Données de juin 2019
Miguel TRAUCO |
Né le 25/08/1992 | A Tarapoto (Pérou) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Taille: 1,75 m | Poids: 62 kg | Nationalité: Péruvien | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
![]() |
Défenseur latéral gauche |
Au club
depuis: mardi 6 août 2019 (contrat de 3 ans) Premier match en L1: Dijon-ASSE : 1-2 le 10/08/2019 Clubs précédents: Virgen de Chapi, Coronel Bolognesi, Union Tarapoto, Union Comercio, Universitario de Deportes, CR Flamengo Palmarès: Copa Peru 2010 (Union Comercio) Tournoi d'ouverture 2016 (Universitario de Deportes) Champion de Rio de Janeiro 2017 (CR Flamenco) Coupe Libertadores 2019 avec Flamengo Nombre de matches en L1: Buts: Sélections : Pérou A A lire : Miguel Trauco signe à l'ASSE (27 juillet 2019) A voir : Présentation en video Autre présentation Sa réaction Présentation chaîne Peru Desportes But Flamengo - San Lorenzo Autre présentation Reportage au Pérou Reportage au Brésil : La Previa Entrevista con Miguel Trauco |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Le défenseur latéral péruvien a
officiellement rejoint le club stéphanois, où il s’est engagé pour les
trois prochaines saisons. Sélection Nationale
péruvienne
|
Info du 7 août 2019 : Trauco heureux !
Agent de Miguel Trauco, José Chacón s'est confié lors du talk-show Daniel Games.
"Miguel est super content. Il vient d'effectuer son premier entraînement avec les Verts, il pourrait même jouer dès samedi, l’entraîneur et les préparateurs vont l'évaluer, mais Miguel veut jouer. Je considère que Saint-Etienne et l'ensemble de l'équipe l'ont tous super bien accueilli, en un mot, on s'est senti vraiment comme en famille.
La Copa America a accéléré les choses,
plusieurs clubs dont l'ASSE le suivaient avant cette compétition, mais après
son retour et avoir étudié les offres, nous avons décidé que Saint-Etienne
et la France étaient la meilleure option. L’entraîneur et le Directeur
Sportif avaient demandé son recrutement.
Il y avait des offres économiques plus importantes de la part d'autres
clubs (Schalke 04, Rennes, Majorque) mais en concertation avec le joueur on a privilégié
les Verts sur des aspects sportifs, de structures et d'exposition. Miguel
Trauco vient de débuter des cours de français."
Info du 8 août 2019 : les détails de la signature
Dans sa prochaine édition, l'Equipe revient sur la récente signature à l'ASSE du latéral gauche péruvien Miguel Trauco. Extraits.
"Annoncé à Bordeaux l'été dernier, seul Amiens avait adressé une offre à son club de Flamengo. Le prix demandé à l'époque et sa Coupe du monde ratée en Russie avaient plombé ses envies d'ailleurs. Cet été, il a été recalé par l'OM. Et si Rennes le pistait, c'est finalement à l'AS Saint-Étienne qu'il a signé mardi, pour trois ans et une indemnité de transfert de 600 000 $ (540 462 €). Une aubaine pour les Verts, restés en concurrence jusqu'au bout avec le club turc de Besiktas. Car si Trauco demeure méconnu en Europe, il a su se faire un nom en Amérique du Sud.
Surnommé « El Genio » (« le génie ») au Pérou, Trauco est vite rebaptisé « El Mozo » (« le serveur ») au Brésil. Car s'il ne possède pas la vitesse de Luis Advincula, son pendant à droite en sélection, Trauco compense par sa qualité de pied. Sa technique lui permet d'exceller sur les coups de pied arrêtés, dans son jeu de passes, courtes et longues. Et donc, de se révéler décisif. Il a déjà donné vingt-neuf passes décisives en 242 matches, toutes compétitions confondues (plus huit buts)."
Info du 8 août 2019 : l'analyse d'Omar Da Fonseca
Ayant commenté sur beIN Sports la Copa America où s'est illustré la fraîche recrue des Verts Miguel Trauco, l'ancien responsable du recrutement stéphanois Omar Da Fonseca donne son avis sur le nouveau numéro 13 de l'ASSE dans l'Equipe de ce jeudi. Extraits.
"Miguel Trauco a la spécialité d'être gaucher : ils sont très recherchés. Il a une qualité de pied, il est très juste, très facile, peut jouer long. Il faut qu'il puisse trouver le bon équilibre, parce que, la technique, il l'a. Il faut qu'il puisse l'adapter à la vitesse d'exécution et de réfexion du jeu français.
Les différences auxquelles doivent s'attendre ces joueurs en arrivant en Europe, c'est surtout les terrains. En Europe, ils sont mouillés, propres. Les joueurs avancent. En Europe, la balle glisse. Chez nous, c'est comme quand tu envoies un caillou dans la mer, ça rebondit. Les joueurs ont tout le temps le ballon à hauteur du nombril, ça n'avance pas.
En Argentine, au Brésil, ils essaient de mettre un peu de décoration dans le jeu. Le joueur sud-américain veut d'abord ressentir une notion de plaisir en touchant la balle, en la gardant. Il y a un peu plus de fantaisie, pas toujours efficace, pas toujours dans le bon sens. Et le football est différent au niveau de la vitesse. Il faut développer ce qu'on appelle l'intelligence circonstantielle.
L'adaptation à un nouvel environnement n'est plus un facteur déterminant. Les moyens de communication sont performants : tu allumes la télé et tu peux parler avec ta maman en pleine pampa. A mon époque il n'y avait même pas de fax, rien ! La plupart des joueurs d'aujourd'hui ont déjà beaucoup voyagé, ils sont venus en Europe pour des tournois, des matches amicaux, etc. Pour moi c'est un argument caduc."
Info du 9 août 2019 : Trauco est entouré de ses proches
Comme le souligne Le Progrès, Miguel Trauco est entouré de ses proches depuis son arrivée à Sainté. Extraits.
"José Andres Chacon, représentant du latéral gauche : "Je suis très surpris car le club traite Miguel d’une très bonne manière. Ils s’occupent de tout, pour qu’il se concentre que sur le foot, rien de plus, on est très content pour ça. » Les trois amis Christian Chavez, Renzo Reinozo et Jhan Karlos sont là pour accompagner l’une des stars dans son pays. "Pour qu’il ne se sente pas seul, l’un va rester un mois et les deux autres deux mois", détaille l’agent du joueur. Lui-même, parti ce vendredi, reviendra en septembre. On ne serait même pas étonné que l’un des trois compañeros passe la saison à Saint-Étienne. Christian est même le coiffeur de Trauco. Arrivés dimanche, les cinq Péruviens se sont installés à l’hôtel La Charpinière, à Saint-Galmier, en attendant de trouver une maison que le joueur cherche déjà."
Info du 12 août 2019 : Trauco trop content
Miguel Trauco s'est confié à Fox Sports Radio Peru après ses débuts victorieux sous le maillot vert. Merci au potonaute meta_42 pour la retranscription et la traduction !
Fox Sports Radio Peru :
Bonjour Miguel, peux-tu nous livrer tes premières impressions après ton
premier match en Ligue1 contre Dijon ?
Miguel Trauco : Je crois que ce fut une bonne première
prestation. Je me suis senti à l'aise avec l'ensemble de mes coéquipiers
mais aussi et particulièrement avec l’entraîneur, qui depuis mon arrivée,
m'a ouvert les bras et cela fut très important.
FSRP : C'est vrai ! Peu d’entraînements, peu de jours
en France, dans ton nouveau club et tu débutes le samedi ! Que t'a dit ton
entraîneur pendant ces premiers jours précédant ce match ?
MT : Oui, comme je viens de le mentionner, sa confiance
est un élément important. Depuis mon premier jour ici, il m'a expliqué que
je devenais le titulaire à ce poste. Cela fut forcément, comme je
l'expliquais à mon agent (José Chacon), un sentiment de mise en valeur
positif qui me rassure dans mon travail.
FSRP : Oui forcément, la confiance que t'accorde ton
entraîneur est un élément important, un élément fondamental pour que tu
puisses montrer le meilleur de toi-même ?
MT : Oui, l’entraîneur ne voulait initialement pas que
je participe aux entraînements pour me faire participer directement au match
de samedi (repos, décalage horaire...) mais j'ai insisté pour pouvoir y
participer, afin de rapidement connaitre mes coéquipiers, avoir quelques
contacts avec eux, tu vois ? Et il se trouve que j'ai ressenti une douleur aux
ischios, et que j'avais même des doutes quant à ma
participation...Finalement, ce n'était rien de bien grave. Le plus important
reste que l'équipe ait remporté ce premier match.
FSRP : Je crois effectivement que tu as fait un très bon
premier match, peut-être plus en seconde période, ou nous t'avons vu plus
offensif. Est-ce lié au fait que ton équipe menait au score, que tu as pris
plus de liberté pour jouer dans le camp adverse ?
MT : Oui, comme je n'ai encore que peu de repères avec
mes coéquipiers ou avec la langue, et qu'il est donc difficile de s'accorder
sur des plans, j'ai décidé de me concentrer sur ce que je sais faire de
mieux. Malheureusement, je n'ai pas pu délivrer de passes décisives cette
fois, mais le plus important reste que je puisse apporter ma pierre à l'édifice
pour aider au mieux le groupe.
FSRP : Ton évolution a été constante, de la
"U" (Universidad) à Flamengo, de Flamengo en France. Est-ce que tu
vis un rêve ?
MT : Oui, c'est clair, c'est un autre monde ! Je vais
essayer d'en profiter au maximum !
FSRP : Tu prends aussi la dimension du club que tu as
rejoint ? Son histoire ? Le plus titré de France ?
MT : Oui, les supporters me l'ont bien rappelé ! Tous
les jours je reçois des messages de soutien de la part des supporters, je
suis très content d’être ici et j'espère pouvoir donner beaucoup de joie
à ce club.
FSRP : Avec un seul match, vois-tu dès à présent les
différences entre les championnats du Brésil et celui de France ?
MT : C'est un peu prématuré pour le dire, mais mes
premières conclusions sont que le jeu ici est beaucoup plus physique ! On le
voit bien, tous les joueurs font deux mètres ! Du coup, il faut que je
travaille pour me hisser à ce niveau.
FSRP : Il va y'avoir des matchs intéressants à venir,
tu as déjà côtoyé M'Bappé lors du mondial, penses-tu déjà au match
contre le PSG par exemple ?
MT : Oui, bien sûr et ce sera difficile, c'est pour cela
que je dois continuer à travailler.
FSRP : Comment on joue face à un joueur de ce calibre
(M'Bappé) ?
MT : (rires) Le marquage sur lui... c'est forcément
difficile ! Mais une fois sur le terrain je ferai au mieux et parfois les
circonstances d'un match vont dans le bon sens.
FSRP : Premier match au stade de Saint-Etienne ? A quoi
t'attends-tu pour ce match contre Brest ?
MT : Oui, pour le prochain match nous recevons Brest.
Nous avons hâte avec mes coéquipiers, en plus nous débuterons après une
première victoire, alors sans aucun doute cela sera un super moment !"
Le 7ème péruvien en L1
Comme le souligne le quotidien du Pérou La Republica, Miguel Trauco va devenir le septième joueur de ce pays à découvrir la L1 après Andrés Mendoza (passé par OM), Wimer Aguirre et Manuel Corrales (ex-Grenats), Raul Fernandez Valverde (ancien Aiglon) Jean Deza (passé par Montpellier) et le Canari Percy Prado (qui a fait trois bancs la saison passée sans entrer en jeu). On espère que l'imminent nouveau latéral gauche des Verts va réussir à s'imposer dans l'élite française là où tous ses compatriotes ont échoué...
Qui est Miguel Trauco ?
Voici sa fiche de présentation préparée par le potonaute AlexDias sur le forum :
Profil
Né/âge: 3 juil. 1992 (27 ans)
Lieu de naissance: Tarapototo Nationalité: Perou
Taille: 1,70 m Poids: 62kg
Position: Arrière gauche
Fin de contrat: le 31 décembre 2019
Expérience
- Formé et lancé dans son pays d'origine: U.Comercio.
Débute en 2010/2011 et effectue 190 matchs.
- Quitte son club pour rejoindre Universitario (Pérou) en janvier 16.
Il effectue 41 matchs sur la saison.
- Il rejoint alors Flamengo en janv. 17.
62 matchs la 1ere saison, 23 matchs en 2017/2018 et 11 matchs sur la
saison en cours.
Style
Difficile de se prononcer, mais il semble aisé d'affirmer qu'il s'agit
d'un latéral très offensif. Semble plutôt rapide et adroit technqiuement
avec une certaine grinta.
Présentation par Romain Lambert, spécialiste du football péruvien
Spécialiste du football péruvien, Romain Lambert présente sur le site Lucarne Opposée le latéral gauche de Flamengo Miguel Trauco, pressenti pour signer à Sainté dans les prochains jours. Extraits.
"Miguel Trauco arrive en janvier 2017 au Flamengo. Dès son premier match, il s’illustre en marquant un but et offrant deux passes décisives. Trauco remporte le championnat carioca 2017 et s’impose comme l’un des meilleurs latéraux du Brésil, attirant l’intérêt de clubs comme Marseille et le FC Séville. Sa première saison sera très correcte, mais Trauco perd ensuite sa place de titulaire avec l’arrivée sur le banc de Paulo César Carpegiani, qui lui préfère Renê, au profil plus défensif. Flamengo comptait ensuite sur la Coupe du Monde 2018 pour recevoir des offres pour son latéral gauche. Après un tournoi plutôt décevant de Trauco, aucune offre n’arrive et le Péruvien resta finalement à Rio. Trauco disputera seulement six matchs du Brasileirão 2018, s’illustrant notamment contre l’Atlético Mineiro avec deux passes décisives. Ce sera cependant son concurrent Renê qui sera élu meilleur latéral gauche du championnat.
Trauco se met régulièrement en évidence par sa qualité technique lui permettant de participer à l’animation offensive par des débordements ou des centres, mais son manque de rigueur défensive l’empêche d’être pleinement adopté par les supporters de Flamengo. En 2019, même s’il joue un peu plus et malgré les changements d’entraîneurs, Trauco reste le remplaçant de Renê et la direction du club compte une nouvelle fois sur un tournoi international, la Copa América 2019, pour le vendre, d’autant plus après le recrutement de Filipe Luís. Avec succès cette fois-ci. Trauco participe à la folle épopée du Pérou au Brésil et ses performances de hautes volées dans cette Copa América 2019 lui assurent une présence dans l'équipe type du tournoi. C’est ainsi qu’après avoir été annoncé à Rennes, Saint-Étienne propose un chèque d’un million d’euros, un prix très correct pour les deux parties.
Miguel Trauco est un latéral ultra-offensif qui aime se projeter vers l'avant pour participer aux animations offensives. En sélection, il se fond parfaitement au schéma Gareca qui prône un football offensif avec des latéraux qui montent haut et se muent rapidement en premiers contre-attaquant. Sa qualité de passe lui permet d'offrir des caviars aux attaquants dans l'axe et ses dribbles en fond un joueur efficace en un contre un. Son pied gauche est aussi redoutable sur coups de pied arrêtés, lui conférant ainsi une palette bien plus large. Mais son profil ultra-offensif peut lui porter préjudice, on l’a vu du côté de Flamengo, où son côté ailier plus que défenseur, a fini par lui coûter sa place. Ses détracteurs diront que ses principaux défauts sont sa capacité à revenir pour défendre et ses marquages parfois hasardeux bien qu'il ait été irréprochable sur ces points lors de la dernière Copa América."
Comme il l'avait fait il y a une semaine sur son site Lucarne Opposée, le spécialiste du football péruvien Romain Lambert parle aujourd'hui dans Le Progrès de Miguel Trauco, nouveau latéral gauche des Verts. Extraits.
"Au Pérou, les joueurs de la sélection sont de véritables stars. Il y a un vrai engouement autour d’eux. C’est un type super discret et très apprécié dans un groupe. Il ne parle pas beaucoup mais c’est un gros travailleur. Son côté ailier plus que défenseur est peut-être ce qui a pu lui faire défaut jusque-là, lui coûtant sa place à Flamengo. Certains disent de lui que ses principaux défauts sont sa capacité à revenir défendre et son marquage parfois hasardeux. Ses surnoms au Pérou sont “el mozo” (le garçon de café) ou “el genio” (le génie) car il a une véritable habilité à distribuer des caviars à ses partenaires."
Les conseils d'Osvaldo Piazza
Dans une interview audio accordée à la radio péruvienne RPP, le mythique Osvaldo Piazza a confirmé ce vendredi que le latéral gauche Miguel Trauco sera bien Stéphanois. Merci au potonaute hispanophone meta_42 pour la traduction et la transcription de cet entretien audio!
RPP:
S’il y a une référence, une idole de cette équipe française, et qui
plus est, qui laissa aussi un grand souvenir lors de son passage comme
entraineur de l’Universitario [ndp2 : Universitario de Deportes, club
important du championnat du Perou], fut 3 fois champion de France en 74,
75 et 76, c’est Osvaldo Piazza. Professeur Piazza, comment allez-vous ?
Merci de nous accorder cet entretien sur RPP au Pérou, où nous nous
souvenons de vous, ici avec beaucoup d’estime.
Osvaldo Piazza : Bonjour, comment
allez-vous ? C’est un plaisir, vraiment ! C’est un plaisir de
m’entretenir avec vous, et… avec la présentation que vous venez de faire
de moi, je crois que je peux être tranquille !
RPP : (rires) Profe, un ami m’a
raconté qu’il se trouvait à Saint-Etienne, pour le Mondial 98, et que
toutes les personnes d’un certain âge là-bas connaissent votre nom ! Elles
parlaient toutes d’un « joueur exceptionnel », elles se rappelaient la
finale de la coupe des clubs champion en 1976 contre le Bayern. Que
pouvez-vous nous dire sur la ville de Saint-Etienne ? Sur le club ? Que
pouvez-vous partager avec nous, les Péruviens, qui restons très curieux,
alors que le transfert de Miguel Trauco semble se confirmer au sein de cette
équipe ?
OP : Oui, hier, la signature de ce
transfert a été finalisée. Je suis actuellement à Buenos Aires, mais je
reste en contact permanent avec le club, pour lequel j’ai une affection très
très importante. J’ai entamé ma carrière en Argentine, j’ai aussi joué
pour la sélection et je suis arrivé à Saint-Etienne, alors que je ne
connaissais rien de ce club, un peu comme Miguel (Trauco) aujourd’hui ! Il
y’a des choses à savoir : avant mon arrivée, c’était déjà un club qui
avait obtenu de très très bons résultats. J’ai passé 7 ans à
Saint-Etienne au cours desquels nous avons remporté 3 coupes de France, 3
championnats, nous nous sommes hissés en demie puis en finale de la ligue des
champions, contre le Bayern de Munich. Il est certain que pendant très
longtemps ce club est resté une référence, le numéro 1 des clubs français
en termes de nombre de titres. S’en est suivi après une période trouble
dans les années 80, marquée par des descentes en seconde division, beaucoup
de problèmes et des changements à la présidence du club.
La ville, on ne peut pas dire qu’elle
soit très belle ! Il ne faut pas oublier que Saint-Etienne est une ville de
charbon, une ville où l’on extrayait le charbon des mines et que la ville
se bâtit autour de cette industrie. Quand je suis arrivé en 1972, la ville
était totalement noire, noire de par le charbon, de par ses édifices et
encore assez polluée à cause de cette extraction qu’on
effectuait…c’est d’ailleurs à cette époque-là que j’ai découvert
ce qu’était une mine de charbon. C’est une ville ou les gens sont très
travailleurs, très francs, une ville ou le climat peut etre parfois très
rude, quand il fait froid, il fait très froid, quand il fait chaud, il fait
très chaud ! Une ville qui n’est par parmi les plus touristiques de France.
A l’époque des gens passaient parfois à Saint-Etienne, qu’ils soient en
provenance de Lille, de Lens, des Pays-Bas, d’Angleterre ou de Paris, ils
effectuaient un détour de 50 km, pour venir voir les Verts s’entrainer,
nous « les grands Verts ». C’était vraiment la seule forme de tourisme
qui existait alors dans cette ville.
RPP : Nous sommes toujours avec
Osvaldo Piazza, ex-technicien de l’Universitario et ancienne gloire du club
de Saint-Etienne en France et nouvelle équipe de Miguel Trauco. Profesor –
Vous avez mentionné conserver des liens importants avec le club de
Saint-Etienne, vous ont-ils consulté à propos de Trauco ? L’avez-vous, à
l’inverse, recommandé ? Vous ont-ils demandé des références ?
OP : Non, non… ces dernières années,
je ne fais rien de particulier pour le club. Récemment, je me suis rendu à
Saint-Etienne, avec les anciens du club de 1976, pour participer à une compétition
de golf qui réunissait par ailleurs d’autres sportifs. Mais clairement, je
ne suis pas du tout intervenu dans ce dossier. Si je l’ai appris c’est à
travers un ami, un ex-collaborateur, qui m’a demandé d’intervenir pour
parler avec le joueur (Miguel Trauco) à propos de ce qu’il trouverait en
arrivant à Saint-Etienne.
RPP : Vous avez donc eu la possibilité
de vous entretenir directement avec Miguel Trauco ?
OP : Mes commentaires furent
d’abord transmis à travers ce très bon ami, qui se trouve au Pérou et qui
est très lié à la sélection péruvienne. Ce dernier, faisant suite à la
Copa America de Miguel Trauco avait appris l’intérêt de Saint-Etienne pour
le joueur.
RPP : Profe, vous croyez que Ricardo
Gareca a pu intervenir dans le choix de Miguel Trauco de s’envoler pour la
France ?
OP : Ce que je peux vous dire,
c’est que j’ai entendu parler de Miguel Trauco grâce à Nestor Bonillo,
qui travaille en sélection péruvienne avec Ricardo Gareca. Ce dernier m’a
téléphoné pour me dire « Osvaldo, qui mieux que toi peut parler avec
Miguel, maintenant que ce transfert va surement se réaliser ? ». Et c’est
à partir de ce moment que j’ai pu m’entretenir directement avec lui
autour de Saint-Etienne : de ce club qu’il allait trouver là-bas, de cette
ville éprise de football, de ses supporters qui aiment que ses joueurs «
mouillent le maillot », et je crois que Miguel est l’un de ceux-ci comme je
crois par ailleurs qu’il a toutes ses chances pour s’adapter au football
français. Nous verrons bien, c’est vrai que la langue est difficile, que
c’est un changement important : le climat, la nourriture, les habitudes…Il
faut forcément un temps d’adaptation.
RPP : Et depuis la France, vous
a-t-on sollicité pour en apprendre davantage sur Miguel Trauco ?
OP : Non, non, je ne suis pas du tout intervenu là-dessus.
RPP : Mais vous l’avez convaincu ?
Il semble que les informations que vous avez partagées avec lui l’ont
convaincu ?
OP : Assurément, Miguel était un
peu dans le flou, comme on le serait tous à sa place : « Que vais-je trouver
à mon arrivée sur place ? ». Même s’il est très heureux de ce
transfert, puisqu’il avait donné son feu vert pour aller à Saint-Etienne
et en Europe. Cela reste un saut important et enthousiasmant qui lui ouvre de
nouvelles perspectives. Même si aujourd’hui Saint-Etienne n’est plus l’équipe
numéro une en Europe, elle conserve malgré tout une Histoire et elle revient
sur la scène européenne, notamment grâce à sa participation régulière à
la Ligue Europa.
RPP : Comme premier conseil, lui
recommanderiez-vous d’apprendre le français ? C’est important selon vous
?
OP : Oui, je l’ai aussi mentionné
à Nestor Bonilla. Ne pas oublier qu’il reste un étranger et qu’il devra
s’adapter à leurs habitudes et non pas l‘inverse ! La langue n’est pas
simple, tout comme la communication n’est pas simple. Mais s’il fait ces
efforts, alors tout se passera bien pour lui !
Le bonheur d'avoir signé à Sainté (9 août 2019)
Après son agent lors du talk-show Daniel Games, c'est au tour de Miguel Trauco d'exprimer à l'Equipe du 9 août son bonheur d'avoir signé à Sainté. Extraits.
"C'est vraiment le coeur de la ville qui bat dans le club. Je suis allé voir des vidéos sur Internet. Comme avec Flamengo et le Pérou, cette ferveur me motive beaucoup. Le club est connu dans le monde entier et ces dernières années, il s'est très souvent qualifié pour la Coupe d'Europe. Et il est bien classé en Ligue 1, un Championnat très compétitif. J'ai très envie de jouer, de me montrer et de disputer une compétition prestigieuse comme la Ligue Europa.
Osvaldo Piazza a parlé avec le préparateur physique de la sélection du Pérou, il lui a vivement recommandé Saint-Étienne, notamment pour la ferveur des supporters, assez proches de celle de Flamengo. Je pense pouvoir transmettre cette ferveur stéphanoise au Pérou. Ça ne se limite pas d'ailleurs aux seuls Péruviens car depuis que j'ai signé, beaucoup de supporters de Flamengo m'ont dit qu'ils allaient continuer à me suivre, et également les résultats de Saint-Étienne.
J'ai pu jouer avec Flamengo, il y a une semaine. Mais je souffre plus du décalage horaire auquel je dois m'adapter. Je ne sais pas si je vais jouer samedi. La décision appartient à l'entraîneur. Moi, j'essaye de récupérer le plus possible en restant professionnel. Je n'ai pas eu de vacances après la Copa América. J'aime beaucoup déborder, centrer et adresser des passes décisives à mes équipiers. Je dois encore m'améliorer sur le plan défensif et au niveau du marquage."
L'avis d'un supporter, spécialiste du football sud-américain
"Trauco est un péruvien
qui joue depuis 2-3 ans à Flamengo au Bresil. Il est international péruvien
où il a joué le CDM 2018 ainsi que la Copa America 2019. Il a été élu
meilleur joueur du championnat péruvien en 2016 et a été dans l'équipe
type de la Copa America 2019 dont il a été finaliste. En pleine forme.
Trauco est un latéral offensif, qui aime se projeter vers l'avant. Ses points
forts sont : sa technique, sa qualité de centre ainsi que de frappe. Il a une
très bonne vision du jeu et se met au service de l'équipe. Pour ses points
faibles, il doit vraiment améliorer sa qualité défensive où il est souvent
dépassé.
J'pense que les débuts seront difficiles pour s'acclimater. Après, vu
l'ambiance du stade de Flamengo et de Saint-Étienne, il n'y aura pas de problème
là-dessus. Ça va être la 1ere fois qu'il va jouer en Europe donc forcément
il y aura un temps d'adaptation.
Il joue dans une défense à 4 à Flamengo mais pourrait s'adapter dans une défense
à 5."
Juan Miguel Jugo juge Trauco
Journaliste du principal journal péruvien El
Comercio, Juan Miguel Jugo donne son avis sur Miguel Trauco pour France
Football.
"A l'Union Comercio, il a d'abord joué comme numéro 10. Julio César Uribe, son entraîneur d'alors, l'a fait reculer latéral gauche pour sa qualité de centre et sa vision du jeu. Il pouvait orienter de l'arrière quand l'équipe choisissait de repartir court. Il est encore considéré par plusieurs journalistes locaux comme l'un des meilleurs latéraux passés par l'Universitario Deportes. Avant cela, je peux même me risquer à dire que Miguel Trauco est aussi le meilleur joueur de l'histoire de l'Union Comercio.
Dans l'équipe du Pérou, il est irremplaçable. C'est simple, en sélection, Farfan, Guerrero et lui sont les trois joueurs fondamentaux. Sans l'un des trois, le rendement de l'équipe baisse, on ne marque pas, on est moins dangereux... On a des remplaçants pour Luis Advincula, Christian Cueva, Yoshimar Yotún, pas pour eux.
Miguel Trauco n'est pas une fusée type Robertson ou Jordi Alba. Il ressemble plus à Maxwell, Sylvinho, pas spécialement véloce mais très technique. De par sa formation, il joue un peu comme un numéro 10 de derrière. Certains journalistes ont même suggéré à Gareca de le faire monter au milieu. Ce qui est rare pour un footballeur, c'est qu'il regarde de lui-même beaucoup de vidéos des adversaires pour savoir comment les neutraliser."
Miguel Trauco va faire ses débuts dans le chaudron
Trop content de faire ses débuts dans le Chaudron cet après-midi et de défier les vilains dans quelques semaines, Miguel Trauco s'est confié à beIN Sport.
"Contre Dijon, j’aurais pu mieux jouer, je n’étais pas à 100%. Je peux donner davantage. Mais c’était mon premier match, je ne connaissais pas encore bien mes nouveaux coéquipiers. Je n’avais fait que deux ou trois entraînements avec eux. Je suis satisfait de mes débuts et je suis prêt à faire de grandes choses. Ici les joueurs sont plus grands, plus physiques. Je n’ai pas ce profil mais je compense avec d’autres qualités. J’aime faire beaucoup d’efforts et je suis motivé pour travailler dur et donner mon maximum.
Je viens d’une famille de footballeurs. Dans ma ville d’origine, tout le monde me connaît. Moi mais aussi mes oncles, mon père, mes cousins qui sont de bons joueurs. J’ai donc ça dans le sang. Je me lance dans ce défi avec beaucoup d’envie. C’est compliqué pour moi d’être loin de ma ville, loin de mes proches. Mais c’est ainsi, les grands sacrifices amènent de grandes récompenses. Je suis vraiment heureux d’être à Saint-Etienne, le club m’a accueilli à bras ouverts. Cette saison, je veux que l’équipe gagne et lutte pour les meilleures places. Personnellement, je veux gagner ma place ici et me faire apprécier. Je rêve vraiment de joueur mon premier match de Ligue Europa. Ce sera formidable.
C’était exceptionnel d’arriver en finale de cette Copa América. C’était difficile car toutes les équipes d’Amérique du Sud sont de très haut niveau. Le Brésil reste au-dessus mais sinon les différences sont minimes. J’y ai vécu de grands moments dont je me souviendrais toute ma vie. Cette compétition m’a permis de me faire voir. J’ai été remarqué grâce à mes bonnes performances avec le Pérou. Dans mon précédent club, à Flamengo, je ne jouais pas beaucoup. Je dois beaucoup à la sélection nationale.
Je vais jouer mon premier match à domicile, il me tarde vraiment d’y être. Je sais que les supporters sont fervents ici. J’en ai l’habitude et j’espère en profiter. Le derby contre Lyon, on m’en parlé. Je suis prêt pour ce match. Je sais ce que c’est, j’ai joué plein de derbies au Brésil. J’ai même marqué à la dernière minute le but de l’égalisation avec Flamengo contre Fluminense. J’adore cette sensation de jouer le derby.
Je dois vitre apprendre le français, cela fait partie de mon adaptation. J’ai pris mon premier cours mais j’ai tout oublié. « Qui c’est les plouforts ? Les plouforts, c’est les Verts ! » (rires) C’est compliqué ! (rires) »"
Miguel Trauco le serviteur des Andes (France Football du 20 août)
Parmi la pléiade de recrues stéphanoises, Miguel Trauco est le seul à n'avoir jamais évolué en Europe. Inconnu dans l'Hexagone, celui qui est surnommé le Mozo (le serviteur) pour sa qualité de passe n'a plus besoin de se faire un nom au Pérou, où sa trajectoire a forcé l'admiration de tous.
Le pied (gauche, toujours) à peine posé sur le sol de l'aéroport Lyon Saint-Exupéry, Miguel Trauco amenait avec lui un vent d'exotisme, faisant poindre l'excitation de l'inconnu chez les supporters stéphanois. L'état-major de l'ASSE ne manquait pas le clin d'œil avec un clip de présentation entièrement en espagnol, en écho à celui réalisé par le Pérou pour le Mondial russe. Dans l'Hexagone, la diaspora blanquirroja n'est pas légion, et Trauco n'est que le sixième (complété depuis par le néo-Nantais Cristian Benavente) à s'implanter depuis le début du siècle. Sitôt sa première apparition face à Dijon effectuée, certains ont fait de ce pari à un million d'euros l'affaire du mercato. Une affaire que l'OM par exemple, en quête d'une alternative à Jordan Amavi, n'a pas su flairer.Une ascension à vitesse grand V
A rebours du clivage province-capitale qui affecte le football péruvien,
Miguel Trauco choisit de s'initier au monde professionnel près de ses terres
natales, dans la très modeste Union Comercio. «Malheureusement, il y a
de forts écarts de budget entre les clubs de province et les clubs de Lima.
Edgar Ospina (entraîneur de football péruvien, ndlr) me disait un
jour qu'un joueur doit presque toujours passer par Lima pour aller à l'étranger
et côtoyer la sélection», relate Juan Miguel Jugo, journaliste
pour le principal quotidien du pays El Comercio. Trauco y reste six
saisons, d'abord comme numéro 10. Julio César Uribe, son entraîneur
d'alors, lui réserve un tout autre destin. «Il l'a fait reculer latéral
gauche pour sa qualité de centre et sa vision du jeu. Il pouvait orienter de
l'arrière quand l'équipe choisissait de repartir court». Jugo ne s'y
trompe pas, ce changement fait basculer la carrière du jeune homme, et Trauco
s'affirme comme l'un des meilleurs latéraux du pays. En 2014, Pablo
Bengoechea lui fait même connaître sa première cape en sélection face au
Panama (victoire 3-0).
Alors que la carrière du joueur d'1,75 m arrive à la croisée des chemins,
le présage d'Edgar Ospina se confirme. Fini San Martin et les charmes de huit
vallées de Moyobamba, direction la capitale en 2016. A l'Universitario
Deportes, escouade la plus titrée de l'histoire du foot péruvien, sa
progression est tonitruante. Il n'y reste qu'un an, le temps d'être élu
meilleur joueur du club, avant de céder aux sirènes de Flamengo. Et nul
besoin de tendre l'oreille pour comprendre la trace laissée par Miguel Trauco
depuis son départ. «Il est encore considéré par plusieurs journalistes
locaux comme l'un des meilleurs latéraux passés par l'Universitario Deportes.
Avant cela, je peux même me risquer à dire que Miguel Trauco est aussi
le meilleur joueur de l'histoire de l'Union Comercio», s'engoue
Juan Miguel Jugo. En une année tout juste, le latéral passe donc d'un club
mineur du Pérou à un monument du Brésil.
Un cadre du Pérou de Gareca
Toujours en 2016, Trauco gagne la confiance de son sélectionneur Ricardo Gareca et devient un maillon essentiel du dispositif du Profe. Sa première Copa America se solde toutefois sur un échec, le latéral manquant son tir au but lors du quart de finale face à la Colombie (0-0, 4-2 t.a.b). Qu'importe, il continue sa progression fulgurante sous la tunique blanche et rouge, jusqu'à la dernière édition du tournoi continental en juin dernier. Meilleur Péruvien sur le pré, il s'offre une place honorifique dans l'équipe type de la CONMEBOL. «Il est irremplaçable», poursuit Juan Miguel Jugo. «C'est simple, en sélection, Farfan, Guerrero et lui sont les trois joueurs fondamentaux. Sans l'un des trois, le rendement de l'équipe baisse, on ne marque pas, on est moins dangereux... On a des remplaçants pour Luis Advincula, Christian Cueva, Yoshimar Yotún, pas pour eux.» Entre-temps, Miguel Trauco avait fait son trou à Flamengo, glanant un Championnat carioca dès la première année. Pas assez rigoureux dans la gestion défensive de son couloir, il est toutefois écarté au profit de Renê la seconde saison, avant que Filipe Luis ne pose ses valises en juillet. Une décision qui illustre les travers de Trauco, trop souvent lacunaire dans son dos et en un-contre-un défensif. Sur ce point, il semble toutefois en progrès, à l'image de son match à Dijon. Avec au compteur le plus de ballons gagnés et 80% de duels remportés, le numéro 13 a séduit par son implication.Car des qualités, le joueur de 26 ans en a à la pelle, avec un profil pour le moins atypique. «Ce n'est pas une fusée type Robertson ou Jordi Alba. Trauco ressemble plus à Maxwell, Sylvinho, pas spécialement véloce mais très technique. De par sa formation, il joue un peu comme un numéro 10 de derrière. Certains journalistes ont même suggéré à Gareca de le faire monter au milieu», décrypte Juan Miguel Jugo. Avec, en prime, un amour pour son métier. «Ce qui est rare pour un footballeur, c'est qu'il regarde de lui-même beaucoup de vidéos des adversaires pour savoir comment les neutraliser». Au Pérou, on croit beaucoup en lui pour représenter dignement le pays du Machu Picchu. Afin que la Ligue 1 se penche un peu plus sur une contrée bien méconnue.
Miguel Trauco en mode conquistador (Libération du 17 août 2019)
Saint-Etienne espère une bonne pioche et ses débuts sont encourageants: le défenseur international péruvien Miguel Trauco part à la conquête de l’Europe qu’il décrit comme «un autre monde où il vit un rêve».
Il espère déjà confirmer dimanche contre Brest au stade Geoffroy-Guichard (15h00) les bonnes dispositions affichées en ouverture de la Ligue 1 à Dijon (2-1).
L’arrière gauche a en tout cas déjà séduit Robert Herbin (80 ans), entraîneur emblématique des Verts dans les années 1970.
«Il a de la qualité et est aussi très rigoureux. Il n’a pas osé participer à l’animation offensive mais il a fait preuve d’une bonne maîtrise technique. Il a donné d’excellents ballons. C’est une bonne surprise», s’est-il réjoui dans sa chronique hebdomadaire dans le quotidien local La Tribune-Le Progrès.
- «Arriba Sainté» -
Originaire de Tarapoto, ville du nord du Pérou au climat humide et chaud, le Sud-Américain débute sa seconde expérience à l’étranger après le Brésil et Rio de Janeiro, où il jouait à Flamengo.
Mais ce sera sa première sur un autre continent. Et il peut s’attendre à un vrai choc thermique cet hiver dans le Forez.
«Par rapport à Rio, l’environnement est totalement différent. La ville est jolie et accueillante, mais ce qui compte, c’est le football», a commenté Trauco (26 ans) au cours de sa présentation officielle.
Et l’ASSE, en retour, n’a pas manqué de diffuser via Twitter un clip de présentation de la cité stéphanoise et du club à l’adresse du Pérou conclu par un message du joueur : «Arriba Sainté».
Les Verts devront s’attacher à faciliter l’adaptation de leur recrue dans son nouvel univers. D’autant que les Péruviens sont peu nombreux à s’illustrer en Europe. Claudio Pizarro (Werder Brême, Bayern Munich) sera l’exemple à suivre pour Trauco.
En France, Jean Deza a fait un passage furtif à Montpellier (2013-2016) et il faudra suivre aussi Cristian Benavente, récemment recruté par Nantes.
- Etoile montante au Pérou -
Alors que l’équipe nationale du Pérou sort d’un long tunnel pour revenir au premier plan, le parcours sur le Vieux continent de Miguel Trauco, défenseur réputé pour son style offensif et sa capacité à délivrer des passes décisives, suscite un fort intérêt dans son pays.
«Le vrai football se trouve ici, comme certains le disent. J’espère pouvoir profiter de cela. Je suis heureux d’être ici», a déclaré le N.13 stéphanois à la presse péruvienne.
«Je viens avec l’envie de jouer, de me montrer et de connaître la Ligue Europa dans une équipe qui joue traditionnellement le haut du tableau d’un championnat parmi les cinq plus compétitifs du monde», a assuré l’arrière gauche, recruté pour une somme estimée inférieure à un million d’euros.
Pour ce prix-là, les Verts ont tenté un vrai pari avec un joueur qui cherchait une porte d’entrée en Europe depuis plusieurs mois.
Avec quelques arguments : Miguel Trauco, 45 fois international, vient d’être nommé dans l’équipe type de la dernière Copa America, dont la Blanquirroja a été finaliste contre le Brésil, en juillet.
Proposé sans succès à Brest, Bordeaux, et Marseille, mais aussi à des clubs allemands, espagnols, turcs ou italien, il a finalement rejoint les Verts.
«Je me sens à l’aise grâce à la confiance de tous mes coéquipiers et de l’entraîneur Ghislain Printant. Ils m’ont ouvert les bras et c’était important. Dès le premier jour, l’entraîneur m’a dit que j’allais être un titulaire. C’est un sentiment de mise en valeur positif qui te rassure dans ton travail», a-t-il confié à Fox Sports Radio Peru.
«Le ballon est identique et le terrain a les mêmes dimensions au Pérou ou ici», a résumé Printant vendredi en conférence de presse, «mais on a déjà pu voir sa faculté d’adaptation. Il s’est tout de suite fondu dans le moule».
A vérifier donc dimanche contre Brest à Geoffroy-Guichard.
Portrait de Miguel Trauco (Maillot vert avant le derby octobre 2019)
L’international péruvien Miguel Trauco explique ce qui fait le sel des derbys. Du Pérou au Brésil, le défenseur latéral revient sur ses souvenirs .
SA DÉFINITION DU DERBY
"Pour moi, un derby est un classique du football, un match qui va au-delà
même d’un championnat, qui concentre tous les ingrédients et qui en font une
partie spéciale. Pour un derby, peu importe les formes récentes des deux équipes,
peu importe les derniers résultats ou la trajectoire. Ce qui compte, c’est
l’envie. Bien sûr, on joue tous les matches pour les gagner. Mais, un derby,
de partout dans le monde, demande une envie supplémentaire, une volonté
intense
de l’emporter. Quand tu en gagnes un, en plus des trois points, tu empoches de
la confiance supplémentaire et un avantage moral sur l’adversaire de
toujours. Si je devais donner trois mots pour définir un derby, ce serait
courage, lutte et passion. Si tu as ces trois choses en toi, alors
l’adversaire n’a plus aucune chance. Ces trois mots sont essentiels pour un
match aussi particulier. Jouer un derby demande plus qu’un match lambda."
LE DERBY DU PÉROU
"Au Pérou, les deux équipes qui entretiennent la plus grande
rivalité sont l’Universitario de Deportes et l’Alianza Lima. Les deux clubs
sont basés à Lima, la capitale, et sont les plus suivis du pays. J’ai joué
à l’Universitario, club que je supporte depuis ma tendre enfance, et je suis
fier de ne jamais avoir perdu un derby contre l’Alianza. Je n’ai donc que
des bons souvenirs ! Pour moi, c’est comme un titre sur mon palmarès. Celui
qui m’a le plus marqué s’est déroulé dans le stade de l’Alianza. On
menait au score quand le match a été suspendu pour des lancers de pétards des
supporters adverses. On a dû rejouer la rencontre à huis-clos et on a encore
gagné. Depuis, nos supporters chambrent les leurs en disant qu’on les bat
avec ou sans public ! Les deux clubs possèdent des fans de partout dans le
pays. L’ambiance se rapproche de celle des matches entre Boca Juniors et River
Plate."
LE DERBY DU BRÉSIL
"Le Brésil est le pays du football. On le vit comme nulle part ailleurs.
Les Brésiliens délaissent tout pour leur équipe préférée. Ils peuvent
consentir des efforts et des sacrifices incroyables. Le Fla-Flu, qui oppose le
Flamengo, où j’ai joué, à Fluminense, est le match le plus suivi au Brésil.
Les deux clubs sont originaires de Rio de Janeiro, une ville où le football est
roi. J’ai marqué le but de l’égalisation à la 90ème minute lors d’un
de ces matches. Les supporters l’ont fêté comme une victoire. C’est là
que j’ai appris une chose importante. Parfois, lors d’un derby, tu
n’arrives pas à gagner. Dans ces cas-là, tu dois tout faire pour ne pas
perdre. Il en va de la fierté de tout un peuple. J’habitais dans le
centre-ville de Rio et j’ai pu sentir au quotidien le poids de ce but. Je suis
devenu celui qui a permis au Flamengo de ne pas perdre face à Fluminense
!"
LE DERBY DE FRANCE
"Je suis hyper motivé car j’aime ce genre d’ambiance. Je sens que
notre stade va être merveilleux. C’était déjà le cas lors des premiers
matches donc je m’attends à une atmosphère incroyable pour cette rencontre.
Dès que j’ai signé à Saint-Étienne, on m’a parlé du Derby. Honnêtement,
je suis surpris de l’ampleur de ce match et de l’importance qu’il a. Ici,
les gens sont très respectueux, humbles et on sent qu’ils aiment passer
inaperçus. Ils respectent énormément les autres. Mais, dès lors qu’il
s’agit du Derby, ils se transforment ! J’ai l’impression de vivre un match
sud-américain. Les gens m’en parlent avec une sincérité étonnante. Ce que
j’ai compris, c’est qu’on joue le Derby pour nos supporters. J’ai hâte
d’être sur le terrain. J’aimerais leur offrir une victoire dans ce match si
particulier."