Lens, Bayonne, Toulouse, Monaco et Celta Vigo. Après un bon mois de préparation, les Verts passaient un ultime test. Une répétition générale grandeur nature avant d'attaquer le championnat face à Monaco, samedi prochain. Dans un stade bien garni (2000 spectateurs) où elle a pris la bonne habitude d'achever son intersaison, l'ASSE en a profité pour peaufiner les derniers réglages et les automatismes face à une équipe du Celta de Vigo, joueuse et parfait sparring-partner.
D'entrée, à la lecture de la feuille de match, on avait vite compris qu'Elie Baup avait aligné une équipe-type. L'entraîneur stéphanois avait, d'ailleurs, choisi d'opter pour un milieu de terrain renforcé. Pendant 45 minutes, les Verts, pratiquement jamais mis en danger mais sauvés par un poteau, ont montré un peu plus d'assurance et de confiance. Une domination rendue stérile par un manque de précision dans le dernier geste. En seconde période, les Stéphanois, plus déterminés, ont eu le monopole du danger et ont été récompensés de leurs efforts grâce à un but de Gomis (80e).

L'ASSE domine, le Celta Vigo touche du bois
Après un joli mouvement Sablé-Mendy, Piquionne alluma la première mèche mais sa frappe fut trop aérienne (10e). Bien décalé par Sablé, Zokora fit également admirer sa force de frappe sans attraper le cadre (24e). Les Verts continuaient de déployer leur panoplie de menaces. Hellebuyck s'essaya à un lob audacieux sans plus de succès (25e). Un centre fuyant de Carteron entraîna un instant de panique dans la défense espagnole. En muselant parfaitement les attaquants galiciens, les Stéphanois menaient aux points mais furent tout près de se faire surprendre. A l'entrée de la surface de réparation, un coup franc direct de Mora s'écrasa sur le montant gauche de Janot (34e).
Cet avertissement eut le mérite d'attiser le public savoyard. Jusqu'à la fin de la première mi-temps, les Stéphanois étalaient une légère domination mais manquaient de précision dans le dernier geste. Ni Zokora (37e), ni Carteron ne parvinrent à cadrer leurs tentatives lointaines (44e).
Gomis libère les Verts
Au retour des vestaires, l'ASSE avait clairement enclenché le turbo et se ruait à l'attaque. Les coéquipiers de Sablé avaient le monopole du danger. En bonne position de tir au premier poteau, Zokora chauffa les gants de Pinto (46e). Quelques minutes plus tard, un coup de tête de Camara fut détourné du bout des doigts par le gardien galicien. La menace stéphanoise se faisait de plus en plus pressante. Citony piqua sa tête mais un défenseur espagnol écarta le danger comme il put (57e).
Le Celta de Vigo n'explorait que rarement le camp stéphanois. Ce qui ne l'empêcha, sur ses rares incursions, de donner des sueurs froides aux supporters stéphanois. Sur une frappe vicieuse et rasante de Mora, Janot fut décisif et écarta le ballon d'une jolie manchette (66e).
L'ASSE continuait de donner du rythme à la partie. Piquonne se démenait comme un beau diable. Sa frappe violente fut encore repoussée par Pinto. Les Verts avaient raison d'insister. Elie Baup renouvela ses batteries offensives et les Stéphanois étaient enfin récompensés de leurs efforts et de leurs bonnes intentions offensives. Entré peu avant, Gomis se mit en évidence de la meilleure des façons. Il récupéra un ballon dans l'axe, accéléra, effaça son défenseur et trompa, de près, Pinto (80e)...au plus grand bonheur du public savoyard qui pouvait exulter. 

A Saint-Jean de Maurienne, stade Pierre Rey, 2100 spectateurs
Arbitre : M.Fraisse
Score à la mi-temps : 0-0
Buts : Gomis (80e) pour l'ASSE
Avertissements : Carteron (89e) pour l'ASSE; Mendez (40e), Lopez (57e) pour Celta de Vigo
ASSE : Janot, Carteron, Hognon, Ilunga, Camara, Sablé (cap), Hellebuyck (puis Perrin 76e), Zokora, Piquionne (puis Gomis 70e), Mendy, Citony (puis Bridonneau 85e) Entr. Baup

Le match vu par Timick (Asse-online)
Pour leur dernier match de préparation les Stéphanois ont battu le Celta Vigo 1-0 grâce à un but de Gomis à dix minutes de la fin. Une bonne mise en jambes avant le choc de samedi prochain contre Monaco pour le début du championnat de Ligue 1....

Le 4-3-3 reconduit
C'est sous le chaud soleil mauriennais et sous le regard d'environ 2 500 spectateurs acquis à leur cause que les Verts ont bouclé leur campagne de matchs amicaux.

Le premier enseignement à retirer du début de rencontre était la reconduction par Elie Baup du schéma tactique en 4-3-3 qui avait fait le bonheur des Foréziens sous l'ère Antonetti. On retrouvait donc dans l'équipe de départ la configuration suivante : Janot - Carteron, Z. Camara, Hognon, Ilunga - Sablé (cap.), Zokora, Hellebuyck - Citony, Mendy, Piquionne.

Après un round d'observation de 5 minutes, ce furent les Stéphanois qui se montrèrent les plus dangereux avec une première frappe de Piquionne au-dessus. La domination verte ne faiblissait pas et les actions se terminaient souvent par des frappes à mi-distance, qui n'étaient cependant pas cadrées. Zokora fit admirer par trois fois sa frappe de balle, puis ce fut au tour de Carteron et de Citony de faire parler la poudre, mais sans cadrer leurs tentatives. Auteur d'une récupération de balle dans les pieds d'un défenseur au centre du terrain, Hellebuyck tenta un superbe lob de 40 mètres qui frôla la cage d'un gardien espagnol complètement battu sur ce coup-là.

Cette domination stérile ne fut entrecoupée que par deux chaudes actions ibériques, d'abord une bonne frappe qui inquiéta Janot et surtout un coup-franc très bien tiré qui s'écrasa sur le poteau stéphanois.

La mi-temps était sifflée sur le score nul et vierge de 0-0 mais les Verts menaient aux points. Ils avaient plutôt bien maîtrisé cette première période, cherchant à combiner et à installer leur jeu, mais sans cependant être récompensés par un but. Quelques dédoublements entre Carteron et Citony, quelques dribbles de Mendy, quelques raids de Piquionne et la grande activité du trio de harceleurs du milieu Sablé-Zokora-Hellebuyck avaient fait passer des sueurs froides dans le dos des Espagnols.

Une seconde période ponctuée par un but
Au retour des vestiaires, Elie Baup ne modifiait pas son équipe de départ. Les Stéphanois repartaient aussitôt à l'attaque et sur un corner une astucieuse tête piquée de Citony mettait à contribution la défense galicienne. Puis ce fut au tour de Piquionne d'adresser deux bonnes frappes de 20 mètres, la première passant légèrement au-dessus et la seconde étant captée sans coup férir par le portier espagnol.

Cela dit, à partir de l'heure de jeu, les Verts étaient un peu moins dominateurs, à l'image de Zokora qui se mit subitement à manquer quelques passes faciles et de Z. Camara dont les relances étaient parfois approximatives. Le Celta Vigo en profitait alors pour placer quelques banderilles, mais Janot faisait bonne garde (bien aidé par un Hognon impérial) et annihilait les tentatives adverses, stoppant notamment un coup-franc vicieux.


A une vingtaine de minutes de la fin, Piquionne, touché au genou (nous y reviendrons) laissait sa place à Gomis. D'emblée le jeune attaquant sénégalais faisait remarquer ses qualités en combinant avec Citony et Mendy. C'est "Bafé" qui allait enfin donner l'avantage aux Verts autour de la 80ème minute en trompant le gardien espagnol d'une puissante frappe du pied droit venant ponctuer une superbe action personnelle marquée notamment par un dribble subtil du dernier défenseur. Du grand art !


Elie Baup faisait encore rentrer Perrin à la place de Hellebuyck puis Bridonneau succédait à Citony et finissait la rencontre milieu droit. Malgré quelques poussées espagnols désordonnées en fin de match, les Verts remportaient logiquement un succès intéressant sur le plan de la confiance et rassurant du point de vue du jeu pratiqué (surtout en première mi-temps).

Joueurs et indiscrétions
JANOT : Il a fait correctement son travail, même s'il n'a pas été énormément inquiété.
CARTERON : Un match sérieux et sans histoires pour l'ancien capitaine. Il a réussi une bonne prestation défensivement et s'est efforcé dès que possible d'apporter de l'aide à Citony dans les phases offensives côté droit. Il s'est chargé de la plupart des coups-francs, cherchant la tête de Piquionne et annonçant parfois à ses partenaires "il faut du monde à la retombée autour de Fred !".
Z. CAMARA : Même s'il a globalement fait son travail défensivement, il a aussi manqué un certain nombre de relances et a perdu un ou deux ballons chauds dans son propre camp qui auraient pu avoir des conséquences plus fâcheuses.
HOGNON : Très bon, comme d'habitude, que ce soit dans son placement impeccable ou dans sa relance intelligente.
ILUNGA : Très bon match du latéral gauche, souvent félicité par Elie Baup tout au long du match ("c'est bien Hérita, maîtrise, voilà"). L'entraîneur stéphanois le poussait également parfois à "pousser" ses actions pour aller épauler Mendy sur le flanc gauche, ce que le défenseur a fait à plusieurs reprises. Une seule fois, en première mi-temps, Ilunga a été pris en défaut dans son placement et Baup le lui a fait remarquer : attention, tu ne l'as pas assez serré et on était en danger").
SABLE : Un match très solide à la récupération, très présent, pas avare de ses efforts. Julien s'impose également comme le patron sur le terrain, criant beaucoup, replaçant (voire sermonnant) ses partenaires (surtout Mendy et Zokora), donnant le signal du déclenchement du pressing.
ZOKORA : Bon match également à la récupération du ballon. Une belle activité, un souci d'apporter son aide sur le plan offensif comme en témoignent ses trois bonnes frappes (toutes de peu au-dessus) en première mi-temps. Il a été moins en vue après la pause, perdant quelques ballons et ratant quelques passes, mais sa production d'ensemble est intéressante.
HELLEBUYCK : A créditer d'un très bon match lui aussi dans le secteur de la récupération du ballon. Il a sans cesse harcelé ses adversaires (éclipsant notamment le Brésilien Giovanella, pourtant aperçu en Ligue des Champions), s'est montré déterminé et accrocheur. Il a également failli réussir un lob de 40 mètres et une volée surpuissante aurait assurément mérité un meilleur sort que de finir contrée par le dos d'un Espagnol.
Il a été remplacé en fin de match par le jeune PERRIN, qui a poursuivi le travail de sape de son prédécesseur et s'est fait remarquer en expédiant une volée au-dessus.
CITONY : Après une entame de match un peu délicate où il a perdu quelques ballons et a eu un peu de mal à se situer, il s'est bien repris, combinant en particulier intelligemment sur le flanc droit avec Carteron. Il a réussi quelques centres et quelques dribbles intéressants, même si la précision n'était pas toujours au rendez-vous. En début de seconde période, il a failli ouvrir le score d'une tête piquée (Piquionne le chambrera à son retour sur le banc en disant qu'il avait en fait pris le ballon en pleine face).
Il a été remplacé par BRIDONNEAU à la 85ème minute. L'auteur du "but du titre" (comme il signe désormais ses autographes), qui n'a pas vraiment eu le temps de se mettre en valeur mais auquel Baup a reproché de ne pas suffisamment écarter sur le côté droit pour donner une solution dans les dernières minutes lorsque les Verts menaient des contres rapides avec Sablé et Gomis.
MENDY : Auteur d'un bon début de match, durant lequel il provoqua souvent son adversaire direct dans son style habituel fait de vivacité et de dribbles courts, il s'est un peu éteint en seconde période. Il avait quand même auparavant bien fait souffrir le n°17 adverse, qui n'employa pas toujours des moyens légaux pour le stopper, ce qui lui valut d'être pris en grippe par le public ! Quelques bonnes actions à l'actif du Sénégalais.
PIQUIONNE : Même s'il n'a pu marquer, il s'est tout de même montré dangereux en plusieurs occasions. Il est allé à la lutte sur les balles aériennes (même s'il avait face à lui un défenseur au moins de sa taille), a tenté quelques frappes non cadrées mais dangereuses, a fait quelques appels sur les côtés pour donner des solutions à Mendy ou Citony. Il est à créditer d'un bon match. Il semble plus rapide et plus à l'aise que Compan lorsqu'il est face au but, mais est sans doute un peu moins précieux que Lilian dans le jeu de pivot dos au but. A sa sortie, voilà ce que Piquionne a déclaré, une poche de glace sur le genou droit : "Une douleur au genou me gène pour courir. J'espère que ce sera bon pour Monaco samedi prochain. Sinon mon acclimatation se passe très bien ". Elie Baup est également venu aux nouvelles après sa sortie pour le genou de l'attaquant, preuve qu'il y a là un motif d'inquiétude.
Piquionne a laissé sa place pour un gros quart d'heure à Gomis, qui s'est fondu très facilement dans le collectif, a réussi quelques bonnes actions et a eu le mérite d'inscrire sans trembler le seul but du match à la conclusion d'une très belle action personnelle.

Pour compléter, on peut ajouter que l'ambiance au sein de l'équipe semble bonne. Piquionne par exemple paraît participer activement à la vie du groupe et semble bien intégré. Le Crom, le gardien remplaçant, est un peu plus à l'écart, mais il n'est pas là depuis très longtemps. Compan, qui n'a pas joué mais qui relève de blessure, semblait très détendu, s'esclaffant sur le banc en compagnie de Bridonneau, Perrin et Gomis devant les mésaventures du n°17 espagnol dont les interventions déclenchaient systématiquement les huées des spectateurs.
Enfin, l'un des kinés de l'équipe, Gérard Forissier, a indiqué que "Nicolas Marin recommencera à courir d'ici quinze jours ".
Pour terminer, quelques mots d'Elie Baup à l'issue de la rencontre : "Nous avons réussi une prestation encourageante aujourd'hui. J'aimerais encore accueillir des renforts sur le plan offensif, mais je ne donnerai pas de noms car des noms ont déjà été cités ces derniers jours dans la presse mais ça ne s'est finalement pas fait. Je ne ferai pas non plus de pronostic pour la rencontre de la semaine prochaine contre Monaco, mais je peux vous dire qu'on va se mettre minables !".