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Europa
League (2ème journée) Source : Site officiel de l'ASSE |
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Jeudi 1 octobre 2015 |
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La réaction de Christophe Galtier La réaction de François Clerc |
Réduits à dix alors qu’ils menaient au score après l’expulsion de Robert Beric, les Verts ont cédé face à la Lazio Rome au stade Olympique. Avec courage et détermination, les Stéphanois ont terminé à neuf, Moustapha Bayal Sall ayant reçu deux cartons jaunes. L'arbitre les a injustement pénalisés.
Le match
La Coupe d’Europe ne transcende pas encore le peuple romain, habitué, il est vrai, aux grandes joutes continentales, en football comme en Histoire. La deuxième journée de l’UEFA Europa League n’a pas fait sortir le Tibre de son cours, même si la pluie, continue tout au long de la journée, a certainement fait monter de quelques centimètres le fleuve romain. Les Verts ont fait trembler Rome, son stade Olympique, et sa Lazio, 3e de la dernière Serie A, « l’un des plus grands clubs italiens » comme l’expliquait, mercredi, Christophe Galtier. Réduits à dix dès la demi-heure de jeu, après l’expulsion très discutable de Robert Beric, les Stéphanois ont plié sur deux actions romaines, alors qu’ils s’étaient montrés jusque-là très fringants, avant de terminer la rencontre à neuf. Rageant, frustrant : l’Europe passe également par ce genre de sentiments mêlés.
Quatre jours après la réception de Nice et 72 heures avant le déplacement à Caen, Christophe Galtier introduisait quatre changements dans son onze de départ par rapport au dernier match. Moustapha Bayal Sall remplaçait Florentin Pogba, touché, dans l’axe de la défense, où l’accompagnait Loïc Perrin. François Clerc était aligné à droite, tout comme Pierre-Yves Polomat, à gauche. En l’absence de Jérémy Clément, également sorti sur blessure dimanche dernier, Vincent Pajot débutait la rencontre au sein d’un milieu à trois, avec Fabien Lemoine, et Benjamin Cognet. Aux avant-postes, Robert Beric occupait la pointe de l’attaque, alors que Romain Hamouma et Nolan Roux étaient chargés d’animer les côtés.
Après le traditionnel lâcher d’aigle, l’animal symbolisant la Lazio jusque sur son écusson, les premiers à se montrer incisifs dans la rencontre étaient les Verts… tous de Vert vêtus, du maillot aux chaussettes, short inclus. Moustapha Bayal Sall reprenait victorieusement du ventre un corner tiré par Romain Hamouma, la défense romaine, apathique et surprise, ne pouvant réagir (Lazio 0-1 ASSE, 5e). Stéphane Ruffier réalisait ensuite un arrêt exceptionnel devant Hoedt, qui se voyait déjà fêter l’égalisation. Un début de match effréné, que Nolan Roux manquait de quelques centimètres de marquer de son empreinte, alors que sa tête lobée terminait sa course sur le transversale, le quart d’heure de jeu à peine atteint.
Les Verts semblaient bien installés dans leur rencontre mais un bon débordement sur le côté droit de Felipe Anderson changeait la donne. Le meilleur attaquant romain décalait parfaitement Onazi qui, face aux buts de Stéphane Ruffier, ne loupait pas la cible (Lazio 1-1 ASSE, 21e). Un coup de théâtre, puis un autre, dix minutes plus tard, lorsque Mr Ozkahya jugeait volontaire un coup de coude de Robert Beric sur Mauricio. Le Slovène était exclu, à sa plus grande surprise, d’ailleurs, lui qui n’allait pas au contact pour faire mal . La décision, très sévère, pénalisait donc les Verts, réduits à dix tôt dans la rencontre, même si Romain Hamouma, face à Berisha, obligeait le portier à sauver son camp, à cinq minutes de la pause. Juste avant le repos, Mauri loupait lui une grosse occasion, devant Stéphane Ruffier, sur un ballon dans le dos de la défense stéphanoise.
Buteur en première période, Moustapha Bayal Sall allait vivre un début de deuxième acte compliqué. Le Sénégalais récoltait un carton jaune pour une faute sur Mauri, avant de se télescoper avec Stéphane Ruffier sur le coup-franc qui suivait. Le ballon atterrissait dans les pieds de Hoedt, qui ne laissait pas passer l’offrande (Lazio 2-1 ASSE, 48e). Dur, très dur pour les Verts, qui vivaient là le plus cruel des scénarios. Ismaël Diomandé et Jean-Christophe Bahebeck venaient suppléer Benjamin Corgnet et Romain Hamouma, alors que l’heure de jeu venait d’être passée. Le joueur prêté par le PSG perforait l’axe romain après un relais avec Polomat, mais sa frappe puissante était stoppée par Berisha. Malgré l’infériorité numérique, les Verts avaient le monopole du ballon face à une Lazio qui se contentait de cet avantage au score.
Malheureusement pour eux, les coups du sort étaient tous en leur défaveur et Moustapha Bayal Sall, coupable d’une faute sur Felipe Anderson, do,t la technique balle au pied aura constamment gêné les efforts stéphanois, était également exclu à quinze minutes du terme. Les Romains n’en demandaient pas tant et creusaient l’écart par l’intermédiaire de Lucas Biglia, le capitaine (Lazio 3-1 ASSE, 80e).
Volontaires voire héroïques malgré la soirée difficile qu’ils étaient en train de vivre, les Verts terminaient au courage et Kévin Monnet-Paquet signait un but splendide, d’un lob millimétré (Lazio 3-2 ASSE, 84e). Une tête de Vincent Pajot frôlait ensuite le cadre. Les Laziale, qui s’imaginaient une fin de rencontre tranquille, étaient refroidis mais finissaient par l’emporter. Le « scénario », mot emprunté à l’italien, avait choisi son camp.
Les réactions
Christophe Galtier : « Mes joueurs méritaient beaucoup mieux. Je suis content de les avoir vus jouer d’une telle manière dans un match européen. Malgré le handicap des expulsions, ils ont toujours eu la volonté de réduire l’écart. Nous avons une balle de 2-2 avant le deuxième carton rouge. On aurait pu penser qu’à 3-1 pour la Lazio et en jouant à neuf, le match allait être plié. Nous avons cru à l’exploit en revenant à 3-2. Sur le premier carton rouge, Robert (Beric) ne veut pas mettre un coup de coude. Dans le duel, le défenseur italien vient heurter son coude. L’arbitre s’est précipité, il s’est peut-être affolé en voyant le joueur italien au sol et en sang. Cette expulsion est lourde de conséquences. Sur le deuxième, le joueur adverse vient bien s’empaler sur Moustapha (Bayal Sall). C’est l’expérience, l’habitude des matches européens. L’arbitre a sûrement considéré que Mous méritait un avertissement. A chaud, je trouve que la Lazio a joué à son rythme, comme elle sait bien jouer, avec son secteur offensif comme point fort. Nous savions que nous aurions des possibilités, nous les avons eues. Ils ont pris un mauvais départ mais nous avons réussi un bon match dans le jeu. Malheureusement, cela n’a pas suffi. Je suis très déçu pour mes joueurs. Je les invite à persévérer A un certain moment, nous allons récolter les fruits du travail effectué. La saison dernière, nous n’avons pas su gagner un match. Cette saison, nous n’en sommes qu’à un point en deux matches mais les contenus sont nettement différents. L’objectif, bien évidemment, est de se qualifier. Après deux journées, les favoris sont en haut du classement de la poule et je n’en suis pas étonné. Insistons, lors des prochains matches, pour remporter une ou des victoires car les joueurs, le club et nos supporters, présents ce soir, le méritent. Je remercie le staff et les dirigeants de la Lazio, qui ont tout fait pour nous faciliter notre séjour. J’espère que nous serons à la hauteur lors du match retour. »
François Clerc :"On a fait de bonnes choses. En restant à 11 contre 11, je pense que l’on aurait ramené le match nul. Après, c’est la loi de la Coupe d’Europe. On sait que les gros clubs sont protégés. On l’a vu ce soir. La première expulsion n’est pas normale. Il n’est pas normal de mettre un carton rouge à Robert alors que c’est le défenseur qui va s’empaler sure son coude. Prendre des décisions comme ça, ça change le cours du match et malheureusement on le sait. Si ça avait été le contraire, on n’aurait jamais vu le carton rouge sortir.
Ça change le match. A dix puis neuf, on craque mais on n’a pas démérité. Si on garde cette mentalité, on a encore une chance de se qualifier mais les confrontations contre les Ukrainiens seront primordiales. Il faudra aller prendre des points là-bas. Ce soir, on ne rapporte rien à la maison alors qu’on montre de l’envie d’aller vers l’avant mais ce soir, les dés étaient pipés. Il faut faire avec mais on reste ambitieux. Il faut garder du positif même si ce soir on est énervé. C’est comme ça, il ne faut pas baisser les bras."
Nolan Roux : Dans l'Equipe du
jour, qui nous apprend que Bernard Caiazzo a failli en venir aux mains avec le
directeur sportif de la Lzio Igli Tare, Nolan Roux revient
sur la défaite des Verts à Rome.
"Même à 9 contre 11, même menés 3-1, on n'a pas lâché. Et ça c'est
une force. Le contenu de notre match nous conforte dans notre envie de jouer
et de marquer. Après, on s'expose aux contres. C'est le risque. Mais on a
le mérite d'y croire et on y croira jusqu'au bout. Déjà qu'on ne calculait
pas en venant ici, maintenant nous n'avons plus le droit à l'erreur. Robert
n'est pas méchant, il n'irait pas mettre un coup de coude volontaire.
D'ailleurs, comme il n'a rien fait, il n'était pas énervé et n'a rien dit
en sortant."
Robert Herbin : "La
Lazio était très prenable. Ce match a manqué de rythme. Il y a eu plus d’obversation
de la part des deux équipes que de dynamisme. Nous aurions pu faire mieux. On
a pratiqué un football correct mais pas endiablé. Il y a encore eu parfois
de la maladresse, une espèce de tension chez certains de nos joueurs. Alors
que les Italiens jouaient sur un ton monocorde, on s’est contenté de
colmater les brèches plutôt de d’agir. L’explication, c’est que l’on
n’a pas assez osé. Et puis l’expulsion de Beric nous a coûté. Pour ma
part, je me serais contenté d’un avertissement.
Dans ce genre de rencontres, il faut être capable de se sublimer, de hausser
son niveau de jeu. Loïc Perrin a su le faire. Ses coéquipiers en sont-ils
capables ? Je constate que nos défenseurs centraux marquent des buts, vont au
casse-pipe mais que nos attaquants ne font pas preuve de la même détermination.
Ils manquent d’audace. Perrin a été au-dessus mais ce n’est pas une
surprise. Il devrait être en équipe de France et j’ai presque envie de
dire que Didier Deschamps est malhonnête vis-à-vis de Saint-Etienne en ne le
sélectionnant pas !"
Communiqué spécial de l'ASSE
Contrairement à l’information publiée par L’Equipe ce vendredi et
relayée par plusieurs médias, Christophe Galtier n’a jamais eu
d’altercation avec les dirigeants de la Lazio Rome à l’issue du match de
l’UEFA Europa League.
L’entraîneur de l’AS Saint-Etienne s’est au contraire félicité de
l’accueil réservé au club et au groupe professionnel tout au long du séjour
de la délégation stéphanoise à Rome. Lors de sa conférence de presse d’après-match,
il a insisté sur le fait que les dirigeants de la Lazio Rome avaient tout mis
en œuvre pour que son équipe bénéficie des meilleures conditions de préparation
au Stade Olympique. Dès la fin de la rencontre, accompagné du
Directeur sportif de la Lazio Rome, Igli Tare, il s’est même rendu
dans le vestiaire de l’entraîneur Stefan Pioli pour le remercier.
L’ASSE n’admet pas qu’une information erronée puisse être ainsi diffusée
alors que Christophe Galtier a salué le fair-play et l’organisation du club
romain.
Bernard Caiazzo et l'arbitrage (Source : Poteaux Carrés)
En zone mixte, Bernard Caiazzo a vertement critiqué l'arbitrage du Turc Halis Ozkahya ce soir au stade Olympique de Rome.
"Je suis très fier de nos joueurs et de notre équipe. Mais il y en a un qui ne doit pas être très fier ce soir, je pense que vous voyez de qui je veux parler. Quand on voit un arbitrage de ce niveau, on se dit que l'arbitrage français, qu'on critique beaucoup, est le meilleur du monde. C'est une honte pour le foot. Nous, on ne serait pas fiers de gagner un match comme ça. Avec une telle malveillance et une telle incompétence. C'est pas le foot qu'on aime."