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Dimitri Payet encensé

Source :  Site Poteaux Carrés

Lundi 13 juin 2016

Après son match d'anthologie contre la Roumanie pour l'ouverture de l'Euro 2016, Dimitri Payet est unanimement encensé. Auteur de gestes techniques de grande classe, passeur décisif sur l'ouverture du score d'Olivier Giroud, l'ancien attaquant stéphanois a surtout marqué le but victorieux à la 89e minute d'une somptueuse frappe du gauche en pleine lucarne.

Laurent Batlles
Sur le site de So Foot, Laurent Batlles commente les coups francs de son ancien coéquipier stéphanois Dimitri Payet.

 "Le jeudi à l'entraînement, on travaillait tous sur les coups de pied arrêtés à Saint-Etienne. Et je peux vous dire que Dimitri faisait partie de ceux qui en mettaient le plus au fond. Mais surtout, déjà, il savait le reproduire en match, notamment dans les matchs importants, comme le 100e derby de l'histoire. Il ne restait pas plus longtemps que les autres à l'entraînement. Il ne les travaillait pas plus. Pas plus, pas moins. Il met énormément d'effet rentrant. Avec son plat du pied, il est capable de donner énormément de vitesse au ballon, qui prend une trajectoire surprenante.
 

Ça me paraît étrange quand il dit qu'il ne s'entraîne plus depuis celui qu'il a marqué en début de saison avec West Ham contre Bournemouth. Ça ne me paraît pas très logique comme manière de voir les choses. Je comprends qu'il veuille réserver ses plus beaux coups de pied pour le match, si c'est un geste millimétré, pour ne pas modifier sa course d'élan par exemple, mais je pense qu'il n'y a rien de mieux que la répétition pour mettre toutes les chances de son côté. Je peux vous dire qu'un mec comme Juninho en tapait des centaines à l'entraînement."

Gelson Fernandes

Dans l'attente de ses retrouvailles avec son ancien coéquipier stéphanois Dimitri Payet dimanche prochain à Lille, le milieu de terrain de la Nati Gelson Fernandes s'est confié hier soir à So Foot après son entrée en jeu contre l'Albanie. Extraits.

 "Notre victoire contre l'Albanie ? Un match compliqué, un premier match avec de la tension, un peu comme celui qu'a vécu la France vendredi. Toutes les équipes sont proches les unes des autres. Il fallait prendre le temps, il fallait être patient contre ce bloc très regroupé, avec beaucoup de joueurs à vocation défensive.

 On peut assurer la qualification lors de notre prochain contre la Roumanie. Mais vous avez vu cette équipe ? Sans la magie de Payet, il n'y a pas de victoire française. Ce match va être compliqué. Cela va être un adversaire difficile, un match piège. C'est le type d'adversaire que personne n'aime. Pas que nous.

 Les Français ont un joueur d'exception qui leur a donné la victoire. Tout simplement. Le match de 2014 estil digéré ? L'équipe a changé, c'était il y a deux ans. On attend ce match pour remettre les choses en place. Les Bleus avaient fait un match référence (victoire 5-2 en Coupe du Monde)."

Roland Romeyer

Roland Romeyer encense Dimitri Payet dans la dernière édition du Progrès. Extraits.

 "C’est un joueur de talent. Son but contre la Roumanie est merveilleux. Mais avant ça, il avait déjà été fantastique d’un point de vue technique. C’est un très grand joueur. Une personne très sensible aussi, qui a du cœur. C’est la raison pour laquelle on l’a vu en pleurs à la fin.

 On l’avait recruté en même temps que Blaise. Il y avait déjà là Bafé, le petit Dabo. Nous avions des relations particulières avec eux, beaucoup d’affectif. Dimitri était toujours très gentil. Avec l’âge et l’expérience, il est devenu un très grand footballeur et est resté un garçon exceptionnel.

 Dimitri, à Gerland, nous avait offert la victoire dans le 100e derby. On était dominé et il inscrit ce magnifique coup franc. Il a marqué l’histoire de l’ASSE. Lui et sa famille seront toujours les bienvenus à Saint-Etienne. Je garde un souvenir énorme de lui. On se revoit toujours avec plaisir. 

Il me rappelle Zidane. Dans un match à enjeu, Dimitri se permet des gestes techniques que peu de joueurs pourraient réussir. Il faut non seulement avoir le niveau, mais aussi le culot. Dimitri est un petit génie. Et à Saint-Etienne, on est fier de l’avoir eu comme joueur."

Laurent Roussey
Dans la dernière édition du Parisien, Laurent Roussey parle de son ancien joueur Dimitri Payet, premier héros de cet Euro.

 "Le talent, il l'avait quand je l'ai entraîné à Sainté. Mais, mentalement, Dim est un joueur qui a besoin d'être couvé, de se sentir apprécié. Il a besoin d'avoir une relation forte avec son entraîneur. S'il n'évoulue pas dans un contexte idéal, il a du mal à donner la pleine mesure de son potentiel. C'est un garçon bien éduqué et très respectueux. Plus jeune, il était un peu insouciant. Mais depuis, les années ont passé, il a fait des rencontres et agrandi la famille. En un mot il est plus mature."

 Agent du meneur de jeu des Hammers et des Bleus, Jacques-Olivier Auguste souligne dans le même quotidien le rôle joué par Galette dans l'explosion de son protégé.

 "Dimitri se développe totalement depuis qu'il a des coachs qui lui font confiance à 100%. Christophe Galtier avait déjà su cerner cet aspect de sa personnalité, et sa dernière saison à Saint-Etienne avait été très bonne avec 13 buts. A Marseille, Marcelo Bielsa lui a fait beaucoup de bien en lui confiant la diretion du jeu."

Bernard Caiazzo, Jessy Moulin et Yoann Andreu
Dimitri Payet continue de crouler sous les verts éloges, comme l'attestent les réactions parues aujourd'hui sur le site de France Football. Extraits.

 Bernard Caïazzo : "Le premier mot qui me vient pour le décrire, c’est talent. Il a ajouté le travail au talent. Il est de la génération 87, il dépasse des joueurs de cette même génération comme Nasri et Menez, il est supérieur à Ben Arfa et il arrive au niveau de Benzema. J’ai toujours su que son potentiel était énorme. Ce qu’il arrivait à faire de façon épisodique ou non-régulière chez nous, il arrive à le faire tout au long d’un match et d’une saison. Mais avait-il conscience de son potentiel ? Pas sûr. Je pense qu’il a pris conscience de ses capacités au fil du temps. Il y a des déblocages qui se font à un moment donné. Le Championnat anglais lui a d’ailleurs fait beaucoup de bien. Payet est un garçon qui a besoin d’être en confiance, là il est au maximum de sa confiance et ça devient un fuoriclasse comme disent les Italiens. Mais remarquez qu’à chaque fois qu’il a connu un nouveau club en France la première année a été difficile. Pourquoi ? Parce que Dimitri est arrivé dans un milieu qu’il ne connaissait pas et il pensait que les autres étaient plus forts que lui. Derrière, il s’est rendu compte de la réalité et il est passé au-dessus parce que le plus fort, c’était lui. Avec beaucoup de talent et peu de travail, on ne réussit jamais, ça doit servir d’exemple à d’autres."

 Jessy Moulin : "C’est un génie. Technicien, talentueux, ce sont les premiers mots qui me viennent à l’esprit. À Saint-Étienne, il commençait à être régulier et prendre un peu plus de bouteille. Il était souvent au-dessus, que ce soit en match ou à l’entraînement. Aux entraînements, j’ai souffert deux ou trois fois avec lui. Déjà à l’époque, il était impressionnant. Je me souviens notamment du travail devant le but, c’était vraiment incroyable. Pied droit, pied gauche, les contrôles toujours parfaits, jamais plus de deux touches. Sa trajectoire ne m’étonne pas. On se rend compte finalement que Sainté, ce n’était que le début. Aujourd’hui, il déchire tout à West Ham. Humainement, c’est un mec génial, très généreux dans la vie avec les gens, sa famille, ses amis, il partage beaucoup. À l’époque de Sainté, c’était un très bon ami. On déconnait beaucoup. C’est quelqu’un qui aime la vie, qui aime partager de bons repas avec son entourage. Je n’ai pas beaucoup joué de match dans ma carrière en Ligue 1 et à chaque fois, c’était avec lui sur le terrain. Et quand je vois vendredi, après son but, quand des amis m’envoient des messages pour me dire : ‘‘Ton collègue, c’est un génie’’, je suis vraiment fier d’avoir joué avec quelqu’un comme lui, que ce soit le footballeur ou l’humain."

 Yoann Andreu : "On est encore très proches tous les deux, il est le parrain de ma fille. À la télévision, pendant les matches, on a l’impression qu’il intériorise beaucoup mais dans la vie, c’est quelqu’un qui ne fait que déconner et rigoler, il utilise souvent le second degré, il essaie toujours de positiver. C’est la joie de vivre à l’état pur. Ce qui m’a marqué vendredi soir, c’est qu’après son but, il a extériorisé ses émotions, chose qui est vraiment rare chez lui. C’est la première fois que je le vois craquer autant. Il ne laisse normalement pas grand-chose paraître. Le voir comme ça était très touchant, ça montre aussi qu’il a un grand cœur. On s’est connu à Saint-Étienne, on a eu beaucoup d’affinités. Kevin Mirallas était également très proche de lui. On allait souvent manger un bout, soit il venait chez moi, soit j’allais chez lui, on restait souvent ensemble. On est même parti ensemble en vacances. On se voyait pour tout et rien. On a gardé contact depuis toutes ces années, même si on ne se voit pas très souvent, on sait que ce lien est toujours présent. Aujourd’hui, je suis vraiment très heureux pour lui et pour toute sa famille. Le travail paye, voir tout l’engouement que cela crée autour de lui est quelque chose d’assez énorme, ça me fait tellement plaisir. Il le mérite."

Rudi Garcia
Consultant sur TF1 pendant l'Euro (il a commenté hier la victoire de la Suisse contre l'Albanie), l'ex-entraîneur des Verts et des Dogues Rudi Garcia parle de son ancien joueur Dimitri Payet dans Le Journal du Dimanche.

 "Le talent, il l'a toujours eu. Mais il a fallu lui donner confiance, le piquer. On l'a attendu au tournant, il a répondu présent. Il fait partie des joueurs qui arrivent à maturité sur le tard, mais c'est son histoire. Vendredi, il est devenu un grand. Parce que ce qu'il a fait, ce n'est pas anodin."

Alain Perrin
Dans la dernière édition de France Football, Alain Perrin parle à son tour de la première Euro Star.

 "Dimitri était déjà à Saint-Etienne quand j'ai repris la formation. Il sortait de l'équipe de France Espoirs. Il était pétri de talent, mais encore jeune et immature pour apporter tout son rayonnement à un groupe. Il ne pouvait pas porter à lui seul une équipe vers le haut. En revanche, il était capable de faire basculer un match avec son pouvoir d'accélération et sa grosse frappe. Sur son côté gauche, il pouvait rentrer et frapper. C'était sa grande qualité, avec la technique. Mais il manquait de régularité dans ses performances. C'est un Réunionnais, un ilien, qui avait tendance à se relâcher facilement, à un être un peu trop indolent.

 Dimitri manquait parfois de professionnalisme et de détermination dans la répétition des efforts. On sentait qu'il lui faudrait des temps pour monter les marches. Il a aussi acquis progressivement de la puissance. Aujourd'hui, il explose à 29 ans. Il n'a donc pas eu une progression fulgurante mais linéaire. Dimitri s'est construit par étapes, dans chaqu club où il est passé. Ce n'est pas un précoce. On sentait que ça commençait à venir à l'OM. Mais ça lui a fait du bien d'aller se confronter au football anglais et aux matches internationaux de l'équipe de France. Il s'est davantage investi dans son métier et cette pression a été positive pour lui."

Lubomir Moravcik

Lubomir Moravcik, qui sera dans le Chaudron le 20 juin pour encourager ses compatriotes slovaques contre l'Angleterre, se confie dans la dernière édition du Progrès. Extraits.

 "J'avais suivi le tirage de l'Euro avec des amis, chez moi, à Nitra. Une réception avait été organisée avec d’anciens joueurs slovaques, vainqueurs du championnat d’Europe 1976, sous les couleurs de la Tchécoslovaquie. Je savais qu’on jouerait à Sainté. C’est forcément particulier pour moi. Je suis content que des milliers de compatriotes viennent ici et découvrent que j’ai joué dans un grand club, avec une grande histoire. Et dans une ville où les gens sont très gentils.

 Quand j’ai entendu les hymnes lors de Croatie-Tchéquie, j’ai eu la chair de poule. Alors, là, dans ce stade Geoffroy-Guichard magnifique, entendre celui de mon pays puis « God save the Queen » sera extraordinaire. Hamsik, c’est notre Modric. Il est plus organisateur que moi mais il sait marquer aussi. C’est le plus de la Slovaquie. Lorsqu’il est là, l’équipe est plus forte. Le grand favori reste la France. J'aime beaucoup Griezmann. Payet m’impressionne aussi. Quelle technique des deux pieds !"

 Entré en jeu en seconde période comme ses anciens coéquipiers stéphanois Blaise Matuidi et Gelson Fernandes, le mythique buteur du 100e derby de l'histoire a eu la malchance de tirer sur la barre transversale lors du match nul et vierge entre les Bleus et la Nati.