Après la pluie, le beau temps. Si l’orage de cette fin d’après-midi
avait bien refroidi l’atmosphère autour du parc olympique d’Albertville,
l’entrée sur la pelouse des Verts réchauffa très vite les travées du
stade Henry Dujol. Pour ce premier véritable test, comme l’avait indiqué
Laurent Roussey en milieu de semaine, l’AS Saint-Etienne présentait une
équipe type derrière et au milieu de terrain, tandis que David Gigliotti
et Ilan occupaient les avant-postes.
Très vite, les Stéphanois s’emparaient du cuir, pour le monopoliser.
Et, sous l’impulsion de Christophe Landrin et Geoffrey Dernis, ils
tentaient de porter le danger sur les buts azuréens.
Tactique rapidement payante grâce à un rush d’Ilan, qui slalomait
entre ses adversaires avant d’enrouler une frappe du gauche qui
terminait sa course dans le petit filet droit de Lionel Létizi pour
l’ouverture du score (10
e).
Si les hommes de Frédéric Antonetti tentaient de prendre enfin le jeu à
leur compte, ils peinaient à se trouver, même si Habib Bamogo obligea
Jody Viviani à se coucher (18
e). Dans la continuité de
l’action, Mouhamadou Dabo se mettait sur son pied droit et expédiait
une frappe qui flirtait avec la lucarne d’un Lionel Létizi tout heureux
de voir le cuir terminer sa course hors de sa cage.
Ce dernier devait cependant bel et bien s’incliner juste après, lorsque
David Gigliotti se jouait de l’axe central du Gym à la retombée
d’une balle haute pour inscrire son troisième but en quatre matches (20
e).
Des Verts conquérants…
Le public crut même à une nouvelle réalisation des hommes de Laurent
Roussey lorsque Gigliotti dévia un coup franc de Dimitri Payet.
Opportuniste, Geoffrey Dernis reprit le ballon de plein fouet, obligeant
Lionel Létizi à une belle envolée. Le drapeau de hors-jeu avait de
toute façon été levé.
Les Verts, bien entrés dans cette partie, se trouvaient de mieux en mieux
et la défense niçoise intervint en catastrophe pour empêcher Ilan de se
mettre en position de frappe après un une-deux avec Geoffrey Dernis,
lequel permit à Tavlaridis de placer une tête non cadrée sur corner.
… mais piégés
Peu avant la pause, les Aiglons
manquaient la réduction du score. Ils se heurtaient surtout à un Jody
Viviani impeccable, vainqueur de son duel avec Rémy, idéalement lancé
par une passe aérienne de Emerse Faé.
Le portier stéphanois
s’inclinait finalement dans les arrêts de jeu de ce premier acte. Côté
gauche, Habib Bamogo, pris en tenaille par la défense stéphanoise,
s’effondrait. Sous les sifflets du public, l’arbitre désignait le
point de pénalty.
Loïc Rémy le transformait,
prenant à contre-pied Jody Viviani, parti sur sa gauche (45e).
Doublé pour Gigliotti
Ce coup du sort réveilla les
Niçois, plus tranchants à leur retour des vestiaires. L’égalisation
n’était pas loin, mais Chaouki Ben Saada, seul devant
la cage de l’ASSE, croisa trop sa frappe. Geoffrey Dernis, lui, ne
parvint pas à reprendre un caviar de Christophe Landrin qui filait devant
le but du Gym. Finalement, l’arbitre sifflait un nouveau pénalty. Stéphanois
cette fois-ci. David Gigliotti, seul, temporisait et feintait, avant d’être
accroché par Gérald Cid.
Le buteur se faisait justice lui-même, signant un doublé (56
e).
Le triplé n’était pas loin avec une frappe rasante des 25 mètres, qui
rasait le poteau.
Mais c’est Loïc Rémy qui inscrivait le but de la soirée :
servi plein axe, il mystifiait Yohan Bénalouane avant de placer un tir
flottant qui lobait Jody Viviani et finissait sa course en pleine lucarne
(64
e). Le même Viviani s’inclinait de nouveau sur pénalty
moins de dix minutes plus tard, l’arbitre lui reprochant d’avoir
accroché Emerse Faé.
Grâce
à Habib Bamogo, Nice revenait à hauteur de son adversaire dans ce match
fou. Et manquait de passer devant, la tête de Gérald Cid et la demi-volée
de Chaouki Ben Saada obligeant le portier forézien à de beaux plongeons.
Malgré un dernier coup franc de Pascal Feindouno, les Verts ont dû se résoudre
à un résultat de parité riche d’enseignements.