Avec ses 18
ans, il est le benjamin du groupe pro. Appliqué, serein et toujours à l’écoute
du moindre conseil de ses ainés, Emmanuel Rivière savoure son intégration
dans le monde des grands.
Tout a commencé par l’incontournable petit «protocole» d’intégration.
Vendredi soir, quand il a rejoint le groupe professionnel en stage au
Chambon-sur-Lignon, Emmanuel Rivière a fait un discours, à l’heure du
repas, devant tout le monde. La tablée a apprécié et applaudi. Le
baptême du feu fut réussi. «Mon intégration s’est très bien
passée. Je connaissais les jeunes du centre tandis que j’avais déjà pu
côtoyer les pros, la saison dernière, lors de quelques séances. Tout le
monde se mélange. Il n’y a pas de clan.» savoure ce jeune
attaquant plein de promesses, formé au centre.
Avec ses 18 ans, Manu, qui a signé cet été son premier contrat pro, est
le benjamin du groupe. Il découvre un nouveau monde : «C’est
un monde complètement différent de la formation. C’est vraiment plus
intensif. Cela fait monter le niveau. C’est la préparation la plus
difficile que j’ai effectuée jusqu’à présent.» Depuis la
reprise, la grosse charge de travail ne lui a fait perdre ni son sourire, ni
son moral : «Au niveau physique, les premiers jours de
travail foncier ont été un peu difficiles à encaisser. Nous avons enchaîné
jusqu’à trois séances par jour. Je me suis donné une raison. Pour
jouer, il faut passer par là. Je le fais sans rechigner. C’est du bonus
pour moi. Maintenant, cela va mieux. Mon organisme commence à prendre le
rythme»…et du plaisir. «Nous avons fait le plus gros du
travail intensif. Les séances vont désormais être davantage axées sur le
jeu.»
Appliqué et serein, Manu, qui a partagé sa chambre avec un autre espoir
du centre de formation, Boubacar Mansaly, savoure son immersion dans le monde
des grands. «Le groupe est très soudé. Cela se remarque lors des
efforts les plus durs. Tout le monde s’encourage mutuellement. On travaille
tous ensemble car c’est pour le bien de l’équipe» confie cet
attaquant racé, toujours à l’écoute du moindre conseil de ses ainés :
«j’ai encore beaucoup à apprendre. Je prends conseil auprès de
tout le monde, des anciens, de l’encadrement.» Justement en
parlant de l’encadrement, «Manu», originaire de la Martinique, a retrouvé,
avec fierté, un peu de son pays avec Luc Sonor : «On parle
un peu créole ensemble. Cela renforce les liens de travailler avec
quelqu’un qui partage les mêmes origines que vous ». Décidément,
Manu a tout pour s’épanouir.