Amical
: ASSE-Standard Liège : 3-0 |
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Samedi 2 août 2008 |
Auteurs d’une très grosse première période, durant laquelle ils ont inscrit trois buts, les Verts ont offert un joli récital à leurs supporters. Une bonne note avant la reprise du championnat, samedi prochain à Valenciennes.
Les commentaires du Progrès
À nos côtés pendant la rencontre, Robert Herbin a plusieurs fois
applaudi les actions stéphanoises samedi. Il n’a pas caché sa
satisfaction, comme l’ensemble des vingt mille supporters présents. Il a
aussi apprécié la facilité de Pascal Feindouno, roi du contre-pied, du
contrôle orienté. Et c’est unanimement qu’il adressait des louanges à
l’équipe, avec un petit commentaire pour la première de Sylvain Monsoreau,
rassurant.
Il n’en reste pas moins que dans un tel match, il faut plus encore
qu’en compétition officielle, tenir compte de la résistance proposée par
l’adversaire. L’ancien entraîneur des Verts admettait qu’elle n’avait
pas été fameuse, ce que Laszlo Bölöni relevait aussi sans chercher
d’excuse.
Les Belges ont été régulièrement devancés dans les duels, trop lents
en défense, pas très saignants en attaque, étouffés au milieu de terrain.
Il en ira certainement différemment dans une semaine à Valenciennes, même
si les joueurs de Kombouaré s’étaient, eux, inclinés face aux mêmes Liégeois.
Tout est question de degré de préparation à cette époque de l’année et
dans ce domaine, il est vrai que les Verts ont été impressionnants.
C’est ce que soulignait Christophe Landrin, tirant explicitement un coup
de chapeau au staff qui a bien mené cette préparation. Le groupe est au
point et Feindouno, le magicien, a déjà trouvé la bonne baguette. Il a débloqué
la partie avec un brin de réussite à prendre d’ailleurs en compte dans
notre analyse. D’autant que le penalty a été assez généreux.
À 3-0, il n’y avait plus photo et la note aurait été plus salée si
les Belges n’avaient pas resserré leur défense. Si aussi les Verts avaient
gardé la même concentration devant, que derrière. Alors que la garde est
restée solide devant Viviani, il y a en effet eu un petit excès de facilité
dans certaines attaques. On suppose que cela n’a pas échappé à Roussey, même
s’il n’a rien dit après le match, ce que Landrin a traduit « C’est
qu’il était satisfait ».
C’est certainement vrai ce qui n’empêche pas qu’il mettra souvent
l’accent sur la rigueur nécessaire à ce niveau pour espérer faire aussi
bien que la saison dernière. Le recrutement va dans ce sens avec Monsoreau
qui a finalement été le seul élément nouveau au coup d’envoi. La
stabilité n’est pas un vain mot cette saison à l’ASSE. C’est bien, même
si un joueur de talent supplémentaire dans le domaine offensif ne serait pas
de trop. C’est aussi un des enseignements de cette soirée.
Monsoreau: «C’est un défi»
Sylvain, comment s’est passée votre première titularisation, 24
heures après votre arrivée?
Ça s’est globalement bien passé. J’ai eu une petite appréhension au
début mais elle s’est vite dissipée par le plaisir de jouer à
Geoffroy-Guichard avec un groupe qui m’a très bien accueilli et qui a la
volonté de jouer au ballon. De plus, cette équipe a beaucoup de qualités.
L’intégration s’est faite rapidement et j’ai essayé de me mettre au
diapason de l’équipe.
Physiquement, comment avez-vous terminé?
Un peu usé car à Monaco je n’avais joué qu’un seul match amical
jusqu’à présent comme j’étais un peu mis de côté là-bas. Le terrain
me manquait aussi. Ca a été quand même un peu dur sur la fin. Je pense être
à 50 % maximum de mes capacités (rires).
Ne pas encaisser de buts pour une première titularisation,
est-ce une satisfaction?
Oui, c’est toujours l’objectif de bien défendre et de ne pas encaisser
de buts si on veut des résultats. Aujourd’hui, le
potentiel offensif nous a facilité la tâche car nous avons marqué assez
rapidement. Je pense que cela leur a fait du mal. Après, on n’a pas été
trop mis en difficulté donc il faut rester vigilant par rapport à ça.
C’est bien pour le moral mais je pense que ce sera une autre histoire à
Valenciennes.
Comment analysez-vous vos deux saisons à Monaco?
J’étais parti à Monaco dans l’espoir de faire quelque chose de bien.
J’ai eu quelques soucis personnels, il y a aussi eu des difficultés
collectives. Globalement, ça restera moyen. Même si on dit que Monaco est un
grand club, je l’ai vécu de l’intérieur c’était assez difficile. Le
club de Monaco aujourd’hui, ce n’est pas ce qu’il a été dans le passé.
C’est un contexte vraiment difficile. On n’a peut-être pas tout fait au
niveau des joueurs, mais l’entourage aussi n’était pas évident.
C’était le bon moment pour quitter Monaco?
J’ai estimé que c’était le bon moment pour moi de voir autre chose si
j’avais l’opportunité. Le challenge stéphanois avec la perspective de
jouer l’Europe ne se refusait pas. C’est une progression pour moi dans mon
esprit. Voilà, je laisse tomber la période monégasque et je viens à Saint-Étienne
dans un groupe qui me rappelle les années sochaliennes et lyonnaises. J’espère
juste retrouver le plus rapidement possible mon niveau pour m’épanouir et
en faire profiter le groupe.
Quand Saint-Étienne vous a contactés, avez-vous hésité?
Je savais que Monaco avait besoin de liquidités et que j’avais
l’opportunité de réfléchir à un départ. C’est vrai qu’il y avait
l’affaire avec Sébastien (Puygrenier). J’en ai parlé avec les présidents
et avec le coach et je me suis parlé à moi-même je dirais. Je me suis dit
que ça pouvait être une bonne opportunité même si au départ je savais que
je n’étais pas le premier choix. Voilà, j’aspire juste à retrouver mes
qualités et mon niveau de jeu passé. C’est un défi pour moi et je vais
tout faire pour y arriver.
Quel regard portez-vous sur le potentiel de votre nouvelle équipe?
J’ai été agréablement surpris, même si je sais qu’en foot il n’y
a pas de hasard. S’ils ont réalisé la saison passée, c’est parce
qu’il y a un état d’esprit irréprochable. Il y a également de la qualité.
J’ai été aussi super-bien accueilli, cela m’a fait chaud au cœur. Il
faut que je sois bon sur le terrain pour les remercier de leur accueil.
Trouvez une ferveur populaire derrière l’équipe, cela vous
manquait?
C’est sûr que ce n’est pas la même chose. À Monaco, on était
souvent content de jouer à l’extérieur. À domicile, on n’avait pas les
ambitions pour faire le jeu. Ici, j’ai le souvenir d’une demi-finale de
coupe de la Ligue avec Sochaux (5 février 2004), c’est un grand
moment de ma carrière. J’espère retrouver ce genre de match et ce plaisir.
ASSE
3-0 STANDARD LIÈGE (3-0) |
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SAINT-ETIENNE: Viviani
- Perrin (cap), Tavlaridis, Monsoreau, Dabo (puis Sauget, 85e)
- Landrin, Matuidi, Payet (puis Gomis, (63e), Dernis (puis
Matsui, 63e) - Feindouno (puis Hautcoeur, 85e),
Gigliotti (puis Ilan, 63e). Entr: Laurent ROUSSEY |
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STANDARD
LIÈGE : Aragon
- Camozzato, Onyewu, Sarr (puis Mikulic, 57e), Dante - Nicaise
(puis Dembélé, 46e), Defour (cap) (puis Da Silva, 75e),
Dalmat, Witsel, - Kabamba (puis Toama, 46e), De Camargo.
Entr: Lazlo BOLONI |
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LES BUTEURS |
LE RÉSUME DU MATCH |
LES CARTONS |
SAINT-ETIENNE |
Auteurs d’une très grosse première période, durant laquelle ils ont inscrit trois buts, les Verts ont offert un joli récital à leurs supporters. Une bonne note avant la reprise du championnat, samedi prochain à Valenciennes. | SAINT-ETIENNE |
Feindouno
2 (5ème et 33ème sp) Dernis (12ème) |
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STANDARD LIÈGE |
STANDARD LIÈGE |
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Les
réactions
Sylvain Monsoreau :
Sylvain Monsoreau a traversé avec concentration et excitation son premier
match sous les couleurs de l'AS Saint-Etienne, samedi contre le Standard Liège
(3-0). Il l'a disputé en intégralité aux côtés de Stathis Tavlaridis. «Pour
une première, il a fallu beaucoup discuter, et il va falloir le faire encore
et encore pour avoir des automatismes plus prononcés, reconnaît le défenseur
central. Moi-même, je n'avais joué qu'un seul match amical jusqu'à présent,
je manquais de repères. C'était un peu difficile physiquement mais ça s'est
bien passé. On n'a pas pris de but, et je me suis intégré dans le jeu de l'ASSE.»
Le style. Voilà l'une des raisons qui a poussé l'ex-Sochalien à rejoindre
Saint-Etienne, «un club qui est mythique à (ses) yeux». «C'est
un jeu plaisant qui me convient. Ça joue vite au ballon, à terre. C'est une
équipe où il y a beaucoup de jeunes, dynamique, portée vers l'attaque.
C'est facile de s'intégrer avec de tels joueurs.»
Le fait d'avoir été un deuxième choix, après Sébastien Puygrenier, ne pèse
absolument pas dans ses sensations actuelles. «Je connais mon niveau, je
sais ce dont je suis capable. La concurrence, je l'ai connue à Sochaux, à
Lyon, à Monaco, elle fait partie du jeu. A moi de prouver que Saint-Etienne a
eu raison de me faire confiance. Il est normal qu'il y ait un premier et un
deuxième choix. C'était une opportunité à saisir après mes difficultés
monégasques, une offre que je ne pouvais pas refuser.»