Les hommes de Christophe Galtier ont entamé le dernier virage de la saison par un bon match nul à Angers. Les Stéphanois ont dominé les débats et se sont montrés très efficaces défensivement.

Le match    

Au bout du 46^e rendez-vous, il n’y a plus beaucoup de surprises. Les Stéphanois n’ont pas chômé depuis juillet dernier et leur toute première rencontre officielle dans la chaleur roumaine de Târgu-Mures. S’en sont suivi de longs mois de compétition, sur quatre tableaux, de quoi éreinter les muscles, sollicités tous les trois jours. Malgré un rencart mercredi dernier, les Verts remettaient le couvert ce samedi, ne pouvant profiter de plus de trois jours de récupération. La solidarité et l’efficacité défensive dont ils ont fait preuve au stade Jean-Bouin face à la révélation de cette saison de Ligue 1 méritent d'être saluées.

Le duel entre les deux formations était, dès le départ, très physique et intense. Agressifs sur un terraingras, les Verts poussaient Angers à la faute. Saiss voulait remettre en retrait pour son gardien, mais Kévin Monnet-Paquet lisait mieux la trajectoire avant de rater son face-à-face avec Letellier (45^e+1). Certainement l’occasion la plus dangereuse pour les Stéphanois, déjà en action par Sall (19^e) et Maupay (26^e), sur deux coups francs botés par Valentin Eysseric et repoussés difficilement par les Angevins.

Ces derniers s’exprimaient également sur phases arrêtées, une de leurs plus grandes forces. Ketkeopomphone obligeait Stéphane Ruffier à trois arrêts sur la même action, dont un du pied façon handball, après que le ballon a rebondi sur le transversale avant d'être finalement repris par Mangani (16^e). Si Neal Maupay s’était montré actif sur le front de l’attaque, tentant sa chance à deux reprises (12^e, 35^e), et que les hommes de Christophe Galtier avaient le plus souvent le ballon  (55% de possession à la pause), ce match entre prétendants à l’Europe restait équilibré.

Il allait le rester au cours d’une deuxième période sans réelles occasions franches, d’un côté comme de l’autre. Stéphane Ruffier restait tout de même vigilant sur un coup-franc de Ketkeophmphone (70^e), symbole d’une défense stéphanois solide jusqu’au bout, en l’absence de son capitaine Loïc Perrin, resté sur le banc, après avoir été malade ces derniers jours. Nul doute que ce point aura l’effet d’un antibiotique.

Les réactions

L’entraîneur stéphanois considère que le nul obtenu face à Angers constitue un résultat positif car son équipe a tout simplement disputé son 11e match en un peu plus d'un mois.

Christophe Galtier : «J'ai beaucoup de respect pour Angers mais il faut bien admettre que nous avons eu les deux situations les plus franches de la rencontre. Si nous avions ouvert le score, je pense que nous serions repartis avec la victoire. Nous avons bien maîtrisé le match. L’envie, la générosité et la volonté de poser le jeu étaient là. Malheureusement, nous n’avons pas su mettre le ballon au fond. Nous repartons avec des regrets, mais il faut prendre et apprécier ce point. C’était notre 11e match en 35 jours. Nous avions des absents et nous avons enregistré des forfaits dans la journée comme celui de Nolan (Roux). D’autres ne pouvaient pas participer au match en étant sur le banc car ils étaient malades. Nous laissons à distance l’adversaire de ce soir et nous restons en course pour les places européennes. Nous allons bien récupérer car nous en avons besoin. J’espère avoir des retours en attaque. Avec des semaines plus aérées et studieuses, nous pourrons aller chercher des victoires. Face à Caen et ce soir, la 3^e place ne s’est pas présentée au bon moment. Il nous manquait des joueurs importants sur le plan offensif. Il fallait prendre des points. Nous n’en avons pris qu’un mais l’urgence n’est pas chez nous. »

Vu l'état de ses troupes, Christophe Galtier s'est contenté ce soir en conférence de presse du laborieux match nul des Verts à Angers.

 "Je vois le verre à moitié vide. On a les situations les plus franches. Deux en fait. Je pense que si on avait ouvert le score, on l'aurait emporté. On repart avec un point et des regrets. Mais ce point, il faut l'apprécier. C'était notre 11e match en 35 jours. Nous avions des absents et nous avons enregistré des forfaits dans la journée comme celui de Nolan. D’autres ne pouvaient pas participer au match en étant sur le banc car ils étaient malades comme Loïc. Renaud a quant à lui joué avec une grosse gêne musculaire. Offensivement, les absences font que l'on a manqué de percussion et d'explosivité. Ce soir, on n'a pas saisi l'opportunité de monter sur le podium, mais on maintient à distance Angers et on reste au contact des équipes jouant l'Europe. Il n'y a pas d'urgence."

Dans la dernière édition du Progrès, Kévin Monnet-Paquet revient sur sa piètre prestation à Angers.

 "On restait sur trois défaites d’affilée, c’était un peu inquiétant. On prend un point, ce n’est pas si mal. Dans l’attitude et l’impact, on a répondu présent. Mais on ne peut pas s’en contenter. On a des objectifs élevés pour la fin de saison. C’est compliqué de venir jouer ici. Le terrain est très difficile. Ce fut un match engagé, avec beaucoup de longs ballons. Il nous a manqué des jambes, de la fraîcheur. Mais on aurait pu malgré tout l’emporter. J’ai une occasion et je la loupe. Déjà, je ne faisais pas un bon match. Je n’ai pas touché beaucoup de ballons. J’étais aussi un peu malade. Sur cette occasion, le gardien voit que je vais ouvrir mon pied, je dois plus appuyer ma frappe. Ce fut à l’image de mon match. Je l’ai raté. Je vais bien récupérer, bien m’entraîner. Avoir une semaine complète, cela va me faire du bien pour retrouver de la caisse."

S'il regrette de na pas avoir concrétisé l'énorme occase qu'il a eue à Angers, Neal Maupay tente de positiver dans la dernière édition du Progrès. Extraits.

 "Ce nul fait du bien à tout le monde au niveau des têtes. On arrête cette spirale de défaites. Malgré tout, il y avait moyen de gagner ce match. Sur mon occasion, le ballon arrive vite avec un rebond. J’essaie de tirer. Le ballon passe juste à côté du poteau. Il y a Kevin qui est surpris et qui ne met pas la tête. C’est dommage, j’aurais pu la mettre au fond. Cela n’aurait pas été le même match. Quand on est attaquant, on doit marquer. Cela me laisse un petit goût d’inachevé.

 C’était notre 46e match. Il y a des blessés. Le groupe est fatigué. On ne se cache pas derrière cela. On sait qu’on doit mieux faire. On va travailler et on se battra jusqu’à la fin de la saison. L’objectif c’est d’être européen. Peu importe la place, nous voulons finir le plus haut possible. En ce moment, on est un peu au fond du trou. Mais on l’a vu en début de championnat, on est capable d’enchaîner plusieurs victoires. Il suffit d’un petit déclic pour très bien finir la saison. Rien n’est joué.

 C’est compliqué et un peu frustrant. Des fois, je suis dans le groupe, des fois pas. Il y a de la concurrence. Mais j’apprends tous les jours. Je n’ai que 19 ans. J’ai eu l’occasion de jouer en Ligue Europa. Ce n’est pas négligeable dans l’apprentissage. Cela prend du temps mais j’ai l’impression de bien travailler et de progresser. Après ce que j’ai vécu à Nice, ici ce n’est que du positif. Je n’ai aucune rancœur envers les Aiglons. Après, j’espère qu’on va quand même les dépasser."

Le milieu de terrain angevin Thomas Mangani  revient dans Le Courrier de l'Ouest sur la médiocre rencontre d'hier soir. 

"Peut-être que du point de vue du spectacle, ce n'était pas le match de l'année, mais on a pris du plaisir à faire ce combat. Notre solidarité nous a permis de prendre ce bon point. La deuxième mi-temps était hachée, mais pendant la première il y avait de l'intensité, ça allait au charbon. C'était un bon match de combattants. On a été 18 frères sur le terrain. On voit que Saint-Etienne a l'effectif d'un top 5 du championnat, ils mettent l'intensité d'une équipe européenne. On a beaucoup couru. Si on arrive à mettre la même intensité contre des équipes qui ont moins de qualité que Sainté, on peut espérer accrocher des victoires."

Robert Herbin revient sur ce match nul et vierge dans Le Progrès du jour.

 "Les Verts peuvent avoir des regrets. Ils ont deux très belles occasions qui auraient justifié l’ouverture du score. C’est dommage. J’ai l’impression que nos joueurs, quand ils se retrouvent dans une position magnifique, perdent un peu leur sérénité. Ils tremblent. Selon moi, c’est plus de l’angoisse que de la maladresse. À force d’avoir peur de rater, on finit par rater. On ne sait pas emballer les matchs. Il faut mettre du rythme tout de suite, étouffer l’adversaire pour se faire craindre. Aujourd’hui, on est dans la gestion, l’analyse et la prudence. Ça ronronne et cela m’irrite. il y a comme une sorte de retenue qui fait que je me pose des questions."

Le commentaire de Poteaux Carrés

Dominateurs mais maladroits et trop faibles techniquement, les Verts ont concédé un match nul et vierge ce soir à Angers face à une équipe du SCO vaillante mais limitée. A défaut de planter, les Stéphanois n'ont pas pris de but, contrairement à leurs huit précédents matches.

 "On a fait une bonne première mi-temps. Je pense qu'on a un peu plus géré en deuxième. On aurait pu être un peu plus tranchants. En première on a deux occasions franches de Neal et Kev. Ce soir on n'a pas pris de but, c'est très bien pour le moral. On prenait beaucoup trop de buts, ce soir on a retrouvé une solidité. Il nous manque un peu d'efficacité offensive. Si on veut aller chercher une place européenne, il va falloir ne pas en prendre et en marquer" a déclaré Franck Tabanou au micro de beIN Sport.

 Comptant désormais 2 points de retard sur Nice qui a battu Troyes, l'ASSE remonte provisoirement à la 6e place. Mais elle est assurée de la perdre dès demain quelle que soit l'issue du derby Rennes-Nantes. Les Verts risquent surtout de voir les vilains prendre 3 points d'avance en cas de victoire en banlieue contre Guingamp, futur adversaire des Stéphanois samedi prochain au Roudourou.

2016 inférieur à 2015 (Source : Poteaux Carrés)

Avec 42pts la troupe de Galette commence à accuser un certain déficit, voire un déficit certain, par rapport à ses devancières : en effet Sainté comptait après 29 journées :

49pts en 2015 (pour finir 5ème la saison)

48pts en 2014 (4ème)

49pts en 2013 (5ème)

46pts en 2012 (7ème)

Il faut remonter à 2011 (saison finie à la 10ème place) pour trouver trace d'un bilan inférieur à 42pts, les Verts en totalisaient alors 40.

Il reste 9 journées aux Verts pour être dignes des millésimes précédents.

Ronaël Pierre-Gabriel,  parmi les plus jeunes de la L1

France Football a publié aujourd'hui la liste des 10 joueurs les plus jeunes de la L1. Auteur de sa 4e apparition dans l'élite avant-hier à Angers, notre Ronaël Pierre-Gabriel est dans le little big four cher à Jérôme.

 1. Alban Lafont (Toulouse), 17 ans et 1 mois

2. Kylian Mbappe Lottin (Monaco), 17 ans et 2 mois

3. Nicolas Janvier (Rennes), 17 ans et 6 mois

4. Ronaël Pierre-Gabriel (ASSE), 17 ans et 8 mois

5. Jean-Viktor Makengo (Caen), 17 ans et 8 mois)

6. Kévin Soni (Bordeaux), 18 ans et 1 mois

7. Jérémy Livolant (Guingamp), 18 ans et 2 mois

8. Ludovic Blas (Guingamp), 18 ans et 2 mois

9. Jérémie Porsan-Clémente (Marseille), 18 ans et 2 mois

10. Olivier Boscagli (Nice), 18 ans et 3 mois