Sous des conditions climatiques difficiles, les Verts, douchés d’entrée,
ont bien réagi en étalant une domination d’ensemble. Dans des organisations
différentes pour tester plusieurs combinaisons, l’équipe stéphanoise,
logiquement émoussée par son second stage de préparation, s’est procurée
plusieurs occasions sans parvenir à renverser la situation.
Le match
Après Croix-de-Savoie, Pacy-sur-Eure, Lens, Legia de Varsovie et autant de
victoires, l’ASSE croisait la route de Nantes à Cholet, qui inaugurait,
avec cette affiche de gala qui sentait bon la L1, son nouveau stade
omnisports refait à neuf. Après pratiquement un mois de préparation et un
second stage à Perros-Guirec, les Stéphanois profitaient de ce cinquième
rendez-vous amical pour continuer leurs réglages et tester de nouvelles
combinaisons car, dans cette période de préparation, la priorité n’était
évidemment pas de définir une équipe-type sur 90 minutes.
Privée de Bilos (douleurs derrière la cuisse), de Feindouno et Diawara ménagés,
l’ASSE, organisée dans un 4-4-2, alignait, pour la première fois, son
duo Ilan-Piquionne en attaque. Aussi, Dernis et Landrin, deux recrues de
l’intersaison, encadraient la paire Perquis – Sablé dans l’entrejeu.
Sur une pelouse toute neuve mais sous un déluge de pluie, les Verts, qui
inauguraient leur nouvelle tenue extérieure à tonalité majoritairement
blanche, entamaient la partie de la pire des façons. En deux minutes,
l’international marocain et ex-joueur de l’Ajax d’Amsterdam, Boukhari
réussissait un doublé. Douchés d’entrée, les Verts reprenaient petit
à petit leurs esprits et les initiatives. Ilan provoquaient les premières
accélérations et Piquionne allumaient les premières mèches : tir rasant
maitrisé par Stojkovic (3e), frappe trop aérienne (10e). Ressentant une
douleur au pied, Janot préféra, par précaution, laisser sa place à
Viviani (17e). Plus tard, Ilunga, victime d'un coup à la cheville, fut
remplacé par Tiené.
Si l’ASSE exerçait une domination territoriale, Nantes procédait par
contre-attaque. A une frappe puissante de Piquionne qui n’attrapa pas le
cadre (25e), les Nantais répliquaient par Diallo qui chipa un ballon à
Viviani. Mais le gardien stéphanois eut le dernier mot (27e). Les Verts
poussaient encore et Ilan ne fut pas loin de toucher au but mais sa reprise
consécutive à un corner de Sablé fut détournée par un défenseur
nantais sur sa ligne (43e).
Au retour des vestiaires, comme prévu, Ivan Hasek renouvelait quelques
batteries et densifiait son attaque avec les entrées de Sakho et Gomis
tandis que Perquis glissa en défense centrale. Les deux attaquants stéphanoise
se mirent vite en évidence. Sur un centre de Sakho, un coup de tête de
Gomis alla mourir de peu à coté (47e).
La physionomie de la première mi-temps se répéta avec des Stéphanois
dominateurs et des Nantais, habiles en contres, à l’image de Diallo
(54e). L’attaquant nantais, parti à la limite du hors-jeu, se montra le
plus réaliste en allant battre Viviani (64e). Les Verts ne se décourageaient
pas même si, logiquement émoussés par leur second stage de préparation,
ils manquaient de carburant. Sablé montra la voie mais sa frappe passa de
peu à-côté. Piatti apporta sa vivacité. Après avoir crocheté son défenseur,
il enchaina par une frappe du gauche qui manqua de peu la cible (89e).
A Cholet, au stade omnisports, 3500
spectateurs environ
Score à la mi-temps : Nantes 2-0
ASSE
Arbitre : M. Bossé
Buts : Boukhari (1e et 2e), Diallo
(64e)pour Nantes
ASSE : Janot (puis Viviani 17e),
Dabo, Camara, Hognon (puis Sakho 46e), Ilunga (puis Tiéné 34e), Sablé
(cap), Perquis, Landrin, Dernis, Ilan (puis Gomis 46e), Piquionne (puis
Piatti 62e).
Les réactions
Ivan Hasek : «On ne peut pas
se permettre d’entrer dans un match de cette façon-là. On a également
ressenti un petit manque de fraicheur logique. Nous n’avons pas été
performants et cela me fait mal pour les supporters stéphanois présents.
Nantes a surtout été dangereux en contre attaque. Nous avons poussé sans
parvenir à nous créer beaucoup d’occasions franches. Cette défaite nous
fait revenir sur terre après quelques bons matches. Ça réveille et prouve
que nous devons continuer de bosser tous les jours. En ce qui concerne les
petits pépins physiques, Feindouno, Ilunga et Janot nous ont manqués, ce
soir. Concernant le recrutement, on sait ce qu’on veut.»
Hérita Ilunga : «Nantes a réussi
à concrétiser sa première occasion. Nous avons payé cash quelques
approximations. Les Nantais en ont profité et ont ensuite fermé le jeu.
Nous, nous avons essayé de produire du jeu et nous avons développé de
belles séquences. Nous avons encore besoin de plus d’harmonie. La spirale
positive est interrompue. A nous de nous relancer conte Celta Vigo, vendredi
prochain.»