Confrontés
au pire des scénarios en début de match, les Verts ont bouclé leur aventure
européenne par une seconde mi-temps convaincante. Le rêve est passé mais ne
fait pas oublier le joli parcours en Coupe d’Europe. Place désormais à la
priorité absolue : le maintien en championnat
Le
match
Le rêve était encore permis. Battus sur la plus petite des marges à
l’aller (1-0), les Verts étaient toujours en jeu pour la qualification
pour les quarts de finale de la Coupe UEFA. Qui l’eut prédit, il y a six
mois, au début de l’aventure européenne du côté de Tel Aviv. Mais,
face à des Allemands rompus aux hautes joutes européennes, la mission stéphanoise
s’annonçait difficile et périlleuse. D’autant plus que la troupe d’Alain
Perrin était privée de plusieurs munitions dont Dabo et Matuidi, blessés.
Mais, l’ASSE, alignée dans 3-5-2, pouvait puiser des ressources dans
son formidable 12e homme. Plein à craquer, le Chaudron ne
demandait qu’à s’embraser. «On a encore soif d’Europe» clamait le
Kop Sud, illuminé à l’unisson avec le kop nord.
Prödl, forte tête
Les Verts avaient promis du jeu et de l’envie. D’entrée, ils mirent
leurs consignes en action. Avec beaucoup d’engagement, ils tentaient de
rivaliser au défi athlétique imposé par les Allemands. Mais, comme une
mauvaise habitude, ils se firent encore piéger sur coups de pied arrêtés.

A la réception d’un corner
de Frings, Prödl catapulta de la tête le ballon au fond des filets (5
e).
Le pire des scénarios pour des Stéphanois désormais obligés de marquer
trois fois pour se qualifier !
Pizarro récidive
L’heure n’était plus aux calculs. Très vite, l’ASSE se donna les
moyens de réagir. En bon capitaine, Dernis prit ses responsabilités
d’une frappe lointaine qui frôla le montant gauche de Wiese (10
e).
Naldo chipa un bon ballon à Gomis (15
e). En restant compact, le
Werder gérait sa confortable avance. Malgré une envie manifeste de
bien-faire, les Stéphanois butaient sur la muraille allemande même si
Mirallas creusait quelques brèches. En face, le Werder fit preuve d’un réalisme
à toute épreuve.

Sur un
centre fuyant d’Özil, Pizarro déboula et exécuta un nouveau coup de tête
gagnant (27
e).
Les Verts, qui avaient pris un nouveau coup sur la tête, n’abdiquaient
pas. Ils avaient pourtant bien des difficultés à s’approcher de la cage
allemande. Lancé par Benalouane, Gomis fut devancé par une sortie aux
poings de Wiese (30e). En face, Bayal joua le pompier de service
en dégageant sur sa ligne une frappe de Rosenberg (36e) avant
que ce même Rosenberg ne fasse se détendre Janot. L’ASSE boucla quand même
cette première mi-temps sur une note positive mais le tir de Mirallas s’échappa
de peu à-côté (43e). Enfin, Naldo, buteur à l’aller,
s’essaya à un coup franc puissant repoussé par Janot (44e)
qui vit filer une dernière frappe de Rosenberg.
Benalouane réchauffe le Chaudron
Au retour des vestiaires, les Verts montraient un visage plus percutant. En
pressant plus haut et plus fort, ils poussaient les Allemands à la faute si
bien que Boensich et Mertesacker furent avertis en deux minutes. Ils
jetaient plus de forces dans la bataille. En face, le Werder était toujours
aussi menaçant sur coup de pied arrêté. Janot repoussa une reprise de
Pizarro (56
e). En face, les Stéphanois avaient clairement passé
la vitesse supérieure. Ils étaient récompensés de leurs efforts et
bonnes intentions.

Sur un
centre dosé de Varrault, Benalouane fut plus vif et, d’une tête
plongeante, ne laissa aucune chance à Wiese (63
e). Le défenseur
stéphanois inscrit son premier but en pro avec les Verts.
Grax égalise
Les Verts continuaient de pousser en écartant par les ailes. Les montées
de Sauget et Varrault faisaient mal. Les espaces étaient également plus
larges pour des Allemands qui procédaient par contre attaque. Bayal sauva
encore les siens en dégageant sur sa ligne une frappe de Diego (70
e).
Les Stéphanois s’arrachaient. Gomis résista mais son tir en pivot échoua
de peu à-côté (75
e). Sauget expédia un missile trop aérien
(85
e). Les Verts ne s’arrêtaient pas là.

Ils arrachaient un méritoire nul quand Grax croisa sa frappe dans les
filets allemands. Après 26 ans d’attente, l’ASSE avait réussi son
parcours sur la scène continentale.
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