Amical : ASSE-Standard Liège : 3-0
Les Verts sont prêts
Source : site officiel de l'ASSE

Samedi 2 août 2008

Auteurs d’une très grosse première période, durant laquelle ils ont inscrit trois buts, les Verts ont offert un joli récital à leurs supporters. Une bonne note avant la reprise du championnat, samedi prochain à Valenciennes.

Pour son soixante-quinzième anniversaire, l’AS Saint-Etienne s’est offert un beau cadeau. En affrontant et en dominant samedi soir le Standard de Liège, récent champion de Belgique et qui disputera prochainement le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions face aux Reds de Liverpool, le peuple vert a eu droit à un agréable avant-goût de la future campagne européenne, qui débutera le 18 septembre.
Le clin d’œil du jour est revenu Pascal Feindouno. Ultime buteur lors du feu d’artifice qui avait conclu la saison précédente, le Guinéen a inscrit la première réalisation de ce nouvel exercice à Geoffroy-Guichard. Plein axe, il se débarrassait du marquage, puis déclenchait une missive du gauche. Détourné par un joueur du Standard, le cuir touchait le dessous de la transversale et terminait sa course au fond des filets (5e).
Vainqueurs dans la semaine de Valenciennes, les Belges, dangereux les premiers à la suite d’un missile de Benjamin Nicaise passé tout près du cadre, ne s’en sont pas remis. Et le deuxième but n’a pas tardé à suivre, lorsque sur un contre déclenché par David Gigliotti, Geoffrey Dernis servait Christophe Landrin, dont la frappe croisée du droit heurtait le poteau droit du malheureux Andres Aragon avant de rentrer (12e). Le milieu de terrain manquait de peu le doublé, ne cadrant pas une reprise consécutive à une remise de David Gigliotti, suite à un centre de Loïc Perrin.
 
Des Verts appliqués et efficaces
 
Organisés à deux unités près – David Gigliotti et Sylvain Monsoreau remplaçaient Bafé Gomis ainsi que Moustapha-Bayal Sall – comme lors du dernier match de championnat contre Monaco, les Verts se trouvaient parfaitement. Face à quelques vieilles connaissances du championnat de France, comme l’ancien défenseur lillois Dante, l’ex-Messin Oguchialu Onyewu, Wilfried Dalmat, Benjamin Nicaise et bien entendu l’entraîneur roumain Laszlo Bölöni, il leur fallait cependant rester bien concentrés. A l’image d’un Jody Viviani sorti avec à propos devant Edouard Kabamba, lancé par son gardien.
Costauds défensivement, grâce notamment à une charnière Statis Tavlaridis-Sylvain Monsoreau déjà performante, les Stéphanois ont pu à merveille exploiter leur potentiel offensif. Ainsi, à la demi-heure de jeu, Pascal Feindouno laissait sur place Benjamin Nicaise avant de transmettre à David Gigliotti, auteur d’une belle course croisée. Mohamed Sarr intervenait trop énergiquement au goût de l’arbitre, qui désignait le point de pénalty. Pascal Feindouno se chargeait de transformer la sentence, tirant sur la gauche d’Andres Aragon, parti du bon côté (33e). Le gardien colombien prenait sa revanche quelques instants plus tard, repoussant une tentative du numéro 14 de l’ASSE, quand celles de Dimitri Payet puis Geoffrey Dernis ne trouvaient pas le cadre, de même que le coup franc supersonique du défenseur brésilien de Liège Dante.
 
La défense tient bon
 
Au retour des vestiaires, Geoffrey Dernis plantait la première banderille, sur un lointain et puissant coup franc relâché par Andres Aragon, alors que la belle ouverture de Pascal Feindouno se révélait un poil trop appuyée pour que Christophe Landrin puisse l’exploiter.
A l’heure de jeu, ce fut au tour de Dimitri Payet de s’illustrer, sur une très belle tentative de 25 mètres, bien claqué au-dessus de sa cage par le portier belge. Les Belges tentèrent bien de réduire la marque, mais les têtes de Igor De Camargo puis de Oguchialu Onyewu ne trouvaient pas le cadre de Jody Viviani. Juste après, Laurent Roussey opéra trois changements, Bafé Gomis, Daisuke Matsui et Ilan suppléant Dimitri Payet, Geoffrey Dernis et David Gigliotti.
En fin de match, les Verts continuaient à aller de l’avant et plusieurs bons centres filaient devant la cage belge sans pouvoir être poussé au fond des filets. Jody Viviani se mettait lui aussi en valeur, d’abord en écartant le tir de Igor de Camargo. Puis en bloquant, sur le corner suivant, la reprise à bout portant de Axel Witsel. Trois buts marqués, zéro encaissé, l’ASSE a réussi son ultime sortie amicale. De bon augure avant le premier déplacement en championnat, à Valenciennes, samedi prochain.

 

Les commentaires du Progrès
À nos côtés pendant la rencontre, Robert Herbin a plusieurs fois applaudi les actions stéphanoises samedi. Il n’a pas caché sa satisfaction, comme l’ensemble des vingt mille supporters présents. Il a aussi apprécié la facilité de Pascal Feindouno, roi du contre-pied, du contrôle orienté. Et c’est unanimement qu’il adressait des louanges à l’équipe, avec un petit commentaire pour la première de Sylvain Monsoreau, rassurant.
Il n’en reste pas moins que dans un tel match, il faut plus encore qu’en compétition officielle, tenir compte de la résistance proposée par l’adversaire. L’ancien entraîneur des Verts admettait qu’elle n’avait pas été fameuse, ce que Laszlo Bölöni relevait aussi sans chercher d’excuse.
Les Belges ont été régulièrement devancés dans les duels, trop lents en défense, pas très saignants en attaque, étouffés au milieu de terrain. Il en ira certainement différemment dans une semaine à Valenciennes, même si les joueurs de Kombouaré s’étaient, eux, inclinés face aux mêmes Liégeois. Tout est question de degré de préparation à cette époque de l’année et dans ce domaine, il est vrai que les Verts ont été impressionnants.
C’est ce que soulignait Christophe Landrin, tirant explicitement un coup de chapeau au staff qui a bien mené cette préparation. Le groupe est au point et Feindouno, le magicien, a déjà trouvé la bonne baguette. Il a débloqué la partie avec un brin de réussite à prendre d’ailleurs en compte dans notre analyse. D’autant que le penalty a été assez généreux.

À 3-0, il n’y avait plus photo et la note aurait été plus salée si les Belges n’avaient pas resserré leur défense. Si aussi les Verts avaient gardé la même concentration devant, que derrière. Alors que la garde est restée solide devant Viviani, il y a en effet eu un petit excès de facilité dans certaines attaques. On suppose que cela n’a pas échappé à Roussey, même s’il n’a rien dit après le match, ce que Landrin a traduit « C’est qu’il était satisfait ».
C’est certainement vrai ce qui n’empêche pas qu’il mettra souvent l’accent sur la rigueur nécessaire à ce niveau pour espérer faire aussi bien que la saison dernière. Le recrutement va dans ce sens avec Monsoreau qui a finalement été le seul élément nouveau au coup d’envoi. La stabilité n’est pas un vain mot cette saison à l’ASSE. C’est bien, même si un joueur de talent supplémentaire dans le domaine offensif ne serait pas de trop. C’est aussi un des enseignements de cette soirée.

Monsoreau: «C’est un défi»
Sylvain, comment s’est passée votre première titularisation, 24 heures après votre arrivée?
Ça s’est globalement bien passé. J’ai eu une petite appréhension au début mais elle s’est vite dissipée par le plaisir de jouer à Geoffroy-Guichard avec un groupe qui m’a très bien accueilli et qui a la volonté de jouer au ballon. De plus, cette équipe a beaucoup de qualités. L’intégration s’est faite rapidement et j’ai essayé de me mettre au diapason de l’équipe.

Physiquement, comment avez-vous terminé?
Un peu usé car à Monaco je n’avais joué qu’un seul match amical jusqu’à présent comme j’étais un peu mis de côté là-bas. Le terrain me manquait aussi. Ca a été quand même un peu dur sur la fin. Je pense être à 50 % maximum de mes capacités (rires).

Ne pas encaisser de buts pour une première titularisation, est-ce une satisfaction?
Oui, c’est toujours l’objectif de bien défendre et de ne pas encaisser de buts si on veut des résultats. Aujourd’hui, le potentiel offensif nous a facilité la tâche car nous avons marqué assez rapidement. Je pense que cela leur a fait du mal. Après, on n’a pas été trop mis en difficulté donc il faut rester vigilant par rapport à ça. C’est bien pour le moral mais je pense que ce sera une autre histoire à Valenciennes.

Comment analysez-vous vos deux saisons à Monaco?
J’étais parti à Monaco dans l’espoir de faire quelque chose de bien. J’ai eu quelques soucis personnels, il y a aussi eu des difficultés collectives. Globalement, ça restera moyen. Même si on dit que Monaco est un grand club, je l’ai vécu de l’intérieur c’était assez difficile. Le club de Monaco aujourd’hui, ce n’est pas ce qu’il a été dans le passé. C’est un contexte vraiment difficile. On n’a peut-être pas tout fait au niveau des joueurs, mais l’entourage aussi n’était pas évident.

C’était le bon moment pour quitter Monaco?
J’ai estimé que c’était le bon moment pour moi de voir autre chose si j’avais l’opportunité. Le challenge stéphanois avec la perspective de jouer l’Europe ne se refusait pas. C’est une progression pour moi dans mon esprit. Voilà, je laisse tomber la période monégasque et je viens à Saint-Étienne dans un groupe qui me rappelle les années sochaliennes et lyonnaises. J’espère juste retrouver le plus rapidement possible mon niveau pour m’épanouir et en faire profiter le groupe.

Quand Saint-Étienne vous a contactés, avez-vous hésité?
Je savais que Monaco avait besoin de liquidités et que j’avais l’opportunité de réfléchir à un départ. C’est vrai qu’il y avait l’affaire avec Sébastien (Puygrenier). J’en ai parlé avec les présidents et avec le coach et je me suis parlé à moi-même je dirais. Je me suis dit que ça pouvait être une bonne opportunité même si au départ je savais que je n’étais pas le premier choix. Voilà, j’aspire juste à retrouver mes qualités et mon niveau de jeu passé. C’est un défi pour moi et je vais tout faire pour y arriver.

Quel regard portez-vous sur le potentiel de votre nouvelle équipe?
J’ai été agréablement surpris, même si je sais qu’en foot il n’y a pas de hasard. S’ils ont réalisé la saison passée, c’est parce qu’il y a un état d’esprit irréprochable. Il y a également de la qualité. J’ai été aussi super-bien accueilli, cela m’a fait chaud au cœur. Il faut que je sois bon sur le terrain pour les remercier de leur accueil.

Trouvez une ferveur populaire derrière l’équipe, cela vous manquait?
C’est sûr que ce n’est pas la même chose. À Monaco, on était souvent content de jouer à l’extérieur. À domicile, on n’avait pas les ambitions pour faire le jeu. Ici, j’ai le souvenir d’une demi-finale de coupe de la Ligue avec Sochaux (5 février 2004), c’est un grand moment de ma carrière. J’espère retrouver ce genre de match et ce plaisir.


Roussey: «C’était la recherche»

L’an passé, Stathis Tavlaridis occupait l’axe gauche de la défense aux côtés du Sénégalais Mustapha Bayal Sall.Avec l’arrivée de Sylvain Monsoreau, le Grec va retrouver en début de saison son poste de prédilection. Gaucher, Sylvain Monsoreau est naturellement plus à l’aise à gauche.
Pour Laurent Roussey, un droitier et un gaucher en défense centrale reste la meilleure solution. « C’est important si on veut avoir de l’équilibre et avoir un jeu fait de vitesse. Ça évite de perdre du temps. C’était la recherche de toute façon. »
Un critère auquel ne correspondait pourtant pas Sébastien Puygrenier, qui a préféré s’envoler du côté de la Russie.
Pour son premier match, Monsoreau a donc évolué avec Tavlaridis sans avoir effectué d’entraînement commun. Ce qui n’a pas semblé gêner l’ancien Monégasque.
« J’ai déjà connu ça par le passé, Stathis certainement aussi. Il fallait aller vite, on a bien discuté pendant l’échauffement et on a essayé d’utiliser les principes et de se parler beaucoup sur le terrain. »
Des débuts convaincants puisque les Verts n’ont pas encaissé de buts, une première depuis la reprise. Il faudra confirmer samedi à Valenciennes dans un autre contexte.

 ASSE    3-0    STANDARD LIÈGE (3-0)   
Samedi 2 août  2008       Spectateurs: 20 000      Arbitre : M. Castro                      Stade Geoffroy Guichard

SAINT-ETIENNE: Viviani - Perrin (cap), Tavlaridis, Monsoreau, Dabo (puis Sauget, 85e) - Landrin, Matuidi, Payet (puis Gomis, (63e), Dernis (puis Matsui, 63e) - Feindouno (puis Hautcoeur, 85e), Gigliotti (puis Ilan, 63e).
Entr: Laurent ROUSSEY
STANDARD LIÈGEAragon - Camozzato, Onyewu, Sarr (puis Mikulic, 57e), Dante - Nicaise (puis Dembélé, 46e), Defour (cap) (puis Da Silva, 75e), Dalmat, Witsel, - Kabamba (puis Toama, 46e), De Camargo. 
Entr: Lazlo BOLONI

LES BUTEURS

LE RÉSUME DU MATCH

LES CARTONS

SAINT-ETIENNE

Auteurs d’une très grosse première période, durant laquelle ils ont inscrit trois buts, les Verts ont offert un joli récital à leurs supporters. Une bonne note avant la reprise du championnat, samedi prochain à Valenciennes.

SAINT-ETIENNE

Feindouno  2  (5ème et 33ème sp)
Dernis (12ème)
 

STANDARD LIÈGE

STANDARD LIÈGE

   

 

Les réactions
Sylvain Monsoreau :

Sylvain Monsoreau a traversé avec concentration et excitation son premier match sous les couleurs de l'AS Saint-Etienne, samedi contre le Standard Liège (3-0). Il l'a disputé en intégralité aux côtés de Stathis Tavlaridis. «Pour une première, il a fallu beaucoup discuter, et il va falloir le faire encore et encore pour avoir des automatismes plus prononcés, reconnaît le défenseur central. Moi-même, je n'avais joué qu'un seul match amical jusqu'à présent, je manquais de repères. C'était un peu difficile physiquement mais ça s'est bien passé. On n'a pas pris de but, et je me suis intégré dans le jeu de l'ASSE
Le style. Voilà l'une des raisons qui a poussé l'ex-Sochalien à rejoindre Saint-Etienne, «un club qui est mythique à (ses) yeux». «C'est un jeu plaisant qui me convient. Ça joue vite au ballon, à terre. C'est une équipe où il y a beaucoup de jeunes, dynamique, portée vers l'attaque. C'est facile de s'intégrer avec de tels joueurs
Le fait d'avoir été un deuxième choix, après Sébastien Puygrenier, ne pèse absolument pas dans ses sensations actuelles. «Je connais mon niveau, je sais ce dont je suis capable. La concurrence, je l'ai connue à Sochaux, à Lyon, à Monaco, elle fait partie du jeu. A moi de prouver que Saint-Etienne a eu raison de me faire confiance. Il est normal qu'il y ait un premier et un deuxième choix. C'était une opportunité à saisir après mes difficultés monégasques, une offre que je ne pouvais pas refuser