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ASSE-Olympiakos
: 2-1 |
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Jeudi 26 février 2009 |
Dans un Chaudron bouillant, les Verts, plus forts collectivement et individuellement, ont assuré, avec la manière, leur qualification et mérité de défier le Werder Brême en 8e de finale. Match aller le 12 mars au Weserstadion, retour le 18 ou 19 mars au stade Geoffroy-Guichard
Le match
Brillants vainqueurs à l’aller en terres athéniennes (3-1), les Verts
y étaient presque. Pourtant, qui mieux placé que l’ASSE, détentrice
d’authentiques renversements de situation en Coupe d’Europe, pour savoir
qu’une qualification n’est acquise qu’au coup de sifflet final du
match retour. Ainsi, Alain Perrin avait eu raison d’appeler à la plus
grande vigilance face à des Grecs, décidés à jouer leur va-tout.
Dans un Chaudron chaud bouillant embellie encore par deux tifos géniaux et
sublimé par la présence de Michel Platini, Président de l’UEFA et
symbole vert, les Stéphanois n’avaient qu’un but en tête :
valider leur qualification pour un 8e de finale forcément
prestigieux. Sans aucune exception, le coach stéphanois avait renouvelé sa
confiance au onze victorieux au Karaiskakis Stadium, aligné dans un 4-1-4-1
étiré par Ilan.
L’ASSE par le bon bout
Très vite, les Verts confirmèrent leurs promesses :
attaquer plutôt que gérer. Mirallas et Machado accéléraient plein pot
et centraient fort (4e et 5e). Quatre minutes plus
tard, une frappe lourde de l’international portugais fut repoussée
difficilement par Nikopolidis (9e). Avec une agressivité supérieure
dans les duels, l’ASSE prenait, petit à petit, le contrôle du jeu.
Ilan chipa un bon ballon, décala Payet qui n’attrapa pas le cadre (12e).
En face, Janot ne se chauffa les gants que sur une frappe lointaine de
Leto (15e).
Payet en pleine lucarne
La menace stéphanoise était plus précise. Sur un bon centre de
Dabo, Ilan exécuta un coup de tête bloqué par Nikopolidis (19e).
La défense grecque donnait encore quelques signes de fébrilité
devant Payet qui ne manqua que son dernier crochet pour filer au but (27e).
Si le jeu perdait son intensité, la tension s’élevait et M. Allaerts
calma les esprits en hissant plusieurs avertissements. L’Olympiakos
profitait de ces minutes de flottement pour allumer quelques banderilles.
Un débordement de Leto fut terminé par une frappe de Leto trop croisée
(42e).
Cet avertissement sans frais remit les Verts dans le bon sens et le talent
fit, ensuite, la différence.
Après un petit crochet, Payet décocha une frappe du droit de toute beauté
qui se nicha dans la lucarne (44e). Le coup parfait et assuré
par Janot qui maitrisa une tête d’Antzas (45e)
Oscar réduit le score
La différence était nette. Les vagues vertes défilaient dans
les tribunes et sur le terrain. Dernis s’essaya à une volée cadrée et
bloquée par Nikopolidis (70e). Les 30000 spectateurs réservaient
une ovation haut de gamme à Matuidi, remplacé après l’heure de jeu.
Les minutes défilaient sans stress, à peine perturbées par le missile
gagnant d’Oscar (74e) qui frappait le poteau avant d'entrer
dans le but. Clairement, le tempo avait baissé de plusieurs niveaux et
laissait ainsi tout le temps de savourer cette qualification pour les 8e
de finale. Les Verts iront défier les Allemands du Werder Brême,
tombeurs du Milan AC.
Les réactions
Ernesto Valverde (entraîneur de l’Olympiakos) : «Saint-Etienne était supérieur à nous sur les deux matches. Les Stéphanois étaient plus frais que nous physiquement. Ce soir, ils ont encore mérité de gagner. Leur qualification, je la trouve, juste et méritée. La qualification s’est surtout jouée sur le premier match où Saint-Etienne a effectué une excellente première mi-temps et ensuite le troisième but nous a complètement assommés. Ce soir, il n’y a pas eu beaucoup d’occasions, mais malheureusement pour nous, nous avons encaissé deux buts très très jolis mais de loin. Nous avons d’ailleurs encaissé 4 buts sur 5 de loin, c’est effectivement un problème.»
Revue de presse
le Dauphiné libéré
Toujours relégables en championnat, les Stéphanois, déjà
vainqueurs 3-1 à l'aller, ont franchi ce nouveau tour européen avec une
certaine aisance. Ils affronteront en 8e de finale le Werder Brême (12
mars), qui a éliminé le Milan AC, le match retour étant programmé à
Geoffroy-Guichard (18 ou 19 mars).
C'est en Allemagne que se rendront le mois prochain les Verts, qualifiés
pour le tour suivant, grâce à leur exploit de l'aller, en Grèce, où
ils s'étaient imposés avec un certain panache en inscrivant trois buts
à leurs hôtes, puis à leur victoire du retour, hier soir, sous les yeux
de Michel Platini, le président de l'institution continentale.
Payet, un petit bijou
Cette fois, les Verts n'ont pas été aussi productifs malgré un début
de rencontre assez tonitruant mais ils n'ont jamais été vraiment menacés
par des adversaires possédant un gros impact physique mais manquant
singulièrement de créativité et de percussion. Les longs ballons balancés
vers Diogo et Oscar ne leur permirent pas d'inquiéter Janot alors que
Nikopolidis et ses défenseurs vécurent des moments bien plus délicats.
Les Foréziens auraient pu ouvrir le score dans la demi-heure initiale
avec un brin d'efficacité, avec un peu plus de lucidité dans la
conclusion de leurs nombreux essais. Le portier grec se coucha ainsi sur
un centre de Mirallas avant de repousser difficilement un tir vicieux de
Machado puis de voir Bayal rater d'un cheveu la balle à la suite d'un
coup franc bien dosé de Dernis.
Deux minutes plus tard, Ilan s'élevait plus haut que tout le monde pour
frapper le cuir de la tête sur un centre aux petits oignons de Dabo mais
Nikopolidis se trouvait sur la trajectoire. Les Grecs se sortaient de
plusieurs situations critiques mais s'inclinaient juste avant la pause. Un
crochet, une frappe enroulée du droit et Payet laissait Nikopolidis sans
voix et presque sans geste, comme Valverde, le gardien bordelais, l'avait
été quelques jours plus tôt sur le chef-d'oeuvre de Matuidi.
Ilan double la mise
Il ne pouvait rien arriver de pire à l'Olympiakos, seulement dangereux en
fin de première période sur un centre-tir de Leto et une reprise de la tête
de Diogo. Leur qualification, déjà bien compromise avant ce second acte
dans le Chaudron, avait du plomb dans l'aile et ils attaquèrent la suite
avec un semblable aveu d'impuissance, incapables de forcer la décision,
de bousculer les Stéphanois qui n'avaient plus qu'à bien gérer leur
confortable avance.
Les Verts en voulaient cependant plus et ils poursuivaient leur travail de
sape par d'incessants raids. C'est pourtant lors d'un mouvement posé qu'Ilan
décocha un nouveau missile, de près de 25 mètres. Un deuxième but
aussi beau que le précédent, sorte de marque de fabrique de l'ASSE, qui
anéantissait définitivement les ultimes et minces espoirs de Grecs qui réduisaient
toutefois l'écart par Oscar également auteur d'un but superbe. Il ne
reste maintenant aux Stéphanois qu'à s'inspirer de leur performance
européenne dimanche à Monaco.
http://www.ledauphine.com
L'Equipe
Saint-Étienne continue d’aimer l’Europe. Les Verts rencontreront le
Werder Brême au prochain tour.
Des tréfonds de la Ligue 1 à la Coupe de l’UEFA, il y a toujours deux
Saint-Étienne. Reléguables en Ligue 1, les Verts ont perpétué le grand
paradoxe de leur saison en confirmant face à l’Olympiakos (2-1) leur
victoire du match aller (3-1), et en donnant un peu plus de lustre encore
à leur rutilant parcours européen, cette saison (six victoires, deux
nuls).
Le chiffre des cartons (six avertissements pour l’Olympiakos) est
trompeur : les Grecs ont mis des coups, mais ils n’ont montré que leur
mauvaise humeur, affichant un faible niveau d’engagement et
d’initiative. Ils n’ont jamais montré qu’ils croyaient réellement
en leurs chances, et les Stéphanois ont su faire ce qu’il fallait pour
éteindre l’idée même d’une rébellion. Dans un match plaisant,
marqué par trois buts inscrits en dehors de la surface, une statistique
atypique du football moderne, le seul vrai suspens, en fait, aura porté
sur le nom de l’adversaire de Saint-Étienne en huitièmes de finale.
Les Verts rêvaient de voir l’AC Milan à Geoffroy-Guichard. Mais
c’est le Werder Brême, héroïquement revenu de 0-2 à 2-2 à San Siro,
qui est passé. Un adversaire allemand en huitièmes de finale de la Coupe
de l’UEFA, cela a dû furieusement rappeler quelque chose à Michel
Platini, présent et ovationné par le public stéphanois, hier soir : la
dernière fois que l’AS Saint-Étienne a disputé un huitième de finale
européen, en 1980-81, Platini avait écrit la dernière grande page européenne
de la légende verte face à Hambourg (5-0, 1 0).
En pensant à Monaco
Près de trente ans après, il reste quelque chose d’une ferveur quand
Geoffroy-Guichard accueille un soir de semaine une affaire télévisée
qui semble jouée d’avance. Les 30 000 supporters stéphanois ont escorté
les Verts, hier soir, d’une passion constante, et ils ont longuement fêté,
au coup de sifflet final, cette qualification qui permet à la Coupe de
l’UEFA de ressembler vraiment à une aventure.
En dehors d’un jet de fumigène par les Grecs vers les supporters stéphanois
et d’un pétard explosant aux oreilles de Nikopolidis, il n’y a pas eu
d’incident pendant le match. Et le scénario n’a pas provoqué, non
plus, d’émotions débordantes. Tout le mérite en revient à l’équipe
stéphanoise, qui a fait très proprement le travail, montrant souvent une
vraie qualité dans la construction et ses approches. Avec un peu plus de
lucidité, Payet aurait pu faire la différence (14e, 27e), tandis que
Nikopolidis se trouvait par hasard sur la trajectoire d’une belle tête
d’Ilan (21e), mais Payet a eu le mérite de ne pas se laisser enfoncer
par les murmures: son but sur une frappe de 25 mètres dans la lucarne a
été magnifique (41e).
La suite a été moins rythmée, en dehors du deuxième but, superbe
encore, d’Ilan (58e), et les Verts ont même un peu perdu le fil pour
finir. Après le très joli but de Gonzales (75e), Lendrinos a failli égaliser
(89e). Mais même s’ils s’amusent beaucoup en Coupe de l’UEFA, les
Stéphanois avaient un autre match à préparer, ce qu’Alain Perrin
n’a pas oublié de faire en laissant Gomis sur le banc eten relevant
Matuidi : dimanche, l’ombre de maintien reviendra planer sur leur voyage
à Monaco. Ces derniers temps, les Verts goûtent peu les week-ends
Comment s'est qualifié le Werder de Brème