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Championnat
(11ème journée) Source : Site officiel de l'ASSE |
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Dimanche 25 octobre 2015 |
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La réaction de Loïc Perrin La réaction de Kevin Monnet-Paquet |
Trois jours après leur victoire à Dnipropetrovsk, les Stéphanois n’ont rien pu faire, ou presque, dépassés par la maîtrise parisienne. Malgré leur volonté de gêner l’une des meilleures équipes européennes, les Verts n’ont pas mis fin à l’invincibilité du PSG, qui n’a toujours pas connu la défaite cette saison.
Le match
L’Europe ne se joue pas seulement en semaine. Si les Verts sont désormais
habitués à retrouver la scène continentale les jeudis soirs, le calendrier
de Ligue 1 leur offrait, en clôture de la 11e journée de Ligue 1,
un déplacement à Paris, son Parc des Princes plein à craquer et son PSG,
champion en titre, vainqueur de tous les trophées nationaux la saison dernière
et trois fois de suite quart de finaliste de la grande Ligue des Champions.
Une sortie dominicale que les Verts ont abordée avec beaucoup d’envie de
bien faire, de volonté et d’esprit collectif. Mais, ce PSG-là, « au-dessus
de tout le monde en Ligue 1 » comme l’expliquait Christophe
Galtier en conférence de presse ce samedi, n’était pas bon à prendre,
trop occupé à faire le trou en tête du championnat, et qui possède, déjà,
7 points d’avance, sur son dauphin angevin.
« Une des meilleures équipes en Europe, qui fait beaucoup
courir ses adversaires. » Ce samedi, Christophe Galtier
n’avait pas eu besoin de présenter davantage le Paris Saint-Germain,
toujours invaincu en cette fin du mois d’octobre, en France comme en Europe,
après presque trois mois de compétition. Le début de rencontre confirmait
cette analyse, avec un ballon propriété quasiment exclusive des hommes de
Laurent Blanc, qui avait choisi de changer ses deux latéraux en comparaison
du match face au Real Madrid. C’est Layvin Kurzawa, l’un d’eux,
titulaire en lieu et place de Maxwell, qui se signalait, avec un duel remporté
face à Stéphane Ruffier, après avoir trompé la vigilance de François
Clerc (PSG 1-0 ASSE, 23e). Un but marqué à
un moment où les Verts sortaient la tête de l’eau, notamment sous
l’impulsion de Valentin Eysseric, auteur d’une demi-volée très proche du
cadre (15e), et de Fabien Lemoine, dont la frappe lointaine était
captée par Kévin Trapp (25e).
Malheureusement pour les Stéphanois, les 70% de possession de balle en faveur
des Parisiens leur conféraient les meilleures occasions. Stéphane Ruffier était
impérial face à Zlatan Ibrahimovic (12e), puis face à Edinson
Cavani (40e), avant de voir la reprise d’Angel Di Maria passer à
trente centimètres de sa lucarne (43e). Les deux lignes de quatre
coulissaient bien côté stéphanois, mais les 70 ballons touchés par Marco
Verratti avant même la pause témoignaient d’une domination nette de l’entrejeu
francilien, secteur clé pour le PSG, dominé dans ce registre mercredi face
au Real Madrid. Malgré le travail défensif appliqué de Kévin Monnet-Paquet
et Romain Hamouma, deux ailiers amenés à contester la supériorité numérique
de l’adversaire en phase d’attaque, cela n’empêchait pas les Parisiens
de trouver les bons décalages face au dispositif stéphanois.
Comme un symbole, le début de seconde période allait être fatal aux Verts,
revenus sur la pelouse « pour changer d’état d’esprit »,
comme le soulignait Christophe Galtier au micro de Laurent Paganelli sur Canal
Plus. Le PSG, « encore plus efficace cette saison »,
pour continuer à citer le coach stéphanois, accélérait et Zlatan
Ibrahimovic servait idéalement Cavani à peine trois minutes après le retour
des vestiaires (PSG 2-0 ASSE, 48e). Si le premier
but parisien s’était construit en plus de trente secondes de possession de
balle, le second avait été inscrit en trois passes sur 80 mètres.
Ibrahimovic, finalement plus à l’aise dans la profondeur qu’en décrochage
dans l’axe, ne voulait pas s’arrêter là, et profitait d’une passe décisive
de Cavani pour inscrire son 12e but face à l’ASSE depuis son
arrivée en France (PSG 3-0 ASSE, 68e).
Dur pour les Verts ? Plutôt, oui, eux qui ne baissaient pas les bras,
notamment par l’intermédiaire de Fabien Lemoine, à l’aise de loin (63e),
tout comme Ismaël Diomandé, lui aussi auteur d'une frappe puissante quelques
minutes plus tôt (50e). Marco Verratti, malgré ses 150 ballons
touchés tout au long de la partie, trompait son propre gardien en reprenant
involontairement un dégagement de Marquinhos (PSG 3-1 ASSE, 74e).
Les Parisiens tombaient alors dans un jeu monotone, que Robert Beric tentait
de sanctionner, d’une reprise bien sortie par Trapp (80e). Juste
de quoi réveiller un PSG à peine endormi, qui enfonçait le clou par Lucas,
entré en jeu en fin de rencontre (PSG 4-1 ASSE, 84e).
C'était le 20e tir francilien d’une soirée que voudront vite
oublier les Stéphanois, à qui, décidément, rien n’est pardonné sur la
pelouse du Parc des Princes, dès lors qu’ils la foulent.
Les réactions (Source : Poteaux Carrés)
Christophe Galtier : « Pour jouer Paris, il faut avoir des jambes. Et, malheureusement, ce soir, trois jours après notre match en coupe d’Europe, nous n’en avions pas. Ce n’est pas une question de ne pas oser, de ne pas avoir de mental. En première période, nous ne sommes pas arrivés à nous exprimer. Ensuite, quand on joue ouvert face au PSG, on sait qu’ont peut être sanctionné lourdement. Je n’ai pas grand-chose à reprocher à mes joueurs. L’enchaînement jeudi-dimanche, en jouant le PSG le dimanche soir, c’était trop pour nous. Nous avons essayé en deuxième période, après ne pas avoir pu ressortir un ballon en première, de faire différemment. Après le deuxième but, tout s’est compliqué rapidement et ils nous ont punis sur des contres bien menés. Nous avons eu des tirs, quatorze pour cinq cadrés. Eux, ils ont tiré vingt fois et cadré onze fois. Avec de telles statistiques, on ne peut que perdre. La semaine n’est pas mauvaise pour nous, avec deux victoires, face au Gazélec et Dnipro. Sauf que, ce soir, nous prenons quatre buts. Tant que nous avions assez d’énergie pour presser haut, ça allait. Beaucoup de courses à haute intensité nous ont fait mal sur le plan physique, car nous courrions vers notre but. »
En conférence de presse, Christophe Galtier a livré son analyse de la nouvelle déroute des Verts face au PSG.
"Il faut avoir des jambes pour jouer Paris et trois jours après notre déplacement en Ukraine, on n’en avait pas. En première période, on n’a rien fait et on ne prend qu’un but. En seconde, on essaie de faire quelque chose mais on concède des contres. Ils ont les qualités pour profiter de ces situations. Je n’ai pas grand-chose à reprocher à mes joueurs. L’enchaînement des matches c’est trop pour nous surtout si c’est Paris lors du dernier match. si vous n’avez pas de jambes, le cœur ne suit pas.
Quand vous subissez onze tirs cadrés vous perdez obligatoirement. Les Parisiens ont ensuite bien géré. Le PSG d’aujourd’hui n’est pas le même qu’il y a deux ou trois saisons, l’ASSE non plus. Lorsqu’on les a battus, il y a trois ans on avait des jambes. L’an dernier on a réussi de bons enchaînements lors des semaines à trois matches sauf contre Paris. Cette saison aussi. Il faudrait pouvoir jouer le lundi. J'ai sorti Valentin Eysseric car il n’avait plus de jambes et Bayal Sall qui souffre des adducteurs."
Jérôme Alonzo
Ancien gardien de l'ASSE (de 1997 à 2001) puis du PSG (de 2001 à 2008),
Jérôme Alonzo revient pour France Football sur le match
qui a opposé ses deux clubs de cœur hier soir au Parc. Extraits.
"Paris a fait un très bon match contre une équipe fatiguée trop rapidement. On pourra dire que Paris a joué son meilleur match de sa saison quand il affrontera une équipe qui a également réalisé un bon match. Peut-être que Saint-Étienne ne pouvait pas faire plus, tout simplement. Je me disais que Saint-Étienne était quand même une équipe costaud, mais ils n’ont pas trouvé la solution. Il y a eu quelques sursauts mais comme le football est devenu un sport de possession, quand tu as la balle 30 % du temps, quelle que soit l’équipe en face, tu ne peux pas lutter, sauf si tu as la meilleure équipe de contre du monde. Il n’y a qu’à regarder : 46e minute, occasion, 48e but, 49e nouvelle occasion : s’il y a 4-0 à la 50e, c’est pareil.
Il y a deux championnats, un qui est joué et un autre pour la deuxième place qui risque d’être passionnant et très ouvert. À ce rythme-là, en février, c’est plié ! Car même si les clubs de Ligue 1 déploient des trésors d’ingéniosité, de volonté, que ce soit au Parc ou chez elle pour tenter de contrecarrer le PSG, même parfois en ronronnant, il n’est pas inquiété. Alors dès que ça accélère un peu, c’est vite injouable. En regardant le classement, sans leur faire injure, on peut considérer que Caen et Angers ne finiront pas deuxièmes. Ça veut dire aujourd’hui que les concurrents directs du PSG sont à dix points ! Et avec le rythme des Coupes d’Europe et les Coupes nationales qui vont arriver, avec le banc qu’a le PSG, ça va être une boucherie !"
Fabien Lemoine revient sur la lourde défaite des Verts au Parc dans la dernière édition du Progrès. Extraits.
"Quand ils mettent autant d’intensité et une grosse détermination, comme ils l’ont eu sur la première période, il y a un gros écart entre eux et nous. Ça, c’est une évidence. En deuxième période, on a peut-être un peu plus osé mais eux aussi, inconsciemment, ont levé le pied. Il y a un très gros écart entre les joueurs du Paris Saint-Germain et nous. D’entrée, ils ont pris le ballon et on n’a jamais vraiment réussi à être sur eux, dans les duels. Ils se déplacent hyper bien. Ils ont une grosse intelligence de jeu. Ils se sont mis dans des zones où nous n’étions pas. Ils trouvent toujours la passe juste, les décalages.
Notre prestation n’est pas forcément liée à la fatigue. On a vu en seconde période que nous avons eu un peu plus le ballon. On s’est créé des occasions, on a tiré au but. Après, on s’est fait la réflexion au vestiaire à l’issue du match: dès que vous avez une situation offensive, si vous perdez le ballon à 25 mètres de leur but, c’est contre-attaque direct. Ça va à 2 000 à l’heure et c’est occase pour eux ! En plus, avec leur possession de balle, on n’a fait que courir. On était programmé pour cela. Mais c’est difficile. Dès qu’il y avait un placement approximatif de notre part, un joueur parisien était dans cette zone-là.
Lorsque le score était 2 à 0, on s’est dit qu’il fallait jouer notre va-tout, les presser. Mais même quand on les presse, ils ne paniquent pas, relancent. Ils font preuve d’une très grande maîtrise, jouent vraiment un très beau football. Je trouve qu’ils sont encore plus rodés que la saison passée. S’ils jouent à leur niveau, ils peuvent être champions dès le mois de mars. Le PSG peut devenir un genre de Bayern de Munich qui gagne chaque week-end en Allemagne. S’ils jouent le jeu, sont déterminés et concentrés comme ils l’ont été ce soir, ils peuvent finir la saison invaincus."
Dans l'Equipe du jour, Grégory Coupet revient à son tour sur la nouvelle déculottée des Verts à Paris. "Contre le PSG, j'ai l'impression que les joueurs des autres équipes sont résignés sur le terrain. Par exemple dimanche, pour PSG-Sainté, on essaye d'en faire une affiche, mais... Dès la mi-temps, dans les commentaires, on sent bien que les mecs veulent éviter de prendre une valise. J'ai l'impression qu'aujourd'hui les dirigeants de clubs de L1, le week-end où ils jouent contre le PSG, ne prévoient pas de prendre trois points. Ni même un point, d'ailleurs. C'est une forme de découragement. On a l'impression que toutes les équipes qui affrontent le PSG se disent : "Bon, on va faire ce qu'on peut." Tout le monde s'est fait à cette idée. C'est étonnant."
Dans sa dernière chronique, Robert
Herbin revient sur la déroute stéphanoise au Parc face
au PSG et compare nos Verts à de gentils "cadets"... Extrait : "Après
le premier but, j’ai eu l’impression qu’ensuite, il y a eu une forme de
tétanisation, le début d’une soumission à l’adversaire, une acceptation
de sa supériorité. On était dans l’affolement, un peu perdu. On a été déboussolé
dès le début et après, ce fut un match à sens unique. J’ai vu une équipe
stéphanoise qui n’est jamais arrivée à se décomplexer et à poser des
problèmes au PSG. Parfois, j’avais l’impression de voir des cadets contre
des seniors."