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Olympiakos - ASSE
: 1-3 |
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Mercredi 18 février 2009 |
On leur promettait l’enfer. Dans la fournaise du Karaiskakis Stadium, les Verts, héroïques d’un bout à l’autre, ont ajouté une nouvelle ligne à leurs exploits européens. En dominant l’Olympiakos chez lui, l’ASSE a pris une bonne option pour les 8èmes de finale.
Le match
Quel exploit !
Les
réactions
L'analyse
d'Alain Perrin
Le
coach stéphanois tire les enseignements de cette première manche…et
n’oublie pas qu’il y a un match retour à disputer pour se qualifier.
Le match vu par Dabo
Dabo, comment analyses-tu ce succès ?
Mouhamadou Dabo : «Nous
sommes bien rentrés dans le match. Nous étions solides défensivement.
Nous avons bien fait tourner le ballon et nous avons ouvert le score très
rapidement. Ce premier but nous a fait du bien. On s’est lâché et
nous avons bien construit notre jeu sans nous précipiter. Cela a
renforcé notre confiance. Le second but juste avant la pause nous a
encore libérés davantage.»
Revue
de presse
Ouest-France
Les Verts font la bonne affaire
La Coupe de l'UEFA peut avoir diverses saveurs. Succulente pour des Verts,
sans goût sur les pelouses de l'Hexagone et qui se sont régalés en Grèce.
Dès la 12', Ilan signait sa quatrième réalisation européenne (1-0,
12'), avant que Dernis ne double la marque (2-0, 43'). Dominés, les Verts
voyaient l'Olympiakos revenir par Djordjevic sur penalty. Mais l'ASSE
version coupe d'Europe a de la ressource et Gomis, à la 90', donnait aux
Stéphanois une marge confortable
http://www.ouest-france.fr
Le Dauphiné Libéré
Olympiakos 1 - Saint-Étienne
3 : les Verts aiment l'Europe
Saint-Etienne a fait un grand pas vers les 8e de finale de la Coupe de
l'UEFA en donnant la leçon à l'Olympiakos Le Pirée (3-1) en Grèce
hier, et poursuivi son bain de jouvence en restant invaincu en C3 cette
saison, celle de son retour sur le continent 26 ans après.
A l'agonie en Ligue 1, où elle est repassée mardi soir sous la ligne de
flottaison (18e) après la victoire de Valenciennes (17e) en match en
retard, l'ASSE a encore une fois montré son meilleur visage en Coupe
d'Europe, marquant par Ilan (12e) et Dernis (43e) en première période,
avant que Gomis ne peaufine le score en toute fin de match (90e+1).
L'Olympiakos avait réduit la marque sur un penalty accordé pour une
faute de Varrault pourtant commise hors de la surface de réparation,
transformé par le capitaine, Djordjevic (64e).
Saint-Étienne a ouvert le score en bénéficiant d'un ballon perdu par le
Français Domi, un geste strictement interdit à l'école de foot : un
dribble plein axe pour sortir de sa propre surface, récupéré par
Machado pour Ilan. Le Brésilien, à l'image de son club, semble garder le
meilleur pour l'Europe (quatre buts en Coupe de l'UEFA, contre seulement
deux en L1, un doublé contre Caen voilà dix jours).
Un souvenir des grandes heures
L'Olympiakos s'est réveillé en seconde période mais n'a pas pu revenir
au score. Geoffroy-Guichard peut se prépare à revivre les grandes heures
européennes pour le match retour, jeudi.
Ce beau succès ne vaut pas le 5-0 légendaire passé par les Verts de
Platini à Hambourg (en 8e de finale de C3 1980-1981), mais il permet aux
toujours fervents supporters verts de revivre un peu des émotions du passé,
33 ans après la finale malheureuse de Glasgow contre le Bayern Munich
(0-1). Et d'envisager un somptueux 8e de finale contre l'AC Milan, si les
Rossoneri éliminent le Werder Brême...
Les Verts cultivent le paradoxe
Le contraste est de plus en plus saisissant : pire défense de France - à
part Le Havre, 43 buts - avec 35 buts encaissés, battu 14 fois en L1,
Saint-Etienne a donné la leçon à l'hégémonique patron du football
grec, champion onze fois ces douze dernières saisons et déjà largement
en tête de l'édition actuelle (14 points d'avance sur le deuxième).
Paradoxalement, reste l'impression que les Verts auraient pu réaliser une
meilleure opération encore tant ils ont dominé la "Légende"
("Thrylos", en grec) et éteint le bouillant stade Karaiskakis
pour ce 16e de finale aller.
http://www.ledauphine.com
L'Equipe
Le feu était vert
Réaliste et solidaire, Saint-Étienne a réussi hier au Pirée une étonnante
et remarquable performance, à valider dans une semaine.
En dépit de regrettables incidents ayant émaillé l’avant match entre
supporters stéphanois et grecs, l’AS Saint-Étienne gardera sans doute un
très bon souvenir de son déplacement au Pirée, annoncé fort délicat.
A-t-on vu trop beau le large leader du Championnat grec, souverain sur sa
pelouse et aux individualités réputées ? L’Olympiakos, invaincu depuis
plus de deux saisons à domicile en Coupe d’Europe, a en tout cas été
logiquement surclassé hier par les Verts, dont la solidarité défensive,
l’efficacité offensive et la vivacité en milieu de terrain ont séduit,
malgré une nette baisse de régime en deuxième période. Encore une fois,
certains s’interrogeront sur cette équipe stéphanoise capable du pire en
Ligue 1, dont elle occupe la 18e place avant de recevoir Bordeaux dimanche,
et du meilleur sur la scène européenne (cinq victoires et deux nuls), qui
semble sinon la transcender, du moins lui permettre de jouer de manière
totalement libérée.
Avec ce succès rendu très large par le troisième but de Gomis dans le
temps additionnel, Saint-Étienne passe du statut d’outsider, revendiqué
avant le match par Alain Perrin, à celui de favori avant le retour jeudi
prochain à Geoffroy-Guichard.« Ce n’est pas pour me rassurer, notait
hier soir l’entraîneur stéphanois. On a réussi une très belle
performance, même si le score est un peu large, peut-être flatteur pour
nous. L’Olympiakos voudra réagir, et il faudra batailler dans une
semaine. J’ai un jeune effectif qui doit apprendre à gérer ce genre de
situation, et on a vu qu’on a eu du mal en deuxième période. »
Avant de reculer dès la reprise de 20 mètres sous la pression adverse, hélas
matérialisée à l’heure de jeu par un penalty réussi de Djordjevic
sifflé pour une faute hors surface de Varrault, Saint-Étienne avait donc réussi
45 minutes presque idéales.
Domi complice involontaire
L’Olympiakos mit la pression pendant 600 secondes, se vit refuser un but
hors-jeu avec raison, puis tomba dans le piège du 4-1-4-1 stéphanois, vif
et technique. Et comme Domi se mua deux fois en complice involontaire, Ilan
puis Dernis matérialisèrent cette emprise collective. Le public sifflait
et râlait, très énervé de voir ses favoris multiplier les mauvais choix.
« C’est ma pire soirée depuis que j’entraîne l’Olympiakos, estima
Ernesto Valverde. La première période s’est très mal passée et on a
encore mis vingt minutes ensuite avant de marquer. » Les Verts passèrent
donc beaucoup de temps à subir après la pause, mais Janot et ses coéquipiers
firent front, avec une belle générosité. « Tout le monde a fait un gros
travail de replacement, ce qui a empêché l’Olympiakos de construire ses
attaques, se félicitait Perrin, même si on n’a pas eu la même maîtrise
technique et la tenue de ballon qu’en première période. »
Nullement euphoriques, les Verts savent qu’ils n’ont fait que « la
moitié du chemin », comme le notait l’essentiel Blaise Matuidi, et que
l’Olympiakos pourra difficilement reproduire pareille première période
à Geoffroy-Guichard. « J’espère que le public sera là pour montrer ce
qu’est le Chaudron, lance Jérémie Janot, qui a apprécié l’ambiance
de Karaiskakis, réellement impressionnante, surtout vocalement. On a su
tenir le choc dans un match à gros impact physique, mais le prochain
objectif, c’est Bordeaux. » Retombé mardi dans la zone de relégation,
Saint-Étienne continue en effet de faire le grand écart entre son rêve
européen et son quotidien national, tout en sachant très bien où se situe
la priorité pour l’avenir du club.
STÉPHANE KOHLER
« Un bel exploit »
Geoffrey Dernis et les Stéphanois
savourent ce succès inattendu, mais pensent déjà à la réception de
Bordeaux, dimanche.
Boitant bas après le coup au genou droit l’ayant contraint à sortir peu
avant l’heure de jeu, Geoffrey Dernis a quitté hier le magnifique stade
Georgios-Karaiskakis avec un non moins splendide trophée de « meilleur
joueur du match » décerné par la presse grecque. « Pas mal en un peu
plus d’une mi-temps, souriait le gaucher, plus heureux hier que samedi
dernier au Parc des Princes, où il ne fut pas titularisé en dernière
minute par Alain Perrin en raison d’une mystérieuse alerte musculaire qui
ne semblait pourtant pas le gêner le lendemain au décrassage. On ne savait
pas trop où on allait face à ces Grecs, mais on a réussi un bel exploit
avec une très grosse première mi-temps. On les a calmés rapidement, alors
que l’on pensait qu’ils allaient partir la fleur au fusil. Mais on a mis
les deux premiers buts au bon moment. »
Refusant de mettre ce succès sur l’efficacité de son schéma en 4-1-4-1,
Alain Perrin insistait d’abord sur « l’état d’esprit » de ses
joueurs. Malheureux face au but en L 1, les Verts ont aussi été beaucoup
plus efficaces hier. Mais s’ils veulent savourer ce match comme une
possible « référence » comme Blaise Matuidi, ils savent que cette
performance grecque demande confirmation. « C’est seulement la mi-temps
», martelaient en choeur Perrin et Jérémie Janot. « Vous savez, on est
une équipe un peu particulière, ajoutait Dernis. On a failli être
rejoints au score en deuxième période… Mais il serait illogique qu’on
ne se qualifie pas avec deux buts d’avance à l’extérieur. On va être
archi favoris… »
Tout l’inverse du prochain rendez-vous face à Bordeaux, qui préoccupaient
déjà les Stéphanois avant même de rejoindre leur avion hier soir. « On
espère que ce type de match rejaillisse sur nos performances en
Championnat, dit Matuidi. Comme au Parc des Princes, on a montré ici
qu’on avait des qualités techniques et l’envie de bien faire. On a la
capacité de garder le ballon, mais il faut être plus dangereux dans les
derniers vingt-cinq mètres. » Et tous espèrent que la réussite qui les a
escortés hier au Pirée ne les quitte pas d’ici la fin de la semaine. «
En Coupe d’Europe, on arrive à passer à travers les gouttes, alors
qu’en Championnat, on ramasse assez facilement », concluait d’une manière
assez imagée Alain Perrin.
L'Est Républicain
Les Verts aiment l'Europe
Saint-Etienne a fait un grand pas vers les 8e de finale de la Coupe de
l'UEFA en donnant la leçon à l'Olympiakos Le Pirée (3-1) en Grèce hier,
et poursuivi son bain de jouvence en restant invaincu en C3 cette saison,
celle de son retour sur le continent 26 ans après.
A l'agonie en Ligue 1, où elle est repassée mardi soir sous la ligne de
flottaison (18e) après la victoire de Valenciennes (17e) en match en
retard, l'ASSE a encore une fois montré son meilleur visage en Coupe
d'Europe, marquant par Ilan (12') et Dernis (43') en première période,
avant que Gomis ne peaufine le score en toute fin de match (90+1).
L'Olympiakos avait réduit la marque sur un penalty accordé pour une faute
de Varrault pourtant commise hors de la surface de réparation, transformé
par le capitaine, Djordjevic (64'). Saint-Etienne a ouvert le score en bénéficiant
d'un ballon perdu par le Français Domi, un geste strictement interdit à l'école
de foot : un dribble plein axe pour sortir de sa propre surface, récupéré
par Machado pour Ilan.
Le Brésilien, à l'image de son club, semble garder le meilleur pour
l'Europe (quatre buts en Coupe de l'UEFA, contre seulement deux en L1, un
doublé contre Caen voilà dix jours). L'Olympiakos s'est réveillé en
seconde période mais n'a pas pu revenir au score. Geoffroy-Guichard peut se
prépare à revivre les grandes heures européennes pour le match retour,
jeudi.
http://www.estrepublicain.fr
Libération
Saint-Etienne a plié proprement Le Pirée (3-1)
Il n'y a rien à faire. Dès que le vent homérique de la coupe d'Europe
souffle, du côté du Chaudron ou de la mer Egée, les Verts se surpassent.
Malmenés en championnat de France, de nouveau relégables, les Stéphanois
s'en sont allés mercredi soir prendre d'assaut le port du Pirée, noyé de
bleu sous le ciel grec, comme chantait Dalida. Le leader du championnat de
Grèce, qui restait sur 16 victoires d'affilée, s'est fait danser la
sirtaki sur le ventre par des Français qui ont gagné 3 buts à 1...
Les hommes d'Alain Perrin ont ouvert le score dès la 12e, sur un but d'Ilan
qui bénéficiait-là d'un bon service de Paulo Machado. Replongé dans le
frisson européen après un quart de siècle de sevrage, ils doublaient
ensuite le score par Geoffrey Dernis (43e).En deuxième mi-temps, les Grecs
réduisaient l'écart sur un penalty généreux, transformé par son
capitaine Predrag Djordjevic (64e). Il y avait une faute français, mais en
dehors de la surface de réparation. Les score se resserraient et les Grecs
poussaient alors, obligeant le visiteur stéphanois a convoquer Thémistocle
pour dresser les rempart face à l'assaut adverse.
Puis en fin de match, l'assez démoniaque Bafetimbi Gomis enlevait
finalement définitivement la victoire en terre hellène, d'un superbe tir
perçant la lucarne du pauvre gardien grec.
Olivier BERTRAND
http://www.libelyon.fr