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Nice - ASSE (14 ème journée): 0-2 
Une victoire importante
Source : Site officiel de l'ASSE

Samedi 19 novembre 2011

Fiche du match

Deux buts de Sinama-Pongolle et Zouma ont vite concrétisé la supériorité numérique des Verts face à neuf niçois. Ensuite, l’ASSE a bien géré son avance pour s’offrir sa troisième victoire à l’extérieur ! Nice finit le match avec trois expulsés !

Le match

Les Verts n’étaient pas venus sur la Côte d’Azur pour faire du tourisme. Le souvenir douloureux de la saison dernière (défaite 2-1) était une piqure de rappel idéale. Leur adversaire en composait une autre : premier non-relégables, les Niçois étaient au pied du mur et devant un premier défi tout trouvé pour leur nouvel entraîneur, René Marsiglia : gagner à tout prix.
Loin des ces considérations, Christophe Galtier avait pris de soin de focaliser ses joueurs sur eux-mêmes et sur leur jeu. Le coach stéphanois avait reconduit un 4-4-2 emmené par le duo Aubameyang-Sinama-Pongolle, épaulé par Nicolita et Sako.
 
3 arrêts en 1 pour Ruffier, Paulao blessé
Après quelques minutes de retard pour laisser se dissiper de nombreux fumigènes, l’entame de match fut plutôt stéphanoise. Un joli mouvement Aubameyang - Sinama-Pongolle fut terminé par un centre rasant de Sako dégagé en catastrophe (3e). Mais, la réplique niçoise fut cinglante. Ruffier sortit le grand jeu et trois parades consécutives pour repousser, dans la foulée, une tête de Civelli, un centre-tir de Monzon puis une reprise de Mouloungui (8e). Le gardien stéphanois n’avait pas le temps de reprendre son souffle qu’il bloqua un tir contré de Mabiala (13e). Entre temps, la défense stéphanoise avait été remodelée avec la sortie sur blessure de Paulao remplacé par Zouma.
 
But de Sinama-Pongolle, Nice réduit à 10 
Le match était haché, la faute à une agressivité niçoise  souvent excessive.  Petit à petit, les Verts retrouvaient leurs esprits tandis que Civelli perdait le sien. Le défenseur niçois manqua sa passe. Aubameyang saisit l’offrande, se présenta devant Ospina qui le faucha irrégulièrement dans la surface de réparation. L’arbitre, M. Buquet, exécuta la double peine : expulsion d’Ospina et penalty transformé par Sinama-Pongolle d’un parfait contre-pied  face à Fernandez, gardien remplaçant (23e) . L’attaquant stéphanois marqua au meilleur moment son premier but en Vert.
 
Puis  à 9
Nice n’avait pas retenu la leçon. Sept minutes plus tard, Mouloungui tacla sévèrement Lemoine : l’arbitre prit ses responsabilités et expulsa l’attaquant niçois. Réduit à 9, Nice était acculée en défense.

Zouma, premier but en Ligue 1
 
Les assauts stéphanois se succédaient. Ils firent chavirer la défense azuréenne. Sur un corner de Nicolita, le tout jeune Zouma, à peine 17 ans,  jaillit pour catapulter le ballon au fond des filets (39e). Avec deux buts d’avance, les Verts se libéraient encore un peu plus. Un troisième but stéphanois du bras de Sinama-Pongolle fut refusé logiquement. Nice n’avait pas abdiqué : un centre-tir de Pentecôte provoqua une petite frayeur.  
 
Une seconde mi-temps au petit trot 
Au retour des vestiaires, la partie redémarra au petit trot. Les minutes défilaient et le jeu était cadenassé. Les occasions se faisaient rares. Ruffier continuait son sans-faute par une sortie aérienne autoritaire (57e). L’ASSE répliqua par un raid d’Aubameyang stoppé par Fernandez (64e). L’ASSE gérait tranquillement son avance : Ruffier bloqua un tir croisé de Dja DjéDjé (70e). Les Verts avaient les moyens de plier définitivement l’affaire mais le missile de Nicolita ne fit que frôler la transversale (73e). Et pour boucler cette soirée à oublier pour les Niçois, Civelli fut également expulsé (85e). Nice termina la partie à 8 !

Les réactions

Kurt Zouma : «Notre objectif était de prendre les trois points. Il est accompli. Ce fut un match très engagé. On est très satisfait. Face à la tournure des évènements, il fallait rester concentrés et lucides. C’était le mot d’ordre du coach à la mi-temps. Ce n’était pas un match gagné d’avance. On a su faire ce qu’il fallait. Nous sommes toujours restés sérieux. Nous avons toujours su bien faire tourner le ballon. Je suis très content de marquer à 17 ans mon premier but en Ligue 1. Ça fait très plaisir. Quand j’ai marqué, j’ai pensé à ma famille et mes amis qui étaient devant la télévision. En seconde mi-temps, le jeu était moins intense mais on a su rester concentré. Mais, ce n’était pas un non-match.»


Florent Sinama-Pongolle : «C’est une belle victoire. Nous avons su faire preuve de caractère pour ne pas nous laisser perturber par les évènements du match. Ce fut un match très engagé. Je suis très content d’avoir marqué mon premier but en match officiel sous le maillot vert. Sur le pénalty, j’ai essayé de garder mon calme et de ne pas me mêler aux discussions. En face, j’avais un gardien que je ne connaissais pas, Fernandez. En revanche, je connaissais Ospina pour l’avoir affronté en amical avec le Sporting Lisbonne : j’avais d’ailleurs marqué un penalty face à lui. Nous sommes toujours restés dans le match.

Christophe Galtier : « Pour nous il était important de prendre des points, un ou trois. L'an passé le match a basculé pour Nice suite à une expulsion de notre côté. Cette année c'est une expulsion côté niçois qui a changé la physionomie du match. Il n'y a pas grand chose d'autre à dire sur ces 90 minutes. Lorsque l'adversaire se retrouve à neuf et que vous menez 2-0, il aurait été stupide de notre part de nous livrer avec le risque de prendre un contre. Il fallait juste garder le ballon et éviter de concéder des coups de pieds arrêtés.
Vous savez, lorsqu'il y a un nouvel entraîneur, il y a souvent une hyper motivation et une hyper excitation chez les joueurs. Et ça peut conduire à des dérapages comme ce soir. J'ai connu ça à Marseille, où nous avions été réduits à dix après 10 minutes de jeu lors du premier match du nouvel entraîneur. »

Revue de presse

L'Equipe.fr
Pour un baptême du feu, c'était un baptême ... de feu. René Marsiglia, nommé cette semaine aux commandes de Nice, a pris ses fonctions samedi lors d'une retentissante défaite à domicile (0-2) face à Saint-Etienne, défaite marquée par l'expulsion de trois de ses joueurs (David Ospina, Eric Mouloungui et Renato Civelli). «Je m'attendais à la difficulté. J'espère que le pire est passé. Je ne me plains pas de l'arbitrage. On a terminé à huit parce qu'il y a eu des gestes et des erreurs. Perdre un ballon dans l'axe, dans notre zone défensive est toujours navrant. Une fois encore, nous avons payé cash. Il faut arrêter cette cascade d'erreurs qui nous plombent. Nous avions bien entamé la rencontre avec une emprise sur le jeu, de l'envie, de la détermination et puis patatras. Si nous sommes relégables, c'est que nous le méritons. Maintenant je ne vois pas d'autre solution que de rester solidaires et positifs. Il faut avancer sur ce qui a bien fonctionné durant les vingt premières minutes.»

Débutée avec quelques minutes de retard à cause de fumigènes et de pétards sur la cage des Verts, la rencontre, assez hachée, tournait court à la demi-heure de jeu avec l'exclusion directe assez sévère de Mouloungui à la suite d'une intervention sur Lemoine (31e). La deuxième expulsion de la soirée, après celle d'Ospina, qui avait fauché Aubameyang dans la surface (22e). Côté stéphanois, le jeu n'était guère inspiré, mais après le premier penalty transformé par Sinama-Pongolle, le jeune Kurt Zouma, 17 ans, ouvrait son compteur buts en Ligue 1 d'une tête plongeante (39e).

«Nice s'est très vite retrouvé diminué et le match a basculé en notre faveur, reconnaissait après le match Christophe Galtier. Mais on ne va pas appeler cela un match de foot. Nous n'avons peut-être pas eu l'intelligence de jouer le meilleur football, mais nous avons eu celle de ne pas nous énerver en seconde période et de ne pas tomber dans la provocation. Il aurait été stupide alors de se livrer. Quand il y a changement d'entraîneur dans un club, il y a parfois une hyper motivation chez les joueurs. Elle peut tourner à l'excitation et amener des fautes. J'ai connu ça à mes débuts à Saint-Etienne...» (avec AFP)

L'avis de l'arbitre, M.Buquet

Ancien arbitre international, Bruno Derrien commente l'arbitrage du récent et sulfureux Nice-Sainté (0-2) dans sa chronique sur Sports.fr.

 "Sur le premier carton rouge, l'arbitre M. Buquet applique la double peine, même la triple pourrait-on dire, car Ospina va être suspendu. A partir du moment où le joueur file au but et qu'il est victime d'une faute qui enraie une occasion de but, l'arbitre sort le carton rouge et indique le point de penalty. La faute est réelle et commise dans la surface, donc la décision est conforme aux lois du jeu. Maintenant, le vrai débat, c'est de savoir s'il ne faut pas abroger cette double peine. Ne doit-on pas concevoir que le penalty, appelé coup de pied de réparation, répare le préjudice subi pour l'équipe qui était en position de marquer ? C'est un vrai débat, mais les arbitres n'ont pas le pouvoir de changer les règles. Ils ont le devoir de les appliquer.
C'est à la Fifa, et aux fédérations qui mettent en place les règles, de les changer. Les grands entraîneurs, les grands noms du football peuvent aussi faire pression pour changer. Cette règle avait été instituée il y a 15, 20 ans pour éviter les fautes d'antijeu érigées en système. Il y avait de moins en moins de buts, avec des joueurs filant au but qui étaient ceinturés, fauchés. La Fifa a dit stop à cet antijeu, en mettant une épée de Damoclès sur les défenseurs et les gardiens. L'intention était donc louable, mais elle pose question désormais.
Sur le deuxième adressé à Mouloungui, l'arbitre met vite le rouge. Il n'a pas vraiment pris de recul sur les circonstances et le contexte. Ce n'était pas vraiment une agression caractérisée, le jaune aurait pu suffire. Sur le troisième, Civelli n'était déjà plus dans son match depuis sa mauvaise passe, qui a entraîné l'expulsion d'Ospina et le penalty. Il était très tendu, il y avait une forme de frustration chez lui qu'il a exprimée par ce geste de dépit.
Monsieur Buquet est resté dans sa logique. Ce qui est dommage, c'est que ça a donné un non-match. C'est rare pour qu'à la fois les deux équipes, les arbitres et le public n'aient qu'une seule hâte: que le match se termine. Même les Stéphanois, dans l'expression de leur joie, ont été assez mesurés, et ils ont bien fait."