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Championnat
(34ème journée) Source : Site officiel de l'ASSE |
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Samedi 16 avril 2016 |
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Les réactions : Loïc Perrin Renaud Cohade |
Les Verts ont signé un quatrième succès de rang en Ligue 1 en s’imposant à Furiani. Nolan Roux, auteur de son septième but en Championnat cette saison, a offert trois points importants aux Stéphanois dans la course à l’Europe.
Le match
L’habitude des sommets, c’est ce qui décrit
le mieux le groupe de Christophe Galtier, bâti depuis de longues saisons,
souvent terminées par des qualifications européennes, trois sur les trois
derniers exercices. «L’objectif ? En obtenir une quatrième de
suite», martèle le technicien stéphanois, dont les hommes,
solidaires à défaut d’être brillants, ont construit un succès travaillé
ce samedi soir à Furiani. Nolan Roux, trois fois buteur sur les quatre dernières
semaines de compétition, et Stéphane Ruffier, qui a signé un quatrième
clean sheet consécutif pour sa 300e dans l’élite, peuvent en témoigner :
les Verts ont l’Europe en ligne de mire. Avec trois réceptions lors des
quatre derniers matches de la saison, Geoffroy-Guichard sera le lieu idéal
pour composter son billet et vivre une nouvelle campagne continentale l’été
prochain.
Le onze de départ choisi par Christophe Galtier était pratiquement le même
qui celui qui avait dominé Troyes, la semaine dernière (1-0). Oussama
Tannane était alors entré en jeu en lieu et place de Jean-Christophe
Bahebeck, malheureusement blessé, et c’est lui qui débutait à droite de
l’attaque stéphanoise. Pour le reste, pas de changement: confiance était
donné à la même équipe que face à l’ESTAC.
Sévèrement battus la semaine dernière à Toulouse (0-4), les Bastiais
voulaient réagir à Furiani, là où ils ont décroché 32 de leurs 43 points
cette saison. Difficile, alors, pour les Verts, devant un public corse également
dans l’attente d’un résultat de la part de ses protégés, de
s’exprimer. Le 4-2-3-1 bastiais permettait aux hommes de François Ciccolini
de presser les Stéphanois dans leurs 30 mètres, compliquant les sorties de
balles de ces derniers. Heureusement, Kamano piquait trop son ballon devant
Ruffier (7e) et Ayité ne trouvait pas le cadre de loin (10e).
A l’image de Kévin Monnet-Paquet, qui se sacrifiait devant Coulibaly (34e),
les Stéphanois devaient se battre et serrer les rangs. La tentative de
Tannane, sur le côté gauche, était captée par Leca (13e), avant
que « KMP » ne trouve le petit filet sur une tentative puissante
dans la surface (26e). Un dernier corner frappé par Oussama
Tannane, juste avant le repos, était trop court de quelques centimètres pour
Loïc Perrin, qui avait déjà armé sa reprise (45e+2).
Hormis deux contres bastiais rondement menés par Ayité et Fofana (65e,
74e), les Stéphanois n’étaient pas mis en danger. Nolan Roux
s’essayait une première fois, après une remise de la tête de Renaud
Cohade, mais Leca était vigilant (67e). Le numéro 9 stéphanois,
en confiance, trouvait finalement la faille à un quart d’heure du terme. Kévin
Théophile-Catherine redressait parfaitement un long ballon de Moustapha Bayal
Sall et centrait pour Nolan Roux, bien placé entre Leca et Squillaci. L'homme
en forme marquait d’une tête plongeante (SC Bastia 0-1 ASSE, 75e).
Le 7e but de l’ancien Lillois en L1 cette saison, le 3e
lors des quatre derniers matches, suffisait au bonheur des Verts. Quinze jours
après le succès à Ajaccio, ces derniers profitent de l’air corse pour se
hisser à la 5e place, à égalité de points avec l'OGC Nice (4e,
54 pts).
Les réactions
Après le succès à Bastia (1-0), le technicien stéphanois insiste sur l’importance des trois points acquis en Corse, alors que la course à l’Europe fait rage.
Christophe Galtier: «C’est une belle opération comptable, d’autant plus que Lille, qui était derrière, l’a également emporté. Nous avons fait preuve de réalisme. Il y a eu une très pauvre première mi-temps de notre part et Bastia, dans le premier quart d’heure, s’est créé des situations. En deuxième période, avec des choses différentes, nous sommes parvenus à calmer les ardeurs bastiaises pour leur faire mal sur l’une de nos seules occasions. Nous avons jeté moins de ballons, joué plus court, en animant notre milieu de terrain de manière différente. Le but n’est pas facile à mettre, c’est une action bien menée. Nolan (Roux) était au bon endroit au bon moment. Nous verrons, samedi soir, si la 5e place devient européenne. Il faut regarder devant, car Lille ne lâchera pas et sera présent jusqu’au bout. Toulouse croit plus que jamais au maintien, Nice joue pour une place sur le podium, Lille veut l’Europe ; c’est une fin de saison avec des matches contre des adversaires qui ont quelque chose à jouer. Depuis quelques semaines, nous avons du mal à jouer. Je suis dans une réflexion pour trouver les choses à améliorer. Nous sommes sur une série de 4 victoires avec 0 but encaissé. On pourrait se dire : « Pourquoi changer maintenant ? » Quelqu’un m’a dit un jour que c’est quand le soleil brille qu’on entretient sa toiture. Il va peut-être, dans cette série-là, falloir gagner pour être européens, mais pour gagner il faudra plus de situations. A l’inverse, nous avons plus de chances de gagner sans encaisser de but. Là-dessus, les joueurs répondent présents.»
Nolan Roux : «Un attaquant qui marque est toujours en confiance. Nous sommes réalistes, nous n’avons pas besoin de beaucoup d’occasions pour marquer. Cela fait quatre matches que nous ne prenons pas de buts, nous travaillons collectivement là-dessus. Sans être très performants dans le jeu, nous avons des résultats et nous gagnons. Nous savons être patients dans un match, même si nous aimerions plier le match plus tôt. Espérons maintenant que la série se poursuive le plus longtemps possible.»
L'entraîneur bastiais (en conférence de presse) et le buteur du titre de champion de D2 en 2004 (dans Le Progrès) mettent en exergue la supériorité du milieu de terrain stéphanois hier soir à Furiani.
François Ciccolini : "On a fait un bon premier quart d'heure où on peut mettre un ou deux buts mais c'était insuffisant face à des bons Stéphanois plus réalistes. Cela montre le travail que l'on a encore à faire. On prend un but facilement évitable. Notre premier quart d'heure a été une illusion insuffisante pour gagner. Nous avons perdu beaucoup de duels. On a perdu la bataille du milieu face à des joueurs beaucoup plus techniques, et la victoire de Saint-Etienne n'est pas imméritée."
Damien Bridonneau : "Les Verts ont maîtrisé presque la totalité du match. Ils ont été plus présents au niveau des impacts, au milieu de terrain surtout, où il y a eu une belle bataille. Lemoine, Cohade et Clément ont été très bons. C’est tant mieux pour l’ASSE dans l’optique des dernières échéances. La victoire de l’ASSE est méritée. Elle a fait le boulot, marqué un joli but. J’ai beaucoup aimé Assou-Ekotto. C’est le joueur du match. Théophile-Catherine a été généreux, Perrin serein, rassurant."
Dans la dernière édition du Progrès, Loïc Perrin et Christophe Galtier évoquent une qualification en Ligue des Champions.
Loïc Perrin : "Nous faisons une bonne opération par rapport au résultat de Lyon et Nice. Nous n’avons pas été flamboyants mais efficaces. Cela fait du bien de gagner ce genre de match. La ligue des Champions ? On n’en a pas parlé entre nous mais tant que cela est arithmétiquement jouable, il faut y croire. On sait que tous les matches sont compliqués mais on a la chance de recevoir deux fois de suite. J’espère que nous ferons le plein avant d’aborder les deux derniers matches contre des adversaires directs. Tant que ça marche, c’est bien mais il va falloir que l’on fasse mieux au niveau du jeu. On a été trop pauvre dans le jeu avec beaucoup d’erreurs techniques. On arrive à gagner quand même, on ne va pas faire la fine bouche."
Christophe Galtier : "Je pense à la Ligue Europa. Avec tout ce qui se dit sur notre jeu, si je dis que nous visons la Ligue des champions, on va m’enfermer et comme je n’ai pas envie d’être enfermé… Il faut regarder devant mais on sait que Lille ne va rien lâcher. On s’aperçoit que les matches qui vont arriver sont difficiles avec Toulouse qui croit au maintien, un déplacement à Nice qui vise la Ligue des champions et puis Lille. On a une fin de saison avec trois réceptions mais des matches contre des adversaires qui ont tous quelque chose à jouer. On a du mal à jouer. On ne peut pas croire qu’avec aussi peu d’occasions on va gagner tous nos matches. Il faut s’améliorer sur le plan offensif en termes de jeu et de chiffres."
Conscient des lacunes de l'ASSE dans le jeu, Renaud Cohade retient avant tout l'enchaînement de victoires dans la dernière édition du Progrès.
"A Bastia on a su marquer au bon moment du match, sur une bonne action. Peut-être la seule du match mais voilà… C’est à l’image de l’ASSE actuelle qui est réaliste. On ne maîtrise pas trop les matches mais on gagne. On va essayer de travailler sur la manière sinon la suite risque d’être plus compliquée. On reste toutefois sur quatre victoires d’affilée, on va continuer. On va faire en sorte de garder toute notre énergie pour une fin de saison palpitante. Si nous voulons être européens, il faudra faire mieux dans le jeu. On espère que la fin de saison va basculer en notre faveur. Des matches importants se profilent, Lille a gagné, tout le monde s’accroche. Il convient de tirer les leçons de ce qui n’a pas marché, de s’appuyer sur ce qui a bien fonctionné. Cela fait quatre matches que l’ASSE n’a pas encaissé de but, c’est un point important, une bonne note."
Les
Verts spécialistes du sprint final
Comme nous le rappelle France Télévisions, Saint-Etienne est le roi
du sprint final. Il y a deux ans, l'ASSE avait grapillé 12 points sur 15 lors
des cinq derniers matchs. L'an passé, c'était 13. Les Verts, qui restent sur
quatre victoires de suite, ont toujours aussi faim. Même s'ils mangent
salement, on compte sur eux pour bouffer les Merlus, le Téfécé les Aiglons
et les Dogues !
Les
Verts aiment la Corse (Source : Poteaux Carrés)
Douze points sur douze, sept buts marqués pour un seul
encaissé : le bilan des Verts face aux Corses cette année est comptablement
parfait, d'autant qu'on peut y adjoindre une qualification en Coupe contre
l'AC Ajaccio.
Pour réhausser la stat, ajoutons qu'à quatre journée de la fin, seul Paris peut encore égaler ce bilan (3 victoires et déplacement à Ajaccio lors de la 37ème journée).
Si c’est la première saison dans l’élite pour le Gaz’, huit autres saisons de D1/L1 ont permis de croiser lors d’une même année les deux autres clubs d’envergure de l’Île de Beauté, le SC Bastia et l’AC Ajaccio.
Seule l’exceptionnelle équipe du doublé en 1970 était parvenue à remporter tous les matchs de la saison contre les Corses (4-2 et 0-1 contre Bastia, 3-1 et 1-2 contre Ajaccio).
À noter qu’en 2013-14, les Verts étaient tout proches de ce grand chelem, à 10 secondes et un hors-jeu près, très exactement, avec le but égalisateur accordé à Modesto pour Bastia à Geoffroy-Guichard. Pour le reste, c’était un sans-faute. En 2004-05 et 2012-13, même performance : trois victoires (dont trois fois 3-0 lors de la saison de la remontée) et un nul à Ajaccio. Un bilan également réalisé en 1968-69, dont un 7-2 à domicile contre Bastia.
Le bilan est plus mitigé en 1972-73 : deux victoires à domicile pour un nul et une défaite. Il était même moins glorieux la saison précédente avec une victoire, un nul et deux défaites. Et l’année d’avant, les cartons 6-0 contre Bastia et 5-2 contre Ajaccio à GG étaient accompagnés d’une défaite et d’un nul en Corse.
Encore
un record
C'est passé (presque) inaperçu, mais la victoire verte à Bastia, 4e consécutive,
est également la 4e consécutive sans encaisser de but en championnat.
Pour retrouver trace d'une telle série dans l'histoire verte, Opta
nous révèle qu'il faut remonter en mars 1979 !
Cette année là, les hommes de Robert Herbin avaient gagné à Monaco (1-0),
face à Laval (3-0), à Reims (1-0) et face à Strasbourg (2-0).
La double confrontation de Coupe de France face au RC Franc Comtois (2-1; 1-0)
n'est évidemment pas comptabilisée pour cette série en championnat.
A noter que les Verts avaient ensuite lourdement chuté à Lille (3-0).
Une nouvelle ligne donc pour le Galette book of Records, en espérant que
cette série se poursuive !
C'était
la 200ème de Loïc Perrin (Source : Poteaux Carrés)
Selon le statisticien de Poteaux Carrés Sam42, Loïc
Perrin a porté pour la 200ème fois le brassard de capitaine en L1
le week-end dernier à Bastia. Moustapha Bayal Sall a été
promu capitaine à 13 reprises en championnat. Jérémy Clément
et François Clerc ont eu cet honneur 7 fois, Renaud
Cohade 2. Stéphane Ruffier, Jonathan Brison
et Fabien Lemoine ont également porté une fois le brassard
mais c'était en Coupe de France. A titre de comparaison, Julien Sablé
a joué 105 matches de L1 avec les Verts en tant que capitaine, Blaise
Matuidi 51 et Jean-Guy Wallemme 46.