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Le
bras de fer de Payet ou les dérives du mercato hivernal |
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Dimanche 30 janvier 2011, Lundi 31 janvier 2011, Mardi 1 février 2011 |
Dimanche
30 janvier : Le buteur stéphanois veut partir. Pas
question pour ses dirigeants.
Dimitri Payet ne figurait pas sur la feuille de match hier soir. Et pour
cause, il a disparu, ses dirigeants ne sachant même pas où il se trouvait.
La veille, le meilleur buteur de l’équipe avait quitté le groupe.
Signifiant par là qu’il engageait une épreuve de force avec le club, après
des contacts avec le PSG.
La démarche des Parisiens a été peu appréciée. Bernard Caiazzo s’en est
entretenu avec Frédéric Thiriez juste avant le coup d’envoi. « C’est la
jungle et totalement irresponsable, contraire à l’étique. Il y a un vrai
problème de fond dans notre football et on n’a pas évacué ce qui s’est
passé en Afrique du Sud. Toujours est-il que le club sera extrêmement ferme.
Dimitri s’est puni tout seul. Il a manqué de sens des responsabilités.
Nous avions dit qu’il n’était pas transférable et, malgré cela, Paris
est entré en contact avec le joueur. Ils veulent un bras de fer ? On en
reparlera lundi soir ».
En attendant, Christophe Galtier a évoqué la situation avec le principal intéressé
hier après-midi. « Mais uniquement par texto », révélera Roland Romeyer.
Après le match, le discours du coach forézien a sonné comme un appel à ses
dirigeants : « C’est une situation qu’il va falloir gérer avec beaucoup
de calme, de lucidité, par le club et surtout par lui. Je ne me souviens pas
qu’un international ait quitté son club pendant le mercato d’hiver et si
je peux comprendre ses aspirations il faut aussi savoir respecter ma position.
Je suis l’entraîneur et je ne veux pas qu’il parte, je ne veux pas me séparer
d’un de mes meilleurs joueurs. J’espère qu’il recevra de bons conseils.
Je pense qu’il pourra avoir beaucoup mieux que Paris en fin de saison… »
Ce discours a été entendu, si on en juge l’intervention qui suivit, du duo
Rocheteau-Romeyer. « Il y a eu un échange de courrier avec Alain Roche
jeudi, et j’ai écrit que je ne donnerai pas suite à ses propositions pour
Payet » expliqua le président de l’ASSE, révélant le montant proposé
par Paris « 5,5 millions » et ne cachant pas sa colère, même rentrée : «
J’aurais pensé que le président Leproux se serait comporté comme celui de
Rennes qui nous avait contacté pour un joueur et a cessé dès notre refus. Là,
c’est honteux et il faut vite supprimer ce mercato. C’est une dérive
complète ».
Dominique Rocheteau dont on vante le sens de l’étique ne pouvais
qu’enfoncer le clou : « Nous déplorons la manière dont se termine ce
mercato avec les contacts du PSG avec Payet, malgré notre fin de non-recevoir
et ensuite la démarche de Toulouse qui se rappelle que Rivière existe (le
TFC a proposé 4,5 millions d’euros), la veille de notre match. Ce n’est
pas très moral, indigne de grands clubs ».
Au passage le conseiller sportif du président exonère en partie le joueur «
Je veux croire que c’est une erreur de jeunesse de Dimitri et je mets plus
la faute sur ses conseils ».
Il n’empêche, il y aura quand même sanction, promet Roland Romeyer « On
ne peut pas laisser passer ça. Il y avait déjà eu l’altercation avec
Matuidi et c’était aussi contre Toulouse qui décidément ne nous porte pas
chance. Maintenant, que Dimitri s’excuse, qu’il rejoigne le groupe,
qu’il cesse de faire l’andouille ».
Rendez-vous est pris pour mardi. Et si on l’en croit, Roland Romeyer ne
changera pas de position, fort de l’expérience des bras de fer passés avec
Piquionne, Camara, Gomis : « C’est compliqué, mais nous n’avons pas
besoin d’argent. Ce n’est pas un problème financier. Si on laissait
partir Payet, cela voudrait dire qu’on n’a pas d’ambitions ». Et l’ASSE
en a si on en croit la promesse de son président « Eecruter un joueur avant
la fin du mercato ».
http://www.leprogres.fr
Dimanche
30 janvier : Lu
sur francefootball.fr : Galtier : «Je souhaite que Payet reste»
«Christophe Galtier, quel est votre sentiment sur cette victoire des Verts
?
C'est bien. Nous avons 32 points et trois points contre un concurrent direct
difficile à jouer dans un match très engagé avec beaucoup de duels. Nous
avons eu le mérite d'ouvrir la marque sur nos premiers tirs et nous nous
sommes bien accrochés par la suite. Ce n'était pas beau mais efficace et
cela donne trois points. C'est vrai que Toulouse doit avoir un peu de déception
comme nous la semaine dernière à Lens.
Dans le contexte de la préparation du match et de la défection de Dimitri
Payet, ces trois points vous font d'autant plus plaisir ?
Oui. Les joueurs sont restés concentrés et ont tout donné sans être
perturbés par les événements qui se sont produits vendredi et samedi
concernant la non-participation au match de Dimitri. C'est une situation qu'il
va falloir gérer avec beaucoup de calme et lucidité, nous, le club mais
aussi surtout lui.
Où en est-on ce soir pour un départ de Payet ? Toujours un veto ?
Je suis l'entraîneur de l'ASSE. Un de mes meilleurs joueurs, un international
qui est en contrat durant deux saisons et demi encore veut partir et si ma mémoire
est bonne, je n'ai jamais vu qu'un international ait quitté son club au
mercato d'hiver. Je peux comprendre que Dimitri soit attiré par un autre club
mais il faut aussi savoir respecter ma position d'entraîneur qui ne souhaite
pas voir partir l'un de ses meilleurs joueurs. Ce n'est pas une question de
respect ou de non respect de sa part. C'est un jeune joueur qui me donne
beaucoup de satisfaction depuis janvier dernier, quand j'ai pris l'équipe.
L'an dernier, il a été important dans l'opération maintien et il a été très
efficace dans la première moitié de saison. L'AS Saint-Etienne lui a donné
des sélections. Il faut tout analyser. Je souhaite qu'il reste et nous
verrons ce qui va se passer dans les 48 heures. C'est un jeune joueur qui n'a
pas l'habitude de gérer tout cela et j'espère qu'il va recevoir de bons
conseils». (AFP)
http://www.francefootball.fr
Dimanche 30 janvier 2011 : 20 heures : Lu sur lequipe.fr : annonce d'une offre de Chelsea (Info ou intox ?)
Outre le Paris-SG, Chelsea souhaite également recruter Dimitri Payet cet hiver. Les Blues ont transmis une offre à l'ASSE, dimanche.
Saint-Etienne, le Paris-SG et désormais Chelsea ! L'avenir de Dimitri
Payet concentre toutes les attentions à un peu plus de 24 heures de la
fermeture du mercato d'hiver. Alors que le club de la capitale se heurte, pour
le moment, au refus des dirigeants stéphanois de céder «leur meilleur
joueur» (Galtier), les Blues ont à leur tour décidé de se
jeter la bataille.
Selon nos informations, Chelsea a transmis une offre à l'ASSE dans la journée
de dimanche. Contrairement aux deux premières propositions parisiennes, elle
n'aurait pas (encore ?) été écartée par le président du Directoire du
club stéphanois, Roland Romeyer. Il se murmure dans le Forez que le dirigeant
serait prêt à accepter le départ de Dimitri Payet si une offre aux
alentours de 10 millions d'euros parvenait jusqu'à son bureau.
L'international français, lui, est toujours résolu à ne plus porter le
maillot Vert.
Les déclarations de Dimitri Payet à l'Equipe
"La décision, à la base, ça n’était pas de
partir, mais de prolonger mon contrat avec Saint-Étienne. Il y avait un
projet sportif très intéressant. Après, on a vu les dirigeants en octobre,
ils ont repoussé les discussions à janvier. Quand mes conseillers sont
revenus, en janvier, le président a ajourné le premier rendez-vous, avant
d’annuler le second trois heures avant l’horaire prévu. Ils ont été reçus
par deux fois par Stéphane Teissier, il n'y a pas eu de discussions. J’ai
été déçu de l’attitude des dirigeants envers moi. Quand un international
veut prolonger son contrat. C’était un geste fort. Alors aujourd’hui,
j’ai fait mon choix, je veux rejoindre le PSG pour atteindre mon objectif,
qui est de disputer l’Euro 2012.
Les contacts avec le PSG, c'est tout récent, ça date de l’affaire
Sessegnon. Quand il a vraiment été sur le départ, il y a eu des approches.
Quand le PSG vous fait une proposition, vous écoutez. Et c’est un projet
qui m’intéresse beaucoup. Depuis le début de ma carrière, j’ai toujours
privilégié le sportif. Paris est deuxième du Championnat, il est en mesure
de se qualifier pour la Ligue des champions, il est en 16es de finale de Ligue
Europa, c’est un club qui pourrait me faire progresser, affirme, dans le
quotidien sportif, Dimitri Payet, avant d’évoquer sa situation à
Saint-Etienne. Il y a une réelle cassure entre les dirigeants et moi. Ma décision
est ferme, et je ne reviendrai pas dessus (...) Mais s’ils voulaient me
garder, ils avaient les moyens de le faire en octobre et début janvier, et
ils ne l’ont pas fait.
En rejoignant Paris aujourd'hui, j'aurai six mois pour m'adapter à mon nouveau club et un an pour faire une grosse saison avant l'Euro. A moi de faire ce qu'il faut. Les dirigeants ont évoqué une erreur de jeunesse pour expliquer mon comportement. Au-delà de l'énervement, ça m'a conforté dans mon choix. La solution n'était pas d'aller au bras de fer, c'était d'abord de leur faire part de mes intentions. Après, ils m'ont présenté leur position, il fallait que je fasse quelque chose pour montrer que mon choix était fait. Je ne serai sûrement pas à la reprise de l'entraînement à l'Etrat. Et j'espère qu'on va vite trouver une issue favorable à cette négociation. Si ça ne se faisait pas, je serais perdant, et le club aussi."
AFP
: Mercato: le bras de fer fait fureur
Sessegnon et Payet cet hiver après Ben Arfa l'été dernier: la mode du bras
de fer entre joueurs et dirigeants a encore battu son plein lors du mercato,
un exercice qui, le plus souvent, finit par tourner en faveur des premiers.
Chaque marché des transferts a désormais son feuilleton favori avec, dans
les rôles principaux, toujours les mêmes acteurs: un joueur qui fait des
pieds et des mains pour partir, quitte pour cela à faire la grève de l'entraînement,
et des dirigeants de club arc-boutés sur de sacro-saints principes (respect
du contrat) avant de finir par céder face aux réalités économiques.
Cette tendance lourde s'est encore vérifiée avec "l'affaire Sessegnon".
Le Béninois, devenu un remplaçant de luxe au PSG depuis le début de la
saison, ne souhaitait plus travailler sous les ordres de l'entraîneur Antoine
Kombouaré qu'il accusait de l'avoir insulté lors d'une entrevue avec son
agent, le 21 décembre.
Déclaré intransférable par les responsables parisiens, Sessegnon a sorti
l'arme fatale du boycott avant d'avoir gain de cause et de s'engager pour
Sunderland, samedi.
Un cas de figure qui rappelle étrangement celui de Ben Arfa, prêté fin août
par Marseille à Newcastle (où il a obtenu un transfert définitif) après
avoir séché les séances à la Commanderie durant plusieurs jours et menacé
d'arrêter sa carrière en cas de refus de l'OM.
En utilisant cette technique désormais bien rôdée, Sessegnon savait donc où
il mettait les pieds. Et l'oppositon entre logique sportive et économique a
joué en sa faveur.
Sur le plan financier, le PSG a récupéré dans l'affaire près de 8 millions
d'euros, autant que la somme investie en 2008 pour acquérir le joueur au
Mans, ce dont s'est félicité le président Robin Leproux ("Il y a des réalités
économiques. Pour un joueur qui n'était pas titulaire chez nous, on nous a
fait une offre très, très, très importante").
Mais le préjudice sportif est important pour Kombouaré, devenu une victime
collatérale de l'affaire et obligé de lui trouver un remplaçant à quelques
heures seulement de la fin du mercato. Ce dénouement, qui a fait le bonheur
du joueur, a même quelque peu tendu les rapports entre le technicien et le
propriétaire du club (Colony Capital).
Sébastien Bazin, le représentant de l'actionnaire, a ainsi peu apprécié
les commentaires de Kombouaré ("Le club doit montrer qu'il est costaud
et, là, ça n'a pas été le cas pour des raisons financières. Si le club
fait une bonne opération financière, il sauve la face simplement").
Si Paris ne parvient pas à dénicher un renfort dans les prochaines heures,
le cas Sessegnon risque d'être une belle épine dans les pieds d'un club
encore en lice dans trois compétitions (L1, Coupe de France, Europa League).
C'est sans doute à la même conclusion que sont arrivés les dirigeants de
Saint-Etienne pour opposer une fin de non-recevoir aux avances du PSG à
propos de Dimitri Payet, courtisé pour pallier en dernier recours le départ
de Sessegnon.
Les approches du PSG ont en tout cas fait tourner la tête du jeune
international (3 sélections) de 23 ans, encore sous contrat avec
Saint-Etienne jusqu'en 2013 (un salaire de près de 100.000 euros mensuels),
qui boude les Verts depuis vendredi. A cela s'ajoute le refus du club de le
prolonger en janvier.
Les responsables stéphanois gagneront-ils cette bataille ou devront-ils également
s'incliner face aux velléités de départ de leur joueur comme leurs
homologues parisiens?
Payet et Paris se sont peut-être réveillés trop tard, Roland Romeyer, le président
du directoire de Saint-Etienne, restant jusqu'ici très ferme face aux
diverses propositions du PSG. Car à la différence de Sessegnon, Payet est un
titulaire indiscutable dont les Verts peuvent difficilement se délester avant
de lui avoir trouvé des suppléants de poids.
Keyvan NARAGHI (AFP)
http://www.afp.com
Lundi 31 janvier : lequipe.fr : Payet parti pour rester à l'ASSE
Dimitri Payet est en passe de perdre son bras de fer. Si le milieu de
terrain a bien rallié la capitale lundi midi dans l'espoir d'une issue
favorable, la porte à un départ semble bel et bien verrouillée à double
tour. Dans l'entourage de l'international français, c'est la résignation qui
prédomine depuis que l'ASSE a refusé une offre de Chelsea. «S'ils ont rejeté
celles des Blues, ils vont sans doute en faire de même avec celle du Paris-SG»,
nous souffle-t-on. Le club londonien avait proposé huit millions d'euros cash
plus deux millions d'euros de bonus.
«J'espère qu'il sera là demain matin pour prendre le petit-déjeuner
avec ses copains».
Joint au téléphone, le président du Directoire du club stéphanois Roland
Romeyer nous a confirmé qu'un transfert de l'ancien Nantais n'était toujours
pas à l'ordre du jour. «Dimitri est à Paris parce qu'il est venu voir la
Tour Eiffel, a d'abord préféré ironiser le dirigeant. On a fait des déclarations
samedi soir après le match. On est tous solidaires, et on reste sur notre
proposition. On déplore l'attitude de Dimitri, et il faut que ça s'arrête.
J'espère qu'il sera là demain matin pour prendre le petit-déjeuner avec ses
copains».
Alors que l'ancien Nantais affirmait lundi matin dans L'Equipe qu'il ne
reviendrait pas sur sa décision de quitter le Forez, Romeyer rappelle son
joueur à ses «devoirs». «Il peut dire ce qu'il veut, ce n'est pas un problème.
La vérité, c'est qu'il a un contrat de travail». Quant à la sanction à
laquelle s'expose Payet, Romeyer nous a renvoyé au règlement intérieur du
club. «On verra ce qu'on fait. On va gérer
ça en famille...»
Lundi 31 janvier : réaction de Jérôme Alonzo, ancien gardien des Verts sur RMC
"Je suis atterré par ce qui se passe pour plusieurs raisons. La première, c'est que Christophe Galtier a façonné, relancé ce joueur. La manière que Dimitri a de le remercier, c'est de lui lancer un bras de fer. Saint-Etienne est une institution, Saint-Etienne est un club qui se respecte. C'est dans le patrimoine du football français, on ne peut pas traiter l'ASSE comme ça. Je pense que Dimitri a tort, il va au devant de très grandes désillusions. Dimitri a été performant sur cinq, six ou sept matches en début de saison. Pour moi, il n'est pas assez extraordinaire pour pouvoir prétendre... J'ai tellement aimé ce club que je trouve l'attitude de Dimitri extrêmement difficile à digérer. Par rapport à son coach Christophe Galtier, je trouve ça totalement affligeant également, par rapport à ses coéquipiers aussi. Faire ça à cinq jours de la fin du mercato, je trouve ça un tout petit peu lâche. J'ai l'habitude depuis que j'ai quitté mes fonctions de joueur de défendre toujours mes collègues quels qu'ils soient, et souvent à tort. Mais là, malheureusement, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, je ne peux plus. Moi je suis Français, j'aime mon équipe de France, j'ai envie qu'elle revienne à un très haut niveau, et maintenant, merde, il faut aider Dimitri Payet quoi, voilà ! Maintenant il a fait sa boulette et je ne suis pas pour qu'on le pende sur la place publique. C'est paradoxal mon sentiment. Tout ce que dis, je le lui dirai si je le croise demain, mais en même temps, maintenant, il faut l'aider ce gamin !"
Mardi 1 février : AFP : «Payet
absent de l'entraînement ce matin»
L'attaquant de l'AS Saint-Etienne, Dimitri Payet, était absent
de l'entraînement mardi à l'Etrat (Loire) sur les terrains du centre
technique de l'ASSE, a constaté l'AFP.
Payet, qui avait engagé sans succès un bras de fer avec la direction du club
dans l'espoir d'être transféré au PSG, était attendu à Saint-Etienne ce
mardi matin comme l'avait laissé entendre le président du directoire Roland
Romeyer, lundi soir.
"Il est attendu mardi matin à l'entraînement à 09h30 pour prendre le
petit déjeuner avec ses coéquipiers", avait déclaré Roland Romeyer
lundi à l'AFP.
Personne n'avait pourtant vu Payet au moment où ses partenaires entamaient la
séance d'entraînement quotidienne, pas plus les vigiles filtrant les entrées
du centre que les responsables du service communication de l'ASSE.
En revanche, les deux recrues stéphanoises, Pierre-Emerick Aubadeyang et
Alejandro Alonso, arrivés en provenance de Monaco et engagés lundi, ont
participé à leur premier entraînement avec leur nouvelle équipe.
http://www.afp.com
Mardi 1 février : Lu sur francefootball.fr : «Payet rejouera avec les Verts»
Les derniers jours du mercato hivernal ont été éprouvants pour Dimitri
Payet. Désireux de quitter Saint-Etienne pour le Paris-SG, le buteur des
Verts est finalement resté dans le club du Forez. Pourquoi est-il alors monté
à Paris le jour même de la clôture du marché des transferts ? A-t-il voulu
mettre la pression sur ses dirigeants ? Avait-il rendez-vous avec les
Parisiens pour signer un contrat ? Son agent nous explique ce qu'il s'est
vraiment passé. «Dimitri avait envie de signer avec Paris, comme tout le
monde le sait. Nous avions donc préféré anticiper, en venant hier (lundi)
à Paris, au cas où les deux clubs auraient trouvé un accord», nous avoue
Jacques-Olivier Auguste. «Mais cela n'a pas été le cas. Point final. Il n'a
été en aucun cas question de mettre la pression sur l'AS Saint-Etienne comme
il a été dit un peu partout. Nos intentions étaient claires».
«Il faut rebondir»
De retour chez les Verts, Payet tourne donc la page et préfère regarder
de l'avant. «Jouer», voilà désormais le seul et unique but de l'attaquant.
«Il veut réussir, encore. Et je peux vous dire qu'il rejouera. C'est sûr
que çà va être dur au début mais c'est un garçon qui a de la volonté»,
nous a précisé son agent. Payet doit maintenant «rebondir». «Il se sent
bien. Je sais que les tensions vont retomber et que tout rentrera dans
l'ordre, assure Jacques-Olivier. Puis Dimitri va bien discuter avec son entraîneur.
Ces deux-là ont une relation personnelle forte. La solution passera par le
dialogue». - J.F.
http://www.francefootball.fr/#!/news/20
... verts.html
Mardi 1 février : Lu sur
lequipe.fr : Payet, 8 buts et...?
La clôture du mercato d'hiver a refermé (provisoirement ?) le vrai-faux départ
de l'attaquant international stéphanois Dimitri Payet vers le Paris
Saint-Germain. Les jours et semaines qui viennent risquent d'être tendus dans
le Forez pour le jeune Réunionnais.
Comme le disent les Anciens : «La roue tourne...» et en trois mois, avouons
que celle de Dimitri Payet, 23 ans, a bien tourné. Et pas forcément dans le
bon sens. Il me semble que le garçon, promis à un avenir radieux fin
septembre, ait dilapidé, en quelques heures, tout ou partie du capital acquis
à la suite de prestations remarquables en début de saison avec son club, l'AS
Saint-Etienne, et mises en lumière par 8 buts, dont un triplé face à Lens,
lors des 9 premières journées de Ligue 1. Des réalisations qui ne pouvaient
échapper au sélectionneur français Laurent Blanc au point de propulser le
garçon en équipe de France.
Entamer un bras de fer avec sa direction à trois jours de la clôture du
marché des transferts, n'était pas la meilleure façon de mener à bien ses
envies de liberté.
Depuis ? Trois sélections chez les Bleus et un compteur obstinément bloqué
à 8 réalisations. Pas de quoi la « jouer profil bas » mais pas de quoi non
plus « aller au clash » avec des dirigeants bien campés sur leurs envies et
leurs positions. Et que dire enfin du timing ? Entamer un bras de fer avec sa
direction à trois jours de la clôture du marché des transferts, n'était
pas non plus, la meilleure façon de mener à bien ses envies de liberté ou
les plans de son entourage...
Il serait présomptueux, aujourd'hui, d'anticiper la suite de la carrière de
Dimitri Payet mais avouons que les prochains jours voire les prochains mois
risquent d'être bien difficiles à gérer dans un club où l'international
n'est désormais plus le bienvenu. On en connaît d'autres qui, par le passé,
se sont retrouvés à « cirer le banc » d'un bon club de D2 anglaise... Mais
laissons la conclusion au toujours magnanime Dominique Rocheteau : « Je
connais Dimitri, je veux croire que c'est une erreur de jeunesse ». Nous
aussi. - Stéphane BITTON
Mardi 1 février : Site officiel de l'ASSE: l'éclairage de Roland Romeyer et Christophe Galtier
Roland Romeyer et Christophe Galtier ont apporté leur éclairage et leurs
explications sur le dossier Dimitri Payet. Ce dernier, qui sera sanctionné, réintégrera
l’entraînement, dès mercredi.
Après avoir présenté officiellement - Alejandro Alonso et Pierre-Emerick
Aubameyang - devant la presse, Christophe Galtier et Roland Romeyer ont répondu,
avec aplomb, aux questions concernant le dossier Dimitri Payet. «Je veux
rendre hommage à mes dirigeants qui ont su démontrer leur sens des
responsabilités sur un dossier compliqué. Ils ont été très compréhensifs
par rapport à ma position sur un plan sportif » a d’abord, précisé le
coach stéphanois. Voici les morceaux choisis de cette conférence de presse.
Absence de Dimitri Payet, ce mardi
Christophe Galtier : «Dimitri était, lundi soir, sur Paris. Sachant
qu’Alonso et Aumbameyang allaient signer à l’ASSE, certaines personnes
lui avaient conseillé de se déplacer vers le PSG en pensant que nous
pouvions le vendre. Cela s’est avéré faux. Ce mardi matin, Dimitri devait
être présent à l’entraînement mais son train a eu du retard. Il s’est
excusé de cette absence auprès des présidents et de moi-même. Il sera là,
dès mercredi.»»
Responsable mais pas coupable
Christophe Galtier : «Dimitri est responsable mais pas coupable. Il est
responsable de s’être mis dans cette situation-là. Le coupable, c’est le
système et les hommes qu,i soi-disant, conseillent.»
Roland Romeyer : «Le chantage et les menaces ne nous feront jamais plier. Les
représentants non officiels de Dimitri se seront plus autorisés à pénétrer
au sein du centre administratif et d’entraînement de l’Etrat»
Sanctions
Christophe Galtier : «J’ai été très en colère de ne pas voir
Dimitri vendredi soir, lors de la mise au vert. Nous avions, en effet, préparé
ce match avec sa présence. Dimitri sera automatiquement sanctionné pour
cette position envers l’institution que représente l’ASSE et envers le
groupe. Dimitri a failli. La situation s’est dégradée en 48 heures. Nous
n’y n’étions pas préparés. Dimitri non plus. Il a fait une bêtise.
Mais, qui n’en a pas fait à 23 ans ? La nature de ces sanctions resteront
confidentiels et internes.»
Roland Romeyer : «Le club prendra des sanctions contre Dimitri. Tous les
joueurs de l’ASSE sont traités de la même manière. Nous demanderons également
des excuses à Dimitri qui, je rappelle, est un jeune joueur. »
Avenir immédiat
Christophe Galtier : «J’aurai une longue discussion, mercredi, avec
Dimitri. Je suis certain que Dimitri aura cette faculté à revenir dans le
groupe et le groupe aura cette capacité à le réintégrer le groupe. Je suis
quelqu’un qui pardonne. Les choses vont rentrer dans l’ordre très
rapidement»
Roland Romeyer : «Dimitri est un bon joueur. Nous en avons besoin pour
atteindre des objectifs sportifs les plus élevés possible.»
Le public
Roland Romeyer : «A Saint-Etienne, nous avons la grande chance d’avoir
un public populaire, humble et compréhensif. Ce public comprendra qu’un
jeune joueur puisse faire une erreur sans qu’on ne le condamne à vie.»
Christophe Galtier : «Dimitri sera acclamé quand il aura les performances
que tout le monde attend. Cet épisode va lui permettre de grandir encore plus
rapidement, de franchir une étape. Dans le football, il n’y a qu’une vérité
: le terrain»
http://www.asse.fr/index.php?page=detail_actu&id=6937
Mardi 1 février : Site officiel de l'Equipe : Payet sanctionné, mais pardonné
A Saint-Etienne, l'affaire Payet a suffisamment fait de remous au goût de Roland Romeyer, président du Directoire, et de Christophe Galtier, entraîneur de l'ASSE. Sur la même longueur d'onde, les deux hommes prônent le pardon. «C'est un gamin de 23 ans qui a fait une erreur. Qui a 23 ans n'a jamais fait d'erreur ? Il faut savoir pardonner», a souligné Roland Romeyer. Pour autant le joueur n'en sortira pas indemne : «Il sera sanctionné financièrement, c'est normal. Chaque joueur à Saint-Etienne est traité de la même façon et l'an dernier, trois joueurs avaient été sanctionné. Mais le montant de l'amende restera entre nous. Nous laverons notre linge sale en famille».
De son coté, l'entraineur stéphanois a tenté d'expliquer, presque de défendre, les actes de son meneur de jeu : «Il a été le pion d'un système qui fait que les choses se déroulent de cette façon. Il est donc responsable... Responsable de ses actes, mais pas coupable. Les coupables sont ses soi-disant conseillés qui jouent le jeu du système.» Une manière de dédouaner un peu le jeune homme. «Il est jeune et pour moi c'est une erreur de jeunesse. J'attends qu'il revienne demain et je veux pouvoir discuter avec lui en homme à homme».
S'il sera sanctionné par sa direction, le coach stéphanois ne lui infligera, lui, aucune sanction sportive. «Je ne suis pas là pour le sanctionner, d'autant que tout le monde serait perdant sportivement. Si je le sens prêt mentalement pour samedi, il sera dans le groupe.» Le public aura lui bien du mal à digérer les sautes d'humeur de l'homme fort des Verts. «Je lui demanderai de venir s'excuser publiquement», a dit Romeyer. Et son entraîneur d'ajouter : «Je crois qu'il en sortira plus fort, que ça va le faire mûrir encore plus vite et que le public l'acclamera à nouveau quand il aura retrouvé tous ses moyens». Voeux pieu ou prédiction réaliste ? A voir ! - Auguste RUELLE, à Saint-Etienne
Mercredi 2 février : Laurent Blanc évoque le mercato et ses dérives (Source : Poteaux Carrés)
Avant de dévoiler demain la liste des Bleus qui défieront le Brésil au Stade de France, Laurent Blanc fustige sèchement le mercato dans Le Midi Libre en faisant une discrète allusion à la récente foucade de Dimitri Payet.
"Le mercato d’hiver, je n’en vois pas l’utilité à part créer des perturbations pour les entraîneurs et les clubs. Il faudrait le supprimer. C’est un avis personnel, que j’avais comme joueuer puis entraîneur. Ca peut certes permettre à un joueur de trouver du temps de jeu, mais ça peut aussi perturber sa saison. Quand on est international ou pas loin de l’être, on devrait toujours penser aussi à l’équipe de France."
Mercredi 2
février : Lu sur panenka : Stressé Payet (Source Poteaux Carrés)
“Lui et moi avons reçu des menaces de mort part téléphone. Je vais aller
porter plainte aujourd’hui (mardi). Dimitri devrait en faire autant. Sa
compagne a été prise à partie avec leur enfant dans les bras. Comment
Dimitri fera-t-il pour quitter, en voiture, le stade, un soir de match ? Ils
devront prendre leurs responsabilités et assumer ce qui va se passer à
partir de maintenant. Il faut qu’ils protègent Dimitri.” Pierre-Olivier
Auguste, l’agent de Dimitri Payet, n’est pas tranquille. Une conséquence
directe du bras de fer à quitte ou double qu’il a engagé et perdu avec les
dirigeants de l’AS Saint-Etienne.
Petit rappel schématique des faits pour ceux qui vivraient sur une autre
planète ou qui, comme le dit si bien Moussa Maazou, se battraient les
c******* du mercato. Sessegnon clashe avec le PSG. Le PSG résiste et prouve
qu’il existe en repoussant les premières offres de Sunderland. Mais les
Black Cats reviennent à la charge et finissent par proposer 7M€ pour
enrôler le Béninois. Une telle somme pour un joueur devenu troisième choix
de Kombouaré sur le côté droite (derrière Giuly et Chantôme) ? Cela vaut
bien de perdre un bras de fer. Les Parisiens acceptent l’offre le 29 janvier
et ont deux jours pour trouver un remplaçant.
C’est alors que Payet entre en scène. Auteur d’un gros mois de septembre,
Payet avait alors demandé, par l’intermédiaire de son agent, une
revalorisation de son contrat après ses cinq matchs de très haut niveau et
son nouveau statut d’international (NDLA : rires). La requête avait alors
été repoussée au mois de janvier par les dirigeants de l’ASSE… Qui ont
repoussé les négociations à la fin de la saison il y a quelques jours. Il
faut dire que dans le même temps, Payet est retombé dans l’anonymat de la
L1. Résultat, le Stéphanois veut absolument rejoindre Paris.
« La décision, à la base, ça n’était pas de partir, mais de prolonger
mon contrat avec Saint-Étienne. Il y avait un projet sportif très
intéressant. Après, on a vu les dirigeants en octobre, ils ont repoussé les
discussions à janvier. Quand mes conseillers sont revenus, en janvier, le
président a ajourné le premier rendez-vous, avant d’annuler le second
trois heures avant l’horaire prévu (…) J’ai été déçu de
l’attitude des dirigeants envers moi. Quand un international veut prolonger
son contrat. C’était un geste fort. Alors aujourd’hui, j’ai fait mon
choix, je veux rejoindre le PSG pour atteindre mon objectif, qui est de
disputer l’Euro 2012. »
Du clash, on passe au bras de fer. Saint-Etienne repousse les offres du PSG,
et de Chelsea parait-il. Le joueur sèche l’entraînement et ne prend pas
part à la victoire des Verts à Toulouse. Dans le même temps, l’ASSE
semble s’activer pour trouver un remplaçant à l’ancien Nantais : Alonso
et Aubameyang sont approchés. Hier, pour le dernier jour du mercato, Payet
monte à Paris… Mais la situation ne se débloque pas. Pire, Saint-Etienne
engage Alonso et Aubameyang tout en laissant partir Bergessio. Payet retourne
dans le Forez et la suite vous renvoie au premier paragraphe. Dernier
élément de l’histoire, il ne prend pas part à l’entraînement du jour.
En quelques jours, la réputation de Payet s’est sacrément écornée dans
l’hexagone. Tous les entraîneurs interrogés sur le sujet ont pris le parti
des dirigeants stéphanois. Et, aussi étonnant que cela puisse paraître, le
premier à allumer sur le sujet a été Antoine Kombouaré à l’issue de la
victoire du PSG à Arles-Avignon samedi soir (à 1’26). Le lendemain,
c’était au tour d’Alex Dupont de s’exprimer : “Quand ça ne va pas on
les aide et après, quand ça va bien, ils sont prêts à quitter le club tout
de suite… Les jeunes joueurs veulent tout et tout de suite, ils
n’acceptent plus les conseils des anciens et sont attirés par les chants
des sirènes.”
Cette nouvelle résistance contre les joueurs et leurs agents n’est pas une
spécialité franco-française. En Allemagne, les cas de Demba Ba et de Ruud
Van Nistelrooy durant ce mois de janvier ont entraîné l’appel à la
solidarité de Uli Hoeness, le directeur général du Bayern, contre ce type
de comportement. Une idée lancée par Uli Hoeness : «Contre des gens comme
Ba, il faudrait frapper brutalement, c’est jusqu’à présent le pire cas.
Je trouve aussi grave l’attitude de Van Nisterooy vis-à-vis de Hambourg. On
devrait dire, nous, les clubs de Bundesliga, nous les boycottons et ils
restent en tribunes.»
Résultat des courses, Demba Ba n’a pas passé la visite médicale avec le
club de Stoke (pour lequel il était allé au clash) et s’est vu refuser
l’accès au centre d’entraînement de Hoffenheim à son retour.
Finalement, il a atterri à West Ham, sans doute avec un meilleur salaire mais
dans des conditions sportives bien plus difficiles que celles que connaissent
les Potters actuellement. Pour Van Nistelrooy, le passé et le
professionnalisme du joueur a certainement pesé en sa faveur dans la balance.
Et aussi le fait que les dirigeants hambourgeois ne l’ont tout simplement
pas laissé partir.
Additionnées, toutes ces petites histoires qui ont fait le mercato ont un
point commun. Les clubs s’y sont retrouvés à un moment donné avant de
lâcher leur joueur… Si tant est qu’il l’ait lâché. On pourrait aussi
ajouter le cas de Kévin Gameiro, que Lorient n’a pas vendu en refusant de
le brader à Valence… Ou que Bordeaux n’a pas acheté en refusant les
prétentions salariales devenues irréelles en quelques jours après que le
joueur ait donné son accord aux Girondins (quelques jours avant le début du
mercato et avant que Valence n’entre dans la danse).
Bref, les institutions reprennent petit à petit le pouvoir qu’elles avaient
perdu il y a une quinzaine d’années avec l’arrêt Bosman. Le payeur
recommence à être décideur et, dans la majorité des cas appliqués au
football, c’est la solution la plus raisonnable. Néanmoins, attention aux
excès qui, bizarrement, proviennent du plus beau championnat du monde. Après
avoir viré Chris Hughton sans explication, les dirigeants de Newcastle ont
forcé la vente d’Andrew Carroll à Liverpool tout en mentant sur les
velléités de départ de leur joueur. Tout ça pour 35M£. “Comment ça
c’est un problème de rapport à l’argent en fait ?”
http://www.panenka.fr
Mercredi
2 février : Le Progrès :
Romeyer : «On ne pliera jamais"
Le président du directoire a avoué avoir
reçu des menaces de la part d’agents du joueur, mais n’a pas cédé
« Ce n’est pas parce qu’il y aura des menaces, du chantage que l’on va
plier. Tant que nous serons là, on ne pliera pas face aux menaces et aux
agissements des agents. Désormais, les représentants de joueurs
non-officiels seront interdits de séjour au centre de l’Etrat. Et
concernant Dimitri, la société qui a signé avec nous ne s’est jamais
manifestée depuis deux ans ».
Après la présentation officielle des deux recrues du mercato, Aubameyang et
Alonso (Yoric Ravet, la troisième recrue est restée à Grenoble), le président
du directoire de l’ASSE et Christophe Galtier sont revenus sur l’affaire
Payet.
Le premier à intervenir fut Christophe Galtier qui souligna : « Je rends
hommage à mes dirigeants pour avoir démontré leur sens des responsabilités
sur ce dossier qui n’était pas simple ».
Un entraîneur stéphanois visiblement soulagé à l’issue de ce mercato, et
pas seulement par le fait d’avoir renforcé son effectif.
L’absence de Payet, hier matin, ne le traumatisait pas outre mesure.
« Le train de Dimitri qui est parti de Paris ce matin, (hier), a été retardé.
Ce qui explique son absence de l’entraînement aujourd’hui. Mais il sera là
demain ».
Le coach a oublié sa colère. « J’ai été très en colère lors du repas
de la mise au vert vendredi soir et samedi alors que nous avions préparé le
match. Il sera sanctionné car il y a un respect de l’institution, mais je
tiens à préciser, que s’il est responsable, il n’est pas coupable. À 23
ans, on peut faire des bêtises.
Le coupable c’est le système, dans ce système, il y a des hommes qui sont
soi-disant des conseils, j’ai bien dit soi-disant.
Dimitri aura cette capacité à réintégrer le groupe et le groupe à
l’accepter, je ne suis pas inquiet là-dessus ». Quant au bras de fer, qui
a alimenté cette fin de mercato, il balaye cela d’un revers de main.
« Un bras de fer c’est quand ça dure pendant un mois.
Là, il y a eu une situation qui s’est dégradée en trois jours alors que
nous n’étions pas prêts à cela et Dimitri non plus. Mais je suis
quelqu’un qui pardonne, on a le droit de faire des bêtises quand on a 23
ans ».
Roland Romeyer a salué à nouveau la solidarité affichée au sein du club et
s’est soudainement montré plus incisif. « Les personnes qui travaillent au
sein du club peuvent être rassurées, on ne pliera pas. Nous avons reçu des
menaces, et on a essayé de nous mettre sous pression, mais je le répète, ce
n’est pas parce qu’il y a des menaces, du chantage que l’on va plier.
Tant que nous serons là, on ne pliera pas face aux menaces et aux agissements
des agents ».
L’agitation du mercato n’a pas fait tanguer le navire si l’on en croit
le duo et Christophe Galtier, ne doute pas non plus de la capacité du joueur
à rebondir.
« Le groupe a été très sensible par rapport à la disposition du club face
à cette situation mais le groupe apprécie également Dimitri.
Dimitri Payet est quelqu’un qui sait se faire apprécier, qui est attachant
et en retrouvant son football il se fera applaudir à nouveau ». « Ce système
n’est pas simple pour les garçons. Mais cela va lui permettre de grandir
rapidement et de franchir un cap ».
La page semble presque tournée, même si le coach n’a pu joindre son joueur
que par textos.
Que lui a-t-il conseillé ? « Je lui ai dit de faire un break en famille pour
mieux nous retrouver demain matin, (ndlr aujourd’hui). J’aurai une
discussion, je dis bien une discussion avec lui dans la journée ».
Comme à son habitude, Roland Romeyer souligna le bon bilan réalisé depuis
un an, et s’en tira par une pirouette dont il a secret, régalant
l’assistance de quelques fous rires.
« Aujourd’hui on a le sourire, on est heureux ».
Ce n’était donc pas si grave cette affaire ?
Lionel Lopès-Quintas
http://www.leprogres.fr
Mercredi 2 février : Dimitri Payet reprend l'entraînement
Il était attendu. Dimitri Payet a réintégré, ce mercredi matin, l’entraînement collectif avant de boucler la séance par du travail physique spécifique.
Comme prévu, Dimitri Payet était de retour, mercredi matin, au centre d’entraînement de l’Etrat. Le milieu de terrain stéphanois a eu une discussion avec Christophe Galtier puis avec l’ensemble du groupe. Il a ensuite participé à l’entraînement collectif avant de boucler la séance par du travail physique spécifique.
Mercredi
2 février : Payet, comme si de rien n'était
Deux jours après son escapade à Paris et
son transfert raté au PSG, Dimitri Payet a repris l'entraînement avec l'AS
Saint-Etienne ce mercredi matin. Dans le calme.
Dimitri Payet était à l'entraînement ce mercredi matin. Absent la veille «parce
que son train était en retard», dixit l'entraîneur stéphanois Christophe
Galtier, l'attaquant de 23 ans - que son club a refusé de laisser partir -,
est arrivé tôt à L'Etrat. Il a salué la demi-douzaine de journalistes présents
et n'a essuyé aucune remarque de la part des quinze ou vingt supporters qui
avaient fait le déplacement, malgré un temps gris et froid.
Dispensé du déplacement à Montpellier ?
Payet a d'abord participé à des petits jeux à une touche de balle, avant
d'effectuer, seul, des tours de terrain pendant une demi-heure environ. Il a
ensuite regagné le vestiaire, avant ses coéquipiers qui, eux, continuaient
à travailler, à trois jours du déplacement à Montpellier. Un voyage dans
l'Hérault dont Dimitri Payet devrait être dispensé. Retrouvera-t-il la compétition
lors de la journée suivante, c'est-à-dire le samedi 12 février, lors du
derby Saint-Etienne - Lyon ? Les Verts n'ont pas oublié que l'attaquant réunionnais
avait marqué le seul but du match aller (1-0, 7e j.)...
Xavier Rivoire, à Saint-Étienne
http://www.francefootball.fr
Vendredi 4 février : L'analyse de France Football
France Football fait aujourd'hui sa une sur "Payet. Argent, gloire et trahison." Auguste, Roro, Nanard et Galette commentent ce pathétique épisode de fin de mercato.
Jacques-Olivier Auguste (agent de Payet). "En
vertu de l'article 6 du contrat entre Dimitri et l'ASSE, "si le joueur
participe à une rencontre internationale, les parties conviennent de se
rencontrer afin de renégocier l'évolution des éléments substantiels du
contrat du joueur. J'avais voulu, par cette clause, m'éviter un mal de tête.
C'était pour matérialiser la parole donnée. J'avais eu une prémonition. On
a voulu discuter. Le coach avait prolongé, et on était dans cette optique
pour mon joueur aussi. Mais quand Dimitri a vu que ça coinçait il a eu des
doutes. Je veux le calme autour de Dimitri, qui ne va pas être le boulet de
service. Il a toujours l'équipe de France en point de mire, et il est motivé
à 300%."
Roland Romeyer : "J'ai vu, en octobre dernier,
les représentants non officiels du joueur. Ils souhaitaient en fait régler
un problème administratif. TSM, la société avec laquelle nous avons signé
le contrat de Dimitri Payet, a, depuis, révoqué Auguste. Des discussions ont
été entamées pour tenter de trouver une solution à ce problème. J'étais
alité lors de la réunion de janvier, qui s'est déroulée en présence des
membres de l'ASSE et de mon avocat, Me Martin. Très vite, la discussion a dérapé,
car les demandes salariales étaient inappropriées. Ils nous demandaient de
doubler son salaire, pourtant le quatrième du club. Ce même salaire qui,
aujourd'hui, est déjà cinq fois supérieur à ce qu'il était l'an dernier !
Je suis fier d'avoir tenu la ligne de conduite que nous avions fixée l'été
dernier, c'est-à-dire garder nos meilleurs joueurs tout au long du
championnat. On a passé outre l'aspect financier. Le sportif avant tout ! Au
niveau de l'éthique, ce n'est pas facile de tenir dans ce milieu mais on y
est arrivé. Pour nous, la parole donnée est essentielle. Nous ne cherchons
pas à servir d'exemple au foot français. Mais nous ne cèderons ni au
chantage ni au menaces."
Bernard Caïazzo : "Nous contacter à trois
jours de la fin du mercato, c'est une faute professionnelle. Nous aussi on a
des ambitions. C'était un manque d respect envers l'institution. Ni Roland ni
moi ne somme achetables. Nos valeurs, à Saint-Etienne, ne peuvent être
celles de l'argent, c'est impossible ! Nous ne serons jamais les plus riches.
Si l'on construit sur l'argent, on est perdu. Il y a d'autres valeurs,
exemplaires, pour un club comme l'ASSE. Demain, tout joueur de Saint-Etienne
sait que, s'il se met en grève, il n'obtiendra pas ce qu'il veut. Ce n'est
pas la bonne méthode. Si Payet ne s'était pas mis en grève, il aurait eu
des chances de partir. J'imagine qu'un joueur du PSG, aujourd'hui, se dit que
s'il fait comme Sessegnon, il va obtenir gain de cause. C'est un préalable
qui peut coûter cher à un club qui ne se fait plus respecter. Celui qui
conseille à un joueur de faire grève après ce qui s'est passé en Afrique
du Sud, je ne trouve pas de mots mais sur le plan de l'idiotie, c'est un
sommet. Je ne l'admets ni ne le comprends. Le garçon est un bon gars, j'ai
beaucoup d'affection pour lui. Mais il a vingt-trois ans, et il est placé
dans un environnement… Si, à l'âge de Dimitri, on m'avait dit que j'allais
jouer France-Brésil, j'aurais traversé la Manche à la nage. Dimitri avait
toutes les chances d'y être."
Christophe Galtier : "En refusant de me séparer de
l'un de mes meilleurs joueurs en cours de saison, je ne pensais pas du tout à
l'image qu'on allait renvoyer au foot français. En revanche, je sais qu'en
prenant cette position, on disait à nos jeunes talentueux du club où à ceux
du vestiaire pro qui envisageraient de partir ainsi : ici, ça ne se passe pas
comme ça. On verra l'attitude que Dimitri va avoir vis-à-vis du groupe? Il y
a eu, à un certain moment, un manque de respect par rapport à ses
partenaires car cela s'est passé la veille et le jour d'un match. Il a eu une
mauvaise attitude envers le groupe, qui l'apprécie. Il ne faut pas inverser
les rôles. C'est à Dimitri de refaire le pas pour revenir dans le groupe.
Les portes lui sont ouvertes. Quand on veut du changement dans sa vie, il y a
des règles à suivre, une démarche à avoir : passer par son employeur,
respecter la hiérarchie. Oh, gamin, tu ne joues pas au poker ici. Ce n'est
pas une nouvelle main et hop, on oublie tout ! Tu te rends compte de
l'incidence que ta prise de position a eue vis-à-vis du groupe ? Ça ne se
passera pas comme un coup d'éponge. Ce n'est pas lundi dernier, à minuit,
que les choses se sont effacées par magie. Il faudra que tout le monde digère,
lui y compris, et le plus rapidement possible. Mais je n'ai pas l'attitude de
l'entraîneur qui veut sanctionner sévèrement en montrant qu'il est plus
fort que lui. L'intérêt du groupe passe avant tout. Si Dimitri redevient le
joueur qu'il est, il sera de nouveau important pour nous."
Samedi 5 février : L'Equipe : Les Verts pardonnent à Payet
L'AS Saint-Etienne souhaite enterrer « l'affaire Payet ». Les joueurs et l'entraîneur se sont entretenus avec l'intéressé, pas retenu pour le match à Montpellier (19h00) et veulent maintenant se concentrer sur le sportif.
Comme convenu Dimitri Payet, auteur d'un bras de fer il y a une semaine avec son club, a eu le droit à un sermon de son coach mercredi. « J'ai insisté sur la situation dans laquelle il avait mis le groupe pour la préparation du match contre Toulouse et sur la situation dans laquelle il s'était mis », a expliqué Galtier. Si le reste de la conversation restera entre les deux hommes, le joueur lui semblait vouloir tourner la page en se présentant souriant et particulièrement performant à l'entrainement, jeudi.
Coté joueurs, le Réunionnais a brièvement pris la parole dans le
vestiaire à son retour à l'Etrat, un discours concis pour expliquer son
comportement. Laurent Batlles n'a pas voulu accabler le jeune homme. « Nous
l'avons évidement réintégré au groupe sans problème, il a géré cette
affaire comme il pensait devoir le faire. » Mais l'expérimenté milieu
de terrain n'a pas forcément approuvé. « Ce n'est pas comme ça que moi
j'aurai géré ce type de situation, mais je lui ai parlé en privé. Je lui
ai dit ce que je pensais et maintenant il faut se concentrer sur les objectifs
du club. »
Coté terrain, Payet n'a pas été convoqué ce week-end pour aller à la
Mosson. « Je crois qu'on ne se remet pas mentalement de ce genre
d'affaire en 24 heures », a lâché Galtier avant d'ajouter : « Et
puis contre Toulouse (ndlr : sans Payet donc) il y a un groupe qui m'a
beaucoup plu ! » Ses coéquipiers eux n'en demanderont pas trop à leur
numéro 7, à l'image de l'un de ses confidents dans le vestiaire, Laurent
Batlles : « Nous n'attendons rien de plus ou de moins de lui, nous
souhaitons qu'il revienne aussi bon que lors de la phase aller et que nous
puissions tourner la page. »
Dimanche 6 février : Payet joue
en CFA contre Pau
Le CR de La République des Pyrénées : Le Stéphanois Dimitri
Payet, bourreau du Pau FC
Au centre de toutes les conversations au coup d'envoi, Dimitri Payet faisait
abstraction du contexte et prenait le jeu à son compte. Il déclenchait une
première frappe à l'entrée de la surface mais ne l'enroulait pas assez.
Motivé et disponible pour ses coéquipiers du jour, le Réunionais passait le
milieu de terrain, crochetait et décochait un tir de trente mètres qui
finissait dans le petit filet opposé (1-0). La foule plus importante que
d'habitude applaudissait l'international français qui lançait de la
meilleure des façons son opération rachat.
Pau sans conviction
Les Palois n'abdiquaient pas et serraient les rangs en défense au prix de
quelques fautes. Le match rentrait dans un faux rythme sans que les deux équipes
se mettent en danger. A l'aise sur son côté gauche, Dimitri Payet glissait
dans la profondeur pour Argaud qui profitait des largesses de la défense
paloise pour placer un tir en pivot gagnant (2-0, 36e).
Les Verts profitaient de chaque espace pour tenter leur chance et Payet se révélait
très actif dans ce domaine. Pau réagissait par à-coup mais sans conviction
à l'image d'une reprise molle de Cami juste avant la mi-temps. Piqué au vif,
le onze jaune et bleu pressait plus haut à la reprise mais n'inquiétait pas
l'arrière-garde stéphanoise.
A défaut d'actions construites, M'Laab prenait l'initiative d'une frappe
lointaine que Jessy Moulin repoussait pour un corner stérile. En contres, les
Verts déployaient leur tactique. Une nouvelle fois, Payet accélérait et décalait
Argaud, hors-jeu, qui laissait passer pour Ghoulam. Le défenseur gagnait son
face à face avec Leglib avec sang- froid (3-0, 80e).
En fin de match, Payet manquait l'occasion de doubler son capital de buts mais
sortait la tête haute pour son premier match en CFA sous une tunique verte
qu'il aura mouillée.
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