Pour les protégés d'Abdel Bouhazama, l'heure est à la préparation minutieuse de la demi-finale de la Coupe Gambardella contre Troyes. Le match se jouera à Mérignac, près de Bordeaux.

Le stade Robert Brettes de Mérignac sera dimanche après-midi le théâtre des demi-finales de la Coupe Gambardella-Crédit Agricole. Vainqueurs de l'épreuve à trois reprises (1963, 1970, 1998), les "Verts" qui s'étaient adjugé l'année de la Coupe du Monde 98 la première finale disputée au Stade de France aux dépens du Paris-SG (1-1, 5 t.a.b. à 3) n'ont depuis plus jamais refoulé la pelouse dionysienne. L'attente est donc forte dans le Forez et pour rejoindre Saint-Denis les hommes d'Abdel Bouhazama devront écarter de leur chemin l'ES Troyes AC. Auteur de neuf buts en sept matches depuis le début de la compétition, le capitaine stéphanois Idriss Saadi  espère franchir cet obstacle difficile pour aller au bout du rêve. Entretien.

Idriss, dans quel état d'esprit abordez-vous cette demi-finale programmée à 15h00 dimanche ?
"On est serein mais on se méfie logiquement de notre adversaire que l'on connaît peu puisqu'il n'évolue pas dans notre groupe en championnat. Il faudra être encore plus concentré que lors des précédents tours car ce sera au départ une inconnue. Mais comme d'habitude, on prépare ce rendez-vous avec sérieux et détermination sans non plus se mettre une trop grande pression. Plus on va se rapprocher de cette demi-finale et plus on va monter en intensité".
Après avoir écarté les deux premiers de votre groupe en championnat Nîmes et Grenoble puis l'Olympique de Marseille, vous aurez cette fois-ci l'étiquette du favori compte tenu du statut différent des deux clubs.
"Il est certain qu'on sera attendu. Il est toujours plus évident de jouer une rencontre dans la peau de l'outsider comme on l'a fait précédemment. Mais il faudra assumer. C'est d'ailleurs un beau challenge pour nous de montrer qu'on est capable de supporter la pression".

Quels ont été les ingrédients de votre bon parcours cette saison ?
"La solidarité avant tout. Le groupe possède de bons joueurs mais chacun d'entre-nous s'est arraché à chaque match pour le collectif. On est extrêmement soudé et on forme une bonne bande de copains. On a envie de réussir tous ensemble et lorsqu'on se retrouve dans la difficulté, c'est un état d'esprit qui nous permet de faire la différence. On l'a vu contre Grenoble où on a préservé notre avantage d'un but en étant réduit à dix durant toute la seconde période".

Vous avez brillé dans cette Coupe en marquant déjà 9 buts en 7 rencontres. Est-ce-une épreuve qui vous tient à cœur ?
"L'année dernière avec la génération 1991 qui était aussi très compétitive, on n'a pas eu la chance d'aller aussi loin puisqu'on avait chuté en 8èmes de finale contre le futur vainqueur Metz aux penaltys ( 1-1, 4 t.a.b. à 3). Je n'avais pas fait un super match. Je restais sur une fausse note et j'ai démarré cette nouvelle édition avec une grosse détermination et je connaissais aussi la manière d'aborder ces rencontres couperet. Reprendre la saison avec le groupe professionnel m'a permis aussi de gagner en expérience. Cette année, je suis un peu plus mature et comme je suis en pleine forme forcément cela marche un peu mieux".

Avec neuf apparitions en L1 à votre actif, un statut d'international U19 et le brassard de capitaine, vous êtes même l'un des leaders du groupe. Comment appréhendez-vous ce rôle ?
"Comme me l'a très bien expliqué mon entraîneur en U19 Abdel Bouhazama, j'ai un rôle d'exemple à jouer pour les plus jeunes. C'est à moi et aux plus anciens de monter la voie sur le terrain. Cela met toujours une petite pression en plus. La saison dernière, j'étais trop jeune ou pas assez mature pour assumer ce rôle mais cette saison je me sens prêt. Je suis très fier d'être le capitaine de cette équipe et j'essaie d'apporter le maximum. En ce moment, je suis sur une bonne dynamique, j'espère que cela va continuer".

Vous devez rêver de soulever le trophée au Stade de France, treize ans après le dernier titre pour l'ASSE ?
"Tout le club est derrière nous. Les professionnels comme Laurent Battlès nous encouragent à aller au bout du rêve car ce sont toujours des souvenirs merveilleux. On est à une marche du Stade de France mais ce ne sera pas la plus simple à franchir, on le sait. C'est pour l'instant notre unique objectif. Si on y parvient, il est certain qu'ensuite la seule ambition qu'on aura sera d'ajouter notre nom au palmarès de l'épreuve".

Nouvelles de Vendredi 29 avril(Source Poteaux Carrés)

Les jeunes pousses vertes sont arrivées à bon port! C'est en effet en début d'après-midi (13h00) que la délégation forézienne a pris la direction de la Gironde. Cette arrivée l'avant-veille du match doit permettre aux organismes stéphanois de récupérer des quelques 7 heures de car, et donc aux joueurs de préparer au mieux les 90 ou 120 minutes qui les séparent dorénavant du Stade de France.

Abdel Bouhazama : "Aux joueurs d'aller chercher le Stade de France"

Pour se donner le droit de vivre l’apothéose finale rêvée au Stade de France, les U19 de l’ASSE doivent éliminer, Troyes, dimanche (15h), en demi-finale, sur terrain neutre à Mérignac

Ce vendredi après-midi, Abdel Bouhazama et ses jeunes ont mis le cap en car vers la Gironde. Ils savent quel chemin emprunter pour atteindre le Stade de France. Ce dimanche (à 15h), les jeunes Verts doivent éliminer, Troyes, en demi-finale de la Coupe Gambardella, sur terrain neutre à Mérignac. (Retrouvez ce match en direct sur ASSE.fr)

La finale au Stade de France est-elle déjà dans les esprits ?
Abdel Bouhazama : «On y pense forcément. On n’est plus qu’à une marche de la finale. Au fil des matches, l’émulation a grimpé. Cette demi-finale est donc très importante car elle peut nous ouvrir les portes du stade de France.»

Comment gères-tu l’effervescence autour de ce rendez-vous ?
Abdel Bouhazama : «Pour préparer sereinement cette demi-finale, les dirigeants nous ont mis dans les meilleurs conditions en avançant notre départ pour Mérignac à vendredi après-midi. Sinon, nous n’avons rien changé à nos habitudes d’entraînement et de préparation. Mon rôle sera de veiller à ce que les garçons ne jouent pas ce match dans leur tête avant dimanche.»

Par rapport aux deux derniers matches face à Grenoble et Marseille, vous partez favori. Est-ce plus dangereux ?
Abdel Bouhazama : «Il n’y a pas de favori dans une demi-finale. Les quatre équipes du dernier carré se valent. On joue sur terrain neutre. C’est donc du 50/50»

Comment le groupe doit-il aborder ce match ?
Abdel Bouhazama : «Que les joueurs se donnent à fond pour ne pas avoir de regrets. Il faut croquer cette demi-finale à pleines dents, comme les garçons l’ont fait lors des tours précédents. A eux d’aller chercher le Stade de France. Ce serait quelque chose d’exceptionnel dans leur jeune carrière.»

Quel regard portes-tu sur ton adversaire, Troyes ?
Abdel Bouhazama : «Certains jeunes ont déjà joué en pro comme Sega Keita (7 matches), Djibril Sidibé (3 matches). Nous savons que Troyes est un bon club formateur. Son directeur, Claude Robin, qui a été formateur à l’ASSE, travaille bien. Je ne suis pas surpris du parcours de Troyes en Coupe Gambardella. Il faudra se méfier.»

Votre parcours en Coupe Gambardella est le reflet de la bonne santé de la formation à l’ASSE ?
Abdel Bouhazama : « C’est un travail de fond et d’équipe. Il met en valeur toutes les composantes de du club : le staff pro, les recruteurs, les entraîneurs, l’école de football, la préformation. Cela valide la politique de formation que nos dirigeants ont mis en place : jouer la carte formation.»

Du côté de Troyes (Source Poteaux Carrés)

Dans un entretien publié sur le site de la FFF, l'entraîneur des U19 troyens Emmanuel Beauchet met la pression sur l'ASSE en présentant les Verts comme les favoris. A quatre jours de la demi-finale de Gambardella, la guerre psychologique a déjà commencé... 

"Il y a une adhésion totale par rapport à ce projet en Gambardella. Le staff de l'équipe professionnelle, les dirigeants vivent vraiment avec nous, nous suivent et certains se sont même déplacés jusqu'à Montpellier pour nous soutenir. C'est le cas du Président Daniel Masoni ou bien du capitaine emblématique Gaël Sanz. On sent tout un club derrière nous, prêt à nous soutenir. Désormais, il reste une marche à gravir avant le Stade de France alors on espère évidemment à la franchir.

 Etre opposé aux Verts est un immense honneur car leur centre de formation fonctionne très bien. Ils ont sorti de nombreux joueurs de talent ces dernières années évoluant pour certains en L1 désormais. Pour nous, ce sera un challenge car on ne sera pas favori. Saint-Etienne est très bien armé, à l'image du 5-2 qu'il a réussi à Marseille au tour précédent. Le potentiel est impressionnant et performant. Comme face à Montpellier, on tentera de jouer sans pression. Par rapport à son vécu, à son histoire, l'ASSE a plus d'expérience que nous donc, les joueurs du Forez sont largement favoris."

L'avis de Vincent Hognon sur Troyes (Source Poteaux Carrés)

Vincent Hognon, l'ancien défenseur central de l'ASSE, entrîne désormais les U19 de Nancy, et il a rencontré les futurs adversaires des Verts. Il donne son opinion. "On les a battus 2-0 à l'aller chez nous. On avait largement dominé le match. Au retour, on a fait match nul 1-1" nous précise le récent diplômé du DEF. "C'est une équipe assez joueuse, qui essaye de construire. Elle sait également s'adapter. Chez eux, on a eu des occases de 2-0 mais en deuxième mi-temps, Troyes a resserré les lignes et a procédé par contre-attaques. Aucune individualité ne s'est mise particulièrement en évidence mais c'est difficile d'en tirer des enseignements. Leurs meilleurs joueurs évoluent en CFA2 voire avec les pros. Leur équipe en configuration Gambardella est certainement très différente de celle alignée en championnat. Un peu comme à Sainté, qui fait jouer un Saadi par exemple."

Sud-Ouest : Des pépites à Mérignac

Les deux demi-finales de la Coupe Nationale des U19 se dérouleront dimanche au stade Robert-Brettes pour une grande fête du football.

Dimanche, Mérignac s'apprete à devenir, l'espace de quelques heures, la capitale du football français. En accueillant les demi-finales de la Coupe Gambardella, la coupe de France des U19, la cité girondine a frappé un grand coup. D'autant que le programme s'annonce somptueux avec la présence de Monaco, Saint-Etienne, Sedan et Troyes, soit quatre formations appartenant au gotha du football français ou fréquentant le haut niveau depuis de nombreuses années. De quoi apprécier un niveau de jeu élevé tout en pouvant observer les futurs grands joueurs de l'élite.
Si niveau sportif les matchs débuteront pour l'un à 15 heures et pour l'autre à 17h 30 en ce 1er mai, niveau organisation, la partie a elle été gagnée depuis longtemps. Un soulagement pour la dizaine de personnes qui auront œuvré à la tenue de cet événement et pour les 80 bénévoles mobilisés pour l'occasion. Car il aura fallu faire vite puisque la Ligue d'Aquitaine n'a su qu'en décembre qu'elle était désignée pour accueillir ces demi-finales. Un temps réduit mais une bonne nouvelle du côté de l'institution régionale comme le note Delphine Benoit-Mayou, agent de développement à la Ligue d'Aquitaine de Football : « cela faisait plusieurs années que nous postulions à l'organisation d'un événement majeur. Notre choix s'était porté sur cette coupe Gambardella. Mais nous avons mis trois-quatre saisons avant de pouvoir être désignés. L'an dernier, nous avions vraiment failli être retenus. Une fois notre projet accepté par la Fédération, nous avons alors mis les petits plats dans les grands afin d'être fin prêt. »
Car les exigences de la FFF sont draconiennes. Il faut ainsi retenir un stade qui puisse accueillir dans des bonnes conditions quatre équipes, tenir compte de la qualité de la pelouse, présenter des installations de qualité et offrir des infrastructures et un hébergement adéquat.
« Le complexe Robert-Brettes de Mérignac s'est ainsi imposé assez vite », signale Delphine Benoit-Mayou tout en soulignant que le stade Monplaisir de Saint-Médard-en-Jalles fait figure de lieu de substitution pour parer à toute éventualité.

Fernand Duchaussoy présent

Mérignac désigné, il n'en fallait pas plus pour mobiliser le service des sports de la commune. Au-delà des retombées, l'aspect plaisir est plutôt retenu du côté de la mairie : « Nous offrons à tous les amoureux de football une belle fête, se félicite Hervé Huin, directeur du service des sports de la commune. C'est en quelque sort une récompense envers les dirigeants des clubs mérignacais de leur proposer ce plateau. Près de 5000 personnes sont attendues dimanche. » « Nous sommes partie prenante, lance lui Bernard Toulouse le président du SAM football, puisque nous fournissons la buvette, assurons la sécurité ainsi que les ramasseurs de balles. Nous espérons montrer tout le savoir faire du SAM, d'autant que nous aurons la chance de recevoir le président de la FFF Fernand Duchaussoy. »
Une présence sur laquelle la Ligue table aussi : « Nous voulons montrer notre savoir faire, lance Delphine Benoit-Mayou. Bref, dire à la FFF qu'ils peuvent compter sur nous en vue de l'organisation pourquoi pas de matchs internationaux à venir ou bien sûr de l'Euro 2016 ».

Certains ont déjà goûté à la L1
Monaco-Sedan et Troyes-Saint-Etienne, tel est le plateau que proposent ces demi-finales de Coupe Gambardella 2011, ultime marche avant la grande finale disputée en lever de rideau de la finale de la Coupe de France Lille-Paris SG, le 14 mai au Stade de France. Autant dire que ces deux rencontres s'apprêtent à être serrées entre les meilleures équipes U19 de l'Hexagone.
Saint-Etienne, vainqueur de l'OM au tour précédent (2-5) et qui compte sur l'espoir Idriss Saadi (9 matches en Ligue 1 cette saison) partira logiquement favori face à Troyes qui a sorti Montpellier aux tirs aux buts en quart de finale. Un statut qu'endossera aussi l'AS Monaco, tombeur en 8e de finale de Blanquefort (0-6) puis de Guingamp en quart (2-4). Mais avant de rêver au Stade de France, les jeunes pousses de la Principauté (avec Nampalys Mendy, aperçu 14 fois en L1) devront venir à bout de solide Sedanais (dont certains partcipent à laventure en L2) qui ont décroché leur qualification contre Lorient (1-0). Alors logique respectée ou surprise au programme ?
Le programme Troyes-Saint-Etienne, dimanche à 15 heures ; Monaco-Sedan, dimanche à 17h30, stade Robert-Brettes de Mérignac.

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