Accueil      Résultats      Effectif      Nouvelles      Stade      Palmarès      Historique      Dirigeants      Staff      Statistiques     Fans      Liens

Christophe Galtier évoque la prochaine saison

Source :  Site Poteaux Carrés

Samedi 4 juin 2016

Vous avez raté l'intervention de Christophe Galtier ce soir à Luis Attaque ? On vous l'a retranscrite !

 "Je reste à Saint-Etienne, oui, mais il n'y avait pas de doute sur ce qui allait se passer après le championnat. Il y a eu simplement certes un papier qui est sorti sûrement au mauvais moment et fait dans des conditions, dans une période où le moral n'était pas au beau fixe par rapport à une saison longue et éprouvante. Après une semaine de repos, après des discussions et des échanges avec Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, chacun a pu s'exprimer sur la saison passée, la saison longue, qui a mal fini, avec seulement un point sur les trois derniers matches. On est en course pour aller chercher une quatrième place à un certain moment. Les choses se sont mal finies, et peut-être qu'à ce moment-là, il y a eu un peu de spleen quelque part.

 Il a fallu un peu aplanir tout ça et repartir avec une grande détermination et une grande envie pour faire encore une saison avec beaucoup, beaucoup de matches. Je n'aime pas trop le terme de garanties mais je souhaitais modifier, améliorer, amener de l'expérience et du vécu dans mon staff technique. J'en avais fait part à mes dirigeants, mes dirigeants m'ont suivi. Il faut qu'on améliore notre fonctionnement pour progresser encore. Chaque année, les saisons sont longues, sont difficiles. On nous demande d'être en haut du tableau. Cette année, avec une saison très longue, beaucoup de matches joués, on arrive à être européen, même si ce n'est que la sixième place.

 Mais bien évidemment il faudra qu'on améliore notre jeu. Et pour améliorer notre jeu, il faudra sûrement mieux travailler et sûrement modifier notre effectif. En ce qui me concerne, je n'ai reçu aucune offre. Comme je l'ai dit à mes dirigeants, des clubs ont voulu échanger avec moi avant la fin du championnat, mais je m'y suis interdit. Un, par respect du contrat que j'ai avec le club et les dirigeants. Et deux parce que j'étais aussi dans la saison. A partir de ce moment-là, aucun club n'est venu derrière.

 Cela fait quatre ans d'affilée qu'on arrive à se qualifier en Coupe d'Europe. On a ramené un trophée. C'est le travail d'un collectif, et surtout le travail d'un groupe de joueurs exceptionnel. Je pense qu'on arrive au bout du bout de cette aventure-là de cinq ou six ans. Pour que les choses continuent à s'améliorer, à mes yeux il y avait deux options : soit le club devait changer d'entraîneur, soit, si je devais rester, il fallait que je modifie de manière importante et passer à autre chose, amener de la fraîcheur pour que mon discours puisse continuer à passer, pour que j'ai du sang nouveau, des têtes nouvelles. On est dans cette réflexion-là avec la direction.

 Bien évidemment, à un certain moment, le discours peut se diluer, on peut être moins écouté. Quand ça fait cinq, six ou sept ans qu'on travaille avec les mêmes personnes, on n'a plus le même regard, on n'y voit peut-être après plus que des défauts, on ne voit plus les qualités. A un certain moment, il en va de l'avenir de l'ASSE de modifier et changer les hommes en cherchant à amener de la fraîcheur, mais toujours avoir une ligne de conduite sur ce que l'on fait depuis sept ans.

 En quantité, il va y avoir je pense cinq ou six départs de joueurs pour cinq ou six arrivées. C'est assez conséquent. René Lobello va m'amener un vécu des saisons chargées. René a eu l'habitude de vivre des aventures européennes, que ce soit du côté de Sochaux ou de Bordeaux avec Francis Gillot, avec qui j'étais au téléphone toute à l'heure. Il a aussi beaucoup travaillé à l'étranger, il a une culture du football et une maîtrise de la fonction. C'est ce dont j'avais besoin pour enchaîner des semaines à trois matches.

 Avec 55 matches, on a la tête dans le guidon. J'avais besoin d'un adjoint expérimenté. Ça se fait au détriment de Laurent Battles qui est venu me rejoindre sur la base d'un accord d'une année. Il est encore sous contrat, je souhaite qu'il reste au club. Mais j'ai senti le besoin d'avoir un autre staff pour être au contact de nos joueurs et supporter cette charge émotionnelle d'une saison très chargée quelqu'un qui  a l'habitude de ces expériences-là.

 La saison a  été très éprouvante. Elle a été sur un plan humain riche en émotions, et là je souris. C'est une saison, où on est sous pression. On attend beaucoup de nous. A un certain moment, les choses  n'allaient pas trop bien. D'un coup, ça s'est mis à mieux tourner. On a même cru qu'on allait pouvoir arriver à faire quelque chose de magnifique, et finalement ça s'est dilué à trois journées de la fin. On a eu de la fatigue, des absences. On était moins bien aussi dans le jeu.

 Des remarques ont été faites me concernant, je les ai acceptées avec beaucoup de respect et d'humilité parce que c'était la réalité des choses. Il n'en reste pas moins qu'on a des circonstances atténuantes. On a très peu joué avec notre animation offensive puisque beaucoup de joueurs ont été blessés, les uns après les autres, et que je n'ai jamais eus à ma disposition. J'en suis aussi l'un des responsables. On a eu rarement notre onze type sur le terrain.

 Notre animation offensive a bien évidemment été un gros point faible. Mais malheureusement, Robert a été blessé toute la saison. Romain, le seul match plein qu'il ait fait, c'était 70 minutes contre Nantes au mois de janvier. Derrière, il a été très contrarié par des blessures. Tannane, en qui je fondais beaucoup d'espoir, a été deux fois plâtré en plus du décès de son papa. On a eu aussi ce genre de problème à gérer. Mais l'animation offensive est un axe de travail important que j'ai. J'ai une réflexion importante sur la manière dont on va se réorganiser. J'en ai fait part encore hier à ma direction puisque nous étions en réunion pendant 48 heures pour faire en sorte d'avoir je l'espère un jeu plus offensif et plus agréable à voir pour nos supporters."