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Et si l'ASSE achetait 
Geoffroy Guichard ?
Source :  Site Poteaux Carrés  

Dimanche 7 août 2016      

Dans l'Equipe du jour, Bernard Caiazzo révèle que l'ASSE veut acquérir Geoffroy-Guichard.

 "C'est ce que préconise la future loi Braillard. Les contribuables doivent-ils continuer à payer les stades ? Lyon et Nice ont bien vendu leur aéroport. Les taux bancaires étant très bas, c'est le moment ou jamais. L'idée vient d'être soumise à Saint-Etienne Métropole, propriétaire du Chaudron. Elle a reçu un bon accueil."

L'analyse par France Bleu

Ce sera peut-être l'un des feuilletons des prochains mois : le rachat du stade Geoffroy Guichard par l'AS Saint-Étienne. L'idée est clairement exprimée par le co-président du club Roland Romeyer. Saint-Étienne Métropole n'est pas vendeuse. En tout cas pas encore.

Pour l'ASSE, il s'agirait de poursuive les aquisitions de ses outils de travail après le centre d'entraînement de l'Etrat, la Boutique et le Chaudron Vert. En France, il n'y a que Lyon qui soit propriétaire de son stade tandis que les clubs de Lens, Caen et Nantes gèrent leur stade sans en être propriétaire. Et d'après le co-président Roland Romeyer, cela pourrait un jour être le cas de Geoffroy Guichard.


Pour augmenter le budget, il nous faut devenir propriétaire du stade Geoffroy-Guichard, symbole de l'ASSE, comme l'incite la loi Braillard, ce qui nous permettrait d'en avoir la gestion sept jours sur sept avec l'exploitation des loges 365 jours par an ou d'un restaurant par exemple. Les collectivités semblent à notre écoute

L'idée aurait été accueillie positivement par Saint-Étienne Métropole qui possède actuellement l'enceinte. Vérification faite, l'hypothèse a simplement été évoquée verbalement. Pas de réunion, pas de groupe de travail pour évaluer l'intérêt de céder le lieu le plus connu de Saint-Étienne.

L'ASSE est donc acheteuse mais Saint-Étienne Métropole n'est pas vendeuse. En tout cas pas encore. Il faudra pour cela que l'AS Saint-Étienne se montre financièrement convaincante pour mettre la main sur un équipement dont la rénovation pour l'Euro 2016 a coûté 72 millions d'euros. La vente serait quoiqu'il arrive exceptionnelle puisqu'actuellement la loi ne prévoit pas, et donc n'encadre pas, un tel transfert de propriété.

Saint-Étienne Métropole n'est pas dans l'urgence de vendre : elle reçoit chaque année de la part du club de foot 1,35 million d'euros pour disposer du stade, une somme qui couvre quasiment les coûts d'exploitation annuels du Chaudron avec ses douze employés à temps plein. Mais elle perdrait un patrimoine d'une valeur symbolique très élevée.

De son côté, l'ASSE doit avant tout mettre en place un plan de financement. La solution souvent évoquée serait l'ouverture du capital aux supporters : c'est le projet des socios. Il devra obligatoirement être associé à un emprunt bancaire. Autre solution : un crédit bail. Le club devient propriétaire en payant chaque mois un loyer réévalué. Si les deux parties s'entendent, l'ASSE redeviendrait propriétaire de son stade pour la première fois depuis la fin des années 60.

L'analyse du site ecofoot

Alors que l’actuelle direction stéphanoise a réalisé en coulisse un excellent travail de restructuration du club, permettant aux Verts de connaître une belle croissance économique et sportive ; l’état-major de l’ASSE compte poursuivre sa politique de grands travaux en s’attaquant à des projets d’envergure comme le rachat du stade Geoffroy Guichard. Eclairage…

L’AS Saint-Etienne souhaite-t-elle imiter son voisin lyonnais en devant propriétaire à 100% de son enceinte sportive ? Après avoir investi au cours des dernières années pour racheter son centre sportif de l’Etrat, le restaurant-bar-hôtel le Chaudron Vert, reprendre la gestion de sa boutique officielle et inaugurer son nouveau musée, la direction stéphanoise étudierait un potentiel rachat du mythique stade Geoffroy Guichard.

Cette piste de réflexion a été annoncée par Bernard Caiazzo, président du conseil de surveillance de l’ASSE, au sein du quotidien L’Equipe. « C’est ce que préconise la future loi Braillard. Les contribuables doivent-ils continuer à payer les stades ? Lyon et Nice ont bien vendu leur aéroport. Les taux bancaires étant très bas, c’est le moment ou jamais (de racheter son stade) » a alors précisé le dirigeant stéphanois dans l’édition de dimanche du quotidien sportif.

Si l’idée semble séduisante, le rachat de son enceinte sportive est-il réalisable pour l’AS Saint-Etienne, société sportive générant un chiffre d’affaires opérationnel autour de 65 M€ par exercice ? Le club stéphanois ne prendrait-il pas un trop gros risque en réalisant cette opération financière ?

Pour répondre à ces questions, il est nécessaire au préalable d’étudier deux éléments liés directement au rachat du stade Geoffroy Guichard : le montant de la transaction et son mode de financement. Concernant l’évaluation de l’opération, il est aujourd’hui impossible d’évoquer une fourchette de prix pour un type de transaction qui ne possède quasiment aucun historique. D’ailleurs, aucune procédure précisément détaillée n’existe dans la législation française dans le cadre d’une telle transaction entre une collectivité et un club sportif. Un manque auquel la prochaine loi Braillard pourrait pallier si cette dernière a le temps d’être votée avant la prochaine élection présidentielle.

En attendant, la rénovation du stade Geoffroy Guichard a coûté à elle-seule 58 M€ selon le plan de financement initial et 72 M€ selon les dernières informations dévoilées par le conseil municipal de Saint-Etienne. Et l’essentiel du financement a été apporté par la municipalité. Même si le projet de rachat de stade a été plutôt bien accueilli par les élus locaux selon les informations relayées par L’Equipe, il est difficilement imaginable que le stade soit cédé à un prix moins élevé que le coût des dernières rénovations.

Collectivité

Montant en M€

Municipalité 40
Etat 8
Conseil Général/Régional 10

Concernant le financement, peu d’éléments ont été donnés par la direction stéphanoise. Le recours à l’entrée des socios dans le capital du club a de nouveau été indiqué mais une telle procédure est compliqué à mettre en place juridiquement et ne permettra pas à l’ASSE de lever l’intégralité du financement. Le recours à un emprunt bancaire – stipulé par Bernard Caiazzo dans son intervention – semble indispensable mais le contexte n’est pas si favorable, à l’heure où les banques sont de plus en plus réticentes à prêter aux clubs de football français. De plus, les Verts ne pourront pas bénéficier d’une garantie publique d’emprunt en raison de son interdiction par la législation française. Un élément qui pourrait néanmoins évoluer en fonction des dispositifs contenus dans la prochaine loi Braillard. Enfin, une dernière option existe avec la mise en place d’un crédit-bail – permettant à l’ASSE de devenir propriétaire de son enceinte en payant durant une certaine période un loyer réévalué, comprenant les annuités d’achat du stade.

Néanmoins, avant de se lancer dans une telle opération, l’ASSE devra s’assurer de son succès économique en bâtissant un business plan rigoureux. L’augmentation d’activité via l’acquisition de la propriété de son stade devra impérativement couvrir les frais additionnels d’exploitation (frais de maintenance, entretien…) et la surcharge liée au financement. Cependant, la direction stéphanoise, adepte d’une gestion rigoureuse au cours des dernières années, saura sans aucun doute attendre le meilleur moment pour concrétiser un tel projet…

La surprise de saint-Etienne Métropole (Source : Poteaux Carrés)

Les Echos évoquent dans leur édition du jour (25 août 2016) le projet de rachat du Chaudron par l'ASSE. Extraits :

 " Les dirigeants de l'ASSE veulent franchir un palier en rachetant le stade Geoffroy-Guichard (...) pour générer de nouvelles recettes. "Une vingtaine de millions d'euros de budget de plus nous permettrait d'acheter quatre ou cinq joueurs supplémentaires et nous assurerait le podium", juge Bernard Caïazzo. (...)

 Bernard Caïazzo évoque un achat à crédit sur vingt ou vingt-cinq ans. Ce projet irait de pair avec une ouverture du capital à "un actionnariat social", c'est-à-dire les supporters. (...)

 Roland Goujon, vice-président de Saint-Etienne Métropole en charge des Sports, se montre cependant "très surpris", déclarant que la collectivité, qui veut "continuer à maîtriser l'évènementiel" (...) n'est "pas vendeuse" ".