FC Copenhague - ASSE :  1-3
L'UEFA sublime les Verts
Source : Site officiel de l'ASSE

Jeudi 23 octobre 2008

Fiche du match

D’une grande maîtrise collective et très inspirés offensivement, les Verts ont concrétisé leur supériorité grâce à des buts de Gomis, Perrin et Payet associé aux exploits de Viviani.  Grâce à ce joli succès à l’extérieur, l’ASSE a déjà fait un premier pas vers la qualification pour les 16e de finale.

Le match

Que rêver de mieux, pour attaquer cette phase de poules de la Coupe UEFA, qu’une ville qui vous a laissé un joli souvenir de succès. Lors de son dernier voyage à Copenhague, le 17 septembre 1975, l’ASSE avait débuté victorieusement son épopée (0-2) vers la finale de Glasgow. A cette époque, Copenhague s’appelait encore le BK et évoluait au Frederiksberg Idraetspark.
 
Un mois après avoir retrouvé l’Europe du football par un double succès face à l’Hapoel Tel-Aviv (2-1), l’ASSE s’attaquait donc au club de la capitale danoise : le FC Copenhague, jugé par tous les observateurs, comme, aujourd’hui, le meilleur club du championnat danois. Avec sa pléiade d’internationaux, cette équipe danoise avait la réputation d’être athlétique mais surtout joueuse. En face, privée de Dabo, Landrin et Ilan, l’ASSE récupérait sa pièce-maîtresse dans l’entre-jeu : Matuidi. Ce fut d’ailleurs le seul changement par rapport au onze défait à Nantes, samedi dernier.
 
Dans ce majestueux stade à l’anglaise dont l’une des curiosités était ce trompe l’œil représentant un kop de spectateurs virtuels, le demi-millier de supporters stéphanois donnait de la voix et de l’écho aux 17000 fans danois. Aux Verts d’avoir le même répondant sur le terrain.
 
Gomis, tête en or, Viviani la grande classe
 Tout de vert vêtus (le maillot Europe n’ayant pas été autorisé à cause du blanc des maillots de Copenhague), les Stéphanois attaquaient la partie de la meilleure des façons. Sur un long centre de Payet, Gomis ajusta, à merveille, un coup de tête dans la lucarne de Christiansen (2e). Un scénario de rêve qui faillit pourtant être anéanti, une minute plus tard. Un tacle de Varrault déséquilibra Santin dans la surface de réparation et l’arbitre M. Thomson désigna vite le point de penalty. Heureusement, Viviani réussit un arrêt de grande classe pour repousser la frappe de Nordstrand avant que Matuidi écarte définitivement le danger (3e).
 
Des Verts conquérants
 Galvanisée par cette entame idéale, l’ASSE fit bien mieux que résister au défi physique. Elle développait un football conquérant. Payet frappa dans le petit filet (11e). Dominateurs dans les duels, les Verts combinaient bien et gênaient l’organisation danoise. Viviani fut encore impeccable pour barrer la route de Santin (18e). Au fil des minutes, le FC Copenhague se rebiffait mais la défense verte fit bonne garde. Seule une frappe déviée d’Hutchinson manqua d’un rien de tromper le gardien stéphanois (26e) qui bloqua une tête trop molle de Laursen (31e).

Perrin à toute vitesse
 
Clairement, les Stéphanois étaient bien plus tranchants. A leur supériorité technique, ils ajoutaient un réalisme offensif très séduisant. Sur une attaque rondement menée, Gomis, dans le rôle du passeur décisif, mit sur orbite Perrin. Le capitaine stéphanois fila au but et, d’une frappe croisée, trompa Christiansen (36e). A 2-0, l’ASSE avait réussi une première mi-temps, tout simplement, parfaite, d’autant plus que Kristensen, démarqué, ne cadra pas sa reprise (42e).

Nouveau temps fort stéphanois
Au retour des vestiaires, les Verts repartaient sur les mêmes bases très élevées. Le scénario de la première mi-temps fut tout près de se reproduire. Payet s’échappa, crocheta et frappa dans un angle fermé mais Christiansen repoussa du pied (46e). Une tentative lointaine de Machado illustra encore les bonnes intentions stéphanoises tandis que les premiers sifflets montaient des tribunes du Parken Stadium. Pas de quoi refroidir les ardeurs vertes. Bien au contraire ! Payet accéléra plein axe mais son plat du pied fut repoussé par Christiansen qui vit encore filer un bolide de Dernis (54e).

 
Et nouveau penalty pour Copenhague
Mais, au bout de ce temps fort stéphanois, ce fut Copenhague qui, paradoxalement, reprit espoir. Encore une fois, Santin s’écroula dans la surface de réparation au contact de Tavlaridis. L’arbitre M. Thomson accorda un nouveau penalty que l’attaquant brésilien de Copenhague transforma lui-même (58e).

Payet aime l’UEFA
Les Verts retrouvaient vite leurs esprits et repartaient vers l’avant. Perrin fut rattrapé de justesse (62e). Ce ne fut que partie remise car aucun danois ne put arrêter Payet. Après avoir effacé Jorgensen, le milieu de terrain stéphanois loba Christiansen d’une parfaite pichenette (65e). Buteur à Tel Aviv, Payet confirma ainsi ses bonnes habitudes en Coupe UEFA.

 
Les Verts euphoriques 
Déjà sonnés, les Danois étaient, cette fois, KO. Les Verts continuaient leur travail de sape. Gomis s’arracha encore et obligea Christiansen à se coucher (71e). Dernis expédia un missile un peu trop aérien (74e). Viviani n’eut besoin que de bloquer une frappe rasante de Santin (77e). Les vagues vertes déferlaient. Un double une-deux Matuidi – Gomis fut terminé par une frappe du gauche de peu à-côté de l’attaquant stéphanois. Puis, Christiansen repoussa encore une tentative de ce même Gomis (79e). En fin de match, Hautcoeur, Mirallas et Benalouane participèrent à cette belle fête.

 Clairement, les Verts étaient les plus forts. Grâce à ce net succès en phase de poules, qui plus est à l’extérieur, l'ASSE a déjà fait un premier  pas vers la qualification pour les 16e de finale  (Dans l’autre match de cette poule, Bruges et Rosenborg se sont neutralisés (0-0)

Les réactions de Laurent Roussey

 «C’est une grande satisfaction.  Je dis un grand bravo aux joueurs qui ont réussi un match plein au cours duquel, je pense, ils ont pris beaucoup de plaisir. Quand on gagne sur un tel score un match de Coupe d’Europe face à un tel adversaire, qui plus est à l’extérieur, on est évidemment heureux d’une telle performance.

Nous avons de quoi être très satisfaits car, au-delà de la victoire, je retiens notre grande maîtrise de la partie avec une bonne gestion des temps forts et des temps faibles. Nous avons réussi un match très abouti.  Nous avons développé un jeu créatif et efficace. Si nous ne pouvions l’imaginer, c’est un scénario que nous espérions. Nous avions bien étudié notre adversaire, ses points forts comme ses points faibles.

Le calendrier ne nous laisse pas trop de temps pour savourer ce succès car une nouvelle échéance en championnat arrive, dès dimanche. A-t-on fait un grand pas vers la qualification ? Il nous reste encore trois matches. Il nous faudra prendre encore trois points au minimum. Mais, ce qui importe désormais, c’est le championnat et le rendez-vous face à Grenoble, dimanche. La Coupe d’Europe, on y repensera en temps voulu.»

Autres réactions

Bafé Gomis : «Nous avons réussi une très bonne prestation d’ensemble. La Coupe UEFA, c’est la Coupe UEFA, le championnat, c’est le championnat. Ce sont deux compétitions différentes. Ce soir, nous étions plus libérés. Peut-être parce que nous n’avions rien à perdre. Aussi, nous avons eu la chance de marquer d’entrée, ce qui nous a encore libéré davantage. Même si ce n’est qu’un match mais il faudra savoir s’en servir pour la suite de la saison.»

 Jody Viviani : «Je ne suis pas un héros parce que j’ai repoussé un penalty. C’est toute l’équipe qui a marqué trois buts, ce soir. Au cours d’un match de Coupe d’Europe à l’extérieur, ça valorise notre performance collective. Je suis là pour travailler et pour garder ma cage. Nous devons nous servir de ce succès pour rebondir en championnat. Il nous faut désormais également obtenir une victoire à l’extérieur en championnat. Ce soir, malgré l’éloignement, nos supporters sont venus en nombre. Nous avons essayé de leur rendre la monnaie de la pièce sur le terrain. Est-ce que les repères étaient différents avec le kop virtuel de supporters ? Non, nous n’avons pas été surpris car nous nous étions entraînés dans ce stade la veille.»

Revue de Presse
FranceFootball

Les Verts avaient la stature

Saint-Etienne prend la tête du groupe G en Coupe de l'UEFA à la faveur de son très net succès sur les terres du FC Copenhague (1-3). Dominateurs dans tous les secteurs du jeu, les hommes de Laurent Roussey ont prouvé qu'ils pouvaient réussir à l'extérieur.
Jusqu'à ce jeudi soir, Saint-Etienne n'avait gagné qu'une seule fois à l'extérieur cette saison. C'était à Tel Aviv (2-1), c'était encore en Coupe de l'UEFA, et c'était - déjà - une bonne nouvelle pour le football français. On va finir par croire que les Verts voyagent mieux à l'étranger après ce succès sur les terres d'unFC Copenhague très décevant (1-3), qui place les hommes de Laurent Roussey en position très favorable avant leur prochain match. Surtout que dans l'autrerencontre du groupe G, Rosenborg et Trondheim se sont séparés sur un score nul et vierge (0-0).
Gomis, Payet, Viviani : trio gagnant
Bousculés à Nantes la semaine passée (1-0), handicapés par plusieurs absences et pas franchement aidés, question gabarit, face aux solides Danois, les Stéphanois ne partaient vraiment pas favoris sur la pelouse de Copenhague, 2e de son Championnat. Pourtant, ils prirent rapidement le jeu à leur compte, voire même ultra rapidement, puisque Bafé Gomis trompait Christiansen de la tête, dès la 2e minute, sur un centre d'école signé Dimitri Payet. Le troisième homme fort de la soirée, Jody Viviani, se signalait à peine deux minutes plus tard en sortant un penalty de Nordstrand. Au final, en cinq minutes, le plus dur avait été fait. Après, il n'était question que de tenir face aux multiples coups de pieds arrêtés, gérés de main de maître par le portier stéphanois, décidément dans un grand soir.
Que de se mettre à l'abri, définitivement, par Perrin, et Bafé Gomis y était encore pour beaucoup : la Panthère menait la contre-attaque et décalait son capitaine, qui marquait d'une frappe à ras-de-terre avant la pause (37e). Niveau offensif, malgré quelques occasions franchement manquées,la copie rendue était propre, à l'image du 3e but des Verts, un petit bijou signé Payet, tout en passements de jambes et en malice sur son flanc gauche (65e). Niveau défensif, à déplorer, un excédent de fébrilité dans la surface de réparation, puisque Tavlaridis concédait un deuxième penalty, cette fois-ci transformé par Santin (59e). Dominateur dans tous les secteurs du jeu, Saint-Étienne prend déjà une belle option sur les 16e de finale. 26 ans que les Verts n'avaient plus goûté la Coupe d'Europe. Pas de doute, elle leur a rudement manqué.

Anne-Sophie Bourdet        http://www.francefootball.fr

Le Parisien
L’Europe sourit aux Verts

Déjà vainqueurs de l’Hapoël (2-1), à Tel-Aviv, au premier tour, les Stéphanois ont récidivé, hier soir, en s’imposant à Copenhague (3-1). Cette seconde victoire en déplacement lance remarquablement leur campagne européenne et leur permet d’entrevoir, dans une poule très relevée, l’avenir avec sérénité.
Il ne fallait pas traîner à la buvette, hier soir au Parken Stadium de Copenhague. Rapidement en action, les deux formations, en effet, ne musardent pas en route. La première banderille est stéphanoise. De son couloir gauche, Payet délivre un centre parfait au second poteau et d’une tête lobée, tout en finesse, Go- mis trompe Christiansen (1-0, 2e). On joue depuis deux minutes, mais la réplique danoise ne tarde pas. Santin, fauché par Varrault en pleine surface, obtient dans la foulée un penalty. Nordstrand s’élance, mais sa frappe trop molle est stoppée par Vi-viani (4e), parti du bon côté.
Très réalistes en attaque
Entamée sur un rythme endiablé, la rencontre ne sera pas, par la suite, du même tonneau. Après quatre minutes de folie, on vivra une demi-heure bien tranquille. Les Scandinaves réagissent timidement sans mettre toutefois en danger le but forézien. On note juste une frappe du milieu canadien Hutchinson (27e), détournée par le postérieur de Varrault, qui frôle lemontant de l’impeccable Viviani.
Plus mauvaise attaque de L 1 avec six buts, tout comme Nancy, Le Havre et Monaco, les Verts mettent à profit une contre-attaque ron-dement menée pour doubler lamise quelques minutes avant le repos. Bien décalé sur l’aile droite par Gomis, Loïc Perrin, d’une frappe croisée à ras de terre, ne laisse aucune chance au portier de Copenhague (2-0, 37e). C’est le scénario idéal et la concrétisation d’une première période remarquablement maîtrisée par les hommes de Laurent Roussey. Sans Landrin, Ilan et Dabo, l’attaque stéphanoise a su se montrer réaliste.
Nantis d’un avantage conséquent, les Verts, très solides, se montrent encore dangereux dès la reprise. Leur jeu à une touche de balle déstabilise la défense danoise. Malheureusement pour eux, Machado (52e), puis Payet (55e) ratent la balle de break.Un court instant, Copenhague se reprend à y croire, quand Santin transforme le second penalty de la soirée (2-1, 58e), consécutif à une faute guère évidente de Tavlaridis sur l’attaquant brésilien. L’espoir est de courte durée, puisque le remuant Payet, d’une somptueuse balle piquée, vient ruiner les derniers espoirs danois (3-1, 65e). Saint-Etienne signe là une excellente opération.

Bertrand Bourgeault       http://www.leparisien.fr

Sport 24
Les Verts, comme avant

Saint-Etienne a parfaitement débuté sa campagne européenne dans ce groupe G, en allant s’imposer sans problème à Copenhague (1-3). Les hommes de Laurent Roussey ont semblé transfigurés par l’enjeu européen.
Pour son premier match européen depuis 26 ans, si on ne compte pas le tour préliminaire face à Tel Aviv (2-1, 2-1), Saint-Etienne effectuait un déplacement piégeux à Copenhague, au stade Parken. Une enceinte qui n’avait pas réussi à Lens l’an passé (1-1, 1-2 a.p.) ni à Manchester la saison d’avant (1-0). Mais les Verts, faibles à l’extérieur, pouvaient faire une excellente affaire en ramenant quelque chose de Scandinavie.
Départ canon des Verts
Les malheureux spectateurs danois qui auraient tardé à la buvette auront raté les meilleurs moments de cette première mi-temps. A peine le temps d’engager que Payet, lancé par Dernis, filait côté gauche avant d’enrouler un amour de centre que Gomis fructifiait en but de la tête (0-1, 2e). Pas le temps de savourer ce but pour Laurent Roussey, puisque sur l’engagement, les Danois obtenaient un penalty par Santin, fauché par Varrault dans la surface. Mais Viviani sortait le tir un peu mou de Nordstrand (4e) ! On craignait un orage d’occasions sur le but du portier ligérien, qui allait finalement passer une mi-temps tranquille, avec simplement quelques coup-francs à boxer au-dessus des grands gabarits danois, ou une percée du Brésilien Santin à gérer (18e), tandis qu’une frappe déviée d’Hutchinson frôlait son poteau gauche (26e), et que Kristensen ne cadrait pas sa reprise dans la surface (43e). Les occasions vertes n’étaient certes pas plus nombreuses, avec une frappe non cadrée de Payet, le plus souvent exilé à gauche (12e), mais les Verts allaient faire le break peu après l’heure de jeu, Perrin trompant Christiansen après un raid côté droit (37e). A la pause, l’avantage des Verts, supérieurs techniquement, était mérité.
Deux classes d’écart
La sensation que les Verts étaient nettement au-dessus de leur adversaire, pourtant sensé être autrement plus expérimenté au niveau européen, s’accentuait à la reprise. Les Danois ne franchissaient plus le rond central, le pressing des Verts au milieu, notamment de Matuidi, privait de ballons leur adversaire. Et techniquement, Dernis, Machado et surtout Payet faisaient tourner en bourrique la défense danoise. L’ancien ailier nantais mettait Pospech dans sa poche avant de défier Christiansen, sans résultat (46e). Le jeune stéphanois récidivait quelques minutes plus tard, avec le même résultat (55e). A Copenhague, seul le Brésilien Santin et le Canadien Hutchinson (53e) donnaient du travail à la défense verte. Paradoxalement, le club danois allait pourtant réduire le score, sur un nouveau penalty, transformé cette fois par Santin (1-2, 59e).
Mais ce but était trompeur, tant la maîtrise et les occasions étaient stéphanoises. Payet, le meilleur joueur sur le terrain, marquait enfin son but après un énième raid côté gauche, conclu par un ballon piqué victorieux (1-3, 65e). Même dominé territorialement, Saint-Etienne parvenait à faire briller Christiansen par Gomis (71e, 79e) ou Matuidi (83e), tandis que Dernis ratait le cadre d’un rien (76e). Les Danois ne parvenaient jamais à inquiéter Viviani, si ce n’est par Santin, toujours lui (77e). Les Verts prennent trois points précieux à l’extérieur, une excellente opération dans l’optique de la qualification.
Le jeu et les joueurs
On s’attendait à une bataille tactique et physique, on a eu droit à une démonstration des Verts, qui ont paru jouer à domicile, eux qui n’ont pris qu’un point en cinq déplacements en championnat ! Intraitable au pressing, grâce au retour au milieu de Matuidi, l’ASSE a surclassé l’équipe danoise grâce à ses techniciens, Dernis, Machado et surtout Payet, qui a offert le premier but à Gomis et inscrit le troisième, l’international, souvent hors-jeu et individualiste, donnant tout de même un but à Perrin. Un collectif soudé et talentueux, que Laurent Roussey souhaiterait tant pouvoir admirer au niveau national…
A Copenhague, si Cesar Santin n’était pas là, il n’y aurait rien, ou presque. L’attaquant brésilien a obtenu deux penalties, en a transformé un et s’est créé la quasi-totalité des occasions danoises, faisant souffrir Tavlaridis et Varrault notamment. Pour le reste, seul Hutchinson, par séquences, a semblé capable de rivaliser techniquement avec les joueurs stéphanois. Heureusement que Christiansen fut impeccable dans les buts (12 arrêts !) sinon Copenhague aurait été submergé en deuxième mi-temps. Il s’agit d’une déception, pour une équipe déjà mal embarquée dans ce groupe G, avant de se déplacer à Valence le 6 novembre prochain…

Gildas Devos           http://www.sport24.com

L'Equipe
Voyage en classe affaires

Saint-Étienne a parfaitement négocié son match à Copenhague et il a pris un départ idéal dans cette phase de poules.
Grâce à trois buts de Gomis, L. Perrin et Payet, un penalty arrêté par Viviani et une belle maîtrise d’ensemble, les Verts ont réussi une très bonne performance hier à Copenhague. Ce succès à l’extérieur, d’une ampleur méritée, lance remarquablement cette phase de poules. Saint-Étienne cherchera à prendre une option presque définitive sur la qualification en battant dans deux semaines Rosenborg à Geoffroy-Guichard.
« SOM ER DEN STÆRKESTE ? Selvfølgeliger Det Grønne ! » Qui c’est les plus forts ? Évidemment, c’est les Verts : ça marche aussi en danois, ça a en tout cas marché hier à Copenhague, où les joueurs de Laurent Roussey ont parfaitement géré leur premier match de poules. Alors qu’ils peinent si souvent en déplacement en Ligue 1, les Verts semblent transfigurés en Coupe d’Europe. Un mois après avoir gagné à Tel-Aviv face à l’Hapoël (2-1), ils ont fait preuve hier d’une belle maîtrise collective pour obtenir une deuxième victoire (3-1), logique et incontestable.
Malgré les absences de Dabo, Landrin et Ilan, les Verts ont montré qu’ils avaient de belles qualités de solidarité mais ils ont surtout réussi des actions très abouties sur le plan collectif et technique. Leurs trois buts sont en effet remarquables, et avec un soupçon de réussite supplémentaire, cette victoire aurait pu prendre des allures de rouste pour le FC Copenhague, très décevant dans son expression d’ensemble. Le début de match fut capital, avec un but rapide de Gomis puis un penalty arrêté par Viviani en 120 secondes de jeu. L’égalisation aurait sans doute changé beaucoup de choses pour les Danois, mais Saint-Étienne s’est montré beaucoup plus solide et concentré que son adversaire. Ce premier succès place les Stéphanois en position idéale avant de recevoir
dans deux semaines Rosenborg à Geoffroy-Guichard. Une victoire les rapprocherait à grands pas d’une qualification.
Les Verts réussirent donc un départ idéal. Sur leur première offensive, Payet adressa un excellent centre du droit depuis le flanc gauche pour Gomis, dont la tête décroisée termina dans la lucarne de Christiansen (0-1, 2e). L’euphorie faillit être de courte durée : sur l’engagement, Copenhague obtint un penalty pour une faute de Varrault sur Santin. Mais le tir un peu mou de Nordstrand fut détourné par Viviani, auteur d’une belle détente horizontale (3e).
Gomis, buteur puis passeur
Concentrés et costauds dans les duels, les Stéphanois maîtrisaient assez facilement leur adversaire, étonnamment timoré. Viviani remporta un duel face à Santin (18e) tout en se montrant autoritaire sur plusieurs sorties aériennes, Varrault dévia une frappe intéressante d’Hutchinson (26e), puis les Verts se mirent ensuite à reculer et à perdre trop vite le ballon. Mais Copenhague ne sut pas en profiter, et sur un nouveau contre, un une-deux limpide sur le côté droit entre Perrin et Gomis permit au capitaine stéphanois de marquer d’une frappe croisée dans la surface (0-2, 37e), profitant de la passivité du latéral gauche adverse, Wendt. Payet (40e) puis Gomis (45e) placèrent encore deux bonnes frappes et Copenhague, qui gâcha plusieurs coups de pied arrêtés bien placés durant cette première période, revint aux vestiaires sous un déluge de sifflets.
Très en jambes, Payet eut deux occasions brûlantes d’alourdir la marque (46e, 55e) peu après la reprise, mais Christiansen fut à chaque fois vigilant. Dommage, car Copenhague poussait enfin avec plus de discernement. Monsoreau écarta le danger grâce à un bon tacle sur Santin (47e), mais Tavlaridis fut ensuite justement sanctionné pour un accrochage dans la surface avec le même Santin, qui transforma le penalty en trompant Viviani sur sa gauche (1-2, 59e). Le Parken retrouva espoir et voix, mais Payet se chargea rapidement de faire taire tout le monde. Servi par Dernis, le Réunionnais réussit un magnifique enchaînement côté gauche, conclu d’une belle petite balle piquée (1-3, 65e).
Évidemment, la partie était presque scellée pour Saint-Étienne, d’autant que Viviani veillait toujours, comme face à Santin (77e). Désordonnés et maladroits, les Danois laissaient aussi des espaces dans leur dos, et Gomis eut deux belles occasions de donner encore plus d’ampleur au succès vert (78e, 79e), mais Christiansen s’interposa. L’essentiel était fait depuis longtemps.

Stéphane KOHLER

Réactions
Bafétimbi GOMIS (Saint-Étienne) : « On a été très mobiles, très déterminés et on est venus chercher un bon résultat. Saint Étiennea réussi une très grosse partie, ça peut constituer un match référence. La différence avec nos prestations en Championnat à l’extérieur ? Ce n’est pas une question de motivation, mais on savait qu’il fallait venir chercher quelque chose ici. Un but et une passe décisive pour moi ? C’est un bilan plutôt sympa, mais je suis là pour ça. Copenhague a vite dû se livrer, et laisser des espaces, et on en a profité. Le coach nous avait aussi bien renseignés sur leur manière de jouer. Maintenant, on ne va pas déjà penser à la qualification mais essayer de battre Rosenborg, et surtout Grenoble dès dimanche. Cette victoire ici va nous faire du bien. »
Laurent ROUSSEY (entraîneur de SaintÉtienne) : « J’ai vu une belle équipe de Saint-Étienne. On a fait ce que l’on souhaitait mettre en place. Le premier but rapide nous a bien aidés. Je suis très heureux. Mes jeunes joueurs ont montré qu’ils étaient à la hauteur. Pourquoi est-on performants à l’extérieur en Coupe d’Europe et pas en Championnat ? On ne se pose pas la question, on apprécie simplement ce match et cette victoire. On s’est assez battus pendant six mois pour arracher une place en Coupe d’Europe, et c’est une très belle vitrine. Espérons que l’on réponde aussi présent en déplacement en Championnat. Je n’ai pas été surpris par le manque d’impact physique de Copenhague, c’est vous qui avez une mauvaise image du football scandinave. Cette équipe est technique, elle joue au ballon et cherche le surnombre. On était préparés et positionnés en fonction. »
Stale SOLBAKKEN (entraîneur du FC Copenhague) : « On a vécu un début très difficile. SaintÉtienne a marqué sur ses deux seules occasions en première période, alors que de notre côté, on en a eu beaucoup plus sans les convertir. Notre défense a craqué trop facilement, malheureusement il y a eu trop de pertes de ballon avec de lourdes conséquences. Santin a fait un bon match, notre gardien Christiansen aussi. Saint-Étienne ne m’a pas surpris, mais c’est plutôt mon équipe qui n’a pas montré son vrai visage. Avec autant d’erreurs, on ne peut pas espérer gagner à ce niveau. »
Jody VIVIANI (Saint-Étienne) : « Je ne suis pas un héros, j’ai juste fait l’arrêt qu’il fallait. C’est toute l’équipe qui a été bonne. À 1-1, c’est vrai qu’on se serait peut-être posé des questions. Je suis là pour ça, faire des arrêts, mais aussi pour travailler et garder ma place dans le but. »