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Championnat (33ème journée) 
ASSE - Troyes :  1-0
Difficile mais précieuse victoire

Source :  Site officiel de l'ASSE

Samedi 9 avril 2016

Fiche du match  Le cri de victoire   La video du match

Les réactions :    Christophe Galtier     Neal Maupay   Nolan Roux   La frappe de Tannane   Le but de Maupay

Après Montpellier et Ajaccio, les Verts ont signé un troisième succès consécutif en dominant Troyes ce samedi. Grâce à un but de Neal Maupay à l’entame du dernier quart d’heure, ils sont encore en course pour une quatrième qualification européenne consécutive.   

Le match

Trois. C’est bel et bien le chiffre de la soirée de ce samedi pour les Stéphanois. Trois, comme le nombre de victoire consécutives de l’ASSE en Ligue 1. Trois, comme le nombre de victoires face à l’ESTAC cette saison après celles acquises au match aller (1-0) et en Coupe de France (2-1). Trois, enfin, comme le nombre de buts de Neal Maupay cette saison. Celui de samedi vaut cher, très cher dans la course à l’Europe. Il vaut même un peu plus que… trois points.

Le match était marqué par l'hommage à Jacques Courdert,  membre fondateur de la section des Associés supporters de Limoges, créée il y a 40 ans. Un amour inconditionnel pour l’ASSE qui était peut-être né quelques moins auparavant, en 1975, quand Robert Herbin, alors entraîneur, s’était offert un jubilé grandeur nature en disputant comme défenseur central une rencontre face à Troyes. Champion comme entraîneur, le Sphinx l’avait également été comme entraîneur. C’était il y a 41 ans et les Verts actuels, eux, disputaient la première de leurs six finales pour l’Europe, comme le rappelait le Kop Nord, face au club aubois.

A peine dix minutes après le coup d’envoi, Christophe Galtier devait faire face à un premier coup dur. Jean-Christophe Bahebeck sortait, visiblement touché à une cuisse. Oussama Tannane le remplaçait et se montrait incisif, comme à son habitude. De son pied gauche naissait deux occasions franches sur corner : une tête de Kévin Monnet-Paquet au premier poteau, trop enlevée (26e), et une autre de Loïc Perrin, à peine deux minutes en amont, magnifiquement sortie sur sa ligne par Dreyer (28e). Le portier troyen était encore décisif, d’une claquette de la main droite, après un superbe enchaînement de Tannane, qui décochait un missile du gauche à 25 mètres (39e).  La jeunesse de Troyes (4 joueurs de 23 ans ou moins au coup d’envoi) était mise à rude épreuve lors d'une première mi-temps à sens unique, au cours de laquelle Ruffier se distinguait également, sur une sortie au pied devant Karaboué, parti à la limite du hors-jeu (45e).

Dreyer s’employait à retarder l’échéance, de près comme de loin. Renaud Cohade, d’une frappe lointaine, l’apprenait à ses dépens (52e), tout comme Valentin Eysseric sur un coup-franc à 20 mètres face au but (72e). L'entrée du numéro 11 s’avérait tout de même décisive puisque un de ses corners était repris de volée par Neal Maupay, lui aussi super remplaçant, d’un plat du pied droit gagnant (ASSE 1-0 Troyes, 76e).

Les deux hommes auraient pu signer un deuxième but sur un contre fulgurant, mais la frappe de Maupay était trop molle (78e). On sentait les Verts partagés entre le sentiment de tenir le résultat et celui de s’assurer le succès en marquant encore. Heureusement, Ruffier, d’une superbe manchette au sol face à Jean (89e) avait choisi. Les Verts aussi. L’Europe est toujours en ligne de mire.

Les réactions

Après le succès de ses hommes face à Troyes (1-0), l’entraîneur stéphanois est satisfait de pouvoir enchaîner trois succès de rang au cœur du sprint pour l’Europe. 

Christophe Galtier : « Je m’attendais à un match difficile face à une équipe qui jouait sans aucune pression et ce fut le cas. Lors de ces matches-là, avec l’obligation de résultat, il y a une certaine pression sur mes joueurs. J’ai eu le sentiment, ce soir (samedi soir), que certains joueurs n’étaient pas à leur niveau. Il y eu beaucoup de déchets techniques, notamment sur un plan offensif, et nous avons eu du mal à nous créer des situations malgré quelques tirs et des coup-francs. C’est difficile d’être patient. Les gens réclament du jeu vers l’avant. Je trouve que mes joueurs ont fait beaucoup de courses vers l’avant, malheureusement avec des erreurs techniques. Il faudra mettre toujours autant d’intensité, mais y ajouter plus de justesse. Ce qui passera peut-être pas d’autres choix. Nous avons eu du mal à bousculer ce bloc troyen. Est-ce lié à cette pression qui arrive, à force d’entendre dire qu’il y a une obligation d’être européens ? Nous le savons, il faut arrêter de le rabâcher. Nous faisons tout pour être européens en fin de saison. Lors des saisons précédentes, nous étions peut-être mieux classés avant le sprint. Là, en jouant mal, nous obtenons des points. La vraie question que nous devons nous poser est : en jouant très moyennement, arriverons-nous à remporter beaucoup d’autres matches ? L’avenir nous le dira. Il ne faut pas que les joueurs tombent dans une sorte d’excitation car elle rend fébrile et nerveux. Elle n’apporte rien à un sportif. Le plus important, c’est de gagner. Est-ce qu’on peut gagner beaucoup de matches en jouant moyennement ? Je sais surtout qu’il faudra mieux jouer. En tout cas, nous réussissons une belle série. Nous venons de remporter 9 points en 3 matches. Derrière nous, il n’y en a pas beaucoup qui ont gagné. Stéphane (Ruffier) est en forme. Il travaille beaucoup. Il et déterminé et affûté. SI ces dernières saisons nous sommes européens, c’est aussi grâce à lui. Il fait partie des joueurs qui vous font gagner des points. Je suis également content pour Neal (Maupay). Il a été très adroit sur son but. C’est sa qualité essentielle. Je savais que nous allions avoir du monde dans la surface et qu’il aurait une opportunité. »

Mohamed Bradja (entraîneur de Troyes) : « Nous étions venus pour poser des problèmes à l’ASSE, rester en bloc et évoluer en contre. Nous avons malheureusement une nouvelle fois craqué dans le dernier quart d’heure. L’ASSE a de bons tireurs de coups de pied arrêtés. C’est là où nous avons flanché. Même quand nous nous sommes mis dans de bonnes situations, le gardien a fait l’arrêt du match. Nous n’allons pas lâcher. Pour nous, pour le club. »

Dans la dernière édition du Progrès, Renaud Cohade commente le succès étriqué de l'ASSE contre l'ESTAC : "C’était compliqué de jouer face à une équipe qui joue regroupée et le contre. Quand tu ne marques pas rapidement dans ce genre de match… Le but est venu un peu tard mais seule la victoire est belle. Ce fut dans la douleur, il faut bien l’avouer, mais il ne fallait pas croire que Troyes allait venir en touriste. On aurait dû mettre un peu plus de rythme pour les déséquilibrer et trouver plus vite la faille. C’est venu sur un coup de pied arrêté, tant mieux. Parfois, tu mets la manière mais tu ne prends rien. Ce soir, tout n’a pas été bien mais on prend trois points. Je suis content pour Neal, c’est bien."

 

 L'agacement de Christophe Galtier

Agacé par ceux qui font passer la manière avant les résultats, Galette a commenté hier en conférence de presse la laborieuse mais précieuse victoire de son équipe contre Troyes.

 "Jouer et gagner, cela peut-il durer longtemps ? Ça fait six ans que ça dure ! Je me doutais que ce serait un match difficile. Je m’aperçois qu’avec l’obligation de résultat, il y a une pression sur mes joueurs. J’ai le sentiment que certains n’ont pas joué à leur niveau. Il y a eu du déchet technique, beaucoup d’erreurs et on a eu du mal à se créer des situations, à bousculer ce bloc troyen. À force d’entendre dire qu’il y a obligation d’être européen…

 C’est quand même une belle série ? Ah ? Je commençais à m’inquiéter à me dire qu’on allait trouver des pendus partout à Saint-Etienne, à me dire c’est la crise. Mais je n’oublie pas d’où je viens, d’où on vient. Les équipes qui avaient joué Troyes juste avant nous avaient une bonne attaque et n’ont gagné que 1-0. C’est sûr que trois buts cela aurait été mieux pour les spectateurs...

 On fait ce qu’on peut. Je trouve qu’il faut se satisfaire de ce qui se passe. Je suis très lucide mais quand même, on est là. On verra après Bastia et Lorient mais on est là. Parmi ceux qui sont à la lutte avec nous pas beaucoup ont gagné. Genesio dit qu'on peut encore lutter pour le podium ? C’est un fou ce Bruno. Il faut qu’il fasse attention cette fonction fait perdre la tête et là je crois qu’il a perdu la tête..."

Les éloges de Christophe Galtier à l'adresse de Neal Maupay

322 jours après son dernier but dans l'élite, Neal Maupay a marqué hier un premier but avec Sainté en Ligue 1. qui lui vaut les éloges de Galette dans la Pravda du jour.

 "C'est un garçon très adroit. Son adresse constitue même sa principale qualité, c'est un vrai renard des surfaces. Il a eu le mérite d'être placé au bon endroit et d'être juste techniquement. Il s'est fait du bien et nous a fait du bien par la même occasion. C'est un jeune joueur qui a d'énormes qualités avec de la présence devant le but, de l'opportunisme et de la qualité technique. Mais en raison de mes choix et de ses contre-performances, il n'a pas eu beaucoup de temps de jeu."

La fatigue de Benjamin Nivet (Source : Poteaux Carrés)

Dans la dernière édition de L'Est-Eclair, le doyen troyen Benjamin Nivet (39 ans) avoue que son équipe a terminé lessivée hier soir dans le Chaudron. "On a bien rivalisé pendant une heure, puis ensuite on baissé de pied physiquement, on a commencé à plus subir après les entrées en jeu de Valentin Eysseric et Neal Maupay."

Neal Maupay se confie

Auteur de l'unique but de l'ASSE contre l'ESTAC, Neal Maupay se confie dans Le Progrès.

 "L'équipe de Troyes avait un bloc compact mais on savait qu’on avait la capacité de faire la différence, soit dans le jeu, soit sur les coups de pied arrêtés. On n’a rien lâché, on y a cru jusqu’au bout et ça a payé. Ce but va compter, tant sur un plan personnel que collectif. J’ouvre mon compteur cette saison en Ligue 1. Donc, ça donne de la confiance. Et pour le groupe, c’est bien de continuer à grappiller des points.

 À tous les matches, je me dis que je peux marquer. J’essaie d’apporter chaque fois que je suis sur le terrain. Il suffisait d’un déclic pour avoir ce but. Je suis un attaquant de surface, j’aime bien sentir les coups. Le ballon m’arrive dessus. Je dis à Loïc de me le laisser. J’enchaîne par une reprise de volée. L’important, c’est l’Europe. La manière, on ne va pas cracher dessus. Mais si c’est pour faire 80 % de possession de balle et faire 0-0.."

Robert Herbin déçu

Dans la dernière édition du Progrès, Robert Herbin revient sur la victoire des Verts contre Troyes. Extraits.

 "Il n’y avait pas de rythme, de cohésion. Les joueurs avaient-ils été piqués par un moustique ? En tout cas, il y avait une forme d’apathie que je ne m’explique pas. Peut-être les joueurs se sont-ils dit que c’était gagné d’avance. Être appelé à rencontrer le dernier ne suscite pas toujours la motivation nécessaire. On se dit que ça va être simple et on ne met pas les ingrédients nécessaires au niveau de la détermination. En première mi-temps particulièrement, nous jouions toujours au même rythme. Il n’y avait pas d‘inspiration, pas d’envie. Je me suis demandé si nous allions être capables de nous en sortir en faisant un non-match. Je me refuse à accabler les joueurs mais j’aimerais leur communiquer quelque chose : c’est une fin de championnat très intéressante et disputée, ne la galvaudez pas ! J’ai suivi les matches de nos concurrents, nous sommes presque le mauvais élève mais rien n’est perdu."