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Coupe de la Ligue (finale)  
ASSE-Rennes : 1-0
Historique
Source :  Site officiel de l'ASSE

Samedi 20 avril 2013

Fiche du match

Portés par tout un peuple, les Verts ont écrit une nouvelle histoire en remportant pour la première fois la Coupe de la Ligue. C’est la fin d’une si longue attente et une juste récompense pour le groupe de Christophe Galtier. L’ASSE est qualifiée pour L’Europa League.

Le match

C’était le grand jour ! Plusieurs heures avant le coup d’envoi, la voix du peuple vert résonnait déjà de partout. De la place Jean-Jaurès au cœur de Saint-Etienne jusque dans le virage Sud du Stade de France, les Verts étaient soutenus par des supporters venus de la France entière. Au cours d’un avant-match haut en couleurs, Jacques Monty et son célèbre Allez les Verts avaient encore fait monter les décibels. Le décor était grandiose.

Place au terrain. Il n’était plus question de statistiques, de comparaisons et de pronostics aux kilomètres. Loïc Perrin et ses coéquipiers étaient en mission : écrire une nouvelle histoire, trente-et-un ans après le dernier titre.  Mis en confiance par une saison éclatante, les Stéphanois n’avaient pourtant pas mésestimé la capacité de mobilisation du Stade Rennais, resté bloqué sur place en championnat depuis deux mois.

 Une entame complètement folle
Dans cette enceinte mythique du football français et entre deux clubs qui n’avaient encore jamais remporté la Coupe de la Ligue, le bras de fer s'annonçait terrible. Il le fut. D’entrée, Ruffier se chauffa les gants en repoussant un missile d’Erding au prix d’une jolie parade (1e).  La réplique stéphanoise fut immédiate. Lancé par Lemoine, Aubameyang obtint un premier corner stéphanois qui fut chaud bouillant : à sa réception, une volée de Clerc frôla le montant gauche de Costil (2e). Le ton était donné. L’intensité était énorme.

 Brandao, le seigneur de la Coupe de la Ligue
Après ces premières minutes déjà palpitantes, les deux équipes s’appliquaient, ensuite, à poser leurs bases. Les Rennais étalaient une vague domination. Ruffier fut encore impeccable en interceptant un centre rasant d’Erding. Tendus, les Stéphanois se libéraient progressivement. En pressant plus haut, ils s’offraient de bonnes solutions offensives. Mieux encore. Le premier mouvement collectif toucha au but. Sur un joli décalage de Mollo, Aubameyang adressa, de l’extérieur, un centre parfait pour Brandao qui fit trembler les filets bretons (ASSE 1-0, 18e). Cela ne pouvait pas mieux commencer. Le virage stéphanois était en transe.

L’ASSE libérée
Galvanisés par ce scénario, les Verts prenaient de l’assurance. Lemoine s’essaya à une reprise de peu au-dessus (23e). Les occasions étaient stéphanoises. Sur un long centre d’Aubameyang, Brandao piqua sa tête mais Costil repoussa le ballon avec autorité (26e). Les Rennais accusaient le coup. D’autant qu’Erding, blessé, fut contraint de quitter rapidement le terrain. Les minutes défilaient sans stress pour les Stéphanois. En fin de première mi-temps, ni une reprise acrobatique de Pitroipa (41e), ni une frappe sèche de Diallo (44e) ne firent trembler la défense stéphanoise. Enfin, un coup franc direct de Feret fut bloqué par Ruffier (45e

Des Verts concentrés
 Au retour des vestiaires, le match repartait sur les mêmes bases que le début de la première mi-temps. L’ASSE s’offrit une belle occasion : après un joli déboulé, Mollo démarqua superbement Cohade mais le milieu de terrain stéphanois n’attrapa pas le cadre (47e). Clairement, les Verts combinaient mieux et plus vite. Un sauvetage sur sa ligne de Pitroipa évita le pire aux Rennais (54e).
L’ASSE continuait de bien maîtriser son sujet. Aubameyang s’échappa encore mais sa frappe fuit le cadre (62e). Côté rennais, une tête renversée de Boye fut imprécise. Le coup de tête de Boye l’était beaucoup plus mais Ruffier fut encore décisif (71e).
Dans le dernier quart d’heure, les Bretons jouaient leur va-tout mais de manière trop désorganisée. Les Stéphanois repoussaient tout et ils profitaient même des espaces. L’exploit n’était plus très loin. Il fallut une dernière parade de Ruffier pour repousser une reprise de Diallo (87e).

La fête fut belle et interminable
Au coup de sifflet final, tout le peuple vert pouvait exulter de bonheur. L’anomalie est comblée. Les Verts ont gagné une finale au Stade de France et écrit une nouvelle ligne au palmarès du club le plus titré de France. Que la fête fut belle et interminable ! 

Les réactions

Christophe Galtier (entraîneur de Saint-Etienne): «La symbolique des Verts existe, et ce soir avant l'échauffement on a vu l'engouement autour de ce club. Il est dû à ce qu'ont fait les aînés, mais il fallait être à la hauteur du rendez-vous, et on l'a été. On a intégré à la préparation la possibilité de perdre, il fallait tout envisager, mais il fallait surtout vouloir jouer cette finale sans retenue, avec la générosité qui nous caractérise cette saison. Ca nous a souri, avec un parcours difficile, on est arrivé au bout. On ajoute une ligne au palmarès, on va mettre ce trophée dans une vitrine, trophée que le club n'avait jamais gagné, et on rentre dans l'histoire». (Avec AFP)

Frédéric Antonetti (entraîneur de Rennes): «On a perdu, c'est compliqué. Une finale, c'est difficile. Je ne vais pas faire l'analyse du match, ça ne sert pas à grand-chose. Je félicite mes gars, qui ont lutté avec les armes du moment, ce n'est pas suffisant. Celui qui marque le premier prend un ascendant, et on connaît la solidité de Saint-Etienne, on n'a pas pu les mettre en danger. Je ne vais rien reprocher à mes joueurs, ils ont tout donné ce qu'ils pouvaient en ce moment. On n'est pas arrivés ici dans les meilleures conditions, mais c'était de notre faute. On a beaucoup souffert après le but, on s'est bien repris en deuxième mi-temps, j'ai trouvé une envie de bien faire, même si eux avaient un peu plus de puissance physique.
J'ai toujours dit que Saint-Etienne était meilleur que nous, ils sont plus complets, mais il n'y a pas un gros écart. C'est la situation du moment qui faisait qu'on était plus qu'outsider. Ils étaient supérieurs à nous, pas tout le temps, mais quand même supérieurs à nous, même si c'était assez équilibré dans l'ensemble. (sur son avenir) Je ne vais pas parler de mon cas personnel ce soir, c'est ni le lieu, ni le moment. Il faut essayer de bien terminer. On le doit à ce public rennais, qui m'a surpris ce soir. Il y a de belles choses à faire à Rennes. On n'a pas pu leur donner la récompense, je suis déçu pour le club, mais il faut persévérer, moi j'y crois. Il y a des hauts et des bas, là on est dans un bas, mais il faut faire face, être digne et bien terminer cette saison. On a le mérite d'être là au mois d'avril souvent depuis dix ans et de jouer quelque chose, il faut rester mesuré.» (Avec AFP)

Pierre-Emerick Aubameyang
«Pierre-Emerick Aubameyang, avez-vous conscience d’entrer dans histoire du club ?

Oui, bien sûr. J’ai toujours dit que je voulais ajouter une nouvelle ligne dans le palmarès de mon équipe. C’est chose faite. C’est magnifique !
Et quelle a été votre sensation au coup de sifflet final ?
Ca a été le feu, vous l’avez vu comme moi. Franchement, c’était super. Le peuple vert était là avec nous et c’est ça qui nous a donné la force de gagner ce soir. Avant le match, on s’était dit qu’on allait kiffer le moment. C’était magnifique à voir. Dans ces moments-là, le plus important est de prendre du plaisir pour ne pas les oublier.

«Les Rennais ont poussé mais on est resté solide»

Cette finale a-t-elle été dure à gagner ?
Oui, elle l’a été. En seconde période, les Rennais ont poussé mais on est resté solide. On a continué à jouer notre football et ça nous a réussi.
Ce premier trophée, il représente quoi pour vous ?
Pas mal de choses. Et déjà, une ligne dans mon palmarès. C’est un bonne chose. Quand on est joueur, on a envie de gagner des titres. Là, c’est fait. Je vais savourer ça avec toute ma famille.
Et Brandao ?

Il me fait kiffer à fond. C’est le top ! Je suis super content qu’il ait marqué. Beaucoup de gens l’ont critiqué et il prouve encore une fois qu’il est décisif. Il est incroyable. Je savais qu’il allait marquer car c’est l’homme de la Coupe de la Ligue.
Avec ce trophée, n’avez-vous pas envie de poursuivre l’aventure ?
Je suis avec un groupe magnifique et ça donne envie de continuer. Ce n’est pas tout le temps qu’on peut avoir un groupe comme ça. On va déjà apprécier de finir la saison ensemble. Le reste, on verra bien au moment du mercato.
Mais cela vous fait-il quand même un peu hésiter ?
Oui, forcément ça fait hésiter. En plus, maintenant, on est qualifié pour la Ligue Europa. Mais il va falloir continuer à se battre en Championnat pour décrocher une place en Ligue des champions.»

Fabien Lemoine

"On a écrit notre petite histoire à nous. Elle n’est pas aussi grande que celle de l’épopée. Mais le club se reconstruit. Et c’est un immense plaisir de jouer dans une équipe qui est en train de rebâtir quelque chose. Ce n’est qu’une petite ligne au palmarès de l’ASSE mais j’espère bien qu’on va en écrire d’autres. On a joué avec notre coeur, pour nous mais aussi pour les supporters, pour tout ce qu’ils nous apportent. Les voir heureux, ça nous fait très plaisir.

 Samedi soir, j’en ai vraiment profité au max. J’ai pris énormément de plaisir.  La communion avec le public a été incroyable. On était dans l’obligation de leur rendre ce qu’ils nous donnent. Ce ne fut pas notre meilleur match de la saison mais on a fait le match qu’il fallait en étant très solide. Toute l’équipe a joué de manière intelligente. Après l’ouverture du score, on a plutôt bien maîtrisé. Et on a respecté les valeurs du club. On a été des guerriers sur le terrain. Des chiens fous. 

Jouer l’Europa League la saison prochaine, ça aussi c’est grandiose. Les travaux du stade seront encore plus avancés. Il y aura de beaux matchs à Geoffroy-Guichard. Doucement, Saint-Etienne est en train de grandir. Et on a tous envie de participer à son évolution. En championnat, le groupe a envie d’aller le plus haut possible.

 Cette Coupe n’enlève rien à notre ambition. On donnera le maximum pour faire honneur à notre maillot. Nous sommes toujours invaincus en 2013 en championnat. Il faut continuer de faire beaucoup d’efforts, dès mercredi, pour battre Ajaccio. Après, il y aura cinq grosses finales aussi. La fin de saison est très intéressante. Et on sera plus libéré que si on avait perdu samedi soir."

Brandao

"Je suis content d’avoir marqué, mais le véritable héros, ce n’est pas moi. C’est l’équipe. Tout le monde a fait l’effort et a su rester concentré. Cette victoire est collective. Moi, j’ai juste fait mon boulot. Cela montre que quand tu crois en toi et que tu travailles bien tous les jours, tu finis toujours par être récompensé.
Je crois que cette victoire est plus forte que les deux précédentes avec l’OM. Quand j’ai vu tous ces supporters au Stade de France, ça m’a donné envie de faire des efforts pour eux et de les remercier après toutes les années difficiles qu’ils ont vécues en soutenant le club. C’est important que Saint-Etienne, qui avait déjà remporté beaucoup de titres, en gagne un de nouveau et se retrouve qualifié en Europa League.

Je suis resté très concentré sur mon match. Je n’ai pas beaucoup joué cette année. J’ai parfois été blessé ou suspendu. On a également dit tellement de mauvaises choses sur moi qu’à un moment j’ai pensé arrêter le football. Mais je n’ai pas lâché. Prolonger mon contrat à Sainté ? Il nous reste encore un mois de compétition, je ne pense pas à ça.
Je sais que ce ne sera pas facile et que tout se jouera sur les derniers matches. Mais si on continue comme ça, on va aller très loin. Jusqu’en Ligue des Champions, même si ce sera très compliqué de terminer dans les trois premières places. C’est normal d’y croire à chaque match, non ? Quand je suis arrivé ici, j’ai dit que je venais pour réussir de bonnes choses et gagner des titres. J’ai parlé. Et je l’ai fait sur le terrain.
Je suis vraiment content d’avoir offert ce premier titre aux Verts depuis plus de trente ans et de faire la fête avec tout le monde. Mais la fête est terminée. Maintenant la Coupe de la Ligue appartient au passé. Il faut vite se projeter sur notre prochain match, mercredi, face à Ajaccio, contre qui ce sera très difficile. Il y aura ensuite le derby dimanche. On ira à Lyon pour le gagner. Le groupe ne va pas lâcher, ni physiquement, ni mentalement."

Jonathan Brison

Dans la dernière édition du Progrès, Jonathan Brison revient sur le magnifique week-end des Verts avant de se projeter sur la fin de championnat. Extraits.

 "C’est fantastique. On s’attendait à quelque chose de vraiment bien, pour notre retour à Saint-Etienne, mais franchement je ne m’attendais pas à ça. C’était énorme. Un grand moment à vivre. J’ai d’ailleurs essayé de prendre un maximum d’images. Toute la ville était dehors, dimanche après-midi. J’en ai eu des frissons. C’est vraiment un week-end parfait. Sur le terrain, c’était super, on a gagné. Et puis toute cette ferveur dans les tribunes. La fête entre nous qui était top...

 Je ne ressens pas de fatigue générale dans le groupe. On est préparé pour enchaîner les matchs. Je pars du principe qu’avec l’euphorie, ça peut passer. Le football, c’est beaucoup dans la tête. Jouer libéré, c’est ce qu’il y a de mieux pour un footballeur. Notre saison est d’ores et déja réussie. On est assuré de faire la Coupe d’Europe. Il n’y a pas à se poser de questions ou se mettre une pression inutile. Jouons notre jeu et on verra ce qui se passera. La Coupe de la Ligue ne doit pas être une finalité. On est des compétiteurs ambitieux. Si on peut accrocher la troisième place, ou mieux, on ne se gênera pas. La saison est déjà belle. On peut la rendre très belle. La Ligue des Champions, ce serait fantastique."

Lubomir Moravcik

Comme beaucoup d'anciens Verts, Lubomir Moravcik a assisté samedi soir au sacre des Verts au Stade de France. Revenant sur cette finale dans Le Progrès du jour, Lubo rend hommage au capitaine des Verts.
 "C’était avant tout une finale. Ce n’était pas forcément beau à voir. Les Verts ont fait l’essentiel. Ils sont bien entrés dans le match, ont dominé. Les Rennais se sont réveillés trop tard, n’ont pas vraiment existé. J’ai été déçu de leur manque de réaction, à la fois après le but stéphanois et au retour des vestiaires. Si Saint-Etienne avait marqué le deuxième but, il n’y aurait plus eu de suspense du tout.
 J’ai beaucoup aimé la façon de jouer de Perrin. Il a été très, très bon dans les duels. Il était bien placé.  Ruffier s’est aussi montré très sûr de lui. Le milieu a été solide, Aubameyang a parfois disparu du jeu et Brandao a pesé, a gagné des duels. Le but stéphanois est vraiment beau, il y a eu de la qualité technique dans l’action. Je n’ai pas vu de faiblesse et j’espère que ce titre va leur donner un bel élan pour la fin de saison. Je leur dis bonne continuation !"

Christophe Galtier n'a rien laissé au hasard

Après cette victoire en Coupe de la Ligue contre Rennes (1-0), il a beaucoup été question du "peuple vert" et de Brandao. Mais ce trophée, le premier depuis 32 ans pour l’ASSE si l’on excepte le titre de champion de D2 en 2004, est aussi un peu celui de Christophe Galtier. Le bâtisseur stéphanois a activement contribué au succès des siens en ne laissant absolument «rien au hasard». «Cette finale, je l’ai énormément, énormément, énormément (il l’a bien répété trois fois, ndlr) préparée, a avoué le technicien. J’ai fait des kilomètres, pour discuter, échanger... Le club m’a suivi dans la gestion et la prise de risque qu’il fallait avoir. C’est une réussite collective.»

Contrairement à la plupart de ses joueurs, Galtier sait ce que c’est que de soulever un trophée au Stade de France, lui qui avait déjà remporté la Coupe de France avec Sochaux (2007) et Lyon (2008). Le bonheur est-il le même à chaque fois ? Pas vraiment. «Quand vous gagnez, c’est toujours fort, a-t-il confié. Là, c’est un peu différent car avec Sochaux et Lyon, j’étais dans un rôle d’adjoint (d'Alain Perrin). Et quand c’est ça, vous n’avez la même pression ni la même mainmise. Cette fois, je suis à la barre, et il faut savoir tenir le cap.»

Galtier ne met toutefois pas en avant un sentiment de «fierté». Il se dit plutôt «très heureux» de voir «ce peuple vert féliciter l’équipe». «C’est une immense satisfaction, a-t-il ajouté. Le plus important pour moi est de partager tout ça avec les gens, et j’ai pu le faire avec tous nos supporters.» Le coach forézien a eu une pensée pour les joueurs pas retenus pour cette finale mais aussi et surtout pour ceux comme Alejandro Alonso, Max-Alain Gradel et Jérémy Clément, tous blessés. «J’ai une grande pensée pour eux. Si on est là, c’est aussi grâce à eux.»

Alors que l’ASSE est assurée de jouer la Ligue Europa la saison prochaine, l’entraîneur des Verts a répété qu’il ne s’agissait pas d’une fin en soi. Le Championnat n’est pas terminé. «Il y a un match dans quatre jours et une victoire à ramener contre Ajaccio, a précisé Galtier. Il faudra rester nous-même et après on se préparera pour le derby (contre Lyon, le 28 avril). Si les gens pensent qu’on a plié la saison, c’est mal me connaître, et mal connaître mon groupe. Il y a des objectifs à atteindre.» La fusée verte est en orbite.

L'émotion de Christian Sarramagna

Christian Sarramagna en a pleuré. Présent au Stade de France samedi comme bon nombre de ses anciens coéquipiers stéphanois, le mythique ailier gauche de l'épopée des Verts revient avec émotion sur une soirée qui restera longtemps gravée dans les mémoires.

 "On n'a pas vécu un grand match mais un grand moment. D'un point de vue émotionnel, c'était excessivement fort, avec la France entière ou presque derrière nous. Tous ces supporters qui ne voulaient plus quitter le Stade de France au coup de sifflet final. C'était beau, mais beau ! On a assisté à une communion entre un club et ses supporters, peut-être encore plus forte qu'à notre époque. Cela montre que les grands clubs ne meurent jamais. Les dirigeants actuels ont réussi à reconstruire dans l'ombre et la sérénité. Cela va-t-il durer ? Je l'espère. Cette victoire peut faire sauter le blocage qu'il y avait par rapport à l'épopée verte et permettre au club de continuer à grandir."

Les Verts défilent dans la grand-rue et sont reçus à l'Hôtel de Ville

Dans une Grand’Rue pleine à craquer, les Verts ont défilé jusqu’à l’Hôtel de Ville où ils ont été reçus par le maire de Saint-Etienne, Maurice Vincent

C’était le temps fort de ce dimanche. Perchés sur leur bus à impériale, les Verts ont remonté la Grand’Rue en plein cœur de Saint-Etienne. Le départ s'est fait de la place Carnot, direction l’Hôtel de Ville. Plus d'une heure et demi ont été nécessaire pour effectuer les 800 mètres de trajet.

Tout au long du parcours, les chants se sont élevés. Loïc Perrin et ses coéquipiers étaient en communion totale avec leurs supporters. Ils étaient plus de 42000 supporters à accompganer le cortège jusqu’à l’Hôtel de Ville où les Verts ont été reçus par le maire de Saint-Etienne, Maurice Vincent.

Les notes du site Sport.fr

Pierre-Emerick AUBAMEYANG: 8
Buteur attitré des Verts, il s’est surtout illustré dans cette finale par son altruisme. Passeur décisif sur la réalisation de Brandao (18e), il aurait pu l’être doublement quelques minutes plus tard si le même Brésilien avait davantage appuyé sa tête. Son hyper-activité sur le front de l’attaque stéphanoise a du reste longtemps contraint les Rennais à camper sur leurs arrières.

Stéphane RUFFIER: 7
S’il a eu peu de travail dans cette rencontre, il l’a bien fait, à l’image de cette parade devant Erding dès le coup d’envoi. Le résultat, outre son talent et un sens du placement remarquable, d’une communication parfaite avec sa charnière centrale.

François CLERC: 6,5
Oubliée cette finale de Coupe de la Ligue perdue avec l’OL en 2007. Maître de son couloir, son expérience et son sang froid ont été des atouts précieux pour les Verts dans ce match qu’il a bien failli débuter par un but, sur une belle reprise expédiée de peu hors cadre.

Kurt ZOUMA: 7
Solide sur ses appuis et dans les airs. Un roc que les Bretons n’ont pas su contourner ou prendre à revers dans les duels. L’assurance tout risque de Saint-Etienne !

Loïc PERRIN: 7,5
Seul Stéphanois à avoir disputé l’intégralité des matches dans cette Coupe de la Ligue et pour cause: le capitaine des Verts est tout simplement indispensable au collectif de l’ASSE. Toujours bien placé et rassurant dans ses prises de balle, il s’est employé à repousser le danger quand le Stade Rennais tentait d’accélérer la manœuvre.

Jonathan BRISON: 6
Si le danger est souvent venu de son côté, par de longs ballons joués dans son dos notamment, il n’a que rarement été pris à défaut. Perrin l’a il est vrai bien suppléé lorsqu’il désertait les lignes arrières.

Fabien LEMOINE: 7
Il avait perdu la finale de la Coupe de France 2009 avec… Rennes. Cette fois, l’intéressé était dans le bon camp, guère étranger qui plus est à la conquête de ce titre. Véritable détonateur, il n’a pas ménagé ses efforts pour dynamiser son équipe et dynamiter les lignes défensives adverses.

Josuha GUILAVOGUI: 6,5
La sentinelle stéphanoise a fait son office dans ce match. Proprement, sûrement, sans fioriture. Son abattage devant la défense ne l’a pas empêché d’apporter sa pierre à l’édifice offensif des Verts.

Renaud COHADE: 6
Toujours entre deux eaux, entre deux lignes, ses nombreux décrochages et appels de balle ont permis de fluidifier le jeu de l’ASSE, même s’il a manqué d’efficacité à l’approche de la zone de vérité.

BRANDAO: 7
Monsieur Coupe de la Ligue a encore frappé ! Triple tenant du trophée et invaincu dans la compétition, l’ancien Marseillais y est allé de son but décisif dans cette finale – comme l’an dernier avec l’OM contre Lyon. Un neuvième but en 13 matches dans ce cadre estampillé LFP qui vient sublimer une prestation aboutie, parfois brouillonne mais toujours livrée avec panache.

Yohan MOLLO: 6,5
Vif et incisif dans ses prises de balle, il a souvent dicté le jeu stéphanois en première période, avant de s’éteindre quelque peu après le repos, jusqu’à son remplacement par Romain HAMOUMA à la 73e minute. Ses coups de pied arrêtés ont du reste contribué à accentuer la domination puis la mainmise des Verts dans cette finale.

La Gazette des Verts : ASSE-Rennes : 1-0. Dans l'histoire !

Les footballeurs Stéphanois ont remporté la Coupe de la Ligue en s'imposant 1-0 au stade de France face au stade Rennais. C'est Brandao qui a confirmé son statut de porte bonheur dans cette compétition en marquant le seul but de la rencontre à la 18e minute de jeu. 32 ans que l'on attendait ça !

Ils l'ont fait ! Les footballeurs stéphanois ont remporté la Coupe de la Ligue 2013 en s'imposant 1-0 face au Stade rennais. Un premier succès en 32 ans pour les Verts qui sont passés à deux doigts de la correctionnelle au bout de seulement quelques secondes de match. Sur la première action de la rencontre, Mevlung Erding parfaitement lancé placait une frappe puissante que Stéphane Ruffier repoussait de la main en corner. La finale était parfaitement lancée d'autant que les Verts réagissaient dans la foulée. Suite à un corner de Yohan Mollo, François Clerc héritait du ballon seul dans la surface. Le latéral droit tentait sa chance, mais son tir frolait le poteau de Benoît Costil (3e). Deux grosses occasions en moins de cinq minutes et puis... plus rien. Il a fallu attendre la 18e minute pour vibrer, mais quelles vibrations. Servi par Yohan Mollo, Pierre-Emerick Aubemeyang centrait fort devant la cage pour trouver Brandao qui ouvrait la marque. Le Brésilien confirmait au passage son statut de porte-bonheur en Coupe de la Ligue. Avec ce petit but d'avance, les Verts continuaient à avancer face à des Rennais très vite privés de Mevlut Erding, blessé. A la 26e minute de jeu, Brandao, encore lui, était tout près de doubler la mise, mais Benoît Costil veillait. Et les Bretons, ils se signalaient dans les arrêts de jeu sur une frappe de Féret bloquée par un Stéphane Ruffier énorme.

1-0 à la pause, l'affaire semblait bien engagée pour les Verts qui tentaient de faire le break dès leur retour des vestiaires. Renaud Cohade s'y essayait (47e), mais il ratait le cadre. C'est ensuite François Clerc qui coupait un ballon du buste repoussé par Pitroipa sur sa ligne (53e). Sans réussite, les Verts commencaient alors à subir les attaques rennaises. Moins présents dans le pressing, ils laissaient les hommes de Fred Antonetti tenter leur chance. Boye en profitait sur une tête, mais Stéphane Ruffier stoppait net le ballon juste devant sa ligne (72e). Moins présents, les Verts pouvaient toutefois bénéficier de l'appui de leur supporters qui faisaient vibrer le Stade de France avec leurs chants. Les hommes de Christophe Galtier tentaient alors des contres, mais cette fois la défense rennaise ne lachait pas l'affaire. L'attaque des Bretons, elle, tentait le tout pour le tout en multipliant les balles longues. Sadio Diallo était à la réception de l'une d'entre elles pour une reprise magistrale sauvée par une manchette de Stéphane Ruffier (86e). Les Verts tenaient finalement jusqu'au bout pour offrir au club son premier trophée du XXIe siècle et une place en Coupe d'Europe. En mettant fin à 32 ans de disette, les hommes de Christophe Galtier sont surtout entrés dans l'histoire en ouvrant, on l'espère, un nouveau chapitre. 

La Gazette des Verts : 45 000 personnes pour le retour des Verts

Après leur victoire au Stade de France en finale de Coupe de la Ligue, les Verts avaient rendez-vous avec les Stéphanois ce dimanche après-midi pour une fête qui a été tout simplement gigantesque. Ce sont près de 45 000 personnes qui se sont massées entre les places Carnot et Jean-Jaurès.

La fête pour le retour des footballeurs stéphanois après leur victoire en finale de la Coupe de la Ligue, samedi soir, a été à la hauteur de l'attente des supporters et tous les habitants de Saint-Etienne et de son agglomération. Privé pendant 32 ans de trophée, le public a fait un accueil triomphal aux hommes de Christophe Galtier malgré un retard de plus d'une heure sur l'horaire annoncé. Entre les places Carnot et Jean-Jaurès, ce sont plus de 45 000 personnes qui se sont massées le long de la grand rue pour acclamer les Verts et la Coupe installés sur un magnifique bus à l'impérial décoré aux couleurs de l'AS Saint-Etienne. Accompagné de torches colorées brandies par les supporters et de dizaines de fumigènes, le cortège a dû se résoudre à avancer au pas face à la véritable marée humaine qui lui faisait face. Au bout d'un heure de défilé, les coéquipiers de Loïc Perrin ont finalement pu rejoindre le balcon de l'hôtel de ville donnant sur la place Jean-Jaurès où s'étaient regroupés des dizaines de milliers de supporters. Ils ont présenté la Coupe de la Ligue et entonnés le célèbre hymne de Monty "Qui c'est les plus forts..." Bref, une bel après-midi où Saint-Etienne a communié comme cela ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps. Seule fausse note, l'absence de Pierre-Emerick Aubameyang dont le domicile a été cambriolé durant la nuit.

Comment Jordan Galtier (le fils de Christophe) a vécu la finale (Le Dauphiné Libéré et Poteaux Carrés)

"J’étais très stressé avant le but de Brandao. Dès lors, j’étais un peu plus serein car Saint-Etienne était bien en place alors que Rennes éprouvait les pires difficultés et ne parvenait pas à se montrer dangereux. Mais je dois avouer que le dernier quart d’heure a été très long. À partir de l’ouverture du score de Brandao, j’ai senti que la victoire ne pouvait pas nous échapper. Après les protocoles d’usage, nous avons pu rejoindre mon père pour partager un moment de convivialité en famille. J’en ai profité pour m’asseoir sur le banc de touche et essayer d’imaginer comment on pouvait vivre la finale en tant qu’entraîneur.

 Je suis fier de mon père. Au-delà du trophée, mon père véhicule une image qui me satisfait et qui récompense le travail qu’il a fourni depuis plusieurs années. Aujourd’hui encore, j’ai du mal à réaliser la portée de cette victoire avec un club aussi mythique et prestigieux que celui de l’ASSE. Au moment de rejoindre mon hôtel en RER, un supporter m’a demandé si je n’étais pas le fils de Galtier et je n’ai pas pu me dérober. Et tout s’est bien fini puisque les supporters présents n’ont pas cessé de chanter même dans le RER.”