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ASSE-Châteauroux
: 2-1
Les Verts Champions de France de L2
(Merci au site officiel de l'ASSE) |

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Samedi 22 mai 2004 |
Le Match
Ils sont champions ! L'aboutissement d'une saison gagnante avec,
il ne faut pas l'oublier, une demi-finale de Coupe de la Ligue. Il y a 15 jours,
en s'imposant à Niort, les coéquipiers de Julien Sablé avaient décroché la
plus belle des récompenses : celle collective de la montée en L1. Samedi soir,
en triomphant de Châteauroux dans un Chaudron en liesse, l'ASSE version
Antonetti a écrit une nouvelle ligne au légendaire palmarès du club stéphanois.
Quatre ans après leur dernier titre, les Verts sont, de nouveau, champions de
France de L2. Un trophée fêté comme il se doit avec les 34792 spectateurs
euphoriques du stade Geoffroy-Guichard.
Quoi de mieux pour terminer une saison réussie qu'un dernier challenge
exceptionnel ? Avec le titre de champion de France L2 en ligne de mire, les
Verts avaient les cartes en main et 90 minutes pour couronner de la meilleure
des façons leur retour en L1. L'engouement était extraordinaire. Tout au long
de l'après-midi, plus d'un millier d'associés supporters s'était échauffé
la voix lors de la traditionnelle journée des Associés Supporters. A l'heure
du coup d'envoi, Magic Fans et Green Angels avaient pris le relais en produisant
un tifo phénoménal recouvrant les tribunes Snella-Point-Paret aux images de la
ville de Saint-Étienne. Du grand art !
Mais il restait un match à jouer. Le dernier avant les vacances, celui du sacre
de champion de L2. Leaders avec deux points d'avance sur leur dauphin, Caen, les
Verts n'avaient pas le choix et devaient impérativement s'imposer. Une
"finale" pour l'ASSE mais une répétition générale pour leur
adversaire du soir, Châteauroux, finaliste de la Coupe de France une semaine
plus tard.
Pour ce dernier rendez-vous de la saison, Frédéric Antonetti, qui pouvait
compter sur l'intégralité de son effectif, avait aligné une équipe classique
sans grande surprise. En défense, Carteron et Morestin avaient été préférés
à Hernandez et Bridonneau.
Carteron débloque la situation
D'entrée, les Stéphanois prenaient le contrôle du jeu et donnaient du rythme
à la partie. Une frappe puissante de Jau donna le ton (1e). Sans presser
fortement, les Verts se donnaient les moyens d'aller vers l'avant. Châteauroux
n'avait pas l'intention de subir. Un centre en retrait de Vandenbossche démarqua
Ferreira qui manqua complètement la cible (9e). Les espaces se réduisaient et
les débats s'équilibraient. Crispés, les Stéphanois avaient des difficultés
à se mettre en bonne position de tir. La blessure de Giraudon, contraint de
quitter prématurément ses coéquipiers (rupture du tendon d'Achille),
refroidit encore les ardeurs. Puis survint un second coup de théâtre. Un
festival de Marin lança Compan, fauché dans la surface de réparation.
L'arbitre, M. Lhermite, n'hésita pas et désigna le point de penalty (29e).
Carteron prit ses responsabilités
et Roche à contre-pied, au plus grand bonheur du public stéphanois qui
s'enflamma littéralement. Une bonne chose de faite.
Les Berrichons réagissaient timidement, la faute à des Stéphanois appliqués,
qui quadrillaient parfaitement le terrain. Une reprise instantanée de Duhamel
obligea Janot à son premier arrêt de la soirée (39e). L'ASSE répliqua avec
un coup de tête plongeant imprécis de Compan (41e), une montée ravageuse de
Ilunga (42e) et un missile trop aérien de Hellebuyck (43e). En toute fin de
première mi-temps, les Verts s'offrirent une jolie occasion. Compan mit sur
orbite Marin dont l'extérieur du droit manqua d'un rien le cadre.
Guei refroidit le Chaudron
Au retour des vestiaires, les Verts repartaient avec de bonne intentions. Sur un
centre de Compan, Sablé expédia un coup de tête au-dessus (46e). La partie
gagna en intensité et en vivacité. Châteauroux jouait tous les coups à fond.
Une frappe de Fradin fit s'envoler Janot. Vandenbossche, en embuscade, frappa
fort au ras du montant (50e). L'ASSE avait eu très chaud. Un retour d'Hognon
fut encore décisif. L'ASSE reculait et subissait. Ce qui ne les empêchait de
se montrer dangereux. Après avoir effacé deux défenseurs, Compan n'attrapa
pas le cadre (60e) avant qu'Ilunga, surpris, ne manque de rien de récupérer un
joli corner. Les spectateurs de Geoffroy-Guichard offraient une véritable
ovation à Carteron, remplacé par Bridonneau. Quelques minutes plus tard, ce
fut l'inverse. Le Chaudron tomba dans un silence de mort.
Une première reprise de D'Amico
s'écrasa sur le poteau mais, Guei, en embuscade, ne laissa pas une seconde
chance à Janot (67e). Tout était à refaire !
Bridonneau sur le poteau puis marque
Vexés, les Verts secouaient littéralement la défense berrichonne. Sur un
centre de Mendy, Bridonneau se jeta mais son coup de tête échoua sur le poteau
(73e). L'ASSE poussait encore. Compan se démenait mais sa frappe fut contrée
in extremis. Les vagues vertes continuaient de déferler et créer des brèches
dans la défense visiteuse. Mendy accéléra mais son centre fut imprécis
(80e). Compan se heurta à une sortie douteuse de Roche. Il ne manquait qu'un
but pour récompenser tous les efforts stéphanois. Ce n'était pas faute
d'essayer. Bridonenau devança la sortie de Roche. Le plus beau restait à
venir.
D'une incroyable reprise
acrobatique, Bridoneau délivra tout un stade, toute une ville (87e)… Quel
incroyable dénouement ! Merci les Verts et vivement la saison prochaine en L1.
Les réactions
Frédéric Antonetti : "C'est une
aventure humaine extraordinaire à tous les niveaux, joueurs, staff technique
et médical, dirigeants. C'est la cerise sur le gâteau. Nous sommes champions
de France de L2. C'est mérité vu ce que le groupe a pu apporter cette
saison. Je suis content pour Saint-Étienne, qui est vraiment une ville de
football extraordinaire. Nous avons vécu beaucoup d'émotions. Nous avons
gagné notre finale. La prochaine saison est en place. J'ai entendu dire que
j'étais un entraîneur trop cher. C'est faux. Contrairement à ce que j'ai pu
lire, ma famille et moi-même nous nous plaisons très bien Saint-Étienne. En
revanche, il existe un dysfonctionnement à l'intérieur du club qui nous empêche
d'avancer. J'ai posé le problème et j'espère que nous réussirons à le résoudre."
Thomas Schmider : "Nous avions déjà
acquis l'accession en L1 mais les joueurs ont rajouté du panache avec ce
titre de champion de L2. Ils ont produit un match qui fait l'histoire de
l'ASSE. C'est fabuleux. Les joueurs voulaient vraiment ce titre. C'est un
groupe fabuleux pour une saison exceptionnelle. Cette semaine, nous avons
rendez-vous avec la DNCG. Dès demain, nous allons reprendre nos discussions
avec les joueurs. Avec Frédéric Antonetti, on s'est mis d'accord sur les
conditions financières et sur son staff. Il reste des discussions sur le
fonctionnement, le mode de discussion et la liberté de manœuvre que nous espérons
conclure très vite.
Victor Zvunka (entraîneur de Châteauroux) :
"En seconde période, nous avons joué et nous n'avons pas de regrets.
Nous avons une blessure grave à déplorer, Giraudon (rupture de tendon).
C'est dramatique pour nous. En fin de match, quand l'ASSE a poussé, nous
n'avons pas su maîtriser. "