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La prépartion physique selon Thierry Cotte 
Source : Site officiel du Progrès

Mercredi 5 janvier 2011

Thierry Cotte a repris en main la préparation physique des Verts il y a tout juste un an. Avec un certain succès

Physique et mental
« Les joueurs ont besoin de couper en hiver. C’est important psychologiquement. Il faut qu’ils s’évadent. Pour moi, la meilleure récupération est avant tout mentale. Mais comme ils se sont arrêtés dix jours, ils perdent un peu physiquement. Il faut donc (re)travailler.
Les trois quatre jours que l’on a devant nous ne suffisent pas à récupérer les dix jours d’arrêt. C’est valable pour tout le monde. Samedi, nous serons sur le même pied d’égalité pour disputer le premier match de l’année. Ce n’est pas parce qu’une équipe aura repris un jour plus tôt qu’elle aura 10 % de potentiel en plus.
Lorsque le physique n’est pas au mieux, d’autres paramètres comme le mental, peuvent prendre l’ascendant ».

Prudence, prudence
« En juillet, on a du temps pour travailler, on développe des qualités. En janvier, on doit plutôt relancer la machine. Cela prend deux semaines. Il faut procéder par étapes, ne pas aller trop vite. C’est vrai aussi qu’avec 29 points, la situation est plus confortable. Je préfère faire preuve de davantage de prudence ».

Le stage au Grau-du-Roi
« Ce n’est pas trop d’un point de vue physique que l’on va charger le travail. Le physique sert bien sûr de support à toutes les séances mais il faut faire attention à ne pas être complètement cuit à l’approche du match. Les joueurs vont surtout beaucoup travailler techniquement, tactiquement mais physiquement, on ne bossera pas jusqu’au dernier moment. Comme d’habitude, à partir de jeudi, ce sera beaucoup plus light ».

La relation entraîneur-préparateur physique
« Certains entraîneurs veulent être les derniers décisionnaires. Ils ne vont pas du tout écouter les recommandations que l’on peut leur donner. La préparation physique, c’est un domaine de spécialistes.
Nos joueurs sont traqués par des GPS, des cardiofréquencemètres. Sur mon ordinateur, j’ai des millions de données les concernant. Tous ces moyens me permettent d’objectiver leur état de forme. Si l’entraîneur n’adhère pas à ce message-là, c’est dommage et dommageable. J’ai la chance que le coach me fasse confiance. Cela nous permet d’adapter le travail.
Pour prendre la décision la plus intelligente possible, il y a toujours une discussion entre le staff technique, le médecin et moi-même. Nous formons un trio ».

Des petits détails qui changent tout
« Pour prévenir les blessures, nous avons mis en place certaines choses à commencer par le petit-déjeuner qui est pris désormais au club. Les bienfaits sont incroyables. Certains avant se pointaient à l’entraînement sans rien dans le ventre. Là, au moins, on n’a plus aucun coup de barre pendant les séances.
De la même façon, tous les soirs de match, on s’autorise deux heures pour manger. C’est un vrai repas sportif et cela favorise la récupération, donc la prévention des blessures.
On se tient également au courant de toutes les avancées techniques, scientifiques. C’est un peu plus que de travailler avec un chrono et un sifflet. C’est de la précision pour être au plus près du joueur ».

Moins de blessés qu’il y a un an
« Je ne vais surtout pas tirer sur l’ambulance, m’inscrire contre ou dans la continuité de ce qui a été fait avant. Je veux juste répéter ce que m’a demandé le coach quand on a repris l’équipe : « Thierry, il ne faut plus de blessure ».
J’estime que c’est la priorité de mon métier : prévenir les blessures, les anticiper. J’ai tout le temps cela en tête. Il n’y a rien de pire que de perdre un joueur à l’entraînement. Je suis très proche du staff médical. On essaye de vérifier l’état de forme des joueurs avant la séance. On mesure leur état de fatigue avec des tests que l’on répète deux fois dans la semaine. C’est pour ça que, parfois, certains joueurs coupent alors qu’ils ne sont pas blessés. On les gère à travers un travail adapté. D’autres, au contraire, doivent effectuer un travail supplémentaire. Tout est question de dosage. Le fait que ce soit validé par le coach constitue pour moi un grand bonheur ».

Son bilan
« Je tiens à jour un classeur Excel où je quantifie toutes les blessures musculaires et les durées d’indisponibilité. Au fil des années, le jeu devient de plus en plus physique. On court de plus en plus et à haute intensité. Ma satisfaction depuis un an, c’est de pouvoir compter sur les doigts d’une seule main les blessures qui ont rendu indisponibles des joueurs plus de cinq semaines. Je me fais fort d’éviter les gros pépins ».

Thomas Dutang