Victoire de prestige en amical : ASSE-FC Barcelone :  2-1
Source : Site officiel de l'ASSE

Vendredi 2 septembre 2005

 Face au Barça de Ronaldhino qui a joué et marqué, l’ASSE a fêté de la meilleure des façons le premier épisode du trentenaire de la fameuse saison 1975-76. Grâce à des buts signés Sablé et Gomis, le Chaudron a explosé de bonheur.  
Le match
Qui mieux que le champion d’Espagne en titre et le meilleur attaquant de la saison dernière élu par l’UEFA pour fêter le premier épisode du 30e anniversaire de la saison 1975-1976 ponctué par la fameuse finale de Glasgow ? Vendredi soir, avec la venue du Barça de Ronaldinho, l’affiche était prestigieuse et rappelait forcément les matches de gala face à l’Inter de Milan, le Milan AC, l’Ajax d’Amsterdam, Arsenal et le FC Porto, autant de belles rencontres qui avaient souvent sourit à l’équipe stéphanoise. Un immense cadeau pour les abonnés invités à se régaler.
En parallèle à son caractère «VIP», ce rendez-vous était, également, un test grandeur nature pour la troupe très rajeunie d’Elie Baup. Kamara, Dabo et Perrin était lancé dans le grand bain bouillonnant du Chaudron. En face, malgré l’absence de plusieurs internationaux, le Barça avait fière allure avec, comme promis, Ronaldinho, avec le brassard de capitaine. Les flashs crépitaient dans tous les sens. Et pour couronner le tout, c’est le champion du monde de free-fight, Wanderlei Sylva, ami de Jérémie Janot, qui donna le coup d’envoi de cet évènement .

Les Verts plus tranchants
Complètement décomplexés, les Verts donnaient le bon tempo. Piquionne s’essaya à une frappe trop écrasée (1e) avant d’être trop court sur une ouverture de Sablé (2e). Sur sa première occasion, le Barça ne fut pas loin de faire honneur à sa réputation. Parfaitement décalé par Ronaldinho, Van Bommel, excentré, croisa de peu trop sa frappe. Un premier avertissement sans frais. L’ASSE ne s’affola pas et reprit les initiatives. Mieux que ça puisque les Verts s’offrirent quatre occasions dorées.
En contrant un dégagement de Valdes, Piquionne récupéra le ballon, se remit dans le sens de la marche mais expédia une frappe puissante au-dessus de la cage désertée (12e). Cinq minutes plus tard, l’attaquant stéphanois se racheta par un superbe débordement. Un grand pont plus tard sur son défenseur direct, il servit Mazure qui manqua de justesse le cadre (19e). Puis, un nouveau duel entre Piquionne et Valdes tourna encore à l’avantage du gardien catalan. Enfin, ce temps fort stéphanois fut terminé par un coup franc direct de Hellebuyck qui fit se coucher Valdes (23e).

Janot bloque Ronaldinho
Pour l’instant, Barcelone s’appliquait, d’abord, à rester compact avant de prendre des risques offensifs. Après une demi-heure de jeu, Jérémie Janot effectua son premier arrêt de la partie en bloquant une frappe de Ronaldinho qui avait réussi à prendre l’espace (34e). Ce fut tout jusqu’à la pause.

Sablé ouvre la marque
Au retour des vestiaires, les Verts repartaient de plus belle et de la meilleure des façons. Mazure accéléra et fut repris in extremis (46e). Puis, Hellebuyck tenta de décaler l’attaquant stéphanois mais un défenseur catalan commit une faute. Sablé se chargea du coup franc et logea le ballon dans un trou de souris et fit trembler les filets de Jorquera (47e). Le Chaudron se mit à trembler.

Visiblement vexé, le Barça répliqua également sur coup de pied arrêté mais le coup franc de Ronaldinho ne fit que trembler le haut du filet de Janot (49e). Très clairement, l’intensité avait monté de plusieurs crans. Piquionne mit le turbo, décala au millimètre Mazure qui manqua la cible (50e). On se rendait coup pour coup. Ronaldinho chipa un bon ballon mais enleva trop sa frappe. Puis Yahia joua le pompier de service en détournant sur sa ligne un coup de tête d’Edmilson (56e). Avant de laisser sa place, Piquionne donna un dernier coup de rein mais son centre fut détournée.

Gomis entre et marque

Encore rajeunie par les entrées de Houri et Gomis, l’ASSE tenait bien la baraque et faisait plaisir à voir. Sous les yeux de son idole, Wanderlei Sylva, Jérémie Janot reçut une véritable ovation quand il repoussa à bout portant un coup franc de Ronnie (74e). Deux minutes plus tard, une contre-attaque stéphanoise rondemnée ne fut pas loin d’aboutir. Gomis enchaîna un joli contrôle et un service pour Hellebuyck qui ne parvint pas redresser sa frappe (76e). Ce ne fut que partie remise. Dans la continuité, Gomis accéléra, déborda. Son centre dévié finit la course dans les filets catalans. 

A 2-0, l’ASSE était complètement libéréé. Mazure se sentit pousser des ailes mais buta sur une sortie décisive de Jorquera. Le dernier coup d’éclat de la soirée fut signé par l’attraction de la soirée : vicieux Ronaldinho joua son coup franc à 100 à l’heure et surprit Janot d’une frappe sous la transversale (88e).
Finalement, les Verts préservaient leur avance jusqu’au bout. La fête était complète.

Fiche du match
A Saint-Étienne, stade Geoffroy-Guichard, 26316 spectateurs

Arbitre : M. Ledentu
Score à la mi-temps : 0-0
Buts : Sablé (47e ), Gomis (80e) pour l’ASSE, Ronaldinho (88e) pour Barcelone
ASSE : Janot, Yahia (puis Sarr 80e), Hognon, Camara, Kamara (puis Houri 66e), Hellebuyck, Perrin, Sablé (cap), Dabo (puis Barthe 85e), Piquionne (puis Gomis 70e), Mazure (puis Ech Chergui 88e). Entr. Baup.
FC Barcelone : Valdes, Belletti, Sylvinho, Edmilson, Oleguer, Motta, Rodri (puis Damia 70e), Van Bommel, Ronaldinho, Maxi, Ezquerro (puis Orlandi 61e). Entr. Rijkaard

Les réactions
Sans faire de triomphalisme, les Verts savouraient leur bonheur et tournaient déjà leurs regards vers le prochain rendez-vous en championnat
Julien Sablé
: «Ce fut une fête pour nos supporters et pour le club. Nous voulions montrer du spectacle et il y en a eu. Nous aimerions disputer de tels matches chaque semaine. Cela nous montre le chemin qu’il nous reste à parcourir. Les jeunes ont joué sans complexe et ne se sont pas posés de questions. Ils se sont mis au niveau. Ils sont humbles et travaillent bien. Je suis content pour Bafé Gomis qui a montré tout son potentiel. On a pu vérifier que, sur quelques actions, Ronaldinho est vraiment très impressionnant.»
Loïc Perrin : «La fête fut complète pour le groupe et tous nos supporters. Tout le monde est content. Ce match nous a permis de bien préparer le prochain déplacement à Nice. Nous sommes satisfaits de notre performance face à une très belle équipe. Il ne faut pas s’enflammer et continuer sur cette lancée. Nous avons montré beaucoup d’envie. Les jeunes ont été bien mis en confiance. Nous avons joué sans pression en tentant des choses.»
Elie Baup : «J’aimerais bien que cette victoire en amical se transforme en trois points pour le championnat. Nous avons été bien récompensés de notre bonne semaine de travail. Nous avons fait un match sérieux avec la victoire au final. Nous pouvons donc tirer des enseignements positifs notamment la prestation des jeunes.»
Bernard Caïazzo : «Je suis très satisfait pour nos jeunes. Nous leur avons donné quelque chose de fort. Ils ont affiché beaucoup de joie dans les vestiaires. C’est une expérience très forte qui va les servir pour la suite. Nous devons continuer de leur faire confiance car ce sont des vrais espoirs pour l’avenir. Le Barça a joué le jeu. Ronaldinho a joué 90 minutes. Ceux qui disaient qu’il ne viendrait faire que de la figuration, ont eu tort. Le Président du Barça a tenu sa parole. C’est la preuve d’un grand président.»

Franck Rijkaard (entraîneur de Barcelone)
: «Saint-Étienne a fait une belle partie et fut très organisé tactiquement. Cette équipe fut très volontaire et a bien travaillé. Barcelone a très mal joué. Motta et Ezquerro ont pu disputer la totalité de la partie. Ce sont nos seules satisfactions car le collectif n’a pas fonctionné. En affichant un meilleur rythme, Saint-Étienne a montré plus de sérieux et a monopolisé le ballon. Chaque fois que les Stéphanois avaient le ballon, ils ont cherché la profondeur. Cela a fait la différence.»
Edmilson : «Nous avions fait une bonne première mi-temps mais nous avons mal débuté la seconde. Nous avons encaissé un but d’entrée. Saint-Étienne a bien défendu et fut très rigoureux. C’était donc difficile pour nous de marquer. Ce fut une bonne partie pour prendre le rythme en championnat. Les sifflets n’ont pas été gênants. C’est de la jalousie car j’ai passé quatre ans à Lyon avec qui j’ai tout gagné.»