Coupe Gambardella 2011 : les Verts échouent en finale aux tab face à Monaco
Source : Poteaux Carrés

Mercredi 16 mars 2011

Debout de gauche à droite : Bulut, Cros, Sanou, Zouma, Polomat, Saadi
Accroupis : Pellet, Douline, El Moudane, Mahaya, Tack

64èmes de finale : Dimanche 16 janvier 2011
Le Puy-ASSE : 0-4 (0-1)
Buts :
Zouma (21ème), Saadi (55ème), Douline (65ème), Bojang (75ème)
La composition de l'ASSE : Sanou - Pellet (Russier, 82'), Cros, Zouma, Polomat - Diomandé, Douline, Argaud (Maouche, 35'), Mahaya (Nassuf, 71') - Saadi, Bojang.

L'international U17 Kurt Zouma a ouvert le score à la 21ème d'une belle tête au premier poteau sur un coup franc de Jessim Mahaya. Maladroits, Idriss Saadi et Ebrima Bojang ont raté plusieurs balles de break avant la pause. Épuisé, le Puy a pris l'eau en seconde période. D'une tête croisée, Idriss Saadi a permis aux Verts de faire le break suite à coup franc de Mohamaed Maouche à la 53ème. David Douline a mis le troisième pion d'une jolie frappe du droit  la 64ème. Bien servi par Mohamed Maouche, Ebrima Bojang a marqué le dernier but des Verts d'un tir croisé imparable.

La réaction d'Abdel Bouhazama : "L'essentiel était de se qualifier, mission réussie ! Les garçons ont fait un match sérieux et appliqué face à une valeureuse équipe ponote. On aurait dû se mettre à l'abri dès la première mi-temps mais ne faisons pas la fine bouche ! Le gardien du Puy a fait pas mal d'arrêts. En seconde période, on a pris l'ascendant physiquement, on a su imposer notre rythme et notre puissance. On verra ce que le tirage au sort de jeudi nous réserve pour le prochain tour."

32èmes de finale : Dimanche 6 février 2011
Seyssinet-ASSE : 0-7 (0-5)
Buts :
Saadi 3 (2ème, 6ème et 42ème), Bulut 2 (30ème et 36ème),  Tack (48ème), Pelet (75ème)
La composition de l'ASSE : Sanou - Pellet, Cros, Zouma, Polomat - Elmoudane, Douline (Bencheikh, 51'), Bulut (Maouche, 58'), Mahaya - Tack, Saadi (Nassuf, 70').

L'ASSE s'est facilement qualifiée pour les 16èmes de finale de la coupe Gambardella en s'imposant à Seyssinet (Isère) 7-0. Idriss Saadi a rapidement tué le match : après avoir ouvert le score dès la deuxième minute sur une ouverture de Pierrick Cros, il a doublé la mise à la sixième. Sur une passe de Sofian Elmoudane, Zaven Bulut a marqué le troisième but stéphanois à la demi-heure de jeu avant de remettre ça à la 36ème. Idriss Saadi a réalisé un triplé à la 42ème, permettant  aux Verts de mener 5-0 à la pause ! 
Malgré ce très large avantage, les Stéphanois ont voulu enfoncer le clou. Suite à une belle coimbinaison entre Jessim Mahaya et Idriss Saadi, Elian Tack a marqué dès la 48ème. D'une belle frappe, Ritchy Pellet a cloturé le festival offensif stéphanois à la 76ème minute au terme d'une action rondement menée entre Jessim Mahaya et Elian Tack.

La réaction d'Abdel Bouhazama : "Mission accomplie, avec la manière. Notre qualification est logique, les garçons ont été très sérieux et appliqués. Le préparateur Sébastien Sangnier avait trouvé les garçons très en jambes et concentrés dès l'échauffement. Cette impression s'est confirmée en match. dans ce genre de match, l'équipe la plus faible sur le papier peut devenir très dangereuse s'il elle arrive à tenir le 0-0. dans ces cas là, plus le match avance et plus ça devient compliqué. Grâce à notre excellente entame, on s'est épargné ce genre de scénario. Malgré les blessures de Bojang et de Diomandé, touché à l'entraînement avec les pros vendredi, je disposais d'un groupe très compétitif qui a vraiment envie d'aller le plus loin possible dans cette compétition."

Le Progrès : Les Verts de l’ASSE étaient trop forts

Seyssinet 0 - 7 Saint Etienne A Seyssinet (stade Joseph Guétat), Saint Etienne bat Seyssinet 7-0 (5-0). 
Arbitre : M. Viricel. 
Buts : Saadi (3, 6, 42), Bulut (30, 36), Tack (55), Pellet (75) pour Saint Etienne. 
Avertissement : Bouzeghoub (30) à Seyssinet. 
Seyssinet : Garcia, Moranton puis Icatgely (54), Falbo, Bouzeghoub, Demir, Macri, Bucari, Moyenin, Clavel, Icazor puis Berthelon (55), Kroudchvili puis Malunda (57). 
Saint Etienne : Sanou, Pellet, Polomat, Zouma, Cros, El Moudane, Douline puis Bencheikh (50), Bulut puis Maouche (54), Saadi puis Nassuf (60), Mahaya, Tack.

Les Verts de Seyssinet n’ont pas réussi à bouleverser la hiérarchie hier en 32e de finale de la coupe Gambardella et se sont logiquement inclinés face à une équipe de l’AS Saint Etienne taille patron. Malgré un public venu en masse, l’exploit n’aura pas eu lieu au stade Joseph Guétat.
Bien aidée par le renfort de rofessionnels et de joueurs de CFA, la formation stéphanoise n’a pas laissé le temps de croire en un possible exploit à son homologues isérois.
Quelque peu tétanisée par l’enjeu, la jeune garde seyssinettoise a payé au prix fort ses errances défensives et ce dès le début de la partie. En effet, Saadi inscrivait un doublé dans les premières minutes (3e et 6e) avant que Bulut ne l’imite quelques instants plus tard (30, 36).
Surclassés techniquement, les hommes d’Anthony Giraud avaient beaucoup de mal à poser le jeu au sol et à ressortir les ballons proprement.
Sur sa lancée, Saint Etienne enfonçait le clou grâce à Saadi, encore lui avant de récidiver au retour des vestiaires par l’intermédiaire de Tack.
Piqués au vif, les Seyssinettois tentaient de sortir la tête de l’eau et se procuraient quelques occasions sur coup de pied arrêté, en vain. Pellet clôturait néanmoins la démonstration stéphanoise (75) face à des Isérois qui n’auront jamais renoncé.

http://www.leprogres.fr

Le CR de Foot38 : Coupe Gambardella : la mission impossible l'était vraiment (Foot, Isère)

L'AS Saint-Etienne n'a fait qu'une bouchée de l'AC Seyssinet, lors des trente deuxièmes de finale de la coupe Gambardella-Crédit Agricole. Une victoire sans surprise, mais une défaite pleine de fierté pour les Isérois...

La journée était propice à une belle rencontre avec un beau ciel bleu ensoleillé. Mais selon Idriss Saadi, capitaine des Verts de l'AS Saint-Etienne, "le terrain était mou et pas pratique". Ce détail allait demander, explique-t-il, un fort engagement physique de la part des joueurs.
Et ceux qui s’engagèrent le plus physiquement furent les jeunes de l’AS Saint-Etienne, entraînés par Abdel Bouhazama. Joueurs en meilleure condition physique grâce à une préparation quotidienne, contrairement à ceux de l’AC Seyssinet qui ne s’entraînent que deux fois par semaine. Joueurs d’un autre niveau aussi puisque deux d’entre eux cotoyent régulièrement des joueurs de Ligue 1 et que cinq autres évoluent déjà en CFA. Que pouvaient alors faire l'AC Seyssinet face à une telle équipe ? Tenir et jouer avec dignité.
De la première période on retiendra une entrée en jeu immédiate de l'ASSE, qui se montre plus offensive et domine son outsider tout le long. Le capitaine Saadi se charge rapidement de l'ouverture du score (0-1, 4ème). Le ton est donné... Déstabilisés psychologiquement, les joueurs d’Anthony Giraud ne s’en remettront jamais. Le jeu s’enchaîne rapidement. Ce même Saadi inscrit le second but (0-2, 7ème). Le milieu vert Bulut l'imite (0-3, 31ème).
Les protégés d'Abdel Bouhazama n'ont laissé aucune chance à ceux d'Anthony Giraud L’AC Seyssinet se défend comme elle peut. Rémy Bucari récupère le cuir et sert Kaczor , mais la balle est arrêtée le portier visiteur.
En face, l'ASSE enchaîne : Bulut (0-4, 37ème). Puis Saadi, encore lui, creusent l'écart.(0-5, 43ème).
A la reprise, les locaux semblent avoir plus de "gnac". Ils défendent mieux et essayent davantage de marquer des points. Les tentatives de marquage sont nombreuses. Mais les pensionnaires de national confirment leur suprématie avec un but de Tack (0-6, 69ème).
Autre exemple de la supériorité des Verts : cet impressionnant dribble de Maouche qui efface trois Seyssinettois sous les applaudissements admiratifs du public. Son coéquipier Pellet se charge de porter la dernière estocade (0-7, 80ème). L'aventure s'arrête donc là pour les jeunes du président Iannello, qui se souviendront longtemps de cette belle épopée, comme l'a resumé Demié, le capitaine local "l'équipe a déjà marqué l'histoire du club en atteignant les 32èmes de finale". Alors oui, malgré la défaite, coach Giraud peut être fier de ses troupes "On a vécu une aventure fabuleuse, et on a eu le mérite de ne pas lâcher."

Reportage d'Edwige Geraldo       http://www.foot38.fr

16èmes de finale : Dimanche 27 février 2011
ASSE-Nîmes : 2-0 (2-0)
Buts :
Diomandé (20ème), Saadi (23ème).
La composition de l'ASSE : Sanou - Pellet, Cros, Zouma, Polomat (Russier, 46')- Douline, Diomandé, Bulut, Aouacheria (Mayi, 60')- Mahaya, Saadi. Remplaçants non entrés en jeu : Vachoux, Elmoudane, Maouche.

De retour de blessure, le milieu défensif Ismaël Diomandé a ouvert le score à la 20ème minute d'une frappe déviée prenant le gardien gardois à contrepied. Le buteur s'est transformé en passeur décisif trois minutes plus tard, Idriss Saadi doublant la mise d'un tir puissant du gauche au premier poteau. Auteur de deux parades exceptionnelles aux 33ème et 42ème minute, le prometteur international burkinabé Germain Sanou a permis aux Verts de regagner les vestiares avec deux pions d'avance. 
En seconde période, les visiteurs ont eu deux grosses occasions de réduire le score suite à un dégagement raté de Kurt Zouma (74ème) et à un duel perdu par Ritchy Pellet(81ème) mais les Verts auraient pu également corser l'addition. Idriss Saadi s'est procuré trois situations franches (aux 54ème, 72ème et 90ème minutes), David Douline a raté de peu le cadre d'une joilie frappe lointaine à la 60ème, Kevin Mayi a frôlé la lucarne à la 75ème, Kurt Zouma a vu sa tête piquée repoussée des pieds par le gardien des Crocos à la 86ème.

Le compte-rendu du Midi Libre
Ce sont les Stéphanois qui démarraient de la meilleure des manières ce seizième de finale de la coupe Gambardella. À la première occasion de la partie, Diomande ouvrait le score. Sur une action confuse, le milieu de terrain tentait sa chance de loin et sa frappe déviée trompait le portier nîmois (1-0, 18e). Cette ouverture du score plutôt chanceuse lançait enfin la rencontre et les Verts doublaient la mise dans la foulée. Bien lancé par Diomande, Saadi armait une reprise de volée du gauche qui terminait dans le petit filet (2-0, 22e). En moins de cinq minutes, la rencontre avait basculé. Les Nîmois réagissaient par l'intermédiaire de Myrthe mais le gardien stéphanois, Sanou, effectuait une parade réflexe et préservait cet avantage de deux buts.

En deuxième mi-temps, Nîmes prenait le contrôle du jeu et était à deux doigts de réduire la marque grâce à Ripart mais l'attaquant nîmois, seul face au but, ne trouvait pas le cadre. Les Gardois avaient manqué l'occasion de revenir dans la partie et les Stéphanois obtenaient, sans briller, leur billet pour les huitièmes de finale.

http://www.midilibre.com

8èmes de finale : Mercredi 16 mars 2011
Grenoble-ASSE : 0-1 (0-1)
But :
Saadi sp (32ème)
Carton rouge : Douline (42ème)
La composition de l'ASSE :Sanou – Pellet (Russier 46ème), Zouma, Cros, Polomat –  Diomande, Douline, Bulut (Mayi 75ème) – Saadi, Mahaya, Aouacheria (El Moudane 46ème).
Remplaçants non entrés en jeu :  Tack, Vachoux.

Au bout d'un match de haute lutte, l'ASSE a décroché, avec panache et lucidité, sa qualification pour les quarts de finale. En infériorité numérique pendant toute la seconde mi-temps, les Verts n'ont jamais rien lâché. Ils n'étaient pas favori mais ils ont fait mentir les pronostics à grandes doses de courage, de générosité...et de lucidité.
 Après un premier quart d’heure tendu, ce sont les Verts qui se sont les mieux libérés. La première occasion fut stéphanoise par Bulut mais le gardien isérois gagna le duel face à l’attaquant stéphanois. Bien en place, la défense stéphanoise a tenu le choc. Un retour décisif de Pellet sauva les siens. Puis, l’ASSE reprit le contrôle du jeu. Bulut cadra sa frappe mais le gardien adverse fut vigilant.
Les Verts avaient raison d’insister : Saadi provoqua un penalty justifié qu’il transforma lui-même malgré un beau plongeon du gardien adverse (32e). Seule ombre au tableau stéphanois : avertis à deux reprises en moins de dix minutes (33e et 42e), Douline fut expulsé.  la mi-temps, le coach modifia son équipe pour faire face à cette infériorité numérique : Aouacheria sortit, remplacé par El Moudane plus défensif. Pellet, blessé, fut remplacé par Russier.
A 10 contre 11, la stratégie stéphanoise était de ne pas subir et de continuer de jouer. Sans s'affoler, les Verts firent front en quadrillant bien le terrain. Cela ne les empêchaient pas de jouer tous les coups offensifs à fond grâce à Idriss Saadi qui mit à contribution le gardien isérois. Même la blessure du défenseur latéral, Pellet, n'a pas désorganisé l'équipe stéphanoise. 
Courageux et généreux, les Stéphanois ont rendu coups pour coups. Sur un terrain de plus en plus glissant à cause d'une pluie continue, ils ont su garder leurs repères sans jouer trop bas. Quand la pression grenobloise se fit plus forte dans le dernier quart d'heure, l'ASSE résista. Le gardien stéphanois, Sanou, qui n'eut pratiquement pas besoin de faire d'arrêts, vit filer quelques ballons chauds à côté. Sans dommage. L'ASSE avait mérité sa qualification.

Réactions du coach Abdel Bouhazama (Source : site poteaux Carrés):
Les valeurs stéphanoises
: "Je suis heureux et fier. Toutes les valeurs qu'on essaye d'inculquer aux jeunes au niveau de l'état d'esprit, de la mise au service du collectif des qualités individuelles, je les ai retrouvées. Les garçons ont été valeureux et concentrés durant toute la rencontre."
Une stratégie gagnante: "Grenoble est une équipe qu'on connait bien, qui nous avait battu deux fois en championnat, une équipe très performante en contre avec deux attaquants vraiment très rapides. L'objectif était donc de ne pas leur laisser d'espace dans le dos de la défense, de les obliger à construire, ce qu'ils ont plus de mal à faire. C'est ce qu'on a travaillé hier lors de la mise en place et ça a bien fonctionné. Les garçons ont été très performants tactiquement."
Les faits de jeu: "On a ouvert le score logiquement sur un penalty d'Idriss Saadi. Avant ça, on avait eu les meilleures occasions par Zaven Bulut. Notre plan de jeu les a gênés. On avait prévu d'effectuer un pressing médian, et les garçons l'ont bien respecté. Grenoble a eu du mal à construire par du jeu court et a donc eu tendance à jouer long. Et comme on a été présents sur les deuxièmes ballons, on n'a pas été trop mis en danger. Après l'ouverture du score, il y a eu une réaction grenobloise combinée à un deuxième carton jaune sévère pour David Douline On s'est réorganisés en 4-4-1 après l'expulsion. Soufiane El Moudane est rentré à la place de Bilel Aouacheria pour épauler Ismaël Diomandé au milieu, Idriss Saadi restant seul en pointe. Ritchie Pellet s'est blessé dès l'entame de la seconde période et il a été remplacé par Romain Russier. Mais cela ne nous a pas désorganisés, les trois remplaçants se sont tout de suite mis au diapason (NDPC: Kévin Mayi a remplacé Zaven Bulut à 15 minutes de la fin du match). On a joué plus bas en seconde période mais on n'a pas concédé de grosses occasions de but. Les Grenoblois nous ont mis la pression sur des ballons dans la boite mais cet après-midi, la surface de réparation c'était le jardin de Germain Sanou."

Quarts de finale : Dimanche 10 avril 2011
Marseille-ASSE : 2-5 (1-4)
Buts pour l'ASSE:
Diomandé (7ème), Saadi 3 (25ème sp, 27ème et 57ème), Mahaya  (37ème)
Buts pour Marseille : Ammari (13ème), Abbes (58ème)
Cartons jaunes : N'Dounbou (25ème pour l'OM) ; Diomandé (67ème pour l'ASSE)
Carton rouge pour l'OM
: Fabri (35ème)
La composition de l'ASSE :Sanou – Djeridi, Russier, Zouma, Polomat –  Diomande, Douline, Bulut (Aouacheria 76ème), Tack (Mayi 63ème) - Saadi (Thalamy 90ème), Mahaya. 
Remplaçants non entrés en jeu :  Mayi, El Moudane, Vachoux

La composition de l'OM : Fabri (exclu à la 35ème) – Abergel, Pommier, Abbes, Moulet – Nkoa, Abdullah, Ndoumbou – Gadi, Santiago (Rey 37ème), Ammari
Remplaçants : Diop, Ratsivoson, Cesarini, Toungura, Rey
Entraîneur : Jean-Jacque Benoît

Le compte rendu du site officiel

Incroyable d’efficacité et de maîtrise, les Stéphanois ont frappé un grand coup. Sous l’impulsion d’un triplé retentissant de Saadi, ils ont décroché leur billet pour les demi-finales de la Coupe Gambardella. Réduit à dix, l’OM a eu le mérite de ne jamais fermer le jeu mais les Verts étaient plus forts !

Sous de larges rayons de soleil et une tribune copieusement garnie, les Verts étaient attendus. Ils étaient prêts à défendre chèrement et fièrement leurs couleurs pour décrocher une retentissante qualification pour les quarts de finale de la Coupe Gambardella.
 
Diomandé, forte tête 
D’entrée, l’entame se résuma déjà une belle bataille. Les duels étaient fréquents et âpres. A l’image de Saadi, devancé par Fabri (2e), et Douline, contré de justesse (4e), les jeunes Stéphanois ne nourrissaient pas de complexe. Ils étaient logiquement récompensés. Sur un corner dosé de Mahaya, Diomandé catapulta de la tête le ballon au fond des filets (7e).
 
Sanou surpris, Ammari en profite
Galvanisés par ce scénario idéal, les Verts ne desserraient pas l’étau. Mais, ils se firent bêtement surprendre. Sur une passe en retrait, Sanou manqua un temps d’hésitation et subit un mauvais rebond du ballon. Ammari en profita pour lui chiper le ballon avant de marquer dans la cage vide (13e). Les Verts ne se décourageaient pas mais Marseille avait retrouvé de la confiance. Les débats s’équilibraient. Sanou bloqua un tir d’Ammari (19e) puis de Santiago (23e).
 
Saadi, quel buteur 
La réplique stéphanoise fut immédiate. Sur une sortie périlleuse, le gardien marseillais Fabri déséquilibra Saadi et l’arbitre désigna logiquement le penalty. Avec beaucoup de sang froid, Saadi prit le gardien adverse à contre pied et redonna l’avantage aux Verts (25e). Deux minutes plus tard, Saadi récidiva : d’une frappe imparable, il fit le break (27e). Le coup était parfait. Les esprits marseillais s’échauffaient sur le terrain et dans la tribune ! Mais, l’OM n’avait pas dit son dernier mot. Une lourde reprise de Gadi s’écrasa sur la transversale (32e).
 
OM à 10, l’ASSE prend le large grâce à Mahaya 
Déjà très prenante, la partie s’emballait encore. Parti à la limite du hors jeu, Saadi fut fauché à l’extérieur de la surface. Déjà averti, Fabri fut logiquement expulsé. Les Marseillais étaient réduits à 10. La sanction pour eux fut double. Sur le coup franc mal renvoyé, un tir de Mahaya fit mouche. Les Verts prenaient le large (37e).
 
 
Encore des buts 
Au retour des vestiaires, la partie repartait sur des bases moins élevées. Les Verts géraient leur avance en profitant des espaces. En face, l’OM mettait de la bonne volonté mais ne se montrait pas dangereux. Un coup franc de Moulet passa à côté (50e). Mais, les Stéphanois étaient vraiment les plus forts et les plus inspirés. D’une merveille d’extérieur du pied, Saadi réussit un triplé retentissant (57e). Mais, l’OM s’accrochait. D’une tête croisée, Abbes redonna un petit espoir aux Marseillais (58e). Les minutes  défilaient et Marseille continuait d’y croire : Gadi, en bonne position, enleva trop sa frappe (67e). 
L’OM distribuait ses dernières munitions. Gadi continuait de se démener. Il se présenta devant Sanou qui gagna son duel avec autorité (78e). Jusqu’au bout, les Verts géraient tranquillement leur avance. A sa sortie, Saadi eut droit à une belle ovation. Il l’a mérité comme tout le reste de l’équipe.  L’ASSE a tenu son retentissant exploit. Place désormais aux demi-finales face à Troyes, vainqueur de Montpellier aux tirs aux buts.- Monaco.

Les réactions (Source : site officiel de l'ASSE)

"On prend confiance
Idriss Saadi
: «On a été très réalistes et très efficaces. L’OM a joué haut et nous avons profité de notre force de percussion dans la profondeur. C’est la réussite de tout un groupe. Sur le pénalty, je suis resté concentré sans me stresser. Dans le public, nous avons entendus nos supporters. On voulait se qualifier pour continuer d’espérer d’aller le plus loin possible. On s’en est donné les moyens. On est en demis. On prend confiance mais il ne faut pas se mettre de pression exagérée.»

«On était venu pour gagner
Kurt Zouma
: «Aujourd’hui, c’était notre jour. Nous avons tout géré. On était clairement venu pour gagner mais on n’avait pas imaginé un tel scénario avec 5 buts à notre actif. En seconde mi-temps, malgré la large avance, nous devions restés concentrés car un relâchement aurait pu les faire revenir dans la partie. On est dans le dernier carré. On va faire le nécessaire pour aller au stade de France.»

«Nous ne sommes pas encore arrivés»
Ismaël Diomandé :
«Nous sommes bien entrés dans la partie et avons appliqué le plan du coach. Sur le terrain, nous avons vu que nous étions un peu au-dessus de notre adversaire. Nous étions hypermotivés. La saison dernière, j’avais été éliminé en quarts de finale avec le Paric FC. C’était un challenge personnel. Je vais pouvoir jouer les demis. Il faut continuer de prendre étape par étape. Nous ne sommes pas encore arrivés.»

«On n’a jamais paniqué»
Jessim Mahaya
: «On savoure. On s’est régalé : il y a eu beaucoup d’espaces et d’occasions. On a été bien préparé par le coach qui a insisté sur une grande solidarité et sur un montage vidéo. Ce fut tout bénéfique pour nous. Dans le public, on avait beaucoup de famille et d’amis. On n’avait rien à perdre. On n’a jamais paniqué. On a réparé l’erreur de Germain (Sanou) qui nous a sauvés à de nombreux matches. C’est une bonne chose pour toute l’équipe. On espère aller au bout de notre rêve. On dédie cette victoire à Pierrick (Cros), à Ritchie (Pellet), Bilal (Sebahi)

«Les garçons ont montré de belles valeurs»
Abdel Bouhazama :
«Nous avons fait preuve d’une belle efficacité par rapport au plan de jeu mis en place. Nous avons appuyé sur nos points forces et sur les faiblesses de l’OM. Après l’égalisation, mon rôle, c’était de positiver au maximum. L’OM a certes, été réduit à dix mais c’est nous qui l’avons provoqué. En seconde mi-temps, avec notre large avance, on pouvait redouter un relâchement mais les garçons ont été solides jusqu’au bout. Le groupe a encore montré de belles valeurs, notamment après avoir été rejoint au score. Je suis épaté par les garçons. Pendant le match, je n’y croyais pas. J’ai commencé à prendre conscience à dix minutes de la fin. Depuis le début de la compétition, on pense au Stade France. On ne le cache pas. On ne s’enflamme pas mais on ne veut pas s’arrêter là. C’est bénéfique pour le club et sa formation. On donne une bonne image du club. Cela met en valeur tout le travail des éducateurs et de la cellule du recrutement. Tout le monde est à féliciter, C’est un travail d’équipe ! »

Le compte-rendu du Progrès fait par un ......Marseillais

Face à des Olympiens, réduits à dix, l’ASSE fait parler sa puissance et est en demi-finale
Arbitre : Benchabane assisté de Gallera et Picco. Délégué : Frantz.
Buts : Ammari (14e) et Abbes (61e) pour l’OM. Diomandé (8e), Saadi (24e, 28e, 59e), El Moudane (37e) pour St-Etienne.
Avertissements : Fabri (24e et 36e), Ndoumbou (27e) pour l’OM. Diomandé (67e) pour St Etienne. Expulsion : Fabri (36e) pour l’OM
OM : Fabri, Abergel, Pommier, Abbes, Moulet, Nkoa (cap), Abdullah, Ndoumbou, Gadi, Santiago puis Rey (36e). Remp : Diop, Ratsivoson, Cesarini, Toungoura. Entr : J-J. Benoit
St-Etienne : Sanou, Djeridi, Polomat, Zouma, Russier, Diomandé, Douline, Bulut puis Mayi (80e), Saadi puis Thalamy (89e), El Moudane puis Mayi (63e). Remp : Aouacheri, Tack, Thalamy, Vachoux. Entr : Abdel Bouhazama.

La partie s’annonçait compliquée et elle le fut. Comme prévu, les Stéphanois n’ont pas fait le déplacement pour rien hier à Marseille, réintégrant dans le groupe Saadi à la pointe de l’attaque et l’imposant Zouma, en défense centrale.
Deux atouts de poids qui offraient aux Verts une colonne vertébrale on ne peut plus solide, complétée par Diomandé dans l’entre jeu. Ce dernier avec un gros abattage et une relance toujours propre a été, avec Saadi, l’autre homme du match. Si le récupérateur stéphanois n’a pas encore signé pro, à l’inverse de Zouma, cela ne devrait pas tarder.
C’est lui d’ailleurs qui met rapidement ses partenaires dans le sens de la marche en reprenant de la tête un corner (8e). Mais la réaction olympienne ne se fait pas attendre. Ammari profitant d’une hésitation de Sanou, le gardien stéphanois, sur une passe en retrait de Russier, remet les pendules à l’heure (14e).
L’euphorie est de courte durée car Saadi démarre alors son festival. Sur un penalty généreusement accordé par M. Benchabane après une sortie de Fabri, « version Barthez/Ronaldo 98 », le buteur des Verts redonne l’avantage à ses couleurs (24e). C’est le premier tournant de ce match.
Quelques minutes plus, Ndoumbou, étonnamment transparent hier, provoque un coup franc inutile. Et devinez qui est à la réception ? Saadi qui reprend victorieusement de la tête (37e). Les Olympiens qui une minute plus tôt viennent de voir un missile de Gadi s’écraser sur la transversale, accusent le coup. Et leur calvaire n’est pas terminé. Fabri sorti comme une flèche, quitte sa surface et vient couper la route de Saadi, parti dans le dos de Pommier. C’est l’expulsion, pour un deuxième avertissement, et la double peine. Le gardien international de l’OM, en pleurs ; les deux mains dans ses gants à l’entrée du vestiaire ne le verra pas mais sur le coup-franc qui s’en suit, Mahaya, seul au second poteau, inscrit le quatrième but stéphanois (37e). La messe est dite.
L’OM, à dix, fera bien jeu égal avec St-Etienne, Abbes (61e) répondant au troisième but personnel de Saadi (59e), en seconde mi-temps. Mais il n’y avait pas de quoi prétendre à une place dans le dernier carré. Il aurait fallu pour cela mettre au moins au fond les quelques occasions qui se sont présentées.
Mais ni Gadi, ni Ndoumbou ne se montreront suffisamment « tueur » face à Sanou. Il aurait surtout fallu exploiter les failles (les ailes ?) d’une équipe stéphanoise terriblement physique mais sans réel fond de jeu. Et à ce niveau, les Minots de Jean-Jacques Benoit peuvent nourrir des regrets. Mais hier, c’est bien le meilleur qui est passé.
Christophe Casanova

Le compte-rendu d'OM.net

Le parcours olympien en coupe Gambardella s’est arrêté au stade Lebert sous le soleil plus que printanier de ce dimanche après-midi. Pour le premier match à domicile de la formation de Jean-Jacques Benoît, la messe était dite dès la mi-temps, réduits à dix, les Olympiens étaient en effet déjà menés 4 à 1 !

Le match a commencé sur des chapeaux de roue. Sur son premier corner, Saint-Etienne ouvrait le score par Diomande dès la 10e minute (0-1). L’OM réagissait six minutes plus tard grâce à Ammari qui profitait d’une erreur de Germain Sanou, portier des Verts, pour égaliser (1-1). Gonflés à bloc par ce retour au tableau d’affichage, les jeunes marseillais tentaient leur chance avec notamment Chris Gadi (22e) ou Jonathan Santiago (25e). Mais dans la foulée de la frappe du petit meneur olympien, Julien Fabri commettait une faute (pied en l’air) sur Saadi dans la surface. L’attaquant des Verts se faisait lui-même justice et donnait ainsi l’avantage aux siens.

Alors qu’un supporter un peu trop excité voulait s’en prendre à une mère de famille venue du Forez encourager son fils, Saadi triplait la mise pour les Verts. L’OM n’abdiquait pourtant pas et Gadi touchait la transversale mais le match allait définitivement basculer du côté des Verts avec le second carton jaune pour Julien Fabri qui quittait, la tête dans les gants, ses partenaires avant le repos. Tommy Rey entrait en jeu à la place de Jonathan Santiago. A 10 contre 11, les hommes de Jean(Jacques Benoît encaissaitun quatrième but. Sur un ballon mal dégagé par la défense marseillaise, Mahaya plaçait une reprise sous la barre. Rey ne pouvait rien faire…

En seconde période, Sainté se contentait de gérer en supériorité numérique. Saadi marquait à nouveau, s’offrant ainsi un triplé. L’OM répliquait par Abbes et se procurait ensuite de nombreuses opportunités de réduire l'écart. En vain... L’écart restait donc de trois buts en faveur des Verts, pour qui, la coupe Gambardella se poursuivra en demi-finale. Au contraire de l’OM…

Le compte-rendu de José (Site Poteaux Carrés)

Sur un corner tiré côté gauche par Jessim Mahaya, le (très bon) milieu défensif Ismaël Diomandé a ouvert le score de la tête dès la 7ème minute. Les Phocéens ont profité d'une sortie hésitante de Germain Sanou consécutive à une passe en retrait de Romain Russier pour égaliser à la 13ème. Les Verts ont repris l'avantage à la 25ème : idéalement lancé par David Douline, Idriss Saadi a obtenu un péno qu'il s'est chargé de transformer. Deux minutes plus tard, l'avant-centre stéphanois a permis à l'ASSE de faire le break en reprenant de la tête un coup franc lointain de Zaven Bulut.   
Alors que les Marseillais ont failli réduire le score à la demi-heure de jeu mais Germain Sanou a été sauvé par sa barre transversale, les Verts ont su tuer le match à la 37ème minute, le portier phocéen se faisant exclure pour avoir fauché Idriss Saadi. Jessim Mahaya a exploité un coup franc de Zaven Bulut mal repoussé pour enfoncer le clou d'une frappe somptueuse. Gérant leur large avantage, les Stéphanois ont claqué un cinquième pion peu avant l'heure de jeu sur un nouveau but de leur capitaine Idriss Saadi. Si l'OM a réduit le score dans la foulée, Kevin Mayi a failli inscrire un sixième but à la 82ème minute !
Qualifiés avec brio, les Verts joueront leur demi-finale le dimanche 1er mai à Mérignac (Gironde) contre Troyes, victorieux aux tirs au but à Montpellier.

Demi- finale à Mérignac (33): Dimanche 1 mai  2011          Présentation d'avant match
ASSE-Troyes : 4-1 (3-1)
Buts pour l'ASSE:
Diomandé (26ème), Mayi 2 (30ème, 43ème), Saadi  (77ème)
But pour Troyes : Pechti  (33ème sp)

La composition de l'ASSE :Sanou – Pellet, Cros, Albert, Polomat –  Diomande, Douline (El Moudane 75ème), Bulut (Aouacheria 69ème), Mahaya - Saadi, Mayi (Argaud 64ème).  
Remplaçants non entrés en jeu :  Djeridi, Vachoux

La composition de Troyes : Mannoni - Salem, Ahamada, A.Sidibé, D.Sidibé - Camara, Hama, Petschi - Keita, Izerghouf, Touré. 
Entraîneur : Manu Beauchet

Le match (Source : Poteaux Carrés) : 
Les Verts iront donc au Stade de France le 14 mai. Cette demi-finale fut plus facile qu'on ne le prévoyait. Jamais les Troyens n'ont inquiété la défense stéphanoise où Pierrick Cros fut exemplaire. 
Sur un coup franc brossé de Jessim Mahaya venant de la gauche, Ismael Diomandé a ouvert le score d'un coup de tête imparable à la 26ème minute. Profitant d'une magnifique déviation d'Idriss Saadi, Kevin Mayi a doublé la mise à la demi-heure de jeu. Les Troyens ont réduit le score sur pénalty à la 33ème minute suite à main de Pierrick Cros dans la surface. Kevin Mayi a fait parler sa puissance pour redonner deux buts d'avance aux Stéphanois à la 43ème.

 Sous les yeux de Bernard Caiazzo, Georges Bereta, Georges Carnus, (et Jaroslav Plasil) les Verts ont géré sans trembler leur avantage en seconde période. Impérial, Germain Sanou a annihilé les timides tentatives de l'ESTAC. Capitaine exemplaire, Idriss Saadi a définitivement tué le match à la 77ème minute en ponctuant une belle action collective.

La réaction d'Abdel Bouhazama (entraîneur des U19) : «Ce fut un très beau match de football. Le plan de jeu mis en place a bien fonctionné grâce aux garçons qui ont été très appliqués. En face, Troyes n’a jamais cherché à fermer le jeu. Ils ont toujours cherché à jouer. De notre côté, nous avons été très efficaces tant défensivement qu’offensivement. Nous avons été performants comme à chaque tour. Les garçons m’ont encore fait plaisir. Avec la pression et l’enjeu de la finale au Stade de France, ils m’ont épaté. Je suis fier d’eux.
On savoure et on apprécie ces moments-là. On ira au Stade de France pour gagner la finale, pas pour faire du tourisme. Mais, d’ici-là, on va continuer à travailler avec humilité. Ce sera une grande fête pour le club. Cela valorise tout le travail de toutes les équipes.»

L'avis de Pierrick Cros, défenseur central : "Une finale se gagne"
Qualifiée pour la finale de la Coupe Gambardella-Crédit Agricole après sa victoire dimanche face à Troyes (4-1), l'AS-Saint-Etienne sera opposée à Monaco pour ce dernier acte au Stade de France le samedi 14 mai prochain. Avant cela, le défenseur stéphanois Pierrick Cros (photo) est revenu sur la victoire des siens en demi-finales à Mérignac et sur le bon parcours du club cette saison dans cette épreuve.

Pierrick, quel est votre sentiment sur cette demi-finale face à Troyes (4-1) ?
"On a pris le match par le bon bout. Notre plan de jeu a été respecté. L'entraîneur nous avait dit que les Troyens étaient très bons en contres donc il fallait se méfier de leurs attaques rapides. Après un round d'observation, nous avons eu la chance de trouver l'ouverture assez rapidement puis d'enchaîner avant la pause. A 3-1 au repos, c'était mérité et on a ensuite géré les 45 dernières minutes. C'est une belle victoire, dans la lignée de nos matches précédents."

Justement, cette Coupe Gambardella faisait vraiment partie de vos objectifs de début de saison, n'est-ce-pas ?
"C'est vrai que pour la plupart d'entre-nous, il s'agit de notre dernière année en jeunes. Ensuite, il sera temps de passer à temps plein avec les séniors. On voulait bien terminer ce cycle. L'an passé, le parcours s'était arrêté dès les 8èmes de finale. Il était important pour nous de faire quelque chose de bien dans cette épreuve. Au fur et à mesure des matches, notre niveau s'est élevé et le travail a porté ses fruits."

En finale, vous retrouverez Monaco, un club et des joueurs que vous connaissez bien.
"Et pour cause car les Monégasques sont dans notre poule en Championnat. L'an passé, nous les avions battus en 16èmes de finale de cette Coupe Gambardella. Puis j'ai pas mal d'amis dans cette équipe, comme Dennis Appiah par exemple avec qui j'ai joué en sélection et disputé notamment l'Euro U17 en 2009. C'est une formation de qualité et ce sera vraiment du 50-50. En finale, seul le résultat compte et le match ne sera beau qu'uniquement si la victoire est au bout."

Pour Saint-Etienne, c'est réellement une fin de saison en apothéose qui se profile.
"Le club est engagé sur de nombreux tableaux. Les "A" ont encore une chance de se qualifier pour la Coupe d'Europe la saison prochaine et deux équipes vont disputer des finales de Coupe puisque les Féminines se sont qualifiées pour le dernier acte en Challenge de France. On sent au club et chez les supporters beaucoup d'excitation. Il y a vraiment de beaux coups à jouer. Espérons que la chance soit de notre côté."

Sud-Ouest : La L1 au rendez-vous
Vainqueurs devant une belle assistance, Saint-Etienne et Monaco se retrouveront au Stade de France.
A défaut de finale, traditionnellement organisée en lever de rideau de la finale de coupe de France, à Paris, le stade Robert Brettes de Mérignac accueillait ce qui se fait de mieux en matière de football de jeunes. Les demi-finales de la coupe Gambardella (U19) opposaient Troyes à Saint-Etienne puis Monaco à Sedan, hier après-midi. Aucune équipe de la région, ni même de l'Ouest et pourtant, l'assistance était fournie.
Les seuls absents de marque étaient en fait les représentants de la Fédération, annoncés jusqu'à ce qu'éclate la polémique autour des quotas. Nous étions au cœur du sujet, trop peut-être. Il y avait tout de même du beau monde, avec la présence de Bernard Caiazzo, le président des Verts, de Jean-Marc Furlan, l'entraîneur de Troyes ou du Giorondin Jaroslv Plasil, veu en amoureux du foot tout simplement.
La fête de la formation à la française a quand même eu lieu et à ce jeu-là, ce sont Saint-Etienne et Monaco qui ont gagné le droit d'aller au Stade de France. Les Stéphanois n'ont jamais vraiment tremblé et de match, il n'y en eut pas. Du moins au tableau d'affichage.
Saint-Etienne plus mature
Les deux équipes ont pourtant proposé un joli spectacle ainsi qu'une opposition de style intéressante entre des Verts, grands favoris de l'épreuve, matures et réalistes, et une équipe troyenne plus technique mais en panne offensive. Comptant sur ses flèches, Saadi (neuf apparitions en L1) et Mahyi, Saint-Etienne a su attendre pour mieux assommer de tendres Aubois.
Le score est un peu lourd pour Troyes «qui aura progressé dans son apprentissage face à un adversaire qui ne lui a jamais laissé d'espoir», regrettait l'entraîneur. « Ce que nous avons mis en place a fonctionné, c'était un bon match et il faut rendre hommage à Troyes qui nous a gênés, commentait son homologue stéphanois Abdel Bouhazama. Je suis à la fois satisfait et soulagé, le Stade de France est notre objectif et nous l'avons atteint. Mais y aller, c'est bien mais il faut gagner.»
Monaco, lui, a dû attendre la seconde période et l'entrée de N'Gakoutou et Ferreira pour faire parler ses talents devant. Forts de nombreux joueurs ayant gouté à la L1, les Monégasques se sont fait bouger par des Sedanais sans complexe et un Sliti très remuant. Ca a sûrement toussé à la pause et c'est un autre match qui a suivi. Fébriles, les Sedanais ont craqué à onze contre dix en quatre minutes, perdant ainsi le droit d'accéder pour la première fois de son histoire à la finale. « Sedan nous a beaucoup gênés et nous avons mis une mi-temps avant de prendre la mesure de cette équipe. Il a fallu recadrer tout le monde. Il faudra montrer autre chose si l'on veut s'imposer face à Saint-Etienne, à Paris» glissait François Ciccolin, le coach du club de la Principauté.

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Monaco pour adversaire en finale

Lors de la 2ème demi-finale,  l'AS Monaco a d'abord été mené au score par le CS Sedan-Ardennes, après un but dans le premier quart signé Tchenkoua. Les Monégasques ont patienté jusqu'à l'heure de jeu pour égaliser sur un penalty transformé par Valentin Eysseric. Réduits à dix après l'expulsion de Jessy Pi, les joueurs de François Ciccolini sont néanmoins parvenus à prendre un avantage décisif en fin de match grâce à un doublé de Dominique Pandor.

Les deux finalistes tenteront de succéder à Metz au palmarès de la compétition, inaugurée en 1954. Saint-Etienne s'est imposée à trois reprises en finale, en 1963, 1970 et 1998, les Monégasques ayant soulevé le trophée en 1962 et 1972.

Finale à Saint Denis (Stade de France) : Samedi 14 mai  2011          Présentation d'avant match
ASSE-Monaco : 1-1 (3-4 aux tab)
But pour l'ASSE:
Douline (82ème)
But pour Monaco : Labor (6ème)
Tirs aux but : Mahaya (réussi), Cros (manqué), Diomandé (réussi), Douline (réussi), Saadi (manqué) 

La composition de l'ASSE : Sanou, Pellet, Zouma, Cros, Polomat, Diomandé, Douline, Bulut (puis Argaud 73e), Saadi (cap), Mahaya, Mayi (puis Aouacheria 61e). Entr : Bouhazama
Remplaçants non entrés en jeu :  Djeridi, Vachoux, Albert, El Moudane

La composition de Monaco : Sourzac; Phojo (Morel 88ème), Appiah, Labor, Kurzawa - Assana, Pi, Valot (Ferreira 66ème), Eysseric - Makengo (N'Gakoutou 78ème), Pandor. Entr : Ciccolini

Le film du match

Au cours d’une finale qui a tenu toutes ses promesses par le jeu et son suspense, les jeunes Verts ont été battus au terme d’une terrible séance de tirs au but. Les Stéphanois peuvent être fiers de leur parcours.

Dans la somptuosité d’un Stade de France qui se garnissait petit à petit, les  Stéphanois attaquaient le match par le pire scénario. Sur le premier corner monégasque joué en deux temps, un coup de tête croisé de Labor fit trembler les filets stéphanois (5e). Galvanisé par cette ouverture du score, Monaco se donnait les moyens de poser ses griffes sur le jeu. 
Les jeunes Verts retrouvaient petit à petit leurs esprits. Zouma s’essaya à une reprise acrobatique à côté (10e). Saadi lança en profondeur Mayi qui buta sur une sortie de Sourzac (11e). Mais Monaco procéda par contre-attaque. Makengo fila au but et Sanou réussit une belle parade (13e).
 
Les Verts reprennent les initiatives 
Au fil des minutes, la partie s’emballait. Saadi tenta de mener la révolte. Le capitaine des Verts se retourna mais ne cadra pas sa reprise (14e). Un tir cadré de Diomandé ne surprit pas Sourzac (20e). 
Monaco affichait une belle sérénité : solide défensivement, cette équipe se projetait vite et dangereusement vers l’avant. Makengo manqua d’un rien de reprendre un coup franc excentré (31e).  Les Stéphanois avaient bien des difficultés à se libérer. La solution pouvait intervenir sur coup de pied arrêté. Sur un long corner de Mahaya, Saadi, démarqué, ne parvint pas à redresser le ballon (38e), ni à reprendre une belle ouverture de ce même Mahaya (42e).
 
Monaco profite des espaces 
Au retour des vestiaires, poussée par le kop lillois, l’ASSE affichait un visage plus conquérant. Les jeunes Verts variaient leurs attaques : ils alternaient décalage par les ailes et jeu plus direct. Parti à la limite du hors-jeu, Saadi glissa au moment de frapper (52e) puis Mayi, après un joli numéro, ne parvint pas à se mettre en position de tir (53e). 
Monaco profitait des espaces. Makengo prit de vitesse Cros, se présenta devant Sanou mais manqua complètement le cadre (55e). Les Verts avaient eu chaud. Trois minutes plus tard, le scénario se répéta encore mais Makengo ne cadra toujours pas (58e). Les Stéphanois souffraient encore sur un centre en retrait de Valot, bien repris par Polomat (61e).
 
Aoucheria fauché dans la surface, l’arbitre ne bronche pas 
Les minutes défilaient et les Verts, malgré une évidente volonté de bien-faire, butaient sur la défense monégasque. Ils s’essayaient à des frappes lointaines. Douline (67e) et Mahaya (70e) testaient les gants de Sourzac, impeccable. Les attaques monégasques, certes plus rares, étaient très tranchantes : une frappe enroulée d’Eysseric frôla la lucarne de Sanou (72e).
 
Egalisation monstrueuse de Douline 
Dans le dernier quart d’heure, l’ASSE n’avait plus le choix que de jouer son va-tout. Un cafouillage profita à Aoucheria, fauché dans la surface de réparation. La grande majorité du public réclama un penalty mais l’arbitre ne broncha pas (75e). Les Verts avaient raison d’insister : ils touchaient au but. D’une monstrueuse frappe du gauche, Douline remit les compteurs à égalité (81e).
 
Aoucheria sur le poteau 
Les Verts terminent les plus forts. Un centre d’Argaud entraîna un nouvel instant de panique dans la défense azuréenne (92e). Dans le temps additionnel, l’ASSE s’offrit une dernière formidable occasion de l’emporter mais le tir d’Aoucheria s’écrasa sur le poteau de Sourzac, battu.
 
Les tirs au but sourient aux Monégasques 
Après quart-vingt treize minutes d’une farouche bataille, Stéphanois et Monégasques se départagèrent au cours d’une terrible séance de tirs aux buts. Vraiment terrible pour les Verts puisque Cros et Saadi manquaient leurs tentatives. La Coupe était Monégasque mais les Stéphanois pouvaient être fiers de leur parcours.

 

Les réactions

Abdel Bouhazama (entraîneur de l’ASSE) : «On y a cru jusqu’au bout. Malheureusement, le dénouement s’est joué à la loterie des penaltys. Cela fait partie du jeu et de la vie d’un footballeur. Notre début de match a été tendu. Nous étions crispés, à l’image du but que nous encaissons. En première mi-temps, on a davantage joué pour ne pas perdre que pour gagner. Ensuite, sur la seconde mi-temps, je n’ai rien à  reprocher à mes joueurs. J’aurais aimé qu’on fournisse 90 minutes comme cela. Nous avons poussé Monaco dans ses derniers retranchements. On va refaire le match 100 000 fois mais c’est passé. C’est un bel apprentissage pour les jeunes.
Le grand gagnant, c’est Monaco que je félicite. Je n’ai rien à reprocher à mes garçons. Je suis très très fier de ce qu’ils ont accompli. Ils ont donné une bonne image du club. C’est très bien.»

Idriss Saadi (capitaine de l’ASSE) : «On est très déçu mais fier d’avoir réalisé ce beau parcours. Cela s’est joué à peu de choses. Nous étions bien revenus au score après avoir été longtemps menés. Nous y avons laissé de l’énergie. Dans l’ensemble, nous avons fait un bon match, sauf dans le premier quart d’heure où nous étions dans le flou. Nous n’avons rien à regretter. Depuis le premier tour de cette compétition, nous avons bien travaillé ensemble pour atteindre cette finale. Cette Gambardella n’est qu’une étape dans notre carrière. On apprend toujours des défaites.»

François Ciccolini (entraîneur de Monaco) : «Par rapport au contenu, ce succès est, je pense, mérité même si l’épreuve des tirs au but est toujours une loterie. Nous avons eu les occasions de faire le break. Au lieu de ça, cela aurait pu basculer de l’autre côté. Saint-Etienne a beaucoup de qualités offensives. Les Stéphanois nous ont posé des problèmes dans le déplacement et dans le jeu aérien. Nous avions une équipe plus jeune que Saint-Etienne. C’est une belle aventure pour les enfants. Cela valide le travail effectué depuis quelques années, tant au niveau du recrutement que dans le travail. Cela met en valeurs beaucoup de personnes qui travaillent dans l’ombre. L’important, ce n’est pas que l’entraîneur gagne mais que ces gamins s’épanouissent et qu’ils aillent le plus loin possible. La finalité, ce n’est pas de gagner la Gambardella, mais que ces jeunes deviennent professionnels, à Monaco ou ailleurs»

Jérémy Labor (défenseur central de l'AS Monaco et buteur en finale)
"Ce titre, c'est un aboutissement car on avait fait de cette coupe un objectif depuis l'année dernière, et notre élimination prématurée face aux Stéphanois. En plus de prendre une petite revanche, nous réalisons un rêve ce soir ! Mon but ? C'est magique de marquer dans une telle enceinte, devant ma famille... Je ne réalise pas encore ce qui m'arrive. Sur l'ensemble du match, je pense que la victoire est méritée car on a tous fait les efforts les uns pour les autres. On savait que la cohésion et l'état d'esprit qui nous animent pouvaient faire la différence. C'est là-dessus que tout s'est finalement joué."

Dennis Appiah (capitaine de l'AS Monaco)
"J'ai ressenti une très grande fierté en brandissant ce trophée ! On joue au football depuis tout petit pour vivre ce genre de moments forts. On a répondu présent tout au long de la rencontre, on n'avait pas le droit de faire un match moyen pour un tel évènement. Défensivement, notre solidité nous a permis de ne pas paniquer au moment de l'égalisation stéphanoise."

Frédéric Barilaro (directeur du centre de formation de l'AS Monaco)
"Aujourd'hui c'est un grand moment pour le club qui attendait ce succès depuis quarante ans. Ce titre, les joueurs le méritent, ils ont fait une très bonne entame de match en ouvrant le score rapidement. L'essentiel c'était que l'enjeu ne prenne pas le dessus sur le jeu. Cette jeunesse, c'est la vitrine de l'AS Monaco et ce soir elle nous rend tous très fiers."