Jeudi matin, en quittant Saint-Étienne pour rejoindre Annecy, les Verts
avaient fui les giboulées de neige pour trouver une pelouse tendre et en
bon état. Devant quelques centaines de spectateurs tout acquis à leur
cause, les Stéphanois meublaient, en effet, la mini-trêve internationale
avec un rendez-vous amical face au FC Thun, un adversaire au récent passé
en Ligue des Champions. Bref, le sparring-partner parfait pour une équipe
stéphanoise remodelée.
Si Janot, Hognon, Camara, Ilan avaient logiquement remplacé ce test amical
par une séance d’entraînement, la feuille de match stéphanoise avait fière
allure : Dernis et Landrin firent leur retour à la compétition, Perquis,
Hautcoeur (défenseur latéral droit), Heinz, Moussilou avaient besoin de
temps de jeu tandis que le défenseur central brésilien à l’essai
Marquinhos fut l’attraction de la soirée.
Emmenée par Perrin, promu capitaine, l’ASSE afficha, d’entrée, ses
intentions. Perquis décroisa d’un rien trop sa tête (1e). D’une belle
roulette, Landrin prit à contre-pied la défense helvète mais manqua la
cible (5e). Du haut de son 1,94m, Marquinhos exécuta un coup de tête
puissant mais trop aérien (9e). Les Verts étalaient une domination encore
illustrée par un raid de Moussilou (15e) puis un missile de Guarin claqué
en corner (16e).
Moussilou à la finition
En face, les Suisses s’appliquaient à bien faire tourner le ballon mais
manquaient de percussion en attaque. Jessy Moulin se réchauffa simplement
les gants en interceptant un long centre. Son homologue suisse n’avait pas
de répit. Il bloqua encore une frappe enroulée de Moussilou (18e) avant de
voir filer une nouvelle tentative lointaine de Guarin (22e). A force de
pousser, les Verts furent logiquement récompensés.
Sur une longue ouverture de Heinz, Moussilou enchaîna un joli contrôle de
la poitrine puis une frappe gagnante entre les jambes de Bettoni (24e).
Après ce temps fort, les Verts éprouvaient le besoin de souffler mais
gardaient le contrôle des opérations… et le monopole du danger. Sur une
pichenette de Dernis, Moussilou réussit son contrôle avant de redresser
son centre mais un défenseur suisse le contra (35e). Le FC Thun ne se
procurait que quelques embryons d’occasions avec une frappe trop croisée
de Carreno (36e). Très vite, les Stéphanois reprenaient les initiatives
avec un décalage de Perrin pour Dernis qui inquiéta encore Bettoni (40e).
Le FC Thun remet les compteurs à égalité
Au retour des vestiaires, Hasek fit quelques permutations : Moulin passa
dans l’axe, Perquis à droite. Hautcoeur monta d’un cran tandis qu’Ilunga,
qui prit le brassard de capitaine, entra en jeu. A l’heure de jeu,
l’entrée en jeu de Gomis fut accompagnée d’une belle ovation. Au fil
des minutes, les Suisses prenaient davantage de risques offensifs qui furent
payants sur leur première frappe cadrée.
Sur un centre de Fonseca, Rama exécuta une volée qui trompa Moulin (63e).
Heinz sur la transversale
Vexés, les Stéphanois repartirent à l’attaque et touchèrent du bois
sur un coup franc de Heinz qui s’écrasa sur la transversale (68e). L’ASSE
prit un coup de jeune avec les entrées successives de Noyer, Bauthéac et
Mermillod (natif d’Annecy), pensionnaires du groupe CFA. Bien lancé par
Bauthéac, Gomis fut contré de justesse. L’attaquant stéphanois, après
un joli relais de Heinz, fit encore un joli numéro mais fut barré au
moment de frapper. Jusqu’au bout, l’ASSE garda la mainmise sur la partie
malgré une frappe de peu à côté de Fonseca (89e). Il ne lui manqua
qu’un but pour offrir un cadeau de circonstance pour le 80e anniversaire
de club local.