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Coupe
de la Ligue (finale) |
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Samedi 20 avril 2013 |
Portés par tout un peuple, les Verts ont écrit une nouvelle histoire en remportant pour la première fois la Coupe de la Ligue. C’est la fin d’une si longue attente et une juste récompense pour le groupe de Christophe Galtier. L’ASSE est qualifiée pour L’Europa League.
Le match
C’était le grand jour ! Plusieurs heures avant le coup d’envoi, la voix du peuple vert résonnait déjà de partout. De la place Jean-Jaurès au cœur de Saint-Etienne jusque dans le virage Sud du Stade de France, les Verts étaient soutenus par des supporters venus de la France entière. Au cours d’un avant-match haut en couleurs, Jacques Monty et son célèbre Allez les Verts avaient encore fait monter les décibels. Le décor était grandiose.Place au terrain. Il n’était plus question de statistiques, de comparaisons et de pronostics aux kilomètres. Loïc Perrin et ses coéquipiers étaient en mission : écrire une nouvelle histoire, trente-et-un ans après le dernier titre. Mis en confiance par une saison éclatante, les Stéphanois n’avaient pourtant pas mésestimé la capacité de mobilisation du Stade Rennais, resté bloqué sur place en championnat depuis deux mois.
Une entame complètement folle
Dans cette enceinte mythique du football français et entre deux
clubs qui n’avaient encore jamais remporté la Coupe de la Ligue, le bras
de fer s'annonçait terrible. Il le fut. D’entrée, Ruffier se chauffa les
gants en repoussant un missile d’Erding au prix d’une jolie parade (1e).
La réplique stéphanoise fut immédiate. Lancé par Lemoine,
Aubameyang obtint un premier corner stéphanois qui fut chaud bouillant :
à sa réception, une volée de Clerc frôla le montant gauche de Costil (2e).
Le ton était donné. L’intensité était énorme.
L’ASSE libérée
Galvanisés par ce scénario, les Verts prenaient de l’assurance. Lemoine
s’essaya à une reprise de peu au-dessus (23e). Les occasions étaient
stéphanoises. Sur un long centre d’Aubameyang, Brandao piqua sa tête mais
Costil repoussa le ballon avec autorité (26e). Les Rennais
accusaient le coup. D’autant qu’Erding, blessé, fut contraint de quitter
rapidement le terrain. Les minutes défilaient sans stress pour les Stéphanois.
En fin de première mi-temps, ni une reprise acrobatique de Pitroipa (41e),
ni une frappe sèche de Diallo (44e) ne firent trembler la défense
stéphanoise. Enfin, un coup franc direct de Feret fut bloqué par Ruffier (45e
Des Verts concentrés
Au retour des vestiaires, le match repartait sur les mêmes bases que le début
de la première mi-temps. L’ASSE s’offrit une belle occasion : après
un joli déboulé, Mollo démarqua superbement Cohade mais le milieu de
terrain stéphanois n’attrapa pas le cadre (47e). Clairement,
les Verts combinaient mieux et plus vite. Un sauvetage sur sa ligne de
Pitroipa évita le pire aux Rennais (54e).
L’ASSE continuait de bien maîtriser son sujet. Aubameyang s’échappa
encore mais sa frappe fuit le cadre (62e). Côté rennais, une tête
renversée de Boye fut imprécise. Le coup de tête de Boye l’était
beaucoup plus mais Ruffier fut encore décisif (71e).
Dans le dernier quart d’heure, les Bretons jouaient leur va-tout mais
de manière trop désorganisée. Les Stéphanois repoussaient tout et ils
profitaient même des espaces. L’exploit n’était plus très loin. Il
fallut une dernière parade de Ruffier pour repousser une reprise de Diallo
(87e).
La fête fut belle et interminable
Au coup de sifflet final, tout le peuple vert pouvait exulter de bonheur.
L’anomalie est comblée. Les Verts ont gagné une finale au Stade de
France et écrit une nouvelle ligne au palmarès du club le plus titré de
France. Que la fête fut belle et interminable !
Les réactions
Christophe Galtier (entraîneur de Saint-Etienne): «La symbolique des Verts existe, et ce soir avant l'échauffement on a vu l'engouement autour de ce club. Il est dû à ce qu'ont fait les aînés, mais il fallait être à la hauteur du rendez-vous, et on l'a été. On a intégré à la préparation la possibilité de perdre, il fallait tout envisager, mais il fallait surtout vouloir jouer cette finale sans retenue, avec la générosité qui nous caractérise cette saison. Ca nous a souri, avec un parcours difficile, on est arrivé au bout. On ajoute une ligne au palmarès, on va mettre ce trophée dans une vitrine, trophée que le club n'avait jamais gagné, et on rentre dans l'histoire». (Avec AFP)
Frédéric Antonetti (entraîneur de Rennes): «On a
perdu, c'est compliqué. Une finale, c'est difficile. Je ne vais pas faire
l'analyse du match, ça ne sert pas à grand-chose. Je félicite mes gars,
qui ont lutté avec les armes du moment, ce n'est pas suffisant. Celui qui
marque le premier prend un ascendant, et on connaît la solidité de
Saint-Etienne, on n'a pas pu les mettre en danger. Je ne vais rien reprocher
à mes joueurs, ils ont tout donné ce qu'ils pouvaient en ce moment. On
n'est pas arrivés ici dans les meilleures conditions, mais c'était de
notre faute. On a beaucoup souffert après le but, on s'est bien repris en
deuxième mi-temps, j'ai trouvé une envie de bien faire, même si eux
avaient un peu plus de puissance physique.
J'ai toujours dit que Saint-Etienne était meilleur que nous, ils sont plus
complets, mais il n'y a pas un gros écart. C'est la situation du moment qui
faisait qu'on était plus qu'outsider. Ils étaient supérieurs à nous, pas
tout le temps, mais quand même supérieurs à nous, même si c'était assez
équilibré dans l'ensemble. (sur son avenir) Je ne vais pas parler de mon
cas personnel ce soir, c'est ni le lieu, ni le moment. Il faut essayer de
bien terminer. On le doit à ce public rennais, qui m'a surpris ce soir. Il
y a de belles choses à faire à Rennes. On n'a pas pu leur donner la récompense,
je suis déçu pour le club, mais il faut persévérer, moi j'y crois. Il y
a des hauts et des bas, là on est dans un bas, mais il faut faire face, être
digne et bien terminer cette saison. On a le mérite d'être là au mois
d'avril souvent depuis dix ans et de jouer quelque chose, il faut rester
mesuré.» (Avec AFP)
Fabien Lemoine
"On a écrit notre petite histoire à nous. Elle n’est pas aussi grande que celle de l’épopée. Mais le club se reconstruit. Et c’est un immense plaisir de jouer dans une équipe qui est en train de rebâtir quelque chose. Ce n’est qu’une petite ligne au palmarès de l’ASSE mais j’espère bien qu’on va en écrire d’autres. On a joué avec notre coeur, pour nous mais aussi pour les supporters, pour tout ce qu’ils nous apportent. Les voir heureux, ça nous fait très plaisir.
Samedi soir, j’en ai vraiment profité au max. J’ai pris énormément de plaisir. La communion avec le public a été incroyable. On était dans l’obligation de leur rendre ce qu’ils nous donnent. Ce ne fut pas notre meilleur match de la saison mais on a fait le match qu’il fallait en étant très solide. Toute l’équipe a joué de manière intelligente. Après l’ouverture du score, on a plutôt bien maîtrisé. Et on a respecté les valeurs du club. On a été des guerriers sur le terrain. Des chiens fous.
Jouer l’Europa League la saison prochaine, ça aussi c’est grandiose. Les travaux du stade seront encore plus avancés. Il y aura de beaux matchs à Geoffroy-Guichard. Doucement, Saint-Etienne est en train de grandir. Et on a tous envie de participer à son évolution. En championnat, le groupe a envie d’aller le plus haut possible.
Cette Coupe n’enlève rien à notre ambition. On donnera le maximum pour faire honneur à notre maillot. Nous sommes toujours invaincus en 2013 en championnat. Il faut continuer de faire beaucoup d’efforts, dès mercredi, pour battre Ajaccio. Après, il y aura cinq grosses finales aussi. La fin de saison est très intéressante. Et on sera plus libéré que si on avait perdu samedi soir."
Brandao
"Je suis content d’avoir marqué, mais le véritable
héros, ce n’est pas moi. C’est l’équipe. Tout le monde a fait
l’effort et a su rester concentré. Cette victoire est collective. Moi,
j’ai juste fait mon boulot. Cela montre que quand tu crois en toi et que tu
travailles bien tous les jours, tu finis toujours par être récompensé.
Je crois que cette victoire est plus forte que les deux précédentes avec
l’OM. Quand j’ai vu tous ces supporters au Stade de France, ça m’a donné
envie de faire des efforts pour eux et de les remercier après toutes les années
difficiles qu’ils ont vécues en soutenant le club. C’est important que
Saint-Etienne, qui avait déjà remporté beaucoup de titres, en gagne un de
nouveau et se retrouve qualifié en Europa League.
Je suis resté très concentré sur mon match. Je n’ai pas beaucoup joué
cette année. J’ai parfois été blessé ou suspendu. On a également dit
tellement de mauvaises choses sur moi qu’à un moment j’ai pensé arrêter
le football. Mais je n’ai pas lâché. Prolonger mon contrat à Sainté ? Il
nous reste encore un mois de compétition, je ne pense pas à ça.
Je sais que ce ne sera pas facile et que tout se jouera sur les derniers
matches. Mais si on continue comme ça, on va aller très loin. Jusqu’en
Ligue des Champions, même si ce sera très compliqué de terminer dans les
trois premières places. C’est normal d’y croire à chaque match, non ?
Quand je suis arrivé ici, j’ai dit que je venais pour réussir de bonnes
choses et gagner des titres. J’ai parlé. Et je l’ai fait sur le terrain.
Je suis vraiment content d’avoir offert ce premier
titre aux Verts depuis plus de trente ans et de faire la fête avec tout le
monde. Mais la fête est terminée. Maintenant la Coupe de la Ligue appartient
au passé. Il faut vite se projeter sur notre prochain match, mercredi, face
à Ajaccio, contre qui ce sera très difficile. Il y aura ensuite le derby
dimanche. On ira à Lyon pour le gagner. Le groupe ne va pas lâcher, ni
physiquement, ni mentalement."
Jonathan Brison
Dans la dernière édition du Progrès, Jonathan Brison revient sur le magnifique week-end des Verts avant de se projeter sur la fin de championnat. Extraits.
"C’est fantastique. On s’attendait à quelque chose de vraiment bien, pour notre retour à Saint-Etienne, mais franchement je ne m’attendais pas à ça. C’était énorme. Un grand moment à vivre. J’ai d’ailleurs essayé de prendre un maximum d’images. Toute la ville était dehors, dimanche après-midi. J’en ai eu des frissons. C’est vraiment un week-end parfait. Sur le terrain, c’était super, on a gagné. Et puis toute cette ferveur dans les tribunes. La fête entre nous qui était top...
Je ne ressens pas de fatigue générale dans le groupe. On est préparé pour enchaîner les matchs. Je pars du principe qu’avec l’euphorie, ça peut passer. Le football, c’est beaucoup dans la tête. Jouer libéré, c’est ce qu’il y a de mieux pour un footballeur. Notre saison est d’ores et déja réussie. On est assuré de faire la Coupe d’Europe. Il n’y a pas à se poser de questions ou se mettre une pression inutile. Jouons notre jeu et on verra ce qui se passera. La Coupe de la Ligue ne doit pas être une finalité. On est des compétiteurs ambitieux. Si on peut accrocher la troisième place, ou mieux, on ne se gênera pas. La saison est déjà belle. On peut la rendre très belle. La Ligue des Champions, ce serait fantastique."
Lubomir Moravcik
Comme beaucoup d'anciens Verts, Lubomir Moravcik
a assisté samedi soir au sacre des Verts au Stade de France. Revenant
sur cette finale dans Le Progrès du jour, Lubo rend hommage au
capitaine des Verts.
"C’était avant tout une finale. Ce n’était
pas forcément beau à voir. Les Verts ont fait l’essentiel. Ils sont bien
entrés dans le match, ont dominé. Les Rennais se sont réveillés trop tard,
n’ont pas vraiment existé. J’ai été déçu de leur manque de réaction,
à la fois après le but stéphanois et au retour des vestiaires. Si
Saint-Etienne avait marqué le deuxième but, il n’y aurait plus eu de
suspense du tout.
J’ai beaucoup aimé la façon de jouer de
Perrin. Il a été très, très bon dans les duels. Il était bien placé.
Ruffier s’est aussi montré très sûr de lui. Le milieu a été
solide, Aubameyang a parfois disparu du jeu et Brandao a pesé, a gagné des
duels. Le but stéphanois est vraiment beau, il y a eu de la qualité
technique dans l’action. Je n’ai pas vu de faiblesse et j’espère que ce
titre va leur donner un bel élan pour la fin de saison. Je leur dis bonne
continuation !"
Christophe Galtier n'a rien laissé au hasard
Après cette victoire en Coupe de la Ligue contre Rennes (1-0), il a
beaucoup été question du "peuple vert" et de Brandao. Mais ce
trophée, le premier depuis 32 ans pour l’ASSE si l’on excepte le titre de
champion de D2 en 2004, est aussi un peu celui de Christophe Galtier. Le bâtisseur
stéphanois a activement contribué au succès des siens en ne laissant
absolument «rien au hasard». «Cette finale, je l’ai énormément,
énormément, énormément (il l’a bien répété trois fois, ndlr)
préparée, a avoué le technicien. J’ai fait des kilomètres, pour
discuter, échanger... Le club m’a suivi dans la gestion et la prise de
risque qu’il fallait avoir. C’est une réussite collective.»
Contrairement à la plupart de ses joueurs, Galtier sait ce que c’est que de
soulever un trophée au Stade de France, lui qui avait déjà remporté la
Coupe de France avec Sochaux (2007) et Lyon (2008). Le bonheur est-il le même
à chaque fois ? Pas vraiment. «Quand vous gagnez, c’est toujours fort,
a-t-il confié. Là, c’est un peu différent car avec Sochaux et
Lyon, j’étais dans un rôle d’adjoint (d'Alain Perrin). Et quand
c’est ça, vous n’avez la même pression ni la même mainmise. Cette fois,
je suis à la barre, et il faut savoir tenir le cap.»
Galtier ne met toutefois pas en avant un sentiment de «fierté».
Il se dit plutôt «très heureux» de voir «ce peuple vert féliciter
l’équipe». «C’est une immense satisfaction, a-t-il ajouté.
Le plus important pour moi est de partager tout ça avec les gens, et j’ai
pu le faire avec tous nos supporters.» Le coach forézien a eu une pensée
pour les joueurs pas retenus pour cette finale mais aussi et surtout pour ceux
comme Alejandro Alonso, Max-Alain Gradel et Jérémy Clément, tous blessés.
«J’ai une grande pensée pour eux. Si on est là, c’est aussi grâce
à eux.»
Alors que l’ASSE est assurée de jouer la Ligue Europa la saison prochaine,
l’entraîneur des Verts a répété qu’il ne s’agissait pas d’une fin
en soi. Le Championnat n’est pas terminé. «Il y a un match dans quatre
jours et une victoire à ramener contre Ajaccio, a précisé Galtier.
Il faudra rester nous-même et après on se préparera pour le derby (contre
Lyon, le 28 avril). Si les gens pensent qu’on a plié la saison, c’est
mal me connaître, et mal connaître mon groupe. Il y a des objectifs à
atteindre.» La fusée verte est en orbite.
L'émotion de Christian Sarramagna
Christian Sarramagna en a pleuré. Présent au Stade de France samedi comme bon nombre de ses anciens coéquipiers stéphanois, le mythique ailier gauche de l'épopée des Verts revient avec émotion sur une soirée qui restera longtemps gravée dans les mémoires.
"On n'a pas vécu un grand match mais un grand moment. D'un point de vue émotionnel, c'était excessivement fort, avec la France entière ou presque derrière nous. Tous ces supporters qui ne voulaient plus quitter le Stade de France au coup de sifflet final. C'était beau, mais beau ! On a assisté à une communion entre un club et ses supporters, peut-être encore plus forte qu'à notre époque. Cela montre que les grands clubs ne meurent jamais. Les dirigeants actuels ont réussi à reconstruire dans l'ombre et la sérénité. Cela va-t-il durer ? Je l'espère. Cette victoire peut faire sauter le blocage qu'il y avait par rapport à l'épopée verte et permettre au club de continuer à grandir."
Les Verts défilent dans la grand-rue et sont reçus à l'Hôtel de Ville
Dans une Grand’Rue pleine à craquer, les Verts ont défilé jusqu’à l’Hôtel de Ville où ils ont été reçus par le maire de Saint-Etienne, Maurice Vincent
C’était le temps fort de ce dimanche. Perchés sur leur bus à impériale, les Verts ont remonté la Grand’Rue en plein cœur de Saint-Etienne. Le départ s'est fait de la place Carnot, direction l’Hôtel de Ville. Plus d'une heure et demi ont été nécessaire pour effectuer les 800 mètres de trajet.
Tout au long du parcours, les chants se sont élevés. Loïc Perrin et ses coéquipiers étaient en communion totale avec leurs supporters. Ils étaient plus de 42000 supporters à accompganer le cortège jusqu’à l’Hôtel de Ville où les Verts ont été reçus par le maire de Saint-Etienne, Maurice Vincent.
Les notes du site Sport.fr
Pierre-Emerick AUBAMEYANG: 8
Buteur attitré des Verts, il s’est surtout illustré dans cette finale par
son altruisme. Passeur décisif sur la réalisation de Brandao (18e), il
aurait pu l’être doublement quelques minutes plus tard si le même Brésilien
avait davantage appuyé sa tête. Son hyper-activité sur le front de
l’attaque stéphanoise a du reste longtemps contraint les Rennais à camper
sur leurs arrières.
Stéphane RUFFIER: 7
S’il a eu peu de travail dans cette rencontre, il l’a bien fait, à
l’image de cette parade devant Erding dès le coup d’envoi. Le résultat,
outre son talent et un sens du placement remarquable, d’une communication
parfaite avec sa charnière centrale.
François CLERC: 6,5
Oubliée cette finale de Coupe de la Ligue perdue avec l’OL en 2007. Maître
de son couloir, son expérience et son sang froid ont été des atouts précieux
pour les Verts dans ce match qu’il a bien failli débuter par un but, sur
une belle reprise expédiée de peu hors cadre.
Kurt ZOUMA: 7
Solide sur ses appuis et dans les airs. Un roc que les Bretons n’ont pas su
contourner ou prendre à revers dans les duels. L’assurance tout risque de
Saint-Etienne !
Loïc PERRIN: 7,5
Seul Stéphanois à avoir disputé l’intégralité des matches dans cette
Coupe de la Ligue et pour cause: le capitaine des Verts est tout simplement
indispensable au collectif de l’ASSE. Toujours bien placé et rassurant dans
ses prises de balle, il s’est employé à repousser le danger quand le Stade
Rennais tentait d’accélérer la manœuvre.
Jonathan BRISON: 6
Si le danger est souvent venu de son côté, par de longs ballons joués dans
son dos notamment, il n’a que rarement été pris à défaut. Perrin l’a
il est vrai bien suppléé lorsqu’il désertait les lignes arrières.
Fabien LEMOINE: 7
Il avait perdu la finale de la Coupe de France 2009 avec… Rennes. Cette
fois, l’intéressé était dans le bon camp, guère étranger qui plus est
à la conquête de ce titre. Véritable détonateur, il n’a pas ménagé ses
efforts pour dynamiser son équipe et dynamiter les lignes défensives
adverses.
Josuha GUILAVOGUI: 6,5
La sentinelle stéphanoise a fait son office dans ce match. Proprement, sûrement,
sans fioriture. Son abattage devant la défense ne l’a pas empêché
d’apporter sa pierre à l’édifice offensif des Verts.
Renaud COHADE: 6
Toujours entre deux eaux, entre deux lignes, ses nombreux décrochages et
appels de balle ont permis de fluidifier le jeu de l’ASSE, même s’il a
manqué d’efficacité à l’approche de la zone de vérité.
BRANDAO: 7
Monsieur Coupe de la Ligue a encore frappé ! Triple tenant du trophée et
invaincu dans la compétition, l’ancien Marseillais y est allé de son but décisif
dans cette finale – comme l’an dernier avec l’OM contre Lyon. Un neuvième
but en 13 matches dans ce cadre estampillé LFP qui vient sublimer une
prestation aboutie, parfois brouillonne mais toujours livrée avec panache.
Yohan MOLLO: 6,5
Vif et incisif dans ses prises de balle, il a souvent dicté le jeu stéphanois
en première période, avant de s’éteindre quelque peu après le repos,
jusqu’à son remplacement par Romain HAMOUMA à la 73e minute. Ses coups de
pied arrêtés ont du reste contribué à accentuer la domination puis la
mainmise des Verts dans cette finale.
La Gazette des Verts : ASSE-Rennes : 1-0. Dans l'histoire !
Les footballeurs Stéphanois ont remporté la Coupe de la Ligue en s'imposant 1-0 au stade de France face au stade Rennais. C'est Brandao qui a confirmé son statut de porte bonheur dans cette compétition en marquant le seul but de la rencontre à la 18e minute de jeu. 32 ans que l'on attendait ça !
Ils l'ont fait ! Les footballeurs stéphanois ont remporté la Coupe de la Ligue 2013 en s'imposant 1-0 face au Stade rennais. Un premier succès en 32 ans pour les Verts qui sont passés à deux doigts de la correctionnelle au bout de seulement quelques secondes de match. Sur la première action de la rencontre, Mevlung Erding parfaitement lancé placait une frappe puissante que Stéphane Ruffier repoussait de la main en corner. La finale était parfaitement lancée d'autant que les Verts réagissaient dans la foulée. Suite à un corner de Yohan Mollo, François Clerc héritait du ballon seul dans la surface. Le latéral droit tentait sa chance, mais son tir frolait le poteau de Benoît Costil (3e). Deux grosses occasions en moins de cinq minutes et puis... plus rien. Il a fallu attendre la 18e minute pour vibrer, mais quelles vibrations. Servi par Yohan Mollo, Pierre-Emerick Aubemeyang centrait fort devant la cage pour trouver Brandao qui ouvrait la marque. Le Brésilien confirmait au passage son statut de porte-bonheur en Coupe de la Ligue. Avec ce petit but d'avance, les Verts continuaient à avancer face à des Rennais très vite privés de Mevlut Erding, blessé. A la 26e minute de jeu, Brandao, encore lui, était tout près de doubler la mise, mais Benoît Costil veillait. Et les Bretons, ils se signalaient dans les arrêts de jeu sur une frappe de Féret bloquée par un Stéphane Ruffier énorme.
1-0 à la pause, l'affaire semblait bien engagée pour les Verts qui tentaient de faire le break dès leur retour des vestiaires. Renaud Cohade s'y essayait (47e), mais il ratait le cadre. C'est ensuite François Clerc qui coupait un ballon du buste repoussé par Pitroipa sur sa ligne (53e). Sans réussite, les Verts commencaient alors à subir les attaques rennaises. Moins présents dans le pressing, ils laissaient les hommes de Fred Antonetti tenter leur chance. Boye en profitait sur une tête, mais Stéphane Ruffier stoppait net le ballon juste devant sa ligne (72e). Moins présents, les Verts pouvaient toutefois bénéficier de l'appui de leur supporters qui faisaient vibrer le Stade de France avec leurs chants. Les hommes de Christophe Galtier tentaient alors des contres, mais cette fois la défense rennaise ne lachait pas l'affaire. L'attaque des Bretons, elle, tentait le tout pour le tout en multipliant les balles longues. Sadio Diallo était à la réception de l'une d'entre elles pour une reprise magistrale sauvée par une manchette de Stéphane Ruffier (86e). Les Verts tenaient finalement jusqu'au bout pour offrir au club son premier trophée du XXIe siècle et une place en Coupe d'Europe. En mettant fin à 32 ans de disette, les hommes de Christophe Galtier sont surtout entrés dans l'histoire en ouvrant, on l'espère, un nouveau chapitre.
La Gazette des Verts : 45 000 personnes pour le retour des Verts
Après leur victoire au Stade de France en finale de Coupe de la Ligue, les Verts avaient rendez-vous avec les Stéphanois ce dimanche après-midi pour une fête qui a été tout simplement gigantesque. Ce sont près de 45 000 personnes qui se sont massées entre les places Carnot et Jean-Jaurès.
La fête pour le retour des footballeurs stéphanois après leur victoire en finale de la Coupe de la Ligue, samedi soir, a été à la hauteur de l'attente des supporters et tous les habitants de Saint-Etienne et de son agglomération. Privé pendant 32 ans de trophée, le public a fait un accueil triomphal aux hommes de Christophe Galtier malgré un retard de plus d'une heure sur l'horaire annoncé. Entre les places Carnot et Jean-Jaurès, ce sont plus de 45 000 personnes qui se sont massées le long de la grand rue pour acclamer les Verts et la Coupe installés sur un magnifique bus à l'impérial décoré aux couleurs de l'AS Saint-Etienne. Accompagné de torches colorées brandies par les supporters et de dizaines de fumigènes, le cortège a dû se résoudre à avancer au pas face à la véritable marée humaine qui lui faisait face. Au bout d'un heure de défilé, les coéquipiers de Loïc Perrin ont finalement pu rejoindre le balcon de l'hôtel de ville donnant sur la place Jean-Jaurès où s'étaient regroupés des dizaines de milliers de supporters. Ils ont présenté la Coupe de la Ligue et entonnés le célèbre hymne de Monty "Qui c'est les plus forts..." Bref, une bel après-midi où Saint-Etienne a communié comme cela ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps. Seule fausse note, l'absence de Pierre-Emerick Aubameyang dont le domicile a été cambriolé durant la nuit.
Comment Jordan Galtier (le fils de Christophe) a vécu la finale (Le Dauphiné Libéré et Poteaux Carrés)
"J’étais très stressé avant le but de Brandao. Dès lors, j’étais un peu plus serein car Saint-Etienne était bien en place alors que Rennes éprouvait les pires difficultés et ne parvenait pas à se montrer dangereux. Mais je dois avouer que le dernier quart d’heure a été très long. À partir de l’ouverture du score de Brandao, j’ai senti que la victoire ne pouvait pas nous échapper. Après les protocoles d’usage, nous avons pu rejoindre mon père pour partager un moment de convivialité en famille. J’en ai profité pour m’asseoir sur le banc de touche et essayer d’imaginer comment on pouvait vivre la finale en tant qu’entraîneur.
Je suis fier de mon père. Au-delà du trophée, mon père véhicule une image qui me satisfait et qui récompense le travail qu’il a fourni depuis plusieurs années. Aujourd’hui encore, j’ai du mal à réaliser la portée de cette victoire avec un club aussi mythique et prestigieux que celui de l’ASSE. Au moment de rejoindre mon hôtel en RER, un supporter m’a demandé si je n’étais pas le fils de Galtier et je n’ai pas pu me dérober. Et tout s’est bien fini puisque les supporters présents n’ont pas cessé de chanter même dans le RER.”