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Dimitri Payet et Blaise Matuidi en Equipe de France
Source : Site officiel de l'Equipe

Jeudi 30 septembre  2010

C’est une double bonne nouvelle. Dimitri Payet et Blaise Matuidi ont été retenus par Laurent Blanc pour participer aux deux prochains matches des Bleus face à la Roumanie et la Luxembourg, comptant pour les éliminatoires de l’Euro 2012

On l’attendait, on l’espérait. Elle est arrivée. La bonne nouvelle est tombée en début d’après-midi quand Laurent Blanc a communiqué la liste des joueurs retenus pour les deux prochains matches éliminatoires de l'Euro 2012. Dimitri Payet et Blaise Matuidi font partie des 22 Bleus qui affronteront successivement la Roumanie au Stade de France le samedi 9 octobre puis le Luxembourg, le 12 octobre au Stade Saint-Symphoriens à Metz

L'avis de Laurent Blanc

En conférence de presse, Laurent Blanc a justifié de son choix de faire appel, pour la première fois, à Dimitri Payet, compte tenu de la forme actuelle du joueur et la dynamique de l’ASSE

Laurent Blanc : «Nous sommes à la recherche d’un noyau dur de joueurs incontestables en équipe de France mais il faut également faire place à la forme du moment. Autrement dit, toute sélection qui peut profiter de l’état forme d’un joueur voire plusieurs, ne doit pas s’en priver, d’autant plus dans une phase de construction comme la nôtre.
Dimitri Payet traverse actuellement une bonne période. Il confirme le talent qu’on lui prêtait depuis plusieurs saisons. Il évolue dans un club qui est dans une bonne dynamique en ce moment. C’est le moment que j’ai choisi pour l’intégrer dans ce groupe France. A lui d’y trouver sa place de humer l’odeur qu’on veut installer. Et surtout à lui de démontrer tout le talent qu’il démontre actuellement avec son club. C’est un bon signe pour lui, ou d’autres joueurs qui auraient l’excellente idée de faire comme lui»

Dimitri Payet : "Je ne suis pas arrivé"

Visiblement très ému, Dimitri Payet a confié ses premières impressions après l'annonce de sa convocation chez les Bleus

Dimitri, comment as-tu appris cette convocation ?
Dimitri Payet :
«Devant la télévision, chez moi. J’ai partagé cette joie en famille. Des membres de ma famille ont pleuré de joie. c'était émouvant»

Le téléphone a beaucoup sonné ?
Dimitri Payet :
«Oui. Le coach m’a téléphoné pour me féliciter, Blaise (Matuidi) également. Je l’ai également félicité. J’ai reçu beaucoup d’encouragements et de soutien. Cela fait vraiment plaisir »

«C’est une nouvelle étape. C’est une étape difficile» 

Que te procure cette première convocation en équipe de France ?
Dimitri Payet :
«C’est une bonne nouvelle. Je savoure. En fait, je ne réalise pas trop. C’est un bon moment pour moi. C’est une grande fierté de représenter son pays. J’avais déjà vécu ce moment avec les Espoirs. Aujourd’hui, c’est une dimension au-dessus.»

Qu’est ce que cela représente ?
Dimitri Payet :
«C’est une nouvelle étape. C’est une étape difficile. Je ne suis pas arrivé. Au contraire. Il va falloir redoubler de travail. L’objectif est de m’intégrer du mieux possible dans cette équipe, d’être à l’écoute. J’aurais beaucoup à apprendre de cette nouvelle expérience. Laurent Blanc donne la chance à de jeunes joueurs. Je vais retrouver des joueurs de ma génération. »


«Si, aujourd’hui, je suis appelé en équipe de France, c’est grâce à mes coéquipiers qui me mettent dans les meilleures conditions»

Que retiens-tu de ce début de saison ?
Dimitri Payet : «Ce que je retiens, en priorité, c’est le début de saison de l’équipe. Il y a eu une vraie prise de conscience pendant la préparation d’avant-saison. On voulait vraiment bien débuter le championnat. C’est ce que nous avons réussi à a faire.

Ta place actuelle de meilleur buteur de championnat a également compté ?
Dimitri Payet :
«Au-delà de mes sept buts inscrits et cette convocation, ce sont les performances de l’équipe qu’il faut mettre en avant. Si, aujourd’hui, je suis appelé en équipe de France, c’est grâce à mes coéquipiers qui me mettent dans les meilleures conditions, à l’entraînement et en match. Le coach a également sa part de responsabilité dans le renouveau.»

La Réunion est bien représentée en équipe de France ?
Dimitri Payet :
«C’est tant mieux. On est désormais trois Réunionnais. Ça va faire plaisir à notre petite île. Je connais très bien Guillaume (Hoarau) et Benoît (Trémoulinas). Cela va m’aider à m’intégrer.»

Tu es impatient d’être lundi pour rejoindre Clairefontaine ?
Dimitri Payet :
«Je suis surtout concentré sur le match face à l’OM, samedi soir, devant notre public. C’est, pour le moment, le rendez-vous le plus important.»

L'avis de Laurent Batlles

Depuis son arrivée à Saint-Etienne, Laurent Batlles est sous le charme de Dimitri Payet. Il nous en dresse le portait : «C’est un joueur atypique. Il est, à la fois, technique mais peut également allier beaucoup de vitesse dans son jeu. Il marque de plus en plus. Cela n’est pas donné à tout le monde de faire tout ce qu’il fait. J’espère que cela va continuer tout au long de sa saison» Len°10 stéphanois n’est pas surpris de l’explosion de Dimitri Payet : «Dimi» a énormément de qualités. Tout le monde les avait louées depuis un moment. Il ne les avait pas perdues. Il avait besoin de confiance. Aujourd’hui, il est bien et cela se passe bien pour lui. Il marque des buts, fait des passes décisives. Pour nous, c’est tout bénef

L'avis d'Alain Blachon

A l’annonce de la convocation de Dimitri Payet et Blaise Matuidi en équipe de France, Alain Blachon a exprimé le sentiment général :  «C’est du bonheur et un plus pour tout le monde, pour le club et les supporters. C’est une fierté, pour nous, de présenter deux joueurs internationaux français dans notre club. On est vraiment contents. Dimitri Payet est en train de s’affirmer

L'avis de René Girard, entraîneur de Montpellier, ex-entraîneur des Espoirs

«René Girard, vous êtes à l'origine de la sélection de Dimitri Payet en Espoirs en 2006. Comment s'était fait ce choix à l'époque ? Naturellement ?
Dimitri est un garçon qui avait du talent, avec les qualités qui ressortent aujourd'hui. Un joueur très adroit des deux pieds, capable de faire la différence, typiquement le profil que l'on recherche en sélection (Ndlr : Payet a inscrit 4 buts en 12 capes). Sur le côté, il peut jouer aussi bien à gauche qu'à droite, un peu comme Thierry Henry qui se proclamait n°9 mais qui a fait ses meilleures saisons en jouant sur un côté. Avec ses qualités techniques, il pourrait aussi être positionné derrière un attaquant.

Dimitri est de la génération 1987, la même que les Benzema, Ben Arfa, Menez... Comment appréciez-vous sa trajectoire par rapport aux joueurs du même âge ?
Lui au moins a compris pas mal de choses sur le métier de footballeur ! A l'époque des Espoirs, il était souvent blessé, irrégulier, ce qui veut souvent dire que le joueur n'est pas dans le football à 100%. Aujourd'hui, il a grandi. Il s'est marié et vient d'avoir un gosse, je pense que ça a pu l'aider. Comme ses efforts en matière de diététique. Son début de saison est remarquable. J'espère pour lui que ce n'est qu'un début. Il ne faut pas s'arrêter à 7 buts. Il faut en vouloir encore pour devenir un joueur reconnu, indiscutable.

Bien connaître le joueur ne semble pas avoir beaucoup aidé l'entraîneur de Montpellier que vous êtes (Ndlr : défaite 0-3 le 18 septembre, 6e journée, doublé de Payet)...
On n'a pas été bon. On sentait que le danger pouvait venir de partout, de lui et d'autres. Quand il est dans ces dispositions, je vous assure que ce n'est pas un garçon facile à maîtriser et ce jour-à il nous en a mis deux. J'ai trouvé qu'il avait progressé, avec beaucoup d'adresse et une faculté à redescendre chercher les ballons qui est toujours un "plus" pour un joueur offensif.

Laurent Blanc l'a retenu en sélection pour la première fois pour la Roumanie et le Luxembourg les 9 et 12 octobre. Le seul nouveau appelé par le sélectionneur.
Je ne suis pas surpris, c'est mérité. Cela aurait été plus compliqué il y a quelques années. Il arrive peut-être plus tard que d'autres mais sa chance, c'est la reconstruction des Bleus. C'est une belle opportunité qu'il ne doit pas laisser passer. A 23 ans, on est presque à la moitié de sa carrière. Beaucoup trop - on a cité des noms tout à l'heure - passent à côté. Le plus dur, lui le sait je pense, est de confirmer au plus haut niveau.»

Souvenirs de l'''Académie du foot''
Coréalisateur de «L'Académie du foot», un documentaire sur quatre stagiaires nantais en 2005-2006, Vincent Manniez se souvient bien du Réunionnais. «Dimitri s'était fait jeter du Havre et venait de passer deux ans à l'Excelsior à la Réunion. Laurent Guyot, qui s'occupait de la formation à Nantes et l'avait récupéré, doit avoir le coeur qui bat depuis sa sélection. Dimitri, c'était à la fois un sourire et une moue d'ado. Quand les gens du club me voyaient l'interviewer, ils me disaient ''ah bon, il vous parle à vous ?!?'' C'était un gars très sympa mais très timide, pas très intéressé par le BEP vente qu'il suivait. Je me souviens qu'il avait pris un carton rouge contre des amateurs qui l'avait privé d'une présence dans le groupe pro. Et aussi qu'il souffrait du froid en hiver, au point de s'envelopper les pieds avec des sacs plastique. J'ai en projet de tourner la suite de l'Académie pour voir ce que sont devenus les gars, en tant qu'hommes et comme footballeurs. Dimitri m'avait donné un accord de principe.»

Lu sur L'info.Re : Dimitri Payet ou la fierté de Saint Philippe

Suite à la sélection de Dimitri Payet chez les Bleus, la fierté s’est emparée des habitants de Saint Philippe car l’enfant du Péi est devenu une véritable star. Sacré meilleur buteur de Ligue 1, le Saint Philippois enfilera le maillot bleu et pour ceux qui l’ont connu tout petit sur le stade de la commune, sa réussite était prévisible.

"Dimitri a été sélectionné, c’est une bonne chose pour Saint Philippe, pour les footballeurs, pour le sport en général !" déclare un Saint Philippois particulièrement fier du jeune prodige réunionnais. C’est sur la pelouse du stade de Saint Philippe que Dimitri Payet a fait ses premières passes avant de marquer ses premiers buts... Et pour ceux qui l’ont vu évoluer, sa sélection en équipe de France est un aboutissement mérité.

Ancien footballeur, Pascal se souvient de Dimitri Payet : à l’époque, il se démarquait déjà de ses jeunes camarades de jeu. "Par sa petite taille et son gabarit, il était rapide et déjà adroit devant les buts. Il avait l’esprit de groupe".

L’oncle de Dimitri Payet habite à quelques pas du stade de football de Saint Philippe et pour lui, la sélection de son neveu est une excellent nouvelle. André raconte : "j’ai eu une grande émotion, j’étais très content pour lui. C’est une grande joie pour toute la famille".

Même fierté du côté de ses anciens entraîneurs qui gardent toutes les photographies du champion. C’est avec émotion qu’ils se remémorent les premiers pas du footballeur sur le stade de Stade Saint Philippe. "C’est un gamin qui sortait du lot par rapport à ses camarades et aujourd’hui, cela ne nous étonne pas du tout qu’il arrive à ce niveau de . Je suis fier, tout le club de Saint Philippe et la population est fier de ce qu’il a accompli, de ce qu’il a fait" explique l’ancien entraîneur du jeune prodige.

Maintenant que Dimitri Payet est passé du vert au bleu, toute la Réunion attend que l’attaquant permette à l’équipe de France d’avancer en marquant de nombreux buts !

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Lu sur Clicanoo.re : Alors, heureux ? “Très heureux !”

DIMITRI PAYET - “Le petit dernier” de la triplette historique réunionnaise en équipe de France savoure à sa juste valeur sa première convocation.

"Le petit dernier” de Laurent Blanc marche actuellement sur l’eau. Mais Dimitri Payet essaie de rester tranquille. Évidement, l’émotion est forte. Bien sûr que tout s’accélère au point que le tourbillon médiatique qui accompagne ses performances de haut vol pourrait l’écarter du sillon qu’il creuse actuellement. Bien entouré par les siens, mais aussi au sein de son club, et désormais apaisé, le jeune papa savoure sans excès apparent. S’il grimpe les marches du succès quatre à quatre, le meilleur buteur de la Ligue 1 et meilleur joueur de septembre, se veut sage et posé. En apparences.

Dimitri, vous êtes leader et meilleur buteur du championnat de France de L1, et vous voilà en équipe de France…
Dimitri Payet : “Je suis très heureux, cette période est vraiment superbe et fructueuse. Tout me sourit, il faut en profiter. Je savoure. C’est la récompense de mon travail au quotidien.

L’ensemble des médias vous annonçait déjà chez les Bleu ces derniers jours. Vous vous attendiez forcément un peu à cette convocation de Laurent Blanc...
Non car on n’est jamais sûr de rien en matière de football. Encore plus en équipe de France où il y a une énorme concurrence. J’ai donc regardé la conférence de presse du sélectionneur sans trop y croire. Sans doute pour me protéger d’une grande déception, qui sait ? Mais j’avoue que je l’ai écoutée plus attentivement que d’habitude. J’ai eu un gros pincement au cœur lorsque j’ai entendu mon nom. C’est une drôle de sensation, très bonne.

La concurrence s’annonce rude au milieu avec Gourcuff, Nasri, Valbuena et consorts. Avec quels objectifs allez-vous rejoindre les Bleus ?
C’est déjà un immense plaisir et une grande fierté d’avoir été appelé. J’y vais avant tout pour apprendre. Je suis conscient que cette convocation chez les Bleus va me permettre d’avancer dans ma progression personnelle. Après, si on fait appel à moi sur le terrain, je vais tout mettre en œuvre pour servir l’équipe de France. C’est évident.

La Réunion aura pour la première fois trois représentants en équipe de France, vous ne serez pas dépaysé. Avec qui allez-vous faire chambre commune, avec Benoît (Trémoulinas) ou avec Guillaume (Hoarau) ?
(Rires) C’est vraiment bien pour moi de pouvoir compter sur deux guides de première, péi qui plus est. Après, au niveau des chambres, nous verrons sur place. Ce n’est pas le plus important. Ce qui compte, c’est d’essayer de représenter au mieux le football français, mais aussi notre petite île qui doit être vraiment comblée. C’est vraiment extra.

Le premier match sera contre la Roumanie le 9 octobre au stade de France que vous aviez déjà foulé…
Oui, c’était en 1998 sous les couleurs de la sélection de la Réunion pendant le Mondial 1998. Nous avions joué en lever de rideau de France - Arabie Saoudite. J’étais benjamin à l’époque et je me souviens que nous avions gagné nos deux matches au stade de France. J’avais même marqué quelques buts. J’espère que j’aurai la même réussite si on fait appel à moi (rires).

Mais avant de rejoindre Clairefontaine, vous avez encore un gros match à négocier avec Saint-Etienne qui reçoit Marseille samedi…
C’est clair ! Et c’est pour cela que nous allons savourer en famille jusqu’à ce soir (hier soir) cette convocation en équipe de France. Demain (aujourd’hui), il va falloir se remettre au travail car nous allons accueillir le champion en titre. A la maison, il va falloir prendre des points. Surtout que nous avons une grosse volonté de continuer sur notre lancée. Moi le premier.”

Mickaël Payet   http://www.clicanoo.re

Toujours sur Clicanoo.re

“C’est magique”

Nicolas Onissé (cousin et manager de Dimitri) : “C’est magique ce que Dimitri nous fait vivre en ce moment. Il est récompensé de tout le travail qu’il a pu effectuer jusqu’ici. Je suis trop heureux pour lui. C’est une grande fierté pour toute la famille. Cette convocation en équipe de France va l’aider encore à progresser. Le meilleur reste à venir.”

Éric Assati (ancien coéquipier à l’AS Excelsior) : “Par rapport à son excellent début de saison je m’attendais à ce que Dimitri soit appelé en équipe de France. Il est en pleine confiance actuellement et c’est le bon moment pour lui de faire ses premiers pas en Bleus. En tout cas, il le mérite. Je me souviens que quand j’ai joué avec lui en 2005 il était déjà au-dessus du lot. Il avait 17 ans et se baladait en équipe première. Par rapport aux autres joueurs de sa génération, il avait vraiment un temps d’avance. Il avait une grosse marge de progression et en plus, depuis, il a mûri. J’espère maintenant qu’il va réussir à rester simple malgré tout ce qui l’entoure. Il le sait, toute cette attention médiatique peut être un danger. Mais je suis sûr qu’il est capable de gérer cela.”

La famille est aux anges

SAINT-ETIENNE - Réunie dans le Forez depuis plusieurs semaines, la famille Payet coule des jours heureux. A un tel point que la date de retour à la Réunion n’est pas à l’ordre du jour. “Nous allons restés auprès de Dimitri pour continuer à l’encourager”, confie sa mère, Michelle, au cours d’une nouvelle journée chargée d’émotions. Après les larmes de joie de la 75e minute samedi dernier à Gerland, et une belle petite fête le lendemain pour célébrer le premier anniversaire de Noa (le fils de Dimitri), maman Payet avait encore du mal hier après-midi à cacher son immense bonheur après l’annonce de la liste des Bleus. Elle raconte : “Nous avons suivis à la télévision la conférence de presse. Le sélectionneur a fait durer le suspense jusqu’au bout. Comme nous étions tous très stressés depuis le matin à force d’entendre ici et là que Dimitri avait de grandes chances d’y être, la joie était immense lorsque Laurent Blanc a dévoilé le “petit dernier” de sa liste. Il y a eu des cris, beaucoup de larmes, surtout les miennes... (rires).” “Ce n’est qu’un début”, répétent tour à tour les membres du “clan” Payet, à l’image de Nicolas le précieux cousin-conseiller particulier et agent. “Comme nous avons dit à Dimitri, tout peut arriver lorsqu’on travaille très dur , poursuit Michelle Payet. Il est récompensé de ses efforts aujourd’hui. Mon mari et moi sommes des parents comblés. Nous sommes tous fiers de lui. Mais ce n’est qu’un début. A lui de rester lui-même, humble et travailleur.”

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Dans Presse-Océan

Payet, une jeunesse nantaise

Convoqué chez les Bleus, meilleur buteur de la L1 : tout sourit aujourd'hui à l'ex-Canari. Qui a bien grandi...
J'en ai presque pleuré, jeudi, devant mon téléviseur en apprenant sa sélection. » ; « Ce fut un petit pincement au coeur, cela prouve qu'on ne s'est pas trompé, que notre travail a payé. » Derrière ces émotions non-feintes se cachent René Degenne et Stéphane Moreau. Le premier, dirigeant historique du FC Nantes, est à l'origine de la venue de Dimitri Payet à la Jonelière ; le second, ancien entraîneur des U19, a participé à l'éclosion de l'actuel meilleur buteur du championnat de France (7).

Un sacré tempérament

Les férus du ballon rond se souviendront peut-être de les avoir entrevus au cours du documentaire L'Académie du foot, diffusé sur Arte, en juin 2006. Durant toute une saison, une équipe avait suivi quatre jeunes pousses nantaises en quête d'un premier contrat. De la bande, l'actuel Stéphanois est le seul à avoir émergé, les autres (Briand, Donzelot et Tchegna) étant retombés dans l'anonymat.

Pourtant, rien ne semblait gagné d'avance. Dilettante, très porté sur la gent féminine, le Réunionnais s'était fait recaler du centre de formation havrais fin 2003, l'obligeant durant plus d'un an, à retourner sur son île natale, à l'Excelsior de Saint-Joseph, très exactement.

C'est là, grâce au partenariat scellé entre le club ultra-marin et le FCN, que les Jaune et Vert le repérèrent. « Nous étions venus le superviser, mais, honnêtement, il n'avait pas réalisé un grand match, explique-t-on. Seulement, quelle qualité balle au pied ! Des changements d'appuis, des dribbles, des accélérations ! Avec Vincent (Bracigliano), on s'est dit : on le prend ! ». Bien leur en a pris.

Très vite intégré à l'équipe réserve, Dimitri finit par taper dans l'oeil de Serge Le Dizet qui, le 17 décembre 2005, le lance dans le grand bain au stade Chaban-Delmas. Quelques semaines plus tard, Payet inscrit à Metz son premier but en L1. Le début de la folle histoire, entrecoupée de sulfureux épisodes. « C'était un sacré tempérament, se souvient Moreau. Un joueur talentueux mais qu'il fallait souvent recadrer. ». Deux saynètes en attestent.

Nous sommes début 2007. Pris en grippe par Fabien Barthez, lui reprochant sa régulière désinvolture, Payet se fait sévèrement tacler, un jour d'entraînement, par la « Diva chauve ». Puis vint un déplacement, clin d'oeil du destin, à Saint-Etienne, où il signera l'été suivant. Entré à la place de Vainqueur (62e), le Réunionnais est immédiatement rappelé par Der Zakarian (80e) pour cause de nonchalance. « Heureusement, il s'est assagi, corrige René Degenne. Grâce, notamment, à sa récente paternité. On le voit aujourd'hui. Il est impressionnant. »

« C'est quelqu'un capable de sentir le jeu, de faire évoluer les autres, ajoute Moreau. Il a le geste juste. J'espère simplement qu'il va continuer à acquérir de la régularité. »

Etienne Kiss    http://www.presseocean.fr

Matuidi y prend goût

Plus que d'habitude, encore, Blaise Matuidi a prêté une attention particulière à l'annonce de la liste de Laurent Blanc, jeudi dernier. Il se félicite que ses performances «ne passent pas inaperçues».

Il s'était posé la question d'un départ cet été. Faute de proposition alléchante, Blaise Matuidi est resté à Saint-Etienne, et il a bien fait. «C'était mieux pour moi», admet-il aujourd'hui, avec le recul. Capitaine d'une formation classée 2e de L1, le milieu de terrain a su jumeler objectifs collectifs et personnels. Pour la troisième fois en autant de rassemblements, il fait partie du groupe des 23 Bleus appelés à affronter la Roumanie et le Luxembourg. Cette fois, aucun forfait n'est à l'origine de cette convocation. La dernière fois, il avait remplacé au pied levé le Lillois Yohann Cabaye. Sans se faire prier.
«C'est toujours une grande joie de porter ce maillot, s'est-il réjoui mardi midi. Ça montre que mes performances ne passent pas inaperçues. Ça donne envie de travailler encore plus». A l'instar de Dimitri Payet, son camarade de chambrée, Matuidi bénéficie du très bon début de saison de l'ASSE. Il s'en fait le représentant. «Deux stéphanois en équipe de France, ce n'était pas arrivé depuis quelque chose comme 1980, souligne-t-il. Ça prouve que Saint-Etienne reste une grand club». Ces deux dernières années, les Verts ne l'ont pas souvent montré sur le terrain. «Mais il y a eu une prise de conscience, l'apport de joueurs d'expérience et l'éclosion de certains talents comme Dimitri. Tous ces facteurs font que...» les Verts sont remontés à un rang plus conforme à leur standing.
Essien comme modèle
En club, Matuidi évolue au sein d'un milieu à trois avec pour principale consigne de «sécuriser» le jeu stéphanois. En Bleu, son unique sélection, il l'a honorée dans une position plus avancée. C'était en Bosnie, le mois dernier. Il avait remplacé Florent Malouda à dix minutes du terme. «Quand j'avais 14-15 ans, j'avais déjà évolué à ce poste-là. Je suis un milieu défensif, mais j'aime bien aussi me projeter». Cette faculté, l'ancien Troyen sait qu'elle suffit à différencier «un joueur moyen d'un très bon joueur». «C'est sur aspect-là que je dois encore progresser. Des joueurs comme Essien savent se projeter vers l'avant et être décisifs. C'est ce qui fait d'eux des joueurs d'exception». A 23 ans, il aspire à le devenir.

http://www.lequipe.fr

La liste de Laurent Blanc

Laurent Blanc a dressé sa liste de 23 joueurs pour les matches éliminatoires à l'Euro 2012 contre la Roumanie puis le Luxembourg. Il a fait appel à Dimitri Payet pour la première fois. L'attaquant stéphanois est le meilleur buteur de la Ligue 1 avec sept réalisations. «(La liste), je l'ai regardée comme d'habitude à la télé. Ça fait plaisir de pouvoir intégrer cette équipe, de poursuivre ma progression actuelle, a commenté l'attaquant stéphanois sur L'Equipe TV. Si j'avais pas été appelé, j'aurais redoublé mon travail. Cela aurait voulu dire que je n'aurais pas été prêt.» Gignac et Cissé n'ont pas été retenus. Louis Saha est blessé.

Gourcuff revient

Jérémy Toulalan, qui est pourtant revenu à son poste de milieu à Lyon, n'a pas été retenu malgré ses récentes bonnes performances. Son coéquipier Yoann Gourcuff, qui a purgé sa suspension, revient chez les Bleus tout comme Samir Nasri. Ben Arfa et Ménez resteront chez eux. En défense, le Bordelais Benoît Trémoulinas et le Parisien Mamadou Sakho sont présents. Anthony Reveillère et Aly Cissokho (Lyon), Eric Abidal (Barcelone/ESP), Laurent Koscielny et Sébastien Squillaci (Arsenal/ANG) ou encore Mathieu Debuchy (Lille) n'ont pas été retenus par Laurent Blanc.

La liste de Laurent Blanc

GARDIENS : Hugo Lloris (Lyon), Steve Mandanda (Marseille), Cédric Carrasso (Bordeaux)

DÉFENSEURS : Bacary Sagna et Gaël Clichy (Arsenal/ANG), Adil Rami (Lille), Philippe Mexès (AS Rome/ITA), Mamadou Sakho (Paris-SG), Benoît Trémoulinas (Bordeaux)

MILIEUX : Mathieu Valbuena (Marseille), Lassana Diarra (Real Madrid/ESP), Alou Diarra (Bordeaux), Yann M'Vila (Rennes), Abou Diaby et Samir Nasri (Arsenal/ANG), Florent Malouda (Chelsea/ANG), Blaise Matuidi (St-Etienne), Yoann Gourcuff (Lyon).

ATTAQUANTS : Kévin Gameiro (Lorient), Karim Benzema (Real Madrid/ESP), Loïc Rémy (Marseille), Guillaume Hoarau (Paris-SG), Dimitri Payet (St-Etienne)