Accueil      Résultats      Effectif      Nouvelles      Stade      Palmarès      Historique      Dirigeants      Staff      Statistiques     Fans      Liens

Romain Hamouma n'est plus rancunier  à l'égard du FC Sochaux
Source :Site officiel du Progrès

Mercredi 12 septembre   2012

L’ailier droit a passé 5 ans au centre de formation du FC Sochaux. Il en est parti contraint et forcé à l’âge de 17 ans et demi. Certains techniciens doubistes ne croyaient pas en lui. À tort. Aujourd’hui, Romain a tourné la page sochalienne. Une équipe face à laquelle il a pris l’habitude de marquer.

Né à Montbéliard

« Le FC Sochaux ne me faisait pas spécialement rêver quand j’étais gamin. Je jouais au foot pour le plaisir dans mon club, à Lure (Haute-Saône). Je n’allais pas voir les matchs à Bonal, c’était cher. Mes parents n’avaient pas forcément les moyens d’y aller. À l’époque, je suivais plus les grands clubs européens ou encore Marseille et Paris. J’allais dans le sens du vent, j’étais pour l’équipe qui gagnait ».

Treize ans, le grand saut

« C’est à cet âge-là que j’ai intégré le centre de formation de Sochaux après un passage par Belfort. J’avais déjà été approché 2 ans auparavant, mes parents avaient refusé. J’étais trop jeune. Le FC Metz m’avait aussi contacté mais finalement ils n’avaient pas voulu me faire signer.

Au centre de formation, le foot devient davantage un métier qu’une passion. Il faut être bon à chaque fois. Tu travailles pour être le plus performant possible. Il y a une petite pression qui s’installe au fur et à mesure puisqu’on sait qu’on est jugé à chaque entraînement.

Et puis tu n’as plus ta maman ou ton papa pour venir te border le soir. C’est tout un tas de petits trucs. Au début, ce n’est pas évident. Même si c’était un club familial, j’ai vécu des moments difficiles. Ce n’est pas tout beau, tout rose. Je me suis retrouvé face à des personnes plus délicates à côtoyer. D’un autre côté, cela permet de se construire tout seul. On apprend à devenir autonome plus rapidement que les autres ados ».

Compagnon de chambre de Jérémy Menez

« On fait partie de la même génération (1987). Jérémy est dans l’extrême. Parfois, on peut le juger « un peu difficile ». On a partagé la même chambre au centre et je peux vous assurer que c’est un bon gars. Et sur le terrain, c’est un super joueur ».

Copain de classe avec Marvin Martin

« Ma promotion c’était celle des Marvin Martin avec qui j’étais assez proche, on allait à l’école ensemble, Melvut Erding, Julien Quercia, Maxime Josse. Dans l’équipe actuelle, il ne reste plus que Vincent Nogueira et Ryad Boudebouz qui est plus jeune que moi ».

Eric Hély comme formateur

« Parmi mes formateurs, il y a eu Philippe Anziani et les deux dernières années Eric Hély l’actuel entraîneur de l’équipe première. À mon époque, il était très proche de ses joueurs. Même s’il insistait beaucoup sur la rigueur, il laissait s’installer un climat de confiance. Ce fut un bon coach. Sa philosophie de jeu ? À Sochaux, le système était le même pour tout le monde. Les gardiens avaient pour consignes de ne pas dégager. On prônait le jeu et on privilégiait les techniciens. Il fallait jouer au ballon ».

Renvoyé à la maison pour inconstance

« Si j’ai été irrégulier ? Forcément puisque je sortais d’une rupture des ligaments croisés à 15 ans. Cette blessure m’a freiné. Pour justifier le fait qu’on ne me garde pas, on m’a dit surtout que j’étais trop instinctif. Je n’ai pas compris. Tout le monde est instinctif. Eric Hély n’a pas compris, lui non plus, pourquoi je n’avais pas été conservé. Peut-être que je n’étais pas assez mature à ce moment-là ou qu’il y avait d’autres joueurs devant moi qui m’étaient supérieurs ? Ce fut, en tout cas, une période assez difficile. On ne sait pas trop où aller. Il a fallu passer à autre chose. Besançon m’a appelé, j’ai saisi l’opportunité de jouer en CFA ».

Revanchard juste ce qu’il faut

« Après mon départ, j’ai joué régulièrement contre Sochaux, notamment en CFA, ce qui nous permettait de les battre (il sourit). Au début, on est un peu revanchard, et finalement on passe à côté de ses matchs. Je faisais n’importe quoi. Mais avec le temps, le travail finit par payer. J’ai même marqué à Bonal avec Caen (2 buts, le 16 avril et le 13 août 2011). Toute ma famille était là, j’étais content. La pression, je n’en ai plus. C’est fini ce temps-là, j’étais jeune. Aujourd’hui, pour moi, Sochaux est un équipe comme un autre. À travers les clubs où je suis passé, j’ai prouvé aux Sochaliens qu’ils s’étaient un peu trompés à mon sujet ».

Les Lionceaux ne rugissent plus

« Sochaux est en reconstruction. Cela fait partie des clubs qui forment de très bons joueurs mais qui n’arrivent pas à les garder. À un certain moment, ils ont besoin de les vendre pour pouvoir vivre.

Cette équipe est en difficulté depuis le début du championnat mais il faut y faire attention et s’en méfier. Elle possède des joueurs de qualité. C’est une bête blessée. Les Sochaliens vont vouloir stopper l’hémorragie ».