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ASSE-Lens
(4ème journée) : 3-1 |
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Samedi 28 août 2010 |
Grâce à un formidable triplé de Payet, incroyable d’efficacité, les Verts sont venus à bout de Lensois accrocheurs dans un Chaudron aux anges. Avec 7 points au compteur, l’ASSE accroche le bon wagon.
Le match
Les réactions
Jérémie Janot : «C’est
une belle victoire face à une équipe de Lens solide. On connaissait sa
capacité de réaction quand elle encaisse un but. On a réussi à contenir
les Lensois avant d’inscrire deux buts en seconde mi-temps. On n’avait pas
su le faire, la saison dernière. On a bien géré la partie. C’est toujours
idéal d’ouvrir le score dès la première frappe. Ensuite, nous
avons fait le dos rond quand Lens a poussé. C’est la seconde fois consécutive
qu’on inscrit trois buts à Geoffroy-Guichard. Il faut garder cet état
d’esprit.
Petit à petit, on avance mais on ne s’enflamme pas. On est dans le vrai. Il
va falloir faire fructifier ce bon mois d’août. Tout n’est pas acquis. Il
faut continuer à engranger des points et de la confiance. Défensivement, au
fil des matches, ça commence à prendre forme.
Seule ombre au tableau : l’expulsion de Sylvain (Marchal) et
l’avertissement de Loic (Perrin) qui les privera du prochain match à
Toulouse. Toulouse est l’équipe en forme. Cette équipe marque beaucoup de
buts.
Dimitri a le potentiel pour faire partie des dix meilleurs joueurs du
championnat. Il peut faire la différence à tout moment. Il l’a prouvé, ce
soir. Il est bien dans sa tête et dans ses jambes. Ça se voit sur le terrain»
Blaise Matuidi : «Mission
accomplie. Ce ne fut pas facile. L’équipe lensoise a prouvé qu’elle
savait réagir. Après le but, nous avons perdu la possession du ballon mais
nous sommes restés contacts. Nous avons su marquer quand il le fallait. Le
bilan du mois d’août est positif avec 7 points en 4 journées. Nous avons
deux semaines pour bien travailler et améliorer ce qui peut l’être. Nous
sommes sur la bonne voie. Mais, il ne faut pas s’enflammer. La saison est
encore longue.
Je me sens bien dans ce milieu à 3. Avec Loïc (Perrin) et Christophe (Landrin),
il y a une bonne entente. On se connait bien. Cela fait pas mal de temps
qu’on joue ensemble. Cela va aller de mieux en mieux. Défensivement, on est
plus à l’aise.
Il faut féliciter Dimitri. C’est assez rare de réussir un triplé. C’est
une victoire collective mais elle lui revient particulièrement.»
Christophe Galtier (entraîneur de Saint-Etienne)
: «La victoire est toujours belle mais c'est une belle victoire contre un
adversaire qui nous a posé des problèmes. Nous avons eu le bonheur d'ouvrir
la marque rapidement. J'ai senti ensuite un manque de confiance alors que nous
aurions pu mieux ressortir les ballons. Nous nous sommes mis en danger en concédant
des coups de pieds arrêtés. Je reste un peu sur ma faim. Certaines choses
n'ont pas fonctionné au contraire des trois premiers matches. On nous a dit
que nous ne tirions pas assez au but. Ce soir, il y a eu 12 tirs dont 7 cadrés
et trois buts. Nous affichons un bilan de sept points en quatre journées avec
deux déplacements difficiles à Paris et à Rennes. Ce qui est important,
c'est le nombre de points plus que le classement. Nous avons gagné deux
matches à domicile contre des clubs de notre niveau. Ce nombre de points va
nous permettre de travailler paisiblement».
Jean-Guy Wallemme (entraîneur de Lens) :
«Nous n'avions pas besoin de mettre Saint-Etienne en confiance à domicile même
si les Stéphanois avaient gagné leur dernier match chez eux contre Sochaux.
Ils avaient même été en difficulté sur la fin même en menant 3-0
(victoire 3-2). Nous espérions avoir une entame toute autre. Ce but concédé
d'entrée les a mis en confiance et cela nous a obligés à aller les chercher
plus haut alors qu'ils adorent les espaces. Ce que je regrette, c'est que nous
avions mis des choses en place, notamment dans le dos des latéraux et le dos
de la défense. Ce soir, nous sommes très rarement passés par les extérieurs
et lorsque nous y sommes parvenus, nous n'avons pas délivré les bons centres
ou fait les bons choix. C'est dommage».
Dimitri Payet : «Je suis content de
ma performance mais aussi de la performance collective. C'est mon premier coup
du chapeau hormis une fois quand j'avais 13 ans. J'arrive à me retrouver plus
devant le but qu'auparavant. Cela me permet d'avoir des ballons de but. Je
suis encore loin de mon objectif de nombre de buts que je conserve secret. Il
est important d'être efficace pour l'équipe en donnant des ballons mais
aussi en marquant».
Revue de presse
Nord-Eclair
: La défense lensoise noyée dans le Chaudron
Rapidement mené, Lens, malgré un bon début
de seconde période, a fini par payer cher ses errements défensifs et la
classe de Dimitri Payet, auteur d'un triplé. Les « Sang et Or » ont
maintenant quinze jours pour se remettre dans le bon sens avant le derby
contre Lille.
L'embellie qui avait permis à son équipe de remonter deux buts contre Monaco
n'avait pas fait oublier la réalité comptable à Jean-Guy Wallemme. Après
sa défaite initiale contre Nancy (1-2), Lens avait un déficit de point à
combler et espérait commencer dès ce déplacement à Saint-Étienne. Hélas,
les « Sang et Or » n'avaient visiblement pas entendu les avertissements de
leur entraîneur sur la nécessité d'être solide défensivement.
Le talent et la classe de Dimitri Payet n'y sont évidemment pas pour rien.
Mais la manière dont le Stéphanois a marqué ses trois buts a de quoi faire
sortir de ses gonds n'importe quel entraîneur. Un ailier qui repique au
centre pour frapper, sans que la défense ne trouve le moyen de l'arrêter. Et
l'impression pour Wallemme d'avoir joué les Cassandre : « On a fait des séances
vidéo cette semaine où l'on a vu que Payet était dangereux sur ce genre de
phases, souligne-t-il. On ne peut s'en prendre qu'à nous mêmes ». L'autre
regret du technicien lensois résidait dans le début de match raté de son équipe,
comme contre Nancy et Monaco : « Quand on fait un 100 mètres et qu'on part
avec 10 mètres de retard, on ne peut pas gagner, peste-t-il. On a traîné ce
but comme un boulet ».
Jemaa sauve l'honneur
Ce premier but de Payet qui, après avoir été décalé par Sako, dribblait
un Boukari absent et trompait Runje d'une belle frappe croisée (1-0, 5e )
n'augurait rien de bon. Les Lensois n'avaient pas encore la tête dans le sac
mais leur réaction allait souffrir d'un cruel manque d'imagination. Et
puisque les côtés semblaient maudits dans cette partie, Wallemme pouvait être
dépité de constater que Boukari et Monnet-Paquet s'obstinaient à repiquer
vers le centre pour venir se casser les dents sur la charnière des Verts. Démont
et Boukari permettaient certes à Janot de chauffer ses gants (16e et 19 e)
mais c'est Yahia qui éteignait un autre incendie d'un tacle parfait dans la
surface sur Bergessio (42e).
Le retour des vestiaires allait correspondre à la meilleure période lensoise
- « On partait de loin », commenta Wallemme. Une tête de Bédimo était
sauvée par Janot puis Landrin sur sa ligne (57e) avant qu'un but de Maoulida
ne soit refusé pour hors-jeu (74e). Lens avait laissé passer sa chance et
allait encore être puni par ses insuffisances sur deux nouveaux buts, très
semblables au premier donc, de Payet (3-0, 79e et 85e). Jemaa avait beau
sauver l'honneur sur une frappe de Roudet relâchée par Janot (3-1, 93e), le
constat restait le même pour Wallemme : « Notre début de saison est très
moyen ». Lens, 11e ce matin, a désormais quinze jours pour préparer un
derby déjà déterminant contre Lille. D'ici là, le mercato sera terminé.
Et si Lens doit d'abord vendre, quelques renforts défensifs ne seraient
certainement pas un luxe.
SÉBASTIEN NOÉ
http://www.nordeclair.fr
La
Voix du Nord :
C'est ce qui s'appelle prendre un bouillon dans le Chaudron
Menés très rapidement, les Sang et Or ont
été méconnaissables par rapport à leur sortie du week-end précédent face
à Monaco. Trop naïfs, ils se sont fait punir par un triplé du Réunionnais
Dimitri Payet, qui s'est bien amusé.
Les Lensois ont bu une sacrée tasse dans le chaudron stéphanois. Alors qu'on
les sentait monter en puissance depuis leur formidable fin de match contre
Monaco, ils ont cette fois donné l'impression d'être une équipe en panne
d'idées et manquant cruellement d'âme. Leur entrée de match catastrophique
sonna précocement le glas des espoirs d'une équipe qui restait pourtant sur
une large victoire sur cette même pelouse en mai (4-1).
Depuis ce succès de fin de saison, le Racing n'a guère changé, les Verts de
Saint-Étienne un peu plus. Adieu la défense généreuse qui avait offert des
boulevards à Maoulida et consorts, cet été, on a en effet décidé de
resserrer les boulons dans le Forez. Si bien qu'après l'ouverture du score de
Dimitri Payet (1-0, 5e), qui s'est offert une belle tranche de rigolade au
sein de la défense lensoise tout au long de la soirée, les Stéphanois ont
tranquillement laissé venir un Racing peu inspiré offensivement, à l'image
de son Brésilien Eduardo, qui erra comme une âme en peine aux avant-postes.
Les Lensois étaient aussi tendres que leurs frappes, à l'image de ces
tentatives de Démont (16e) et Boukari (19e, 37e) qui permirent à Janot, le
gardien nordiste de Saint-Étienne, de régaler son public, sans frémir.
Complètement à côté de son sujet
Le seul mérite du Racing fut de ne pas lâcher prise trop vite, au point de
ne pas passer loin de l'égalisation, notamment lorsque Bédimo eut le désagrément
de voir son coup de tête repoussé sur sa ligne de but par Landrin (57e).
Mais ce fut bien là l'une des rares occasions franches des Lensois. Même la
prise de risque opérée par Jean-Guy Wallemme en milieu de seconde période,
qui passa à un seul milieu récupérateur et deux attaquants, n'apporta pas
la même métamorphose que celle vécue une semaine plus tôt à Bollaert.
Lens resta empêtré dans ses approximations techniques.
Plus spectateurs qu'acteurs, les Sang et Or se firent carrément punir en fin
de match par ce diable de Payet, qui ne se pria pas pour s'engouffrer deux
nouvelles fois dans une défense incroyablement passive. Et de deux (79e), et
de trois (85e), l'addition devenait sévère, mais ne reflétait que la triste
réalité d'un Racing en train de passer complètement à côté de son sujet
et qui évita de peu une plus large correction.
Dans ces conditions, c'est d'ailleurs presque un luxe si Jemaa parvint à réduire
le score, alors qu'il ne restait plus qu'une poignée de secondes à jouer
(3-1, 90e + 3). Pour Lens, qui pointe ce matin à la onzième place avec
quatre points, il est temps de dresser un premier bilan après un mois de compétition.
Sans s'affoler et en tâchant de profiter au mieux des deux semaines de trêve
avant le derby pour revoir ses fondamentaux.
STÉPHANE CARPENTIER
http://www.lavoixdunord.fr
Le
Progrès : Payet, puissance trois
Après Sochaux, l'ASSE, portée par un Payet
de gala, a encore marqué trois fois à domicile. Le tarif maison.
Sept points sur douze possibles. Les Stéphanois ont réussi leur mois d'août,
avec une quatrième place à la clé. Après leur défaite en ouverture à
Paris, ils auraient signé des deux mains pour un bilan aussi prometteur.
Cette saison, il ne fait pas bon arriver en retard à Geoffroy-Guichard. Les
Verts ont pris la bonne habitude d'y débuter leurs rencontres le pied au
plancher, à 100 à l'heure. Sans round d'observation. Le KO, ils le signent
très vite et très tôt.
Contre Sochaux, ils avaient fait la différence au bout de six minutes. Hier,
ils étaient encore plus pressés. Cinq minutes, pas une de plus, c'est le
temps qu'il leur a fallu pour trouver le chemin des filets lensois.
Si Sauget leur avait bien facilité la tâche, il y a quinze jours, cette fois
les Verts n'ont eu besoin de l'aide de personne. Un excellent travail de Sako
à gauche qui renverse le jeu sur l'aile opposée et Payet s'est chargé de la
finition. Une action comme il les aime lorsqu'il reçoit le ballon sur les côtés
pour mieux repiquer à l'intérieur, dans l'axe. Sa frappe enroulée tout en
toucher allait mourir dans le petit filet d'un Runje médusé.
Le Chaudron explosait pendant que le buteur réunionnais fêtait sa deuxième
réalisation de la saison dans les bras de Galtier. Grosse ambiance sur le
banc et scénario en or.
Une nouvelle fois, les Verts s'étaient bien simplifié la vie, avec cette
ouverture du score précoce. Ils pouvaient se permettre de voir venir. Un vrai
luxe quand on connaît l'importance du premier but en Ligue 1.
Le 4-1-4-1, qui avait si bien fonctionné à Rennes pour préserver le match
nul, semblait taillé sur mesure pour ce genre de configuration.
Bien protégé par sa charnière centrale, impériale, Jérémie Janot
n'allait d'ailleurs guère trembler au cours de ces 45 premières minutes.
Deux frappes sans danger de Demont et Boukari et c'était tout pour des Sang
et Or relativement impuissants.
En face, Runje n'avait pas eu non plus de parade à effectuer mais la menace
Payet était omniprésente. Dangereux sur coups de pied arrêtés (45e),
l'ailier stéphanois l'était aussi dans le jeu (23e et 30e). Il aurait même
pu être à l'origine du plus beau but de la journée. Une première talonnade
au milieu de terrain, une autre de Marchal dans la foulée et Payet lancait
Bergessio. Il fallait l'intervention de Yahia, qui du bout du pied, privait
l'Argentin d'un tête à tête avec le gardien nordiste (42e).
L'ex stéphanois avait été décisif mais ce n'était rien comparé au
sauvetage qui allait survenir devant la cage de Janot, au retour des
vestiaires (55e). Ils n'étaient pas trop de deux pour repousser le coup de tête
de Bedimo. Marchal ralentissait la course du ballon, Landrin, sur la ligne, le
dégageait au loin. Le tournant du match ? Trois minutes plus tard, c'est
Ebondo qui parait au plus pressé au cœur de la surface de réparation. La
pression s'intensifiait encore un peu plus avec l'entrée de Maoulida.
Wallemme jouait cartes sur table. Sur son banc, le coach lensois devait sentir
qu'il y avait un coup à jouer face un adversaire de plus en plus emprunté
qui n'avait de cesse de reculer.
Mais c'est au moment où les Verts semblaient sur le point de craquer que
Payet jaillissait de sa boîte tel un petit démon. Il passait la défense
lensoise en revue, s'ouvrait le chemin du but pour pouvoir ajuster Runje du
droit. C'était le but de la libération (79e) qui allait bientôt être suivi
d'un troisième (85e), copie conforme du précédent.
Geoffroy-Guichard était aux anges. Et ce n'est pas le but de Jemaa (90e) et
l'expulsion injuste de Marchal (90e) qui allaient lui gâcher cette si belle
soirée. Ses protégés vont pouvoir passer la trêve internationale, l'esprit
libéré. Après les galères passées, ça n'a pas de prix.
Thomas Dutang
http://www.leprogres.fr
La
Voix des Sports : Dans le bus menant au Chaudron, en route pour « le meilleur
déplacement de l'année »
Entre les supporters de Saint-Etienne et
ceux de Lens, c'est une grande histoire d'amitié et les rencontres entre les
deux équipes sont la promesse de scènes fraternelles en tribunes. Chaque
saison, nous avons l'occasion de l'écrire. Cette année, nous avons décidé
de le vivre en accompagnant les Amis du Bollaert de Lens jusqu'au Chaudron où
le Racing a sombré hier soir (3-1).
L'image est belle. À quelques encablures de Geoffroy-Guichard, le café Le
Chaudron vert est noir de monde. Une centaine de Stéphanois et autant de
Lensois donnent le ton à deux heures du coup d'envoi. Echarpes vertes sur
maillot sang et or et vice-versa. « Cette fraternité, c'est un exemple à
montrer à la France entière », confie Fred Courbot dans l'euphorie
ambiante. Le président de la section des Amis du Bollaert est sur un nuage
malgré une nuit plutôt courte.
Pour profiter pleinement de la journée au coeur de la ferveur stéphanoise,
le bus artésien est parti la veille de Lens. À son bord, 56 supporters des
Amis du Bollaert, de Chez Muriel et d'une section hazebrouckoise. Même le
chauffeur des transporteurs Benoit arbore fièrement un polo du Racing. Avant
le départ, un seul scénario tourne en boucle dans les têtes. « Là-bas,
nous sommes reçus comme des rois. Les médias focalisent toujours sur les
bagarres entre supporters mais entre Saint-Etienne et nous, c'est un truc
unique en France », résume Kamel.
« Faire la fête »
Comme d'autres, cet électro-technicien de 33 ans qui travaille de nuit a posé
un jour de congé pour vivre « le plus beau déplacement de l'année ». «
On y va pour faire la fête », claironne un autre. La délégation lensoise
n'a pas attendu les Stéphanois pour la commencer. Minuit, la glacière bien
calée, le bus démarre en même temps que des chants anti-lyonnais, solidarité
oblige avec les Verts, avant le retour aux classiques.
« Allez Lensois allez ! ». Deux kops se répondent, à l'avant et à l'arrière
du bus. Une heure du matin, les Dunkerquois prennent les choses en main : «
C'est la bande de la citadelle... » Deux heures du matin : « Auuuuux Champs
Elysées... » Il faudra encore attendre une bonne heure avant de trouver un
moment de récupération bienvenu, la tête enfoncée dans un oreiller. Car à
7 h 45, c'est reparti pour un tour, de chant évidemment. Joueur, le chauffeur
sonne le réveil en deux temps trois mouvements et avec l'aide du très
applaudi « Rouki Zouki ». Clap, clap, clap ! A la douche. Celles d'une aire
de repos feront l'affaire.
« La même mentalité »
Au terme d'un périple de onze heures, la clique lensoise voit enfin se
profiler Geoffroy-Guichard. Ils y sont attendus. « Depuis cinq ans, nous
avons noué des contacts avec plusieurs supporters de "Sainté",
raconte Fred. On les reçoit à Lens et inversement. » Au menu, barbecue et
bonne humeur sur le parking du stade. Nico, un Stéphanois, le concède, « le
passé minier des deux villes nous lie, c'est évident. Je ne sais pas
vraiment quand nos deux clubs se sont rapprochés, mais ce que je retiens
aujourd'hui, c'est qu'on prend du plaisir à se voir. » Fred, des Amis du
Bollært, complète : « Nous avons la même mentalité, la même ferveur, on
connaît la valeur du travail. Nous sommes sur la même longueur d'ondes, tout
simplement. » Dans la rue, point de horde de CRS, l'accueil est chaleureux,
les couleurs sang et or attirent la sympathie. « Salut les Chtis ! » C'est
une tradition pour certains Lensois, on passe par la boutique du club du Forez
pour quelques emplettes. Puis direction le café du Chaudron vert, un autre
rite. Les deux camps chanteront en choeur jusqu'au stade. « Après, le match,
c'est le match, chacun ses couleurs », tranche Fred.
Mais l'alchimie entre les deux publics s'offre un prolongement avant l'entrée
des joueurs lorsque Geoffroy-Guichard entonne Les Corons. Les deux publics
s'apprécient, se respectent, se soutiennent. Au cours de la partie, on
entendra rarement les chants des centaines de Lensois couverts par ceux d'un
stade toujours aussi bruyant. Et pourtant, ils ont chanté, du début à la
fin malgré la tournure des événements. « Bien sûr on est déçu du résultat,
il y a du boulot, mais il y avait une superbe ambiance dans le parcage et dans
le stade. C'est toujours un plaisir de venir ici », confie Arnaud au moment
de remonter dans le bus et dans le Nord. « Prochain rendez-vous, le 15
janvier, chez vous. J'ai bloqué cinq jours pour monter », annonce pour sa
part Nico, le Stéphanois. À son tour de vivre le meilleur déplacement de la
saison...
EDOUARD WAYOLLE
http://www.lavoixdessports.com
Le
Progrès : Un buteur et un axe fort
JANOT
Vigilant sur une frappe de Boukari, il s'est aussi fait applaudir sur une
prise de balle aérienne très nette. Il est par contre battu sur une reprise
de la tête de Bedimo, sortie sur la ligne. Il effectue une bonne sortie
devant Jemaa mais est malheureux sur la réduction du score, un ballon boxé
dans l'axe.
EBONDO
Il offre une solution intéressante dans la construction du jeu, plus qu'un
simple appui. Défensivement, il eut quelques soucis, preuve l'action sur
laquelle Yahia réclame un pénalty.
MARCHAL
Son sens de l'anticipation lui a permis de couper un bon centre en début de
partie. Il a aussi montré un aperçu de son intelligence tactique en contre
avec une montée, une passe pour Payet et un appel à droite pour libérer
Bergessio au centre. En deuxième mi-temps, il contribue au sauvetage d'un
ballon sur la ligne.
MONSOREAU
Il se lâche un peu plus au fil des matches et son jeu gagne en volume. Cela a
permis à Marchal de sortir de la défense. Dans le marquage, il a assuré
face à Eduardo.
BOCANEGRA
Il privilégie l'interception au duel direct mais c'est risqué quand
l'adversaire parvient à se saisir du ballon dans son dos comme a pu le faire
Monnet-Paquet en première mi-temps.
PERRIN
D'entrée, comme Landrin, il s'est situé au niveau de Sako et Payet,
permettant un maillage efficace du terrain derrière Bergessio. Par la suite,
il recula, comme toute l'équipe, cela se faisant au détriment du jeu
offensif.
MATUIDI
Son poste n'est pas celui qui permet le plus de flamber mais on connaît son
importance, devant la défense. Cela ne l'a pas empêché de tenter pas chance
de loin (32e) mais on constate que depuis deux journées et son retour au
milieu, l'équipe ne prend pas de but.
LANDRIN
Sans en rajouter, il contribue à bien équilibrer l'entrejeu grâce à son
placement et à sa disponibilité. Il sent les coups. Cela s'est vérifié
avec une reprise cadrée en début de deuxième période puis l'amorce d'un
contre pour Payet, un ballon amorti pour Sako ou le sauvetage sur la ligne.
SAKO
S'il est un joueur qui ne prétendra jamais ne pas avoir eu sa chance, c'est
lui. Il a essayé de justifier la confiance de Galtier avec le raid à
l'origine du premier but puis avec un centre pour Payet (22e). Par la suite
son jeu fut plus brouillon et il a même mis l'équipe en danger sur une
mauvaise relance (65e).
PAYET
Il a débuté à droite et cela a vite payé. Son ouverture du score, d'une
balle déposée dans le petit filet opposé est remarquable. S'il a ensuite
manqué de précision dans ses passes, il a continué à faire peser le danger
par son sens du jeu. C'est la classe et l'efficacité. Son deuxième but ne
doit rien à personne et le troisième est un autre modèle d'adresse...
BERGESSIO
Ses premières courses ont confirmé son état de forme. Restait à faire de même
balle au pied. Il s'est accroché, à défaut de connaître la réussite sur
un coup de tête sur Runje, avant la mi-temps.
RIVIERE
Il a remplacé Sako, s'est positionné à droite mais a tenté de se
rapprocher de Bergessio. Il est surtout à l'origine du troisième but et sa
combativité a aussi été remarquée quand il a fallu défendre.
BATLLES
Il a pris la suite de Landrin pour le dernier quart d'heure et a tenté de
faire jouer l'équipe plus haut en gênant la relance adverse. Il a aussi donné
un aperçu de sa précision sur un centre pour Perrin puis il manque de peu le
cadre.
SAADI
Il a disputé les dernières minutes. On le reverra.
A LENS
La défense a craqué devant Payet et le milieu a été bien contrôlé par
les Stéphanois, malgré Roudet. Devant, Monnet Paquet a essayé, Maoulida et
Jemaa ont apporté un petit plus mais c'était trop peu.
Didier Bigard
http://www.leprogres.fr
La Gazette des Verts : des stars et des Payet
Auteur d’un triplé, le premier de sa carrière, Dimitri Payet aura à lui tout seul fait plier une équipe Lensoise volontaire mais limitée. Grâce à ce coup du chapeau, dix ans après celui d’Alex contre Troyes, Payet a enchanté le Chaudron et envoyé les Verts dans les premières places du classement clôturant ainsi un très bon début de championnat.
Les temps changent dans le Forez et l’image est presque surréaliste.
Blaise Matuidi dans les bras de Dimitri Payet. Sur le point d’en venir aux
mains en mai dernier, les deux hommes s’enlacent et fêtent le premier but
du jeune Réunionnais. Le premier d’une série de trois qui ne doit
certainement rien au hasard mais plutôt tout au talent du joueur originaire
de Saint-Pierre de la Réunion… Auteur de trois buts hier soir, quatre
depuis le début de la saison, Payet a déjà fait mieux que la saison dernière
avec ses deux réalisations et égalé son compteur buts lors de sa deuxième
saison dans le Forez (4 buts en Ligue 1 en 2008-2009). Souvent réputé pour
son inconstance voir sa nonchalance, le récent papa est un homme nouveau. Sur
mais aussi en dehors du terrain. Une naissance qui l’a changé et il le
reconnaît : « L'arrivée de mon fils m'a stabilisé, me permet peut-être
de travailler plus, d'être plus calme. » Et force est de constater que
la naissance de son petit Noah en ravit plus d’un à commencer par son entraîneur
Christophe Galtier : « Les trois buts de Dimitri me procure beaucoup de
satisfaction mais c'est aussi le résultat d'un collectif qui a su
s'accrocher, se battre. C'est un joueur qui a des hauts et des bas. Je sais
que la fin de la saison dernière l'a beaucoup marqué. Il nous a fait un très
bon mois d'août,, étant à la fois passeur et buteur. » Quant aux
supporters de Verts, ils était hier soir aux anges avant de tutoyer le
paradis à la 84ème minute et le troisième but de sa star du soir. Le
Chaudron vibrait sous des paillettes, celle d’un joueur qui a longtemps espéré
migrer sous d'autres cieux ces dernières semaines. Bordeaux et l’un
de ses superviseurs étaient même présents au stade Geoffroy Guichard hier
soir.
Au-delà de la performance de son fer de lance, c’est toute l’équipe stéphanoise
qui a répondu présente. Ou presque. Premier joueur en ligne de mire : Bakary
Sako. Titularisé sur le flanc droit hier soir, l’ancien Castelroussin a
encore déçu, trop déçu en témoigne les sifflets parsemés à sa sortie.
Passeur sur le premier but de Payet, Sako oublie trop souvent ses partenaires,
fonçant tête baissée vers l’avant. Et s’il y en a un qui ne pourra pas
ire qu’il n’a pas eu sa chance, c’est bien lui. Débarqué l’été
dernier en provenance de Châteauroux, le joueur agace de plus en plus par son
individualisme. Sa sortie expéditif et son remplacement par Manu Rivière en
est la preuve.
Sako n’aura rien réussi. Ou peu… Gonzalo Bergessio lui,
n’aura pas n’ont plus brillé face à Lens. Trop souvent esseulé en
attaque, l’attaquant auteur de quatre buts en préparation était attendu au
tournant. S’il n’a pas déçu en faisant preuve de beaucoup de motivation,
Bergessio aura surtout dû se mettre au service du collectif. Une prestation
ponctuée d’une standing ovation lors de sa sortie du terrain. Seules ombres
au tableau, l’expulsion de Marchal et le carton jaune de Perrin qui les
priveront du déplacement chez le leader Toulousain ainsi que le but encaissé.
Un but qui fait encore débat. Janot est-il coupable ? Les pros répondront
certainement par la négative, les antis par le positif. Mais le portier stéphanois
peut-il assumer seul ce but alors que son arrière-garde a voulu jouer à la
passe à dix avant de voir Jemaa réduire la marque… Reste ce ballon boxé
… dans l’axe et cette tête de Bedimo sauvée sur la ligne alors que le
gardien du temple du Forez était battu…
Aux premières places, l’ASSE a désormais quinze jours pour recharger les
batteries et encaisser le départ très probable de Gelson. Un départ non
souhaité par Galtier mais contraint par le manque de liquidités du club. A
choisir, mieux vaut-il se séparer de ce dernier que de Matuidi, encore
indispensable dans le système stéphanois face à Lens.
Le mois qui se profile s’annonce chargé pour Perrin et ses partenaires avec
des déplacements à Toulouse et à Lyon et les réceptions de Montpellier et
de Marseille. Un calendrier Sudiste pimenté d’un derby face à des Lyonnais
encore derrière les Verts au classement . Car avec ses 7 points, l’ASSE est
devant le célèbre trio PLM et a sérieusement pris de l’avance par rapport
à l’an dernier. Il faut en effet remonter à la … 10ème journée pour
voir les hommes de Christophe Galtier compter autant de points que cette
saison. Quant au tarif maison cette saison, il s’élève à 3 buts contre
seulement 0,68 but la saison dernière. Bref, inutile de dire que le sourire a
envahi toutes les lèvres des supporters Verts en ces derniers jours d’août.
Et même si tout ne fût pas parfait hier, loin de là s’en faut, l’espoir
persiste encore ce matin. Celui d’avoir enfin retrouvé une équipe digne du
maillot Vert, celui de voir Geoffroy Guichard à nouveau vibrer, celui de voir
des joueurs souriants, volontaires, disponibles et bien entre eux. Après les
deux dernières saisons cauchemardesques, il fallait bien un jour retrouver de
la joie. Reste à savoir si celle-ci résistera à un automne et un hiver
souvent réputés rigoureux dans le Forez…