Luc Bruder, nouveau Directeur du Centre de Formation
Source : site  officiel de l'ASSE

Mercredi 13 Juillet 2005

Luc Bruder est le nouveau directeur du centre de formation de l’AS Saint-Etienne. En provenance du Havre, il souhaite concrétiser plusieurs grands projets afin de continuer à porter la formation stéphanoise vers le haut. 

  Luc Bruder, racontez-nous les circonstances de votre arrivée à l’AS Saint-Etienne.
L’ASSE, par le biais de ses présidents Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, et d’Elie Baup le responsable technique du club, voulait donner une impulsion nouvelle au centre de formation et le réoxygéner. L’AS Saint-Etienne est un club aux bases solides mais ses principaux acteurs voulaient davantage optimiser cet outil de formation. J’ai fait partie des personnes démarchées pour remplir la fonction de nouveau directeur du centre basé à l’Etrat et mon profil a finalement été retenu.
A partir de là, j’ai décidé de tourner la page et de quitter Le Havre où de magnifiques choses ont été réalisées. Le challenge stéphanois et la perspective de me remettre en question à cinquante ans ont été les plus forts. C’est quelque chose qui m’intéresse. Je n’ai pas envie de devenir fonctionnaire. Il y a une multitude de projets à mettre en place et à développer à l’ASSE et c’est vrai que c’est très excitant.
Je mets les pieds dans un club où nous avons tous la même vision des choses et à partir du moment où il existe une vraie osmose entre la politique sportive du club et les actions qui s’y rattachent, j’adhère totalement.

Pouvez-vous nous parler de vos trouvailles au centre de formation du Havre ?
La réussite d’un jeune, c’est la succession des accompagnements que tous les éducateurs ont prodigué. M’attribuer la réussite d’un jeune joueur ne me ressemble pas du tout. C’est le travail de toutes les composantes d’un club qui permet à un jeune de devenir professionnel. C’est un vrai travail d’équipe. Alors je préfère dire que notre équipe de formateurs au Havre a fait éclore les Boumsong, Chimbonda, Diawara, Mansouri, Le Tallec, Sinama-Pongolle ou d’autres dans les années à venir. Ce n’est pas Luc Bruder tout seul qui a développé ces joueurs. Je ne suis qu’un maillon.

Comment se déroule votre adaptation à la ville, au club et à la région ?
Elle est en cours. Même si j’ai fait quelques apparitions à Saint-Etienne au mois de juin, je n’ai véritablement posé mes valises ici que début juillet. Je suis donc en pleine période de découverte, de contact et d’observation.

Dans quelle mesure avez-vous modifié l’organigramme du secteur de la formation ?
Tout le monde a été conservé. Le changement majeur se situe dans le fait que la pré-formation fait désormais partie de la formation. Philippe Durieu s’occupe des 13 ans régionaux tandis que Gilles Rodriguez a en charge les 14 ans fédéraux. Cette pré-formation stéphanoise n’est pas encore labellisée et je souhaite qu’elle le devienne. Georges Bereta a quant à lui la responsabilité des 6-12 ans. En 15 ans régionaux, Patrick Revelles fait son apparition dans l’équipe alors que David Guion conserve les 16 ans nationaux. Jean-Philippe Primard s’occupe des 18 ans et Claude Robin remplace Gérard Fernandez, qui fait désormais partie du staff professionnel, à la tête de la CFA. Je n’oublie pas non plus Gilbert Ceccarelli, responsable des gardiens de buts. Enfin, Joël Guitay intègre la cellule recrutement. Cette cellule est collégiale et nous aurons un gros travail de coordination. Les décisions finales se feront au maximum en harmonie avec toute la cellule recrutement mais en cas d’arbitrage, c’est Omar Da Fonseca et moi-même qui trancherons.

Quels sont vos objectifs ?
Saint-Etienne fait partie des premiers clubs en France à avoir compris que la formation est quelque chose de vital pour pérenniser le niveau de son équipe première. Les aléas sportifs, politico-juridiques, et l’instabilité du côté des dirigeants ont nui au centre de formation de l’ASSE. Aujourd’hui, outre le fait de former des joueurs aptes à intégrer l’effectif pro, nous voulons faire monter le centre de formation actuellement en catégorie 2 au sein de l’élite des centres de formation hexagonaux. Cette performance nous incombe dans un laps de deux ou trois ans. Je pense que nous réussirons avec un travail acharné.

Quel état des lieux pouvez-vous faire ?
L’AS Saint-Etienne est aujourd’hui chez elle à l’Etrat et j’ai le sentiment que tout le monde s’en réjouit. Le fait que l’effectif professionnel s’entraîne à Saint-Etienne me permet par exemple d’avoir beaucoup de discussions informelles avec Elie Baup et son staff technique. Nous avons beaucoup de projets qu’il nous faut désormais mener à terme.

Personnellement, quelle est votre ligne directrice en matière de formation ?
C’est pouvoir permettre à des jeunes de devenir des piliers de l’équipe première de l’AS Saint-Etienne en Ligue 1. C’est cela l’objectif numéro un.

Quels sont vos grands projets ?
Au niveau de la scolarité, nous avons un partenariat très solide avec Tézenas-du-Montcel et nous allons essayer de le renforcer avec une implication plus forte des éducateurs. Si l’on veut mieux connaître nos jeunes, il faut être à même de les évaluer sur le terrain mais également en dehors. Nos éducateurs vont avoir un véritable rôle de référent avec un meilleur suivi scolaire. Nous allons également reconfigurer le centre en proposant aux jeunes une animatrice qui puisse occuper leur temps libre de manière à ce qu’ils trouvent un meilleur équilibre. Côté football, nous allons évaluer nos besoins dans les semaines à venir dès que la compétition aura repris.

 

Luc Bruder en quelques lignes
Né le 14 novembre 1955, Luc Bruder s’est impliqué très tôt dans le métier de formateur. Après une brève carrière de joueur professionnel à Sochaux et à Besançon en deuxième division, le natif de Montbéliard s’est tourné vers la formation en devenant successivement directeur des centres de formation de Toulon, du Matra Racing, du FC Sochaux et enfin du Havre. Il a pris les rênes du centre de formation de l’AS Saint-Etienne au mois de juillet 2005 en lieu et place de David Guion.

Membre du bureau de l’U.N.E.C.A.T.E.F. (Union Nationale des Entraîneurs et CAdres TEchniques Français), Luc Bruder a en charge les problèmes liés aux centres et à la formation.
Il fait parallèlement partie de la commission paritaire nationale, de la commission de la préformation et de la commission de travail sur la gestion des compétitions des jeunes.