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Laurent
Roussey démis de ses fonctions |
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Lundi 10 novembre 2008 |
Après la 5ème défaite consécutive, hier, face à Rennes (0-3), on imaginait bien que les jours de Laurent Roussey à la tête de l'ASSE étaient comptés. Déjà hier, la restructuration avait commencé avec le retour de Damien Comolli à la place d'Omar Da Fonseca, comme Directeur Sportif. La Direction du club vient de le confirmer, ce lundi 10 novembre, vers 18 heures : Laurent Roussey est démis de ses fonctions, 16 mois après avoir succédé à Ivan Hasek. On retiendra de lui, qu'à la suite d' une remarquable fin de saison 2007-2008, il avait permis à l'ASSE de retrouver l'Europe via la Coupe de l'UEFA 26 ans après la dernière participation de l'ASSE. Il laisse à son successeur (qui devrait être nommé demain), une équipe en passe de se qualifier pour les 16èmes de finale de cette Coupe de l'UEFA, mais également une équipe en position de relégable en Championnat. Circonstances atténuantes pour Laurent Roussey : son équipe est accablée par les blessures depuis plusieurs semaines : Perrin, Dabo, Landrin, Monsoreau, Ilan, la suspension de 4 mois de Mustapha Sall, la mauvaise gestion du départ de Feindouno qui, me semble-t-il, aurait pu être négocié à l'intersaison et pas un mois après le début du championnat. Depuis quelques temps, le vestiaire ne semblait plus avoir la sérénité et l'envie qui fut la sienne la saison passée : Roussey s'en va, les joueurs restent, il y a peut-être là une injustice.
Le communiqué de la Direction
Au regard de la situation sportive récente de l’équipe professionnelle, mais également d’un certain nombre de dysfonctionnements constatés dans la gestion sportive, l’ASSE, après réflexion, a pris la décision d’une nouvelle organisation sportive.
Monsieur Laurent ROUSSEY a été reçu ce jour par les
Dirigeants du club pour évoquer cette situation sportive ainsi que la mise en
place de cette nouvelle organisation sportive.
A l’issue de cet entretien et après réflexion, les dirigeants ont décidé
de décharger Monsieur Laurent ROUSSEY, à compter de ce jour, de l’entraînement
de l’équipe professionnelle.
Cette responsabilité est provisoirement confiée à Messieurs Alain BLACHON,
Gérard FERNANDEZ et Thierry COTTE.
Le récit de la journée (Site de La Gazette des Verts)
Ce matin : 11 heures
Il y a plus de gendarmes que de supporters pour le décrassage de ce lundi
matin à l'Etrat. Les forces de l'ordre sont une soixantaine alors que les
fans de l'ASSE sont une cinquantaine. Notons que les gendarmes ont effectué
un contrôle d'identité auprès des supporters majeurs....
Une réunion définissant l'avenir de l'entraîneur doit se tenir en cette fin
de matinée. Mais il semble que Damien Comolli, le nouveau patron du sportif
ne soit pas encore arrivé, pas plus que le président Bernard Caïazzo.
Roland Romeyer, l'autre président est lui présent dans les locaux. On ne
sait pas si Laurent Roussey est lui présent. En tout, comme habituellement,
ce n'est pas lui qui dirige le décrassage.
13 heures
Laurent Roussey, l'entraîneur de l'ASSE devrait être reçu en début d'après-midi
par Roland Romeyer, co président de l'ASSE. C'est lors de cette réunion, en
présence de Damien Comolli le nouveau directeur sportif du club, que devrait
être scellé l'avenir du coach. Selon nos informations, les responsables du
club devraient ensuite se revoir en fin de journée mais à Paris où se
trouve déjà Bernard Caïazzo. Il serait alors question d'entretiens autour
du nom du successeur potentiel. Deux candidats se détachent pour l'éventuelle
succession : Alain Perrin et Didier Deschamps.
14 heures
Damien Comolli et Roland Romeyer ont finalement été rejoints à l'Etrat en
fin de matinée par Bernard Caïazzo qui n'est donc pas à Paris. Par contre,
Laurent Roussey qui se trouvait lui ce matin au centre d'entraînement a quitté
les lieux vers 13h30. Une réunion devait débuter vers 14h pour fixer le sort
de Laurent Roussey. Les dirigeants présents quitteraient ensuite
Saint-Etienne pour rejoindre Paris. On ne sait pas si Vincent Tong-Cuong, le
directeur général est lui à l'Etrat.
15 heures
Après avoir quitté le centre d'entraînement vers 13h30, Laurent Roussey est
revenu à l'Etrat vers 15 heures. Il s'est immédiatement rendu dans les
vestiaires. On ne sait pas encore s'il va vraiment s'entretenir avec les
dirigeants. Quelques minutes avant le technicien, c'est l'avocat du club, maître
Martin, qui est également arrivé au centre.
17 heures
Arrivés les uns après les autres, les membres du staff technique sont réunis
à l'Etrat cet après-midi. Philippe Lyonnet, David Guion, Gérard Fernandez,
Jean Déés puis Luc Sonor vers 17 heures sont donc présents au centre
d'entraînement. Laurent Roussey est lui arrivé peu avant 15 heures. Rien ne
filtre des entretiens en cours actuellement. L'avocat du club, maître Martin,
a rejoint les dirigeants déjà présents à savoir Roland Romeyer, Bernard Caïazzo
et Damien Comolli. Des négociations sont visiblement en cours.
18 heures
Dans un communiqué, la direction de l'ASSE annonce ce lundi soir que
Laurent Roussey est déchargé de ses fonctions d'entraîneur de l'équipe
professionnel.
21 heures 20
Sorti vers 21h20 du centre d'entraînement de L'Etrat, Laurent Roussey n'a pas
souhaité faire de commentaires sur son départ. Il s'est toutefois arrêté
quelques instants auprès des nombreux journalistes présents. "C'est
comme ça" a-t-il seulement déclaré lorsque sa situation a été évoquée
Le compte-rendu sur le site de l'Equipe
Laurent Roussey n'est plus l'entraîneur de l'AS
Saint-Etienne, a annoncé lundi, peu après 18 heures, la direction du club,
par un communiqué envoyé aux journalistes. L'ancien adjoint d'Ivan Hasek a
été emporté par la terrible crise de résultats qui secoue les Verts (neuf
défaites en treize matches, cinq défaites consécutives, 18e et relégable).
Il a été limogé au terme d'une journée de réunions à l'Etrat entre les
coprésidents Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, le nouveau directeur sportif
Damien Comolli, l'avocat de l'ASSE, Laurent Roussey et son agent. Luc Sonor,
son fidèle adjoint, avait lui aussi été convoqué et semble devoir être
concerné par la même mesure, même si le communiqué du club ne fait pas
mention de son cas. Au même moment, à Paris, le conseil d'administration du
club s'était réuni pour avaliser cette décision.
Perrin et Deschamps dans la short list
Bernard Caïazzo et Roland Romeyer ont quitté le centre d'entraînement
quelques minutes avant la publication de l'information officielle, en voiture
et à toute vitesse, sans faire le moindre commentaire. Aucun nom n'a été
donné pour prendre la succession de Roussey en dehors d'un intérim confié
à trois membres de l'encadrement technique du club. Les dirigeants se
donneront au moins une journée pour arrêter leur décision. A cette heure,
Alain Perrin et Didier Deschamps sont les deux favoris. En attendant, ce sont
Alain Blachon (formation), Gérard Fernandez (adjoint de Roussey) et Thierry
Cotte (préparateur physique) qui assurent l'intérim.
«Au regard de la situation sportive récente de l'équipe professionnelle,
mais également d'un certain nombre de dysfonctionnements dans la gestion
sportive, l'ASSE, après réflexion, a pris la décision d'une nouvelle
organisation (technique), dit exactement le club forézien dans un
communiqué. Laurent Roussey a été reçu ce jour par les dirigeants du
club pour évoquer cette situation, ainsi que la mise en place de cette
nouvelle organisation. A l'issue de cet entretien et après réflexion, les
dirigeants ont décidé de décharger Laurent Roussey à compter de ce jour de
l'entraînement de l'équipe professionnelle.» Il est le deuxième entraîneur
de L1 remercié cette saison après Michel Der Zakarian à Nantes.
Quand Caïazzo faisait le parallèle avec Wenger
Arrivé à Saint-Etienne en 2006 en qualité d'ajoint, après quatre ans au même
poste à Lille, Laurent Roussey a pris la tête de l'équipe pro de l'ASSE en
juin 2007. Il aura dirigé l'équipe pendant moins de seize mois, le temps de
lui offrir sa première qualification pour une Coupe d'Europe (la Coupe de
l'UEFA) avec une cinquième place de championnat, mais aussi de dilapider en
quelques semaines le crédit de sa jeune équipe. Au commencement de la
saison, au moins avant le départ de Feindouno, il était immense en interne.
Avant la première journée, Bernard Caïazzo nous avait confié : «Pourquoi
ne pas faire de lui le futur manager du club, un peu comme Wenger à Arsenal ?»
Parce qu'il n'imaginait pas que les Verts connaîtraient leur pire série de défaites
en L1 depuis 1954-1955.