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Lyon-ASSE (28ème journée) : 1-1
Bonne prestation des Verts 
Source : Site officiel de l'ASSE

Samedi 13  mars 2010

Fiche du match

Plus mordants et très inspirés offensivement en première mi-temps, les Verts ont mené au score grâce à un coup de tête de Rivière…jusqu’à la 80e minute. Face à l’armada lyonnaise, l’ASSE récolte un bon point…mais également des regrets !

Le match

Le défi était à la hauteur de l’attente : énorme ! Seize ans d’attente et dix-neuf confrontations consécutives sans victoire stéphanoise dans le derby. Cela vous illustre la portée de l’exploit. Comme l’OL qui avait bravé et éliminé le prestigieux Real Madrid dans son antre de Santiago-Bernabeu, les Verts étaient en quête de marquer l’histoire. Pour concrétiser ses bonnes intentions, Christophe Galtier avait distillé les bons ingrédients : la tête, les jambes et du culot. Aux Verts, poussés par une colonie de 2000 supporters, de faire monter la sauce. En face, l’OL avait misé sur son artillerie lourde et relancé Gomis face à son club formateur.
 
Les Verts sans complexe 
D’entrée, le match attaquait fort. Le derby était vite lancé. Stéphanois et Lyonnais donnaient du rythme à la partie. A ce jeu, l’OL semblait combiner un peu mieux. Gomis alluma la première mèche mais Benalouane contra (3e). Le combat était féroce dans l’entrejeu. Les duels étaient âpres, fréquents…et dominé par les Verts. Un joli mouvement entre Rivière et Bergessio ne fut pas loin d’aboutir (8e). Deux minutes plus tard, le même mouvement fut terminé par une frappe cadrée de Payet, bloquée par Lloris (9e). Quelques minutes plus tard, Bergessio accéléra et décida de frapper fort, au dessus (13e). Rivière exécuta un coup de tête autoritaire mais imprécis (16e). L’ASSE poussait encore plus fort. Ce premier temps fort stéphanois fut bouclé par une grosse occasion. Sur une frappe croisée de Bergessio, Lloris détourna le ballon dans les pieds de Rivière, signalé hors jeu à tort. Mais l’attaquant stéphanois avait manqué la cible (19e).
 
Rivière déborde de classe 
Après cette entame prometteuse, les Verts ressentaient logiquement le besoin de souffler. Lyon n’en profitait pas. Seul Govou s’essaya à un coup de tête largement à-côté. Si bien que les Verts reprenaient les initiatives. Ils furent récompensés de tous leurs efforts et bonnes intentions. Bergessio ajusta un centre millimétré pour Rivière qui smasha le ballon dans les filets lyonnais. Le sixième but en championnat de SuperManu. Le camp stéphanois explosa de joie.
Mené au score, Lyon n’avait plus le choix que d’attaquer. Il le fit bien timidement. Un tir rasant de Kallstrom fut bloqué par Janot (44e).  
 
Les menaces lyonnaises 
Au retour des vestiaires, les Stéphanois repartaient sur les mêmes bonnes bases. En face, les Lyonnais pressaient plus haut et plus fort. Lisandro frappa de loin mais n’attrapa pas le cadre (49e) avant que Janot ne claque un coup franc excentré de Kallstrom (53e). Le gardien stéphanois se chauffa encore les gants sur une frappe de Govou (54e). Lyon continuait de déployer leur panoplie de menaces : frappe de Lisandro de peu à-côté (55e), retour décisif de Diakhaté devant Gomis (55e), volée de Réveillère contrée (61e). Le danger lyonnais était de plus en plus pressant.
 
Les exploits de Janot 
Un sauvetage combiné de Dabo et  Gelson écarta encore un ballon brûlant (66e). Deux minutes plus tard, une parade de Janot sur un missile de Toulalan sauva encore les Verts. Le gardien des Verts fut encore décisif devant un retourné de Lisandro (72e).
 
Lisandro égalise de la tête 
Les minutes défilaient. Il restait un quart d’heure à tenir, coûte que coûte. Malheureusement, Loïc Perrin, touché à la cuisse, fut contraint de quitter le terrain avant tout le monde. Il s’en suivit un moment de flottement que les Lyonnais exploitaient à merveille. Lisandro exécuta une tête lobée : le ballon heurta la transversale avant de rebondir derrière la ligne (80e).
 
Dans les dernières minutes, les Lyonnais étaient déchainés. Les ballons étaient bouillants. Toulalan catapulta de la tête le ballon sur la transversale de Janot (85e). L’ASSE n’avait pas encore dit son dernier mot. Un raid de Sako entraina un instant de panique avant que Rivière ne fasse briller une dernière fois Lloris (90e). Les Verts récoltent un bon point..mais également des regrets.

Perrin encore blessé

Une fois n'est pas coutume, Loïc Perrin s'est blessé. L'arrière droit de Saint-Etienne, Loïc Perrin, sorti à la 80e minute du match à Lyon (1-1), souffre d'une blessure musculaire derrière la cuisse droite. Le joueur passera des examens plus approfondis en début de semaine pour connaître la durée de son indisponibilité qui pourrait être de deux à trois semaines.

C'est Perrin lui-même qui a décidé de sortir, sans en avertir sans entraîneur qui en a été le premier surpris. «Je regrette un peu que Loïc soit sorti tout seul, nous laissant ainsi à dix, a déclaré Christophe Galtier. En restant sur le terrain, nous restions à onze contre onze. J'ai été pris au dépourvu. J'aurais pu organiser un changement même si j'ai appelé Guirane N'Daw, qui n'était pas prêt, pour prendre une position défensive. Loïc est sorti directement par déception. Ce n'est pas une erreur de sa part, c'est un fait de jeu important et une expérience supplémentaire

Les réactions

Claude Puel ne pouvait que constater après le nul concédé à Saint-Etienne (1-1) n'était pas un résultat gratifiant au classement. «C'est une déception, car nous perdons encore deux points dans la lutte pour le podium.» Comme mercredi face au Real (1-1), Lyon s'est fait manger en première période. «Je regrette la première période où nous n'avons pas mis assez d'intensité et de rythme. Nous sortons d'un gros match. Nous savions que la première période est toujours particulière. Il fallait retrouver le rythme. Saint-Etienne excelle dans les contres. Le temps de retrouver le rythme et de l'agressivité, il aurait été intéressant d'arriver sur le score de parité à la mi-temps pour continuer à entreprendre et être plus performant comme nous l'avons été en seconde période.»

Justement, la seconde période s'est avérée beaucoup plus intéressante. Coaching payant pour l'entraîneur de Lyon, qui a fait entrer Lisandro et Cesar Delgado, deuxb détonnateurs. « Les Argentins nous ont fait du bien quand ils sont rentrés. S'ils avaient débuté, nous les aurions grillés avec moins de possibilités de faire la différence après la mi-temps. Je n'ai rien à reprocher à mes joueurs sur la volonté, la qualité et l'état d'esprit. » Malgré tout, Puel a des regrets, qui remontent au match de Boulogne il y aune semaine. « C'était très costaud et c'était une très bonne seconde période. Cette semaine, je pense que nous avons fait ce qu'il fallait dans une épreuve, la Ligue des champions, mais pas dans le championnat. Nous laissons passer quatre points sur les deux derniers matches mais j'ai plus de regrets sur le match à Boulogne

La satisfaction était plutôt du côté de Christophe Galtier. Encore que... «Il y a des regrets mais c'est un bon point. Il faut être satisfait quand même car si cela avait encore continuité trois ou quatre minutes, nous aurions pu être encore en danger. Chaque équipe a eu sa période, Saint-Etienne la première au cours de laquelle nous avons été bien positionnés, dangereux et percutants. Nous pouvons regretter de ne pas être revenus à la mi-temps avec une meilleure avance. » L'entraîneur de Saint-Etienne a surtout tremblé en fin de match. « Lyon a eu la seconde avec l'apport de Lisandro et Cesar Delgado. L'OL nous a infligé plus de pression, nous avons eu du mal à ressortir le ballon et à le garder. Nous avons été acculés dans notre surface et mis en danger notamment sur coups de pied arrêté. L'égalisation a été logique et cela aurait pu être pire après.» (avec AFP)


«Chaque équipe a eu une grosse mi-temps»
Jérémie Janot (sur Orange Foot) : «
C’est un des plus beau derbies depuis très très longtemps. Nous avons fait un bon match. Nous les avons mis en difficulté. Chaque équipe a eu une grosse mi-temps en sa faveur. Un point, c’est déjà bien. En seconde mi-temps, Lyon a eu la même réaction que trois jours plus tôt face au Real Madrid. Nous étions à deux doigts de vaincre dans ce derby. Sur l’égalisation de Lyon, Lisandro réussit une superbe tête. Quand ce joueur est sur le terrain, Lyon est transfigurée.»

«Un peu frustré»
Sylvain Monsoreau (sur Orange Sport) :
«On a de quoi être un peu frustré. Nous avions réussi à ouvrir le score. Nous étions bien en place. Nous avons été un peu déstabilisés par la blessure de Loïc Perrin et le flottement qui s’en est suivi. Lyon en a bien profité. Si on ne se fie qu’à la fin de match, on peut être satisfait du point du match nul. En résumé, il y a eu une mi-temps pour chaque équipe. En seconde période, les consignes du coach étaient de continuer à jouer vers l’avant pour les mettre en difficultés. On a manqué de jambes et de vice. On joue mieux mais on ne doit pas s’endormir. Le maintien n’est pas encore assuré.»

«Le point du match nul est équitable»
Christophe Galtier (sur Orange Sport) :
«Nous avons affiché un bon visage en première mi-temps. Nous avons développé du jeu, nous avons eu le cran d’attaquer. Nous nous sommes procurés des occasions. L’écart au score aurait pu être plus important en première mi-temps. Après la pause, Lyon a changé d’organisation et nous a posé beaucoup de problèmes avec l’entrée de Lisandro. Nous ne parvenions plus à ressortir. Le ballon revenait trop souvent dans notre camp jusqu’à ce que Lyon égalise. On a été acculés même si en toute fin de match, nous avons eu une belle opportunité en contres. Le point du match nul est équitable.»

«Il n’a pas manqué grand-chose»
Blaise Matuidi (sur Orange Sport) :
«Il n’a pas manqué grand-chose. Nous avons fait une très bonne première mi-temps avec du rythme, de l’engagement et du beau jeu. Après la pause et l’entrée de Lisandro, cela fut beaucoup plus difficile. Ceci dit, nous avions besoin de nous rassurer à l’extérieur car nous restions sur trois défaites consécutives. Ce point du match nul face à une grosse équipe de Lyon, euphorique, nous conforte. A nous de le bonifier en battant Nancy, samedi prochain»

«Un coup de fatigue au milieu de la première mi-temps»
Kim Källström (sur Orange Foot) :
«On s’attendait à un match difficile. Nous avions pourtant bien démarré la partie avant de subir un coup de fatigue au milieu de la première mi-temps. Après la pause, nous sommes très bien revenus dans la partie. Nous avons fait les efforts qui auraient même pu nous permettre de gagner cette rencontre. Malheureusement, la tête de Toulalan heurte la transversale. Au final, on a su revenir au score face à une équipe de Saint-Etienne qui tourne bien actuellement.»

Le derby vu par Emmanuel Rivière

Samedi soir à Gerland, Emmanuel Rivière a fêté sa première titularisation dans un derby par un but plein de panache. Formé à l’ASSE, l’actuel meilleur buteur stéphanois (6 buts) n’en finit plus de marquer des buts et les esprits. Il s’est confié sur ASSE TV. Morceaux choisis !

Culture derby
Emmanuel Rivière :
«Chez les équipes de jeunes, les derbies étaient toujours des matches à part. On nous a inculqué cela depuis nos premières années de formation à l’ASSE. Je me souviens avoir toujours fait des résultats nuls face à Lyon. La série s’est poursuivie, samedi.»

Le derby de samedi
Emmanuel Rivière : «Ce fut un beau derby dans l’ensemble. Nous avons réussi une bonne première mi-temps. Ensuite, après la pause, Lyon a poussé pour égaliser. Ce derby fut à la hauteur de sa réputation avec beaucoup d’engagement et de détermination. Ça été vite dans les deux sens»

Un loupé
Emmanuel Rivière : «Je me suis dit, c’est loupé. C’est du passé. Mes coéquipiers m’ont vite donné des signes d’encouragement. Cela m’a vite remotivé. Je me suis alors mis à cœur de marquer un but pour rattraper cette erreur»

Puis le but
Emmanuel Rivière :
«Le centre de Gonza (Gonzalo Bergessio) est parfait. Il lobe le défenseur. Je m’applique à bien placer ma tête, dans le sens du ballon. Ça va au fond, tant mieux. C’est une délivrance pour toute l’équipe.»

Six buts au compteur
Emmanuel Rivière : «Je continue de travailler, notamment mon positionnement. Cela paye actuellement. J’espère que cela va continuer. Physiquement, ça va. Je parviens à encaisser et à enchaîner.»

 

Revue de presse

Lyon capitale : L'OL n'en profite pas

Après son exploit à Madrid, l'OL a dû concéder le nul 1-1 face à Saint-Etienne à l'occasion du 99e derby rhônalpin de l'histoire. Un résultat décevant sur le plan comptable.

Fidèle à ses mauvaises habitudes, l’OL s’est réveillé après la pause. Copieusement dominés durant les quarante-cinq premières minutes, les Lyonnais ont réussi à égaliser dans le dernier quart d’heure et arracher le nul face aux Verts (1-1). Le septuple champion de France a perdu l'occasion de revenir à hauteur de Bordeaux et Montpellier, eux aussi tenus en échec. L'Olympique Lyonnais reste quatrième du classement avec 51 points à deux longueurs de Bordeaux et Montpellier.

Privé de Jean-Alain Boumsong (élongation au mollet) et de Jean-II Makoun (élongation aux adducteurs), Claude Puel avait décidé d’associer Lovren à Cris au sein de la charnière centrale. En manque de repères, le Croate n’a pas été en réussite. Pire, il a permis aux Stéphanois d’ouvrir la marque d’une facilité déconcertante. Bien servi par Bergessio, Emmanuel Rivière, étrangement seul dans la surface, ouvrait le score de la tête (0-1). Les Gones rentrent aux vestiaires menés au score.

Comme face à Madrid, les coéquipiers de Cris abordent la seconde période avec de meilleures intentions. Miralem Pjanic est contraint de céder sa place à Lisandro. Un changement qui coïncide avec le sursaut lyonnais. L’Argentin aidé de Toulalan incitent Jérémie Janot – le chouchou du Kop Virage Nord- à multiplier les arrêts. Les tentatives des Rhodaniens finissent par payer. Sur un centre de Toulalan, Lisandro place un coup de tête qui touche le poteau gauche avant de rebondir derrière la ligne de but (1-1). Le score en restera là. Au vu de la seconde mi-temps, les Gones peuvent nourrir quelques regrets. "On a bien débuté le match avant d'avoir un gros coup de fatigue en milieu de première mi-temps, a expliqué Kim Källström à l’issue du match au micro d'Orange Sport. On mérite largement de remporter cette rencontre. Mais de temps en temps, ça touche le poteau et ça ne peut pas entrer. On espérait vraiment gagné ce match. C'est dommage."

Razik Brikh    http://www.lyoncapitale.fr

Le Progrès : « Un bon résultat en soi »

« Je n'ai pas pu suivre le match dans son intégralité mais il me semble par rapport aux extraits que j'ai suivis que la première période fut plutôt à notre avantage.

C'est bien dommage d'avoir été rejoint au score. Mais, en seconde période, nous avons connu des situations délicates. On s'en sort bien. Ce résultat est malgré tout positif.

Les joueurs sont en train d'apprendre à bien se connaître. C'est un bon résultat en soi de ramener un match nul de Lyon, c'est simplement dommage pour le capital points.

Je ne connais pas la gravité de la blessure de Loïc Perrin. Il est sorti de son propre chef, comme s'il avait fait le diagnostic de lui-même.

C'est ennuyeux qu'il se soit blessé car c'est une pièce importante de notre système.

Notre défense est beaucoup plus solide avec lui et Diakhaté. Ces deux joueurs réfléchissent plus que les autres.

Au vu des images télé, j'ai noté que nous avons eu une grosse opportunité en toute fin de match.

Nous avons eu l'occasion de faire subir à Lyon ce qu'ils nous ont souvent fait endurer ces dernières années, c'est-à-dire un coup de poignard en fin de match.

L'équipe stéphanoise est en train de trouver son équilibre, elle a montré de la solidarité et de l'application.

Emmanuel Rivière a inscrit un but plein de sang-froid après en avoir raté un auparavant, de manière assez inexplicable.

Ce joueur est intéressant dans la mesure où il prend de l'assurance. Il ne part plus dans des dribbles inconsidérés. C'est un attaquant performant, qui est en gros progrès sur le plan athlétique.

On s'est créé des occasions, ce qui n'est pas simple face à une équipe lyonnaise qui avait montré une grande assurance en deuxième période face à Madrid.

Les Verts ont manifesté une envie de jouer, une détermination intéressantes. Cette mentalité doit se traduire dans les matches qui nous attendent et qui seront tout aussi difficiles.

La blessure de Loïc Perrin pose en revanche problème quant à la stabilité de la défense.

Il avait réalisé de belles performances depuis son retour, aussi bien dans la simplicité que dans l'aspect créatif et son absence risque d'être préjudiciable.

C'est une belle performance d'avoir décroché un nul mais pour autant, tout reste à démontrer. L'entourage, le staff stéphanois doivent en convaincre les joueurs ».

http://www.leprogres-annonces.com

Le Progrès : Dabo: « Un peu déçu »

Auteur d'un match solide, le défenseur vert regrettait la sortie sur blessure de Perrin

Plutôt satisfait ou déçu après ce match nul ?
Un peu déçu, compte tenu de la physionomie du match. Nous prenons le but lorsque nous nous retrouvons à dix. Voilà....
Cela dit, nous avons tout donné. Nous avions à cœur de faire quelque chose étant donné que nous n'avions pas gagné le derby depuis 16 ans. Nous étions déterminés à remporter les trois points.

Justement, vous y avez cru à la mi-temps, alors que vous meniez au score et que Rivière avait manqué une grosse occasion ?
Manu Rivière a raté sa première occasion mais la seconde, il l'a mise au fond. Il est resté bien concentré après avoir manqué le but. Nous l'avons encouragé, il est resté confiant. On lui a dit que ce n'était pas grave, qu'il en aurait d'autres. C'est ce qui s'est produit. Nous n'avons pas cédé.
Après, en deuxième mi-temps, les Lyonnais ont un peu poussé avec les entrées en jeu de Lisandro et Delgado. Nous les avons tenus mais lorsque Loïc (Perrin) s'est blessé, ils en ont profité pour égaliser. De toute façon, nous étions prévenus qu'ils allaient rentrer fort en deuxième période. Nous avons été solides défensivement. Mais, comme je l'ai souligné, la sortie de Loïc nous a fait mal.

Vos retrouvailles avec Bafé Gomis ?
Sur le terrain, je ne me suis pas focalisé sur Bafé en particulier. Mon but était de donner le meilleur de moi-même. Nous sommes de vrais copains, des frères même.

Votre première mi-temps a traduit votre progression dans le jeu. C'est encourageant pour la fin de saison.
Bien sûr. Au quotidien, nous accentuons nos efforts sur le travail technique, sur le bloc collectif. C'est important. Au fil des matches, nous retrouvons des sensations. C'est un capital confiance pour la suite.

On retrouve le Dabo que l'on connaissait. Vous montez en puissance, match après match. Où vous situez-vous : à 70, 80, 100 % de vos possibilités ?
J'essaie d'enchaîner les matches. Je travaille au quotidien, durement, sous le contrôle du préparateur physique. Je me sens bien, dieu merci.

Vous serez en fin de contrat en juin prochain. Rien de nouveau concernant une éventuelle prolongation ? La question n'est pas là. Pour le moment, il m'importe d'enchaîner les matches. Après, on verra ce que demain sera.

Ça veut dire que vous attendez la fin de saison pour discuter avec vos dirigeants ? Je vous le répète, il n'y a rien. Je me concentre sur mes matches. On verra en fin de saison.

Le club ne vous a rien proposé ?
Je ne peux pas en parler. On n'en est pas encore là...

Propos recueillis   par Yves Verrière    http://www.leprogres.fr/fr/sports/footb ... -decu.html

Le Progrès : Perrin et Sanogo claqués

Cela aurait pu être un bon week-end pour l'ASSE. Mais il y a le but lyonnais et deux blessures graves

Encore un derby qui restera marqué dans l'Histoire. Cette fois, pas d'erreur d'arbitrage mais une égalisation qui laisse un goût amer côté stéphanois, même si personne ne songeait à discuter le nul arraché par l'OL. Les circonstances dans lesquelles Lisandro trompe Janot font débat : les Verts étaient alors réduits à dix par la sortie de Loïc Perrin, la rentrée de N'Daw se faisant beaucoup trop attendre. Mais ni samedi à Gerland, ni hier à l'Etrat personne ne songeait à accabler un joueur qui n'a écouté que son corps, une nouvelle fois meurtri.

« Bien sûr qu'on a manqué de vice, qu'il aurait fallu faire entrer le kiné et le médecin, appeler les brancardiers, casser le rythme des Lyonnais et nous donner le temps du changement » disait-on du côté de l'ASSE. « Mais il fallait voir la détresse de Loïc » ajoutait Galtier alors que Roland Romeyer précisait « Il était tout blanc quand il a pris la direction du vestiaire ». Loïc Perrin a trop l'expérience des claquages pour ne pas avoir compris tout de suite la gravité de la blessure. Même s'il faudra attendre les résultats des examens, le diagnostic ne fait guère de doute. Il sera absent plusieurs semaines des terrains.

Comme s'il fallait qu'une mauvaise nouvelle ne tombe jamais seule, ses dirigeants ont appris ce week-end aussi que Sanogo, forfait dans le Rhône, souffre aussi d'un claquage. Là encore, un délai de cinq semaines est avancé.

Voilà comment une soirée qui aurait pu être belle et même exceptionnelle, se transforme en affres du football. Avec pour clôturer le tout un carton jaune qui privera Bergessio du déplacement à Lens en coupe de France. « C'est un avertissement sévère » râlait Roland Romeyer qui se souvenait qu'à l'aller l'Argentin avait été encore plus injustement averti et suspendu dans la foulée. Maintenant, il sait ce qu'est le derby. Il a pu mesurer toute la force de cet OL « qui a refait le coup de Madrid » ainsi que le relève le président de l'ASSE. Comme trois jours plus tôt à Bernabeu, les Lyonnais ont trouvé des réserves insoupçonnées pour renverser la vapeur, alors que Galtier pensait, logiquement qu'ils allaient, au contraire, souffrir physiquement en deuxième période.

Le banc a fait la différence ou si on préfère la trentaine de millions qui y avaient pris place avec Delgado et Lisandro, « celui qui transfigure son équipe » souffle Janot. Le talent a donc parlé, le métier aussi qui a permis à l'OL de profiter au maximum du coup dur qui venait de frapper Saint-Etienne. C'était un derby.

Didier Bigard     http://www.leprogres.fr/fr/sports/footb ... aques.html