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Nice
- ASSE (14 ème journée): 0-2 |
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Samedi 19 novembre 2011 |
Deux buts de Sinama-Pongolle et Zouma ont vite concrétisé la supériorité numérique des Verts face à neuf niçois. Ensuite, l’ASSE a bien géré son avance pour s’offrir sa troisième victoire à l’extérieur ! Nice finit le match avec trois expulsés !
Le match
Les réactions
Kurt Zouma : «Notre objectif était de prendre les trois points. Il est accompli. Ce fut un match très engagé. On est très satisfait. Face à la tournure des évènements, il fallait rester concentrés et lucides. C’était le mot d’ordre du coach à la mi-temps. Ce n’était pas un match gagné d’avance. On a su faire ce qu’il fallait. Nous sommes toujours restés sérieux. Nous avons toujours su bien faire tourner le ballon. Je suis très content de marquer à 17 ans mon premier but en Ligue 1. Ça fait très plaisir. Quand j’ai marqué, j’ai pensé à ma famille et mes amis qui étaient devant la télévision. En seconde mi-temps, le jeu était moins intense mais on a su rester concentré. Mais, ce n’était pas un non-match.»
Florent Sinama-Pongolle : «C’est une belle victoire. Nous
avons su faire preuve de caractère pour ne pas nous laisser perturber par les
évènements du match. Ce fut un match très engagé. Je suis très content
d’avoir marqué mon premier but en match officiel sous le maillot vert. Sur
le pénalty, j’ai essayé de garder mon calme et de ne pas me mêler aux
discussions. En face, j’avais un gardien que je ne connaissais pas,
Fernandez. En revanche, je connaissais Ospina pour l’avoir affronté en
amical avec le Sporting Lisbonne : j’avais d’ailleurs marqué un penalty
face à lui. Nous sommes toujours restés dans le match.
Christophe Galtier : « Pour nous il était
important de prendre des points, un ou trois. L'an passé le match a basculé
pour Nice suite à une expulsion de notre côté. Cette année c'est une
expulsion côté niçois qui a changé la physionomie du match. Il n'y a pas
grand chose d'autre à dire sur ces 90 minutes. Lorsque l'adversaire se
retrouve à neuf et que vous menez 2-0, il aurait été stupide de notre part
de nous livrer avec le risque de prendre un contre. Il fallait juste garder le
ballon et éviter de concéder des coups de pieds arrêtés.
Vous savez, lorsqu'il y a un nouvel entraîneur, il y a souvent une hyper
motivation et une hyper excitation chez les joueurs. Et ça peut conduire à
des dérapages comme ce soir. J'ai connu ça à Marseille, où nous avions été
réduits à dix après 10 minutes de jeu lors du premier match du nouvel entraîneur.
»
Revue de presse
L'Equipe.fr
Pour un baptême du feu, c'était un baptême ... de feu. René Marsiglia,
nommé cette semaine aux commandes de Nice, a pris ses fonctions samedi lors
d'une retentissante défaite à domicile (0-2) face à Saint-Etienne, défaite
marquée par l'expulsion de trois de ses joueurs (David Ospina, Eric
Mouloungui et Renato Civelli). «Je m'attendais à la difficulté. J'espère
que le pire est passé. Je ne me plains pas de l'arbitrage. On a terminé à
huit parce qu'il y a eu des gestes et des erreurs. Perdre un ballon dans
l'axe, dans notre zone défensive est toujours navrant. Une fois encore, nous
avons payé cash. Il faut arrêter cette cascade d'erreurs qui nous plombent.
Nous avions bien entamé la rencontre avec une emprise sur le jeu, de l'envie,
de la détermination et puis patatras. Si nous sommes relégables, c'est que
nous le méritons. Maintenant je ne vois pas d'autre solution que de rester
solidaires et positifs. Il faut avancer sur ce qui a bien fonctionné durant
les vingt premières minutes.»
Débutée avec quelques minutes de retard à cause de fumigènes et de pétards sur la cage des Verts, la rencontre, assez hachée, tournait court à la demi-heure de jeu avec l'exclusion directe assez sévère de Mouloungui à la suite d'une intervention sur Lemoine (31e). La deuxième expulsion de la soirée, après celle d'Ospina, qui avait fauché Aubameyang dans la surface (22e). Côté stéphanois, le jeu n'était guère inspiré, mais après le premier penalty transformé par Sinama-Pongolle, le jeune Kurt Zouma, 17 ans, ouvrait son compteur buts en Ligue 1 d'une tête plongeante (39e).
«Nice s'est très vite retrouvé diminué et le match a basculé en notre faveur, reconnaissait après le match Christophe Galtier. Mais on ne va pas appeler cela un match de foot. Nous n'avons peut-être pas eu l'intelligence de jouer le meilleur football, mais nous avons eu celle de ne pas nous énerver en seconde période et de ne pas tomber dans la provocation. Il aurait été stupide alors de se livrer. Quand il y a changement d'entraîneur dans un club, il y a parfois une hyper motivation chez les joueurs. Elle peut tourner à l'excitation et amener des fautes. J'ai connu ça à mes débuts à Saint-Etienne...» (avec AFP)
L'avis de l'arbitre, M.Buquet
Ancien arbitre international, Bruno Derrien commente l'arbitrage du récent et sulfureux Nice-Sainté (0-2) dans sa chronique sur Sports.fr.
"Sur le premier carton rouge, l'arbitre M.
Buquet applique la double peine, même la triple pourrait-on dire, car Ospina
va être suspendu. A partir du moment où le joueur file au but et qu'il est
victime d'une faute qui enraie une occasion de but, l'arbitre sort le carton
rouge et indique le point de penalty. La faute est réelle et commise dans la
surface, donc la décision est conforme aux lois du jeu. Maintenant, le vrai débat,
c'est de savoir s'il ne faut pas abroger cette double peine. Ne doit-on pas
concevoir que le penalty, appelé coup de pied de réparation, répare le préjudice
subi pour l'équipe qui était en position de marquer ? C'est un vrai débat,
mais les arbitres n'ont pas le pouvoir de changer les règles. Ils ont le
devoir de les appliquer.
C'est à la Fifa, et aux fédérations qui mettent en place les règles, de
les changer. Les grands entraîneurs, les grands noms du football peuvent
aussi faire pression pour changer. Cette règle avait été instituée il y a
15, 20 ans pour éviter les fautes d'antijeu érigées en système. Il y avait
de moins en moins de buts, avec des joueurs filant au but qui étaient ceinturés,
fauchés. La Fifa a dit stop à cet antijeu, en mettant une épée de Damoclès
sur les défenseurs et les gardiens. L'intention était donc louable, mais
elle pose question désormais.
Sur le deuxième adressé à Mouloungui, l'arbitre met vite le rouge. Il n'a
pas vraiment pris de recul sur les circonstances et le contexte. Ce n'était
pas vraiment une agression caractérisée, le jaune aurait pu suffire. Sur le
troisième, Civelli n'était déjà plus dans son match depuis sa mauvaise
passe, qui a entraîné l'expulsion d'Ospina et le penalty. Il était très
tendu, il y avait une forme de frustration chez lui qu'il a exprimée par ce
geste de dépit.
Monsieur Buquet est resté dans sa logique. Ce qui est dommage, c'est que ça
a donné un non-match. C'est rare pour qu'à la fois les deux équipes, les
arbitres et le public n'aient qu'une seule hâte: que le match se termine. Même
les Stéphanois, dans l'expression de leur joie, ont été assez mesurés, et
ils ont bien fait."