Accueil      Résultats      Effectif      Nouvelles      Stade      Palmarès      Historique      Dirigeants      Staff      Statistiques     Fans      Liens

Christophe Galtier sur Activ Radio

Source :  Site Poteaux Carrés

Vendredi 15 avril  2016

Vous avez raté l'interview de Christophe Galtier aujourd'hui sur Activ Radio ? Pas de panique, on vous l'a retranscrite !

 "C'est trop tôt pour faire un bilan de la saison. Il sera bon si nous sommes européens. Il sera très moyen si nous ne le sommes pas. On a un bilan satisfaisant au niveau européen, avec une grosse déception lors de la dernière minute du match retour à Bâle. Sur un plan national, on n'est pas allé au bout en ayant rencontré deux fois le PSG. Il faudra voir au niveau du championnat. On a une qualité de jeu moyenne cette saison mais on est encore en course lors des cinq dernières journées pour se retrouver encore une fois européens. Le bilan se fera le 14 mai, au soir de la dernière journée.

 On jouera demain à Bastia sans nos supporters. Ça m'agace ces interdictions de déplacement à répétition. J'en ai ras le bol. On ne va quand même pas mettre ça sur l'état d'urgence. C'est depuis maintenant deux ou trois saisons souvent comme ça. Que ça soit à Bastia ou ailleurs. On a du mal à faire respecter l'ordre, c'est vrai. Il n'en reste pas moins que les matches de football doivent se faire avec les supporters des deux équipes. Il doit y avoir des animations dans les tribunes, il doit y avoir de l'ambiance. On a vraiment beaucoup de mal en France à faire en sorte que les supporters puissent se déplacer, bien se comporter pour encourager leur équipe. Malheureusement on n'y arrive pas. Les supporters sont lourdement sanctionnés, privés de leur passion.

 On a un calendrier favorable. Je connais le calendrier des uns et des autres. Mais ces derniers temps, notre calendrier qui paraissait si favorable l'est un peu moins. Sur la dernière journée de championnat, on peut se retrouver avec un match décisif entre Saint-Etienne et Lille alors qu'on pensait que Lille allait peut-être se retrouver dans le ventre mou en ayant obtenu un maintien. Ils sont maintenant dans la course avec leur très belle série. On va avoir la réception dans trois semaines du TFC, qui a renoué avec la victoire avec son changement d'entraîneur et garde espoir de se maintenir. Cette équipe ne sera sûrement pas condamnée quand on va la recevoir. Il n'en reste pas moins qu'après notre déplacement de Bastia, nous allons avoir trois réceptions et un déplacement, un match décisif je pense à Nice. On a un calendrier qui est favorable mais on n’est sûrement pas la meilleure des équipes dans ce sprint-là. Il n'en reste pas moins qu'avec les réceptions, l'appui de notre public, on doit être capable de l'emporter à domicile. Il faudra aller chercher des points à l'extérieur pour croire à cette qualification.

 La défaite du PSG à Manchester est une mauvaise nouvelle pour le football français, pour l'indice européen, pour ce que représente Paris et aussi pour l'entraîneur et le staff français qui dirigent cette équipe-là. Il n'en reste pas moins que derrière cette défaite-là ils vont devoir enchaîner des performances dans les coupes nationales pour faire au moins aussi bien que la saison dernière. Autrement ça serait une contre-performance. Ils vont devoir aller chercher une source de motivation par rapport à cela. Jusqu'à l'élimination face à Manchester City, tous les voyants étaient au vert. On se disait que Paris était en train de réussir une saison extraordinaire. Il n'en reste pas moins que si Paris ne gagne pas à la fois la Coupe de la Ligue et la Coupe de France, on dira que la saison du PSG est ratée.

 On avait deux options au mercato d'hiver : celle d'être dans la continuité et d'aller chercher à des postes. Je pense qu'à gauche il y avait une obligation d'aller chercher puisque Benoît Assou-Ekotto était indisponible depuis un certain moment. Polomat était dans le plâtre, il ne restait plus que Jonathan Brison. Il fallait faire une ou deux retouches. Le club a décidé, on a décidé d'aller plus loin dans la réflexion pour anticiper la saison prochaine. C'est ce que l'on a fait avec l'arrivée d'Oussama Tannane et Ole Selnaes que vous appréciez énormément. On a pris des joueurs de 21 ans, on aura le retour à la compétition de Robert Beric peut-être d'ici la fin de saison et sûrement la saison prochaine. On a gagné du temps sur l'intégration, ils découvrent le niveau de la Ligue 1, notre méthode de travail.  Oussama a eu quelques petits soucis en arrivant, Ole commence à être très impatient. Il joue peu mais en échangeant avec lui, je lui fais comprendre que le fait d'être là est déjà un atout important pour la saison prochaine. Son temps de jeu va augmenter avec le temps. On est dans le sprint. Les cadres comme Renaud Cohade, Fabien Lemoine, Jérémy Clément ont l'habitude du sprint, de jouer ensemble. Est-ce le moment de bouleverser tout ça pour donner du temps de jeu à des joueurs que l'on a recrutés et qui sont de très bons joueurs… Peut-être qu'on va être dans une continuité pour finir au mieux le sprint.

 Je suis sous contrat avec l'ASSE. Il n'y a aucune raison que je ne sois pas l'entraîneur de l'ASSE la saison prochaine. D'après ce que je crois, il y a un rendez-vous prévu avec la direction au lendemain du dernier match. Il n'y a pas de raison que je ne sois pas là. Ma maison c'est Saint-Etienne. Ma famille est basée à Cassis mais mon épouse est très souvent sur Saint-Etienne. Cassis me permet après des semaines de pression avec beaucoup de matches d'aller prendre l'air pendant 48 heures, me ressourcer. Mais je vis, j'habite à Saint-Etienne. Ça fait maintenant sept ans et demi, six ans et demi en tant qu'entraîneur principal. Je me considère stéphanois et je crois que les supporters stéphanois me considèrent stéphanois aussi. J'ai toujours dit que j'avais un rêve, un fantasme : j'adore Liverpool pour ce que ça représente. Après, quand on est marseillais, formé à l'OM, qu'on y a joué et qu'on a été entraîneur-adjoint là-bas, on a toujours un regard très particulier sur son club. De là dire que c'est un rêve, non. Mais j'ai lu récemment une interview de René Girard où il dit que Marseille ne se refuse pas. Je ne sais pas si ça ne se refuse pas. Par contre, Marseille ne vous laisse jamais insensible, ça c'est sûr. Quand on est entraîneur à Saint-Etienne, la barre est déjà assez haute. Pour trouver mieux en termes de projet et d'engouement, c'est déjà difficile. Il n'en reste pas moins que je suis sous contrat avec l'ASSE. Il n'y a aucune raison pour imaginer aujourd'hui un départ."