ASSE - Metz : 2-0
Une victoire sans panache 
Source : Site officiel de l'ASSE

Samedi 8 décembre  2007

Fiche du match

Sans s’affoler, l’ASSE, qui est montée en puissance après la pause, a assuré l’essentiel. Deux buts signés Christophe Landrin et Pascal Feindouno l’ont débarrassée du piège messin pour lui offrir un succès mérité et précieux.
Le match

En football, qui plus est dans un championnat sans réelle hiérarchie encore établie, il n’existe jamais de match facile. Pendant toute la semaine, Laurent Roussey et son staff avaient pris soin de balayer toutes les statistiques de Metz, bon dernier de la classe avec sept points à son compteur et un seul succès. Toute la troupe stéphanoise n’avait qu’une priorité : jouer à son niveau en misant sur ses qualités. Intraitable à domicile depuis le début de saison et invincible depuis 542 minutes, l’ASSE avait pourtant tout intérêt de se méfier d’une équipe messine qui jouait son va-tout en alignant pas moins de six joueurs de 21 ans et moins.

Pour concrétiser ces bonnes intentions, les Verts pressaient d’entrée, haut et fort. Payet lança Gomis rattrapé de justesse par Bassong (1e). En face, Metz, dont le kop avait décidé de rester muet, avait opté pour un gros engagement physique associé à des prises de risques offensifs. Si bien que la partie s’annonçait ouverte et rythmée. Un coup franc rasant et direct de Perrin obligea Marichez à son premier arrêt de la soirée (7e).

Manque de rythme
Pourtant, après cette entame prometteuse, le rythme baissa clairement d’un cran. Le match était souvent haché par des fautes et des approximations. Un coup franc d’Ilan s’envola (17e). Après un relais de Tiéné, Payet accéléra, percuta, crocheta mais manqua de précision dans sa dernière passe pour Feindouno (26e). La réaction de Metz fut timide. Un coup franc de Pjanic fut doublement contré (29e). L’ASSE avait des difficultés à se mettre en bonne position. Décalé par Ilan, Payet n’attrapa pas le cadre (35e).

Des Verts plus conquérants
Au retour des vestiaires, les Verts, visiblement remontés, affichaient un visage plus conquérant. Perrin montra le bon chemin. D’un coup franc rasant, le capitaine stéphanois fit se coucher Marichez (50e). Une minute plus tard, ce fut un tir tendu de Landrin qui fut détourné du bout des gants par le gardien lorrain. La menace verte était bien réelle. Tavlaridis manqua d’un rien d'enchaîner son contrôle par une frappe. Puis, un retourné d’Ilan ne fut pas loin d’aboutir à une passe décisive pour Gomis. L’ASSE insista encore par une frappe de Feindouno dans les bras de Marichez.

Landrin débloque la situation
Les Stéphanois avaient le monopole des occasions. Sur un long centre de Dernis, Perrin jaillit au second poteau mais Marichez fut vigilant. Le gardien lorrain fut encore impeccable pour repousser un centre-tir de Dernis (62e). L’entrée de ce dernier avait apporté de la vivacité aux attaques stéphanoises. Elle fut décisive. Sur une attaque rondement menée, l’ailier stéphanois centra pour Landrin qui, avec la complicité de Bassong, croisa sa frappe dans les filets messins (65e). L’ASSE avait fait le plus dur.

Le lob génial de Feindouno
Dans le dernier quart d’heure, Metz joua son va-tout. Une sortie décisive de Janot barra la route à Aguirre (75e). Quatre minutes plus tard, le gardien stéphanois vit passer de peu à-côté un missile de Baldé. Les derniers éclairs de la partie étaient stéphanois. Après une jolie accélération, Feindouno décocha une frappe puissante détournée par Marichez (85e). Trois minutes plus tard, l’international guinéen récidiva pour le même résultat. La troisième tentative fut la bonne. Son lob génial ne laissa aucune chance à Marichez (93e). Au final, les Verts, sans s’affoler, avaient assuré l’essentiel : les trois points de la victoire. Et comble de bonheur, Janot a prolongé son invulnérabilité à domicile à 632 minutes.

Les réactions

Laurent Roussey : «L’essentiel est assuré avec cette victoire qui nous fait grimper, en attendant les résultats de dimanche, à la 6e place au classement. Nous continuons d’avancer en préservant notre invincibilité à domicile et sans encaisser de but. L’ensemble de l’équipe était absent en première mi-temps. C’était asses énervant compte tenu de notre potentiel. Notre seconde mi-temps fut de meilleur niveau. Nous avons élevé notre niveau de jeu ce qui nous a permis de faire la différence. L’entrée de Dernis a apporté davantage de percussion. Nous continuerons de jouer match après match sans nous focaliser sur le classement. A domicile, notre parcours est très satisfaisant. Il nous faut désormais continuer de prendre des points à l’extérieur.»
Blaise Matuidi : «Nous nous attendions à un match difficile. Ce fut le cas. Metz avait l’ambition de réussir un résultat. Nous n’avons pas fait une très bonne première mi-temps. Nous avons mis beaucoup plus de rythme après la pause. Notre premier but nous a fait beaucoup de bien. Il nous a libérés et nous a offert plus d’espaces. Nous nous sommes procurés plus d’occasions. Ce qui nous a permis de faire le break par un geste magnifique de Feindouno.»
Ilan : «Nous avons gagné, c’est tout. Nous sommes conscients que nous n’avons pas fait un grand match mais l’essentiel, ce sont les trois points. Metz nous a embêtés. Nous n’avons eu quelques doutes de ne pas y arriver. En seconde mi-temps, nous avons remis certaines choses en place. Le plus dur était de marquer le premier but. Nous avons fait un nouveau pas en récoltant trois points. Il nous reste à bien finir l’année avant la trêve.»
Jérémie Janot : «Metz fut dangereux sur coups de pieds arrêtés avec des gabarits de grande taille. Nous devions rester vigilants. En première mi-temps, nous avons été gênés par le pressing haut des Messins. En revanche, nous avons su bien réagir après la pause. Le premier but nous a libérés. A la mi-temps, Laurent Roussey nous est «rentrés dedans» car il n’était vraiment pas satisfait, ni de notre comportement, ni de notre façon de jouer. Cela a porté ses fruits. Nous avons davantage écarté notre jeu et cela nous a permis de nous créer beaucoup plus d’occasions.»
Francis De Taddeo (entraîneur de Metz) : «Je suis évidement très déçus pour nos joueurs. Nous avions une équipe très juvénile et cela ne s’est finalement pas trop vu. Nous n’étions pas loin du niveau. L’équipe était plus équilibrée que d’habitude Les joueurs ont amené leur coeur, leur enthousiasme et leurs qualités. C’est la preuve qu’il ne nous manque pas grand-chose pour réussir à prospérer ensemble, avec l’apport d’un ou deux joueurs supplémentaires. Nous ne sommes peut-être pas loin d’avoir trouvé un départ intéressant. Ce soir, il nous a manqué un peu plus d’audace et de confiance en nous, et peut-être aussi du métier pour bonifier des situations offensives et faire plus de mal à nos adversaires de ce soir.»