgré son nouveau statut, il garde la tête sur les épaules et est conscient de la pression qui incombe à ce poste. Il gagne également sa place en équipe de France espoirs et prolonge son contrat avec l'ASM jusqu'en 2010. Alors qu'en novembre 2008, il est arrêté pour 5 semaines à cause d'une fracture du 4e métacarpien de la main droite, son entraîneur remet en cause sa place de titulaire en mettant en balance les performances de Flavio Roma durant son absence. L'italien se blesse finalement 2 semaines plus tard et c'est Yohann Thuram-Ulien (3egardien) qui le remplace. Le basque est finalement de retour dans son but en décembre. Ainsi, il joue 32 matchs de championnat et s'impose comme une valeur sure du championnat à son poste, malgré la saison en dents de scie de son club (11e). Jean-Luc Ettori, qui connaît bien son ancien poulain, tempère et déclare à son sujet : « Le danger, c'est son impatience dans le jeu, prévient-il. Il (Ruffier) est électrique. Or, dans les buts, il faut aller vite sans se précipiter ».
Lors du mercato estival 2009, les Girondins de Bordeaux, le LOSC et le Paris-SG souhaitent le recruter mais il prolonge finalement pour 3 ans à Monaco en juin 2009. L'arrivée de Guy Lacombe montre un changement dans les habitudes du club; ainsi, le club du Rocher fait l'effort de garder les jeunes joueurs du club comme Ruffier (23 ans), Nimani (21 ans), Mollo (21 ans), Mongongu (20 ans).
En 2010, le portier monégasque débute l'année de la meilleure des façons en enchaînant pas moins de 4 matchs sans concéder le moindre but. Son incroyable prestation au Parc des Princes contre le PSG (victoire 1-0) le 20 janvier constitue selon de nombreux observateurs l'un des meilleurs matchs de sa jeune carrière. Il est même désigné meilleur joueur de la journée par francefootball.fr. L'AS Monaco finit la saison 2009/2010 à la 8e place avec un total de 45 buts encaissés, soit 1,18 but/match.
Malgré sa nomination en tant que capitaine par Guy Lacombe, le début de la saison 2010/2011 est plus compliquée pour le portier français, l'équipe du rocher pointant à la 17e place du Championnat à la mi-saison. L'AS Monaco sera finalement relégué en Ligue 2 en fin de saison avec 44 points. L'ASM terminent à la 18ème place devant Lens et Arles-Avignon. 
Il s'engage le 11 juillet 2011 avec l'ASSE pour un contrat de quatre ans avec les Verts. Le club aurait déboursé 3 millions d'euros (plus quelques bonus) pour s'attacher les services de l'international français. En concurrence directe avec le gardien numéro 1 des Verts depuis de nombreuses années, Jérémie Janot, le coach stéphanois, Christophe Galtier, annonce le lendemain de sa signature que Stéphane Ruffier sera le gardien titulaire pour la saison à venir.
Ruffier et l'Equipe de France
Au mondial 2010, Ruffier fait partie des joueurs surveillés par Raymond Domenech et son staff. Il ne sera pas retenu dans le groupe des 30, et donc des 23. Mais suite au forfait de Cédric Carrasso, Stéphane Ruffier est donc appelé en renfort par le staff de l'Équipe de France. Il participe aux entraînements sans avoir le droit d'être inclus sur les feuilles de match suite à une décision de la FIFA. À la nomination de Laurent Blanc, il est appelé en tant que gardien no 1 pour le match amical des Bleus face à la Norvège, le 11 août 2010. Il fait ses débuts avec les Bleus lors de cette rencontre (défaite 2-1).
L'avis d'Albert Rust, l'entraîneur des gardiens de l'ASSE
"Son gros caractère lui permet de gérer la situation de la concurrence. S'il est brut de décoffrage et n'accepte pas l'injustice, c'est un mec droit, doté d'une grande maîtrise mentale. Peut-être le cache-t-il, mais rien ne peut le contrarier. Le public l'a déjà adopté. C'est un monstre, une masse, du costaud, du top. Son gabarit constitue vraiment un avantage. Il est vif pour sa taille, agressif. Sur ses prises de balle et dans son jeu au pied, il joue toujours en avançant, en pensant à couper les trajectoires. Comme il n'a peur de rien, il pêche parfois par excès de confiance, comme en allant chercher une balle d'une main. Or il n'y a jamais de ballons faciles. Il est atypique et je ne lui vois pas d'équivalent en France. Il me fait penser aux gardiens allemands comme Sepp Maier. A bien y réfléchir, c'est le Oliver Kahn français. On dit souvent que nos gardiens ne peuvent pas jouer en Angleterre. Je ne me fais aucun souci pour lui."
L'avis de Christophe Galtier (Le Parisien du 25 octobre 2015)
"C'est un joueur qui a beaucoup d'ambition. Cela ne veut pas dire qu'il est prétentieux. Il a envie de jouer au très haut niveau. Pour lui, le très haut niveau, c'est la scène internationale ou la Ligue des Champions. Pour l'atteindre, il faudrait peut-être qu'il ait plus d'exposition. Il évolue aussi à un poste très délicat. Certains très bons gardiens français n'ont pas eu la reconnaissance internationale, comme Sébastien Frey. Depuis l'échange qu'il a eu avec le sélectionneur, j'ai vu une évolution. Je vois un garçon apaisé. Apaisé et déterminé."
L'avis de Jean Christophe Bahebeck (Le Parisien du 25 octobre 2015)
"Je ne le vois pas beaucoup. Mais il n'est pas mystérieux non plus. Il est comme il est. C'est quelqu'un de discret. J'ai souvent entendu dire des choses bizarres sur lui mais quand on le connaît, c'est un très bon gars. Ce n'est pas parce qu'il ne parle pas à la presse que ce n'est pas une bonne personne."
L'avis de Bernard Caiazzo (Téléfoot du 25 octobre 2015)
Ruffier ne veut plus être numéro trois chez les Bleus ? Moi je comprends la personnalité de Stéphane, c'est quelqu’un qui est particulièrement droit, honnête et qui a un caractère de franchise comme on en voit peu aujourd’hui. Il a cette capacité à dire son ressenti. D'ailleurs Didier Deschamps l'a parfaitement compris, c'est un peu la mentalité basque. Ce n'est pas définitif mais il y a une sorte de frustration de Stéphane. Dans l'esprit des observateurs et de beaucoup de monde, Stéphane est plutôt dans les deux meilleurs gardiens français minimum que le troisième. Après il y a peut-être une question d’expérience. Mais bon, Lloris ne joue pas la Champions League, Mandanda non plus. Il y a une sorte de frustration. Moi je crois qu'il faut mettre en avant l'honnêteté du garçon. Moi je préfère quelqu'un qui dit ce qu'il ressent plutôt que quelqu'un qui va pour jouer, pour être dans un état d'esprit comme on a pu voir. Moi je sais que Mickaël Landreau a beaucoup critiqué Stéphane mais Mickaël, attention, tu n'avais pas peut-être l'esprit de la même façon, est-ce que tu aurais fait pareil, je ne sais pas. Moi je veux défendre Stéphane même si j'aime beaucoup Mickaël.
 
Saison Club Joués Buts Coupes Europe
-2002 Bayonne (Équipes de jeunes)         
2002-2004 Monaco (formation)         
2004-2005 Monaco B         
2005-2006 Bayonne (National)  38 0    
2006-2007 Monaco (L1)  0 0 3  
2007-2008 Monaco (L1)  10 0 2  
2008-2009 Monaco (L1)  32 0 4  
2009-2010 Monaco (L1)  37 0 7  
2010-2011 Monaco (L1)  34 0 4  
2011- 2012 ASSE (L1)  38   3  
2012- 2013 ASSE (L1)  38   8  
2013- 2014 ASSE (L1)  38   1 C3 : 4 matches
2014- 2015 ASSE (L1)  38   7 C3 : 8 matches
2015- 2016 ASSE (L1)  38   4 C3 : 11 matches
2016- 2017 ASSE (L1)  31   1 C3 : 9 matches
2017- 2018 ASSE (L1)  ...   ...  
2018- 2019 ASSE (L1)  ...   ...  
2019- 2020 ASSE (L1)  ...   ...  

Stéphane Ruffier vu par d'anciens Verts (février 2015)

Ultime rempart de la cage la mieux gardée d'Europe avec celle de Manuel Neuer, Stéphane Ruffier met en échec 80,6% des tirs cadrés qu'il subit, deuxième meilleur bilan d'Europe derrière Yann Sommer, le portier de Mönchengladbach. Dans la dernière édition de France Football, trois anciens Verts donnent leur avis sur le portier stéphanois.

 Jérôme Alonzo : "Ponctuellement, sur ce qu'il montre depuis quelques temps, "Ruff" est le plus performant des trois gardiens de l'équipe de France. Là où je trouve qu'il est  plus fort que Lloris et Mandanda, c'est sur ses interventions latérales, dans tout ce qui est réflexe droite-gauche. En plus, il a progressé dans ses déplacements vers l'avant et sa reprise d'appuis vers l'arrière, où il était vulnérable auparavant. Il est vraiment explosif pour un tel gabarit et ça rend ce type d'intervention encore plus impressionnant pour les observateurs mais aussi pour les adversaires. Il y a des domaines ou Stéphane reste un peu en dessous de ses deux acolytes. Le jeu vers l'avant de Lloris reste une référence. Hugo est le plus rapide des trois, le plus aérien, le plus fluide. Et il a cette mentalité pour aller très vite dans les pieds adverses ou pour couper une passe en profondeur adverse. Et puis il y a son leadership qui s'est affirmé sous Deschamps. Et ça, ça n'a pas de prix dans un groupe. Steve est celui qui lit le mieux les un contre un, il anticipe, alors que Stéphane et Hugo sont davantage dans la réaction. Si Steve est redevenu très performant cette saison, j'ai l'intuition que la montée en puissance de Stéphane n'y est pas étrangère. Jusque-là, Stéphane est un peu resté dans l'antichambre de la Coupe d'Europe avec Sainté, il lui manque une épopée européenne qu'ont déjà connue Hugo et Steve."

 Elie Baup : "Il dégage une réelle impression de puissance actuellement. Il a un charisme très physique, à la manière d'un Oliver Kahn. Et en regardant les matches, j'ai la sensation qu'il commence à "manger" le cerveau des attaquants adverses qui, l'espace de quelques millièmes de seconde, ont une hésitation dans leur geste parce que Steph est en face. Il y a des fois où il semble infranchissable. Selon moi, Steve possède la technique la plus aboutie, meilleure que celle de Stéphane. Il a une technique de mains d'une très grande propreté et un jeu au pied impeccable, que ce soit long ou court. Steve possède une vraie intelligence pour comprendre les situations et son environnement. On ne reste pas aussi longtemps capitaine de l'OM sans posséder cela. C'est pour ça qu'il est un numéro 2 intéressant : il est très performant, mais il gère très bien  les données en sélection. Selon moi, la hiérarchie des numéros 1 et 2 ne sera pas bousculée avant l'Euro. C'est un secteur qui donne satisfaction à Didier Deschamps et je ne le vois pas le remettre en cause. En vue d'une longue période de vie commune à l'Euro, Deschamps va peut-être réfléchir aussi. Le numéro 3 n'est pas forcément le troisième meilleur mais le meilleur troisième. Landreau présentait des garanties, est-ce que Ruff en présente autant ? Ça va être un élément d'observation du sélectionneur."

 Grégory Coupet : "L'an passé, j'avais souligné le manque d'autorité de Stéphane Ruffier sur ses partenaires. Je ne suis pas certain qu'il ait fait des progrès à ce niveau-là. Je trouve que globalement son attitude est restée la même. Mais il est beaucoup plus efficace. C'est même très impressionnant cette faculté qu'il a actuellement de tout arrêter. On dirait un mur. En performance pure, il appartient désormais à la même catégorie que Hugo Lloris et Steve Mandanda, même s'il ne possède pas les mêmes caractéristiques : Hugo est plus agressif, Steve peut-être plus technique. Mais Ruff dégage une vraie puissance avec beaucoup d'explosivité. Après, il leur manque encore une dimension : je trouve que dans leurs sorties aériennes, ils sont encore trop tendres. Ils subissent un peu les événements. Regardez un Anthony Lopes à Lyon. Malgré son gabarit plutôt léger, il y va et on sent une réelle gourmandise à y aller. Chez nos trois gardiens, celui qui réussira à acquérir cette dimension prendra un avantage déterminant sur les trois autres. C'est pour ça que la hiéracrchie n'est pas définitivement établie selon moi."

Stéphane Ruffier vu par Grégory Coupet (Le Progrès du 20/02/2015)

"Il est plutôt régulier. Il assume un rôle important dans la bonne réussite de son club. Je pense qu’il a un rapport très positif sur le nombre de matchs qu’il a joué. Stéphane est en train de confirmer tout le bien qu’on pense de lui. On le voit chaque année avec un niveau de performance de plus en plus élevé. Il est très tonique sur sa ligne notamment. Il a avant tout une capacité à être efficace. Il fait souvent le bon geste au bon moment, sans fioritures. Stéphane doit à mon avis être encore plus meneur dans son groupe.

 À la base, c'est une personne discrète. Il est clairement facile à vivre. Il ne se mettra jamais en avant. C'est un mec bien, tranquille, qui ne fait jamais parler de lui en dehors du terrain. Il fait partie des meilleurs. Il fait partie du gotha. Stéphane est de plus en plus reconnu, pour moi il devient une vraie valeur sûre à ce poste-là. L’attente serait qu’il devienne encore plus leader. C’est un gardien un peu introverti, un peu dans son monde. Par rapport à ce qu’il est devenu, il a les moyens de plus revendiquer et il doit le faire.

 À l’étranger, il pourrait avoir une remise en cause intéressante, une ouverture d’esprit. Partir est régénérant. Découvrir d’autres stades fait du bien.Je ne dirais pas qu’il a fait le tour de la Ligue 1 parce qu’il y a toujours mieux à faire et il n’y a rien de tel que de gagner des titres. S’il doit partir, je lui conseille de bien se renseigner sur l’entraîneur des gardiens. À l’Atlético, c’était la seule personne que je n’avais pas rencontrée et c’est ce qui m’a manqué. Il faut bien qu’il s’assure aussi qu’il est vraiment désiré et qu’il se renseigne sur la méthode d’entraînement."

Stéphane Ruffier dans l'Equipe (du 23/01/2016)

Cela arrive tous les jours d'être frustré et de se titiller avec des joueurs sur un terrain. Les choses sont parfois dites sur un mauvais ton car cela peut tomber dans un moment difficile d'un match. Mais de là à perdre le contrôle et tout défoncer, non, jamais. Je ne suis pas l'homme que l'on décrit. Je ne suis pas une terreur du vestiaire, loin de là. Je suis plutôt quelqu'un qui arrive à prendre du recul. Seuls les proches qui me côtoient au quotidien me connaissent. Dans la vie de tous les jours, je suis comme mon père. Lui, c'est la force tranquille. Comme lui, je suis très calme, discret. On n'exprime pas trop nos émotions. Les gens ne me voient que sur un terrain de foot, quand je suis dans la concentration et l'effort. Ce n'est pas mon meilleur visage mais ce n'est pas grave. Je n'écoute pas ceux qui me font passer pour quelqu'un que je ne suis pas. Au fond de moi, je me dis : "Si vous saviez à quel point vous vous trompez..."

 Où serai-je le jour du coup d'envoi de l'Euro, le 10 juin prochain ? La saison est encore longue... L'Euro est proche mais pas tant que ça non plus. Il peut se passer beaucoup de choses d'ici là. Regardez, en 2014, je n'étais pas censé être à la Coupe du Monde au Brésil. Ne vous inquiétez pas pour moi ! Je suis calme et serein. On a discuté avec le sélectionneur. Beaucoup de choses ont été écrites sur notre discussion mais personne ne sait ce que l'on s'est vraiment dit. Seulement Deschamps et moi. En fait, il n'y a aucun problème. Personne n'a dit que Ruffier arrêtait sa carrière internationale. Rien n'est fait, tout est ouvert...

 Le jour de foot que j'aimerais ne pas revivre, c'est la défaite de la saison dernière à Paris. Ce n'est pas pour le 5-0 car, contre le PSG, c'est souvent le tarif. Le Parc a paraît-il la plus belle pelouse d'Europe. eh ben, au moment où je veux contrôler un ballon qu'on me donne en retrait, la seule micro-motte de terre qui fait sauter le ballon, elle est pour moi ! (Rires) Incroyable ! Le ballon saute juste au-dessus de mon pied et là, c'est l'erreur. A cet instant, tu n'as qu'une envie, c'est que la journée s'arrête, ou partir sur une autre planète, je ne sais même pas laquelle ! (Rires) Tu te dis : "J'ai rêvé là ?!" En plus derrière ça me plombe le match. J'essaie de me remettre dedans, mais tout s'enchaîne, ce n'est que le début de la catastrophe !

 Le jour où j'ai fait l'arrêt parfait ? Lors de la finale de la Coupe de la Ligue, mon premier arrêt sur Mevlut Erding au bout de trente secondes de jeu est un arrêt qui marque. Erding reçoit un ballon un peu sur le côté droit, il rentre dans la surface et il tire. Sa frappe est déviée et je vais la chercher main opposée dans ma lucarne gauche. Ce n'est pas l'arrêt le plus spectaculaire, il a l'air simple mais il est très important et très dur à réaliser."

Stéphane Ruffier vu par Fabrice Grange (le 05/05/2016)

Invité avant-hier de l'émission "Club ASSE" sur TL7, l'entraîneur des gardiens stéphanois Fabrice Grange a évidemment parlé de Stéphane Ruffier.

 "Au bout de cinq minutes contre Toulouse, je me suis dit : "ça fait une demi-heure qu'on joue !" Je n'en pouvais déjà plus. Stéphane a très bien fait son travail. Ce qu'il fait, c'est aussi grâce au placement de ses défenseurs et au collectif. Il a fait match exceptionnel, il a réussi tout ce qu'il a entrepris. Il a fait un match d'international. J'ai l'impression que tout le monde tombe des nues après son match. Mais moi, ça fait quatre saisons que je travaille avec lui. C'est un garçon régulier, qui fait ses saisons depuis qu'il est professionnel. Il amène sa pierre à l'édifice dans les bons résultats de l'ASSE depuis qu'il est au club.

 Quand on critiquait le jeu au pied de Stéphane les années précédentes, faut regarder les situations. Moi je suis partisan. Il se fait presser, il allonge, il n'y a pas de risque à  avoir à ce poste. Aucun. C'est son avis, c'est mon avis. On ne prendra pas de risques. On dit qu'il a progressé, mais il a toujours eu un pied qui est très, très correct voire bon. Il est capable de jouer sur les excentrés, sur un avant-centre qui part dans l'axe comme on l'on vu sur le but de Nolan contre Lorient. On vante le jeu au pied de Trapp, de Neuer, mais quand ils sont sous pression, ils font comme tout le monde, ils allongent. 

Depuis quatre ans, on a fait minimum 16 clean sheets par saison. Comme Stéphane le dit, il s'inscrit dans le collectif. C'est le dernier rempart donc forcément il en bénéficie. Il est capable de garder sa cage inviolée. C'était notamment le cas contre Troyes. On n'en parle pas mais il y a un arrêt à faire et il le fait. Ce sont certainement les matches les plus durs. On patiente, il faut rester concentré et sortir le ballon. C'est la 93e et ça rapporte trois points [ndp2 : c'était en fait la 89e et ça a rapporté deux points]. L'important c'est d'être régulier et c'est ce qu'il est. Il a cette force d'imposer quelque chose à l'attaquant. Le plus important c'est de rester debout le plus longtemps possible sans donner de solution, d'indication à l'attaquant."

Stéphane Ruffier vu par Guillaume Warmuz (le 02/11/2016)

Guillaume Warmuz donne son avis sur son ancien coéquipier Stéphane Ruffier dans un entretien paru aujourd'hui sur le site de France Football. Extraits. 

"Il est jeune, il n'a que trente ans. Ce que j'aime beaucoup chez lui, c'est qu'il est régulier. Il a déjà disputé beaucoup de matches et est rarement blessé. Je l'ai côtoyé à Monaco, il était le troisième gardien avec Flavio Roma et moi-même. On sentait une très grande motivation en lui. On sentait son ambition, il a appris le métier avec nous, avec des qualités techniques et physiques très très intéressantes. Il fait partie des tous meilleurs gardiens français. À 30 ans, c'est vraiment l'âge où l'on commence à se sentir bien dans les buts. Ses meilleures années sont encore à venir. Que ce soit avec les Verts, peut-être, ou alors plus haut, dans un club plus huppé.

 Il est assez complet, que ce soit son jeu au pied, sa très bonne lecture de jeu, sa prise de balle. Il est aussi bon sur sa ligne, avec son explosivité, sa tonicité, sa force qui le caractérise. Et je n'oublie pas son mental. Pour le coup, ça en fait un gardien complet. J'aime son envie de repousser en permanence les équipes adverses. Maintenant, en plus, il a pas mal d'expérience dans tous les niveaux, que ce soit en Coupe d'Europe, et même en équipe de France. Chez les Bleus, il y a toujours de la concurrence. Il y a Hugo le titulaire, et deux ou trois gardiens derrière lui : Ruffier en fait partie. Mais il ne faut pas se décourager. On ne sait jamais de quoi l'avenir est fait."

Stéphane Ruffier vu Christian Lopez, ancien Vert (le 30/11/2016)

Christian Lopez évoque sa première rencontre avec le gardien des Verts dans la Pravda du jour.

 "Peu après son arrivée à Sainté, je suis venu saluer Stéphane Ruffier à l'Hôtel du Golf. Il m'a pris de haut, normal, il est plus grand que moi ! Je me suis dit : "quel con, celui-là, il a un de ces cigares !" Avec son aspect brut et renfrogné, tu as l'impression qu'il fait toujours la gueule. J'ai su plus tard qu'il était basque. Ils ont un caractère comme ça."

Stéphane Ruffier vu Jean-Pascal Mignot, ancien Vert (le 30/11/2016)

Libre depuis son départ de Sochaux et s'entraînant actuellement avec la réserve de l'AJA, Jean-Pascal Mignot (35 ans) encense Stéphane Ruffier dans la Pravda du jour.

 "On le croit très fermé alors qu'en fait, il se protège. Steph est un mec simple, réservé et timide. Mais c'est aussi un mur et une machine. C'est impressionnant, la place qu'il prend dans le but. Comme Méxès et Cissé, avec qui j'ai joué à Auxerre, Ruffier a un truc en plus, d'exceptionnel. C'est lui qui devrait être numéro un en équipe de France !"

Robert Herbin compare Stéphane Ruffier à Yvan Curkovic (le 11/12/2016)

Epaté par la prestation de Stéphane Ruffier contre Guingamp, Robert Herbin le compare à Ivan Curkovic dans Le Progrès du jour. Extraits.

 "Les trois points de dimanche ne sont pas à négliger. Il a fallu un Stéphane Ruffier monstrueux. De tous les gardiens que j’ai entraînés, Curkovic est celui qui m’a le plus marqué même si Castaneda était très bien aussi. S’il fallait les comparer, Curkovic c’était à peu près ce que nous démontre Ruffier actuellement. Je lui souhaite de laisser la même trace qu’Ivan. Je trouve époustouflant la façon dont il réagit par rapport à des situations presque impossibles. Il n’a même pas le temps de se relever qu’il doit à nouveau se jeter sur un ballon. C’est fabuleux. Il est possible qu’il dégage quelque chose qui tétanise les adversaires."

 Stéphane Ruffier commente le départ de Christophe Galtier et son avenir personnel (le 09/05/2017)

Après avoir commenté le départ de Christophe Galtier, Stéphane Ruffier a évoqué son avenir ce soir (9 mai 2017) sur RMC.

 "Le départ du coach, ça me touche. Parce que, déjà, je n’oublie pas que la période où on était en difficulté avec l’AS Monaco, il est venu me chercher. Il a fait le forcing à Saint-Etienne pour venir me récupérer. On ne peut que saluer le travail qu’il a fait, ces longues neuf années qu’il a passées au sein du club, autant sur le plan sportif que sur le plan humain. Encore maintenant, j’ai un peu de mal à m’imaginer l’année prochaine sans Christophe Galtier à la tête de l’AS Saint-Etienne. Malheureusement, il va falloir s’y faire parce que c’est sa décision et je crois que, avec tout ce qu’il a apporté aux joueurs et au peuple vert, on ne peut que respecter sa décision. Ça va être un changement, une nouvelle façon de travailler, avec un nouveau coach.

 Tout va repartir de zéro. Je sais très bien que ce sera différent, il va falloir s’adapter à un nouveau fonctionnement. Est-ce que je serai Stéphanois la saison prochaine ?  La question, la bonne question (rires) ... Dans le foot, on ne sait jamais. Moi j’ai resigné en début de saison, aujourd’hui je suis Stéphanois. Maintenant, on sait que durant cette période de mercato, il peut se passer beaucoup de choses. Si j’ai des propositions, je réfléchirai pour voir si, sportivement, l’offre que je pourrais recevoir d’un club sera intéressante ou pas pour la suite de ma carrière. Aujourd’hui, rien n’est fixé, j’ai envie de bien finir la saison."

L'ancien esclave stéphanois Frédéric Piquionne donne son avis sur Stéphane Ruffier sur le site de 20 Minutes.(17 septembre 2017)

 "C’est vraiment le rempart de Sainté. J’ai encore vu à Dijon un très grand gardien qui mériterait d’être en équipe de France comme numéro 2 derrière Hugo Lloris. C’est comme pour les derniers trophées UNFP, chacun a ses critères mais c’est un mystère de ne pas l'avoir vu parmi les quatre nommés. Je l’ai vu arriver dans le groupe professionnel à l’AS Monaco comme doublure de Flavio Roma. Il était encore loin de son niveau actuel mais on sentait une marge de progression assez fulgurante. Stéphane est un gros nounours. De l’extérieur, on a l’impression qu’il a un air hautain, qu’il regarde les gens de haut. Mais ce n’est pas du tout ça. C’est un très gentil garçon, facilement chambreur et bien pote avec ses coéquipiers."

Le journaliste Emmanuel Lonjon a raconté une anecdote très étonnante sur l’homme Stéphane Ruffier (17 septembre 2017)

Journaliste pour Yahoo Sports, spécialisé dans le Mercato, Manu Lonjon est un proche de Stéphane Ruffier. Dans un billet publié sur le site 11foot, le plumitif a raconté le gardien des Verts tel qu’il le connaît, loin de l’image que le Bayonnais peut renvoyer. Manu Lonjon a également narré un épisode très drôle qui date de l’été 2011… Au moment de son arrivée à l’ASSE.

« Il était à l’hôtel à Saint- Etienne, qu’il venait de rejoindre, et moi en weekend à Clermont – Ferrand d’où ma famille est originaire. Je lui propose de me rejoindre chez mes parents, il accepte volontiers. Mon petit- frère est traiteur et me demande de l’aide pour aller livrer et décharger une prestation, alors que je lui propose de nous attendre, Ruff propose, lui, de nous accompagner. Il attendra dans la voiture. Arrivé à destination, je porte une 1ere caisse puis une 2e, je me retourne et je vois Ruff une caisse de mignardises dans les bras, il porte un débardeur qui laisse apparaître ses tatouages. Pas d’erreur possible sur la personne. Le regard halluciné des clients sur son passage est incroyable. D’abord interloqué, ils le dévisagent. Nous sommes en fin d’après- midi dans un petit village du Puy- de- Dôme en train de livrer de quoi fêter, de mémoire, les 20 ans d’une jeune fille. Autant dire que les probabilités de croiser l’ex gardien de but de Monaco sont faibles ! Ruff enchaîne les Aller- Retour. Les clients ne le quittent pas des yeux. On devine les chuchotements. Ils se retournent parfois vers moi et je tâche de faire comme si tout était normal. Un adulte ose enfin s’approcher de lui :

- Mais je vous connais, non ?

- Ah… C’est possible, oui ! répond très sérieusement Stéphane en continuant d’aider mon petit frère.

Lors de son passage suivant…

- Mais vous n’êtes pas le footballeur ? Je vous ai vu à la télé… Vous jouez où ? A Monaco ?

- Oui, c’est moi ! Mais je ne joue plus à Monaco !

Il continue sa tâche.

- D’accord… mais… et vous faites « ça » aussi ? C’est en plus du foot ?

Ruff s’arrête, regarde son interlocuteur, toujours aussi sérieux :

- C’est fini Monaco, tout ça ! Je suis à Saint- Etienne maintenant… alors je fais des extras !!

Puis il rejoint le camion. Les convives sont sous le choc. Alors qu’il est donc absent, un autre adulte s’approche de moi :

- Mais… il travaille vraiment pour vous ?!

- Ben… ça fait 2 semaines maintenant… Oui ! pourquoi ?

Je salue l’assistance, monte dans le camion et m’en vais. Nous éclatons de rire.

Le Ruff que je connais est celui- là… et c’est mon ami ! »

L'avis de l'entraîneur de Troyes, Jean-Louis Garcia (1er octobre 2017)

Ancien gardien de Cannes et de Nantes, l'entraîneur angevin Jean-Louis Garcia ne tarit pas d'éloges sur Stéphane Ruffier dans la dernière édition du Progrès.

 "Il est très impressionnant, je pense que c’est l’un des tout meilleurs gardiens en Europe. J’aime beaucoup ce qu’il dégage, son charisme. Je me souviens d'un match de CFA en 2004, j'entraînais Toulon et on recevait la réserve de Monaco. On jouait la montée et on était à la lutte avec Bayonne, sa ville et son club formateur. On sentait qu’il avait à cœur de faire un grand match, pour Monaco mais aussi pour Bayonne. On avait fait 0-0 et il avait été énorme. Au-delà de ses qualités individuelles, il avait été capable de fédérer toute cette jeune équipe autour de lui. Il sortait déjà de l’ordinaire. J’avais été très impressionné."

Les éloges de Christophe Galtier et Bafétimbi Gomis (2 octobre 2017)

Dans la dernière édition de J+1, Christophe Galtier et Bafétimbi Gomis n'ont pas tari d'éloges sur Stéphane Ruffier.

 Galtier : "Je me souviens d'un match contre Toulouse à Geoffroy-Guichard, il avait été exceptionnel. Je crois qu'il avait fait sept ou huit arrêts en vingt minutes, il avait notamment sorti un penalty. Nous n'étions pas dans le match, seul lui l'était. A la mi-temps, j'avais dit à mes joueurs que c'était impossible qu'on perde le match car on avait un monstre dans les buts. Il a une qualité naturelle qu'il arrive à entretenir, c'est qu'il est impressionnant. En un contre un, dans les face à face, un joueur qui se présente face à Stéphane ne se présente pas comme face à un autre gardien. C'est un homme des grands matches. Je me souviens qu'il y a deux saisons, nous étions malmenés dans le jeu par Lyon à domicile mais en fin d epremière période il fait un arrêt très difficile à réaliser qui nous maintient dans le match. L'histoire fera qu'on arrivera à l'emporter dans les dernières minutes alors que nous avions été dominés tout au long du match. C'es(t un gardien qui vous fait gagner des points. Je trouve injuste, tellement injuste, qu'il n'ait jamais été élu meilluer gardien de la Ligue 1. Le jour où je retrouverais un vrai bon projet avec un club ambitieux, je lui demanderai d'aller chercher Stéphane."

 Gomis : "C'est un gardien assez complet, très fort sur sa ligne. Un gardien imposant, qui prend beaucoup de place dans la cage. Ça me manque de ne plus être opposé à lui parce que c'était un gardien difficile à battre, surtout sur sa ligne. Dieu seul sait combien de vidéos j'ai visionnées de lui avant de l'affronter. C'est vrai que ça a toujours été un combat, notamment l'an passé quand je jouais à Marseille. Je n'avais pas mis assez d'agressivité, je n'avais pas réussi à marquer et ça nous avait coûté la victoire."

Stéphane Ruffier à la une de France Football (23 octobre 2017)

Dans sa dernière édition, France Football consacre sa une et un dossier de six pages à Stéphane Ruffier, "joueur le mieux payé des Verts, dont le contrat actuel, qui court jusqu’en 2021, lui garantit 3 M€ brut par an." L'autoproclamée "bible du football" rappelle que le portier stéphanois détient le record de clean sheets en L1 parmi les gardiens de l’élite en activité (134 sur 343 matches). Depuis la saison 2014-2015, il n'a encaissé que 0,97 but par match et compte 42,2% de clean sheets, devançant ainsi les internationaux Areola (40,7%), Lloris (36%), Costil (30,2%) et Mandanda (26,4%). Défendu par son prédécesseur chez les Verts, le dernier rempart stéphanois ne fait pourtant pas l'unanimité...

 Jérémie Janot, entraîneur des gardiens de l’AJA

"Le meilleur gardien est le plus efficace. Les statistiques sont des faits concrets. Dans ce registre, Ruffier est le plus régulier depuis plusieurs saisons. Les stats prennent de la valeur sur la longueur. Un gardien peut faire une belle saison puis disparaître. Mais quand tu tiens un niveau comme celui de Ruffier sur trois, quatre, cinq championnats de suite, ce n’est plus la chance ou le hasard ! Avec lui, dès le mois d’août, tu sais où ta défense en sera en fin de saison. C’est une valeur sûre, une garantie, un mec de grands matches. Au moment clé, dans les temps forts de l’adversaire, il va sortir l’arrêt qu’il faut neuf fois sur dix. Tu peux aller au combat avec lui ! Même s’il fait des campagnes européennes avec Sainté depuis quatre ans, il lui manque la Ligue des Champions. Par rapport à Lloris, Mandanda et maintenant Areola, c’est un facteur hyper important. Certains pensent qu’ils n’a pas cette expérience du très haut niveau."

 Nicolas Dehon, ex coach des gardiens du HAC, de l’OM et du QSG :

"La façon dont il est perçu est un peu injuste. Mais il lui manque un grand club français ou étranger dans sa trajectoire, une équipe qui l’expose et le passe au révélateur de la Ligue des Champions. Cette expérience internationale qu’il n’a pas non plus en équipe de France, il devrait ou aurait dû aller la chercher dans un club qui lui permette de disputer la C1. C’est pour cela qu’à mon avis il est juste derrière Hugo Lloris, Steve Mandanda et Alphonse Areola qui décolle. Ruffier a joué la carte du confort dans un bon club français comme l’ASSE qui lui a offert un statut. Il s’est installé là-bas. Il y est respecté et connaît les rouages du club. Mais il n’a pas gagné des titres comme Steve à l’OM, participé à régulièrement à des campagnes de Ligue des Champions ou supporté une pression comme il peut y en avoir à Marseille. Hugo s’est régulièrement remis en cause en partant à Tottenham. A 31 ans, je ne sais pas si Stéphane va maintenant tenter quelque chose. Mais il risque de rester sur sa faim aussi bien en club qu’en sélection. Ce serait dommage. C’est un gardien qui a du charisme, il dégage quelque chose de fort et prend souvent l’ascendant psychologique sur les attaquants. On sent un mur."

 Guy Lacombe, ancien entraîneur de Monaco :

"J’ai l’impression qu’il a trouvé un équilibre à Saint-Etienne, qu’il est très bien là-bas et qu’il s’est fait une raison sur la suite de sa carrière. Honnêtement, je le voyais plus haut. Stéphane avait un énorme potentiel, des cannes de feu et un jeu sur sa ligne extraordinaire avec des arrêts réflexes venus d’ailleurs. Mais s’il a conforté ses qualités, il est resté dans son coffrage, brut. Il n’a pas évolué dans l’aspect moderne du poste de gardien. Il n’a pas pris le tournant qui arrivait avec le profil à la Neuer dans le jeu au pied et les sorties aériennes. Stéphane possède aussi un ego très fort. C’est quelqu’un d’attachant mais de particulier, qui est difficile à remettre en cause. Pour s’exprimer du mieux possible, il doit rester dans sa zone de confort."

 Christophe Lollichon, entraîneur des gardiens de Chelsea :

"Ruffier reste un 'shot stopper', avec des arrêts énormes, une envergure au-delà de la moyenne sur sa ligne, mais qui n’est plus influent au-delà de ses 5,50 mètres. Il y a pas mal de gardiens de ligne comme lui, avec une vitesse gestuelle et des réflexes qui impressionnent, mais qui n’ont pas la bonne lecture du jeu au-delà de leur but. Les grands clubs le savent. Pourquoi se priver aujourd’hui d’un onzième joueur avec un bon jeu au pied ? Le foot ne se joue plus à dix plus un ! Je ne suis pas tellement étonné qu’il n’ait jamais eu d’appels du pied de l’Angleterre. La triplette Lloris-Mandanda-Areola en bleu est cohérente. En France, c’est la meilleure à mes yeux."

Stéphane Ruffier à TéléFoot (5 novembre 2017)

le site Poteaux Carrés a retranscrit intégralement les propos tenus par l'inclassable et précieux Stéphane Ruffier.

 "Le derby, c’est un match à part dans une saison. C’est un match qui ne ressemble à aucun autre. Tous les derbys sont beaux quand ils sont gagnés. Les supporters font la fête toute la nuit, ils oublient qu’ils travaillent le lendemain. Le derby, ce n’est pas forcément la meilleure équipe qui gagne. Je pense que c’est celui qui en veut le plus. Si on gagne, ça permet de recoller sur les trois ou quatre premiers. Nous-mêmes les joueurs, on doit se mettre un objectif, que crois que c’est retrouver l’Europe, avec des grands rendez-vous comme on a pu en connaître lors des matches contre l’Inter, la Lazio, Manchester United et tout. C’est quelque chose qui me manque. Nous, joueurs, on doit avoir cette ambition-là de retrouver une place européenne.

 Notre nouveau coach nous apporte un nouveau discours, une nouvelle façon de fonctionner. C’est normal, c’est un nouvel entraîneur. Cela faisait six ans que je travaillais avec Christophe Galtier, qui avait sa façon de travailler. Oscar Garcia en a une autre, c’est différent. C’est toujours bien pour progresser. J’ai un attachement pour ce club, j’attaque ma septième année ici. Dans ce métier-là tout va vite. Aujourd’hui, je ne vais pas mentir aux gens en disant : «oui, je vais être là jusqu’à la fin de ma carrière. » Je mentirais eux gens. Je peux avoir un projet demain qui vienne et qui serait très intéressant pour moi. Un projet sportif ou un club qui ne se refuse pas.

 Vous me demandez si je fais partie du top 3 des meilleurs gardiens français ? Je ne me situe jamais.  Je ne me situe pas. Je laisse ça aux médias qui font ça très bien comme j’ai pu voir ces dernières semaines (sourires). Ça ne m’intéresse pas, ça ne m’intéresse pas. Je crois qu’aujourd’hui dans le football on veut trop mettre des classements, on veut trop savoir qui est meilleur que qui. Ce n’est pas important. Le principal, c’est d’être performant avec son club et de prendre du plaisir sur le terrain. J’ai un caractère fort sur le terrain, ça c’est une chose. En dehors, je ne suis pas le même, c’est complètement différent. Il y a l’homme sur le terrain et l’homme en dehors.

 Certainement, j’ai un côté un peu froid. C’est mon caractère qui veut ça. Donc quelqu’un qui dit : « il est comme ça… »  Ouais, il est comme ça mais bon tu ne me connais pas donc au final, comment tu me dire comme je suis ? On ne vit pas ensemble (sourires) C’est pour que c’est des choses, moi je laisse dire… J’aime le calme, la discrétion. Maintenant on veut une image, il faut parler à tout le monde, il faut être sur les réseaux sociaux… Aujourd’hui, on ne parle plus que de ça. La performance, ça passe au-delà. L’important, c’est ce que pensent mes proches. Aujourd’hui, mes amis d’enfance, tous mes amis que je connais depuis des années et des années, ils sont toujours là à côté de moi. Ça, c’est important. Ça, ça veut dire que vous n’avez pas changé. Elle est là la vérité."

Jérôme Alonzo encense Stéphane Ruffier (Le Progrès du 22 février 2018)

 "J'adore Stéphane car il allie efficacité et spectacle. Personnellement, je regrette qu'il ait mis entre parenthèses sa carrière internationale. Surtout qu’en valeur absolue, il n’est pas du tout largué dans la course. Il aurait sa place dans les 3. Le problème de Stéphane c’est qu’il a mis la barre très haut. Il est tellement bon qu’il nous a habitués à être tout le temps à 8 ou 9 sur une échelle de 10. Quand il devient normal, humain et qu’il redescend à 6, ça fait bizarre. On attend de Stéphane l’excellence à chaque fois parce qu’il est excellent. Mais un gardien ne peut pas toujours faire des exploits et avoir des 9 toute la saison. Cela n’existe pas."

Jérôme Alonzo et Jérémie Janot dressent le portrait du gardien idéal (L'Equipe du 9 mai 2018)
Selon les stats d'Opta, le dernier rempart des Verts est cette saison 8e au nombre des sorties au poing (7), 9e au classement des sorties aériennes (33), 8e au nombre de buts encaissés par match (1,3), 5e au pourcentage des arrêts (71,2%), 7e au pourcentage de passes réussies (62,8%).

 L'Equipe à paraître demain dresse le portrait-robot du portier idéal : le physique de Ruffier, l'envergure de Tatarusanu, l'expérience de Mandanda, la polyvalence de Lecomte, l'efficacité de Gurnter, le sens de l'anticipation de Reynet, l'explosivité de Lopes, la relance d'Areola.

 Deux anciens gardiens stéphanois livrent leurs commentaires au quotidien sportif.

 Jérémie Janot : Stéphane Ruffier en impose. Et malgré sa taille et son poids, il va vite au sol. Dès qu'il commence à enchaîner, cela devient très compliqué de marquer. Il est rarement décevant. Ruffier, c'est la régularité dans l'excellence. Tatarusanu sait utiliser au mieux son envergure; il flambait déjà en Italie, il ne fait que confirmer son talent en France. J'avais hâte de voir ce qu'allait donner le retour de Mandanda après son expérine ce mitigée à Crystal Palace; il n'a vraiment rien perdu de sa superbe, c'est une référence. Lecomte, c'est la grosse cote de la saison; c'est le plus complet, le plus moderne du Championnat. Il s'inscrit dans la mouvance d'Ederson. La saison de Gurtner est extraordinaire; Amiens ne joue peut-être pas le titre ni l'Europe, mais ses performances sont dans ces standards, il est décisif à chaque match. Reynet dégage une fraîcheur qui me plaît, ine subit pas, c'est un joueur dans l'âme, avec une part de bluff. Lopes, son agressivité est nécessaire. Areola a un potentiel hors normes."

 Jérôme Alonzo : "Je regrette que Stéphane Ruffier ne fasse pas partie des nommés aux trophées UNFP. Il paye sa cote de désamour. Je trouve que Lopes a une progression constante. Il a le courage d'aller au carton. L'agressivité de Lopes est nécessaire. Areola met de l'impact, il est costaud, mobile... Pour moi, il mérite complètement sa place dans les nommés aux trophées de l'UNFP. Il a évolué dans son attitude et il y a moins d'hésitation dans son jeu. Il a appris cette science du jeu au pied en Espagne. Là-bas, il a franchi un cap dans ce secteur."

Stéphane Ruffier dans le top 10 (18 février 2019)

Comme le souligne le potonaute sam42, Stéphane Ruffier est entré avant-hier dans le top ten des joueurs stéphanois ayant joué le plus de matchs en L1/D1 sous le maillot vert.

1-  Domingo 423 matchs
2-  Herbin 383 matchs
3-  Perrin 352 matchs
4-  Lopez 350 matchs
5-  Farison 331 matchs
6-  Larqué 319 matchs
7-  H. Revelli 318 matchs
8-  Curkovic 303 matchs
9-  Janvion 299 matchs
10- Ruffier et Bereta 281 matchs

Les confidences de Stéphane Ruffier (17 juillet 2019)

Pressenti pour garder la cage stéphanoise cette nuit (17 juillet 2019) contre Montpellier, Stéphane Ruffier s'est confié sur le site de la LFP avant ce match de préparation. Extraits.

"Quand j’ai signé professionnel à l’AS Monaco, on m’a donné le numéro 16. Et depuis, je l’ai toujours gardé. Pour être honnête, je n'avais pas d'idole d'enfance. Si je n'avais pas été footballeur, je ne sais pas trop ce que j'aurais fait, je n’y ai jamais vraiment réfléchi. Après, il y a beaucoup de militaires dans ma famille, notamment ma sœur donc ça aurait peut-être été là-dedans.

C’est difficile de donner le joueur le plus impressionnant que j'ai affronté car il y a pas mal de talents en Ligue 1. Mais si je devais en retenir un aujourd’hui, je dirais Neymar. Même quand il n’est pas dans un bon soir, on sent qu’il peut renverser la situation à tout moment. Il a un talent hors normes qui lui permet de faire la différence sur une accélération.

Je n’ai pas vraiment de modèle dans le foot mais on s’inspire toujours des autres, il faut essayer de retirer le meilleur de chacun. Tous les gardiens du championnat ont des qualités et des défauts, il y a toujours des enseignements à tirer quand on suit un match. On a un métier à part, très difficile.

Je n'ai pas de geste préféré sur le terrain en particulier. Ce qui m’intéresse, c’est qu’il soit décisif. Tous les gestes peuvent être compliqués à réaliser. Il faut réussir à mettre un niveau de concentration élevé de sorte à ce que le moindre geste paraisse plus simple. Au poste de gardien, chaque ballon est important car n’importe quel ballon peut vite se transformer en faute.

Mon premier souvenir de foot, c'est le match que j’ai joué en lever de rideau dans le cadre de la Coupe du monde 1998 avec mon club de Bayonne. J’avais un peu moins de 12 ans à l’époque. C’était au Stadium de Toulouse avant le match Argentine-Japon et c’était sympa de jouer sur cette pelouse et dans ce contexte, forcément.

Il y a toujours des matchs qui marquent, c’est dur de donner un seul meilleur souvenir sur le terrain. J’ai quand même disputé quelques rencontres en équipe de France, ça reste très fort la sélection. C'est la première fois que je me rends aux Etats-Unis. Comme on est arrivé tard et qu’on a eu plusieurs entraînements déjà, on n’a pas encore eu le temps de découvrir Washington mais le peu qu’on a vu fait envie !"

Les confidences de Jérémie Janot (22 octobre 2019)

Dans une longue interview parue ce jour sur le site Tellement foot, Jérémie Janot revient sur l'avènement de Stéphane Ruffier.

"Quand tu es joueur, le club ne t’appartient pas, il appartient aux dirigeants et aux supporters. Si la direction du club décide de prendre un autre gardien et que tu n’es pas content de cette décision, tu as trois choix : tu pars, tu rachètes le club ou tu fermes ta gueule et tu travailles. De mon côté, j’ai toujours pris la troisième option. Il a fallu qu’un très grand gardien me détrône à l’aube de mon crépuscule.

Je pensais vraiment que Jessy Moulin allait prendre la relève. Si Stéphane Ruffier n’arrive pas à l’ASSE, Jessy m’aurait pris la place dans l’année, car il était déjà en train de me manger pendant la préparation… Quand Stéphane Ruffier est arrivé, il a mis tout le monde d’accord. C’est aussi simple que cela. Dans la vie, il y a toujours plus fort que toi. Je me suis fait prendre ma place après 15 années, je peux m’estimer chanceux. Stéphane Ruffier était plus jeune, plus fort… J’avais l’impression que c’était une version 2.0 de moi.

J’ai toujours eu de superbes relations avec les gardiens. Pour l’anecdote, je fais partie des “djeuns” maintenant, car j’ai installé Snapchat pour délirer avec mes enfants et la première personne qui m’a envoyé un snap est Jody Viviani. J’ai également revu Vincent Planté, Ronan Le Crom et Jérôme Alonzo. C’est un plaisir de les revoir à chaque fois. On était en compétition, mais on s’amusait dans le vestiaire quand on enlevait les gants.

Ce qui est bien avec le sport, c’est que le meilleur joue. Tu ne peux pas tricher. Si l’autre gardien est plus fort, c’est parfois difficile à accepter, mais c’est la jungle : la loi du plus fort. Soit tu es mangé, soit tu manges. C’est ça le haut niveau. Quand tu es remplaçant, tu le sais parfaitement que le mec qui joue est meilleur que toi. Je ne connais pas un seul entraîneur qui va mettre un joueur sur le banc en pensant qu’il est plus fort que celui qui joue. C’est impossible à concevoir."

Ruffier numéro 1 (14 novembre 2019)

Comme prévu, Stéphane Ruffier a égalé dimanche dernier Ivan Curkovic au nombre de matches disputés sous le maillot vert en L1/D1. Merci au potonaute Sam42 pour ce récapitulatif très complet !

303 matchs : Curkovic et Ruffier
259 matchs : Abbes
252 matchs : Janot
233 matchs : Castaneda
138 matchs : Bernard
130 matchs : Carnus
125 matchs : Jacquin
99 matchs : Bell
66 matchs : Coupet
58 matchs : Beaufreton
55 matchs : Davin
46 matchs : Ceccarelli
43 matchs : Ferrière
32 matchs : Viviani
30 matchs : Alonzo et Llense
29 matchs : Finek, Migeon et Philippe
23 matchs : Castel
20 matchs : Huc
17 matchs : Donoyan
16 matchs : Moulin
15 matchs : Levytsky
14 matchs : Paszko
9 matchs : Cayrouze
8 matchs : Helies
7 matchs : Creteur
5 matchs : Lemasson
4 matchs : Montanier, Solignac et Tricon
3 matchs : Adamiak
2 matchs : Maisonnial et Verbrugghe
1 match : Bajic, Blin, Coulibaly et Dugalic

Les éloges d'Yvan Curkovic (18 novembre 2019)

Dans France Football à paraître demain, Ivan Curkovic félicite Stéphane Ruffier, qui va battre ce dimanche contre Montpellier son record de 303 matches de L1 dans le but stéphanois.

"J'ai appris que mon record allait être battu par un très gentil message de Fabrice Grange la semaine dernière. J'ai trouvé ça très élégant et je lui ai répondu que les records étaient faits pour être battus et que j'espérais que Stéphane allait continuer longtemps comme ça. Je n'éprouve aucune jalousie. En revanche, ce que j'ai vécu avec les Verts, personne ne pourra jamais me le prendre. Saint-Etienne reste mon club de coeur. Je ne veux donc que du bien à l'ASSE et j'ai d'ailleurs dit aux dirigeants de tout faire pour garder Ruffier, car il est très fort. Bien sûr, on ne peut pas comparer nos époques respectives. Mais dans les conditions actuelles, je trouve ça très bien d'avoir retrouvé régulièrement la scène européenne. Et Stéphane Ruffier a contribué à ce retour à un niveau européen. Donc chapeau à lui !"

Comme il l'avait fait dans France Football, Ivan Curkovic félicite dans la dernière édition du Progrès Stéphane Ruffier, qui va battre ce dimanche contre Montpellier son record de 303 matches de L1 dans le but stéphanois : "Je suis très content que ce soit Stéphane qui me batte. Je ne suis pas jaloux. J’ai beaucoup d’admiration pour lui. Il me ressemble par son efficacité. Il ne prend pas beaucoup de buts, il est régulier. C’est le plus important pour un gardien. Parce que les fautes d’un gardien, ça se voit.
Je trouve que c’est un gardien exceptionnel, un homme sérieux, appliqué et professionnel. Peut-être qu’il ne parle pas beaucoup mais il apporte de la sécurité derrière. C’est une pièce maîtresse de l’équipe. C’est pourquoi j’ai dit aux dirigeants "Gardez le !"
Il a marqué son époque et permis au club de retrouver régulièrement la scène européenne. Je lui souhaite maintenant de faire comme moi, de remporter quatre championnats, trois coupes de France et d’aller en finale de Ligue des champions."

 

D'autres éloges (18 novembre 2019)

Plusieurs anciens gardiens stéphanois saluent dans l'autoproclamée "bible du football" de demain la longévité de Stéphane Ruffier à Sainté. Extraits.

Jean Castaneda : "Etre capable de battre le record de Curkovic, c'est vraiment bien pour Ruffier, car Saint-Etienne a eu pas mal de gardiens qui se sont installés dans la durée. Le club peut le remercier car il a contribué à stabiliser l'ASSE et à rendre l'équipe de nouveau attractive. Voir un gardien de cette qualité rester année après année, ça donne forcément de la légitimité au club pour attirer de bons joueurs. Il représente un gage de qualité."

Dominique Casagrande : "Il faut un mental d'enfer quand on est gardien pour rester aussi longtemps au même endroit. Etre au taquet tous les jours, ne pas montrer une seule faiblesse, un seul relâchement, sinon la confiance des partenaires et du staff est tout de suite ébranlée. Ruffier a visiblement construit une bulle qui lui permet de ne pas avoir la moindre démotivation et de rester performant semaine après semaine. Il réussit un truc énorme à Sainté ! Curkovic st dans la légende et Ruffier dans l'histoire. C'est déjà immense !"

Jérôme Alonzo : "On entend parfois qu'il aurait pu viser plus haut que l'ASSE. Est-ce qu'on se rend compte que l'on parle d'un vrai grand club, connu en Europe, ce qui n'est pas si fréquent dans le foot français ? Si c'est pour aller à Crystal Palace ou je ne sais où, je préfère cent fois écrire une histoire à Saint-Etienne comme il le fait ! Le métier de gardien est particulier, il faut une alchimie particulière pour bien l'exercer. Stéphane Ruffier a trouvé cela chez les Verts. Plutôt que de voir cette longévité à Sainté comme un plafond de verre, est-ce qu'on ne peut pas envisager que c'est un vrai choix de carrière ?"

Jody Viviani : "Etre capable de durer aussi longtemps sans faiblir, c'est très fort, surtout dans un club où il y a autant d'attente. je suis très admiratif de sa capacité de réaction : il n'a jamais tardé à revenir au top après une blessure ou un match difficile. C'est la preuve d'un mental hors norme. Ce qui me frappe chez lui, c'est qu'il est habité, c'est impressionnant ! Il est le visage de ce Saint-Etienne revenu depuis quelques années sur le devant de la scène."

Mais aussi des critiques (18 novembre 2019)

Si Stéphane Ruffier a droit à un concert de louanges aujourd'hui dans France Football, une voix dissonante se fait entendre dans le même hebdomadaire : celle de Gilbert Ceccarelli.

"Saint-Etienne n'est pas n'importe quel club, il existe une identité incroyablement forte. Et elle demande à ce que les joueurs soient investis à 1000%. Dans cette idée, le gardien représente un garant, une personnalité qui fait corps avec le club et avec le public. C'était évidemment le cas avec Curkovic, Castaneda, Bell ou encore Janot. Je n'ai jamais eu cette sensation avec Stéphane Ruffier. Pour être franc, je ne suis pas vraiment fan. Sur le gardien à proprement parler, il n'y a rien à dire, il fait de bonnes performances. Mais je ne lui vois aucune implication avec l'équipe, le club. Je le vois comme un prestataire. Il fait ses matches mais ne tente pas de galvaniser ses partenaires, de donner le truc en plus. Je n'ai jamais senti qu'il faisait totalement partie du club, j'ai toujours eu l'impression que c'était davantage une collaboration. Je reste sur ma faim."

Ruffier plus propre que Curkovic (18 novembre 2019)

Comme le rappelle l'Equipe, Stéphane Ruffier va battre ce dimanche contre Montpellier le record de matches de L1 dans le but stéphanois détenu jusqu'ici par le mythique Ivan Curkovic (303).
Le quotidien sportif souligne que l'actuel dernier rempart des Verts est meilleur que Curko au nombre de buts encaissés (1,04 contre 1,12) et au pourcentage de clean sheets (38% contre 36%).

L'éloge du journal britannique The Guardian (25 novembre 2019)

Le prestigieux quotidien britannique The Guardian a fait ce lundi l'éloge de Stéphane Ruffier, "le gardien le plus sous-estimé d'Europe." Extraits.

"Ce n’était pas beau, mais Saint-Étienne a disputé un match nul et vierge face à Montpellier dimanche soir, prolongeant à sept matches son invincibilité sous Claude Puel. Les Verts doivent beaucoup à leur gardien de but vétéran, Stéphane Ruffier, qui est désormais le recordman du nombre de matches joués dans les buts stéphanois en Ligue 1 devant Ivan Curkovic, le gardien qui a joué pour le club lors de la finale de la Coupe d'Europe en 1976.

Ruffier est un gardien imposant, doté de beaux réflexes. Ses réactions rapides étaient au rendez-vous contre Montpellier au stade Geoffroy-Guichard. Il a joué un rôle important dans la stabilisation de la défense de l’équipe. Il a effectué deux arrêts décisifs contre Gaëtan Laborde dimanche soir, rappelant ainsi son importance pour une ligne arrière qui a résisté à des blessures et à des changements tactiques cette saison.

La longévité de Ruffier est remarquable. Sa blessure à la main en début de la saison n'était que la deuxième de sa carrière à Saint-Étienne, l'autre étant une blessure aux ischio-jambiers contractée lors de la saison 2016-17. À une époque où le football français est dominé par le clinquant du PSG, le modèle monégasque axé sur trading, et les projets ambitieux de Lyon, Nice et Marseille, il convient de souligner que Ruffier - un fidèle serviteur qui incarne l'histoire et les traditions profondément ancrées dans le jeu français - garde les cages du club le plus titré du pays.

Ruffier n'a jamais rien donné de moins que son meilleur pour "Sainté" et, même s'il a joué derrière des défenses négligentes ces dernières années, il a toujours réalisé de bonnes performances, même s'il n'a qu'une seule Coupe de la Ligue à montrer pour ses exploits.

"Sainté", dont les supporters déplorent les tristement célèbres "poteaux carrés" lors de la finale de la Coupe d'Europe en 1976 - a connu son lot de peines de coeur au cours des dernières décennies, y compris deux relégations ainsi qu'une descente en troisième divison évitée de peu. Mais les Verts possèdent le genre d’histoire dont les fans du PSG ne peuvent que rêver. Leur situation actuelle est frustrante pour certains supporters mais, avec Ruffier, ils ont un joueur dont le statut de légende du club le rend à la fois une partie de l’histoire et du présent du club."

L'avis d'Anthony Maisonnial (25 novembre 2019)

Dans un long papier de So Foot consacré à Stéphane Ruffier, l'actuel portier du Paris FC (L2) Anthony Maisonnial donne son avis sur l'indétrônable gardien des Verts : "Stéphane Ruffier a l’image d’un homme-tortue, d’un type qui se balade en permanence avec une carapace sur le dos ? Dans le foot, c’est ce qu’il manque à beaucoup de joueurs. Il est à part, souvent dans sa bulle, mais je pense que s’il en est là où il est aujourd’hui, c’est aussi grâce à ça. Il est comme ça Stéph, et personne ne pourra le changer."

Stéphane Ruffier sur un podium européen (décembre 2019)

La lettre hebdomadaire de l'Observatoire du Football place Stéphane Ruffier sur la troisième marche d'un podium, aux côtés de Steve Mandanda et … Lionel Messi !

Le Centre International d'Étude du Sport a ainsi cherché les joueurs les plus utilisés de la décennie, du 1er janvier 2010 au 15 novembre 2019. Sans surprise, plusieurs gardiens de buts apparaissent dans les premières places. Avec 27 232 minutes disputés, soit 80.9% des minutes de jeu de l'ASSE lors des dix dernières années, le portier stéphanois se place à la troisième position du classement, juste derrière le ballon d'or Lionel Messi, qui comptent 28 309 minutes sur les terrains. L'Olympien Steve Mandanda, avec 28 419 minutes joués, règne sur ce classement.

En conférence de presse, le manager général de l'ASSE Claude Puel a commenté cette impressionnante statistique. "La longévité de Stéphane Ruffier est extraordinaire. Elle justifie tout ce qu'il apporte au club et ce qu'il fait depuis des années ici à Saint-Étienne. Ça montre son professionnalisme. Il répond présent avec en plus, un haut degré de performance !"