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Championnat (33ème journée) 
Marseille - ASSE :  4-0
Pas surprenant
Source :  Site Poteaux Carrés

Dimanche 16 avril  2017

Fiche du match    Le résumé video   

Les réactions            Jordan Veretout    Benjamin Corgnet

Les Stéphanois ont été largement dominés ce dimanche soir au Vélodrome. Malgré une bonne entame, les hommes de Christophe Galtier ont ensuite plié face aux Phocéens, très efficaces face à Stéphane Ruffier. L’Europe s’éloigne.

Le match

LE FILM DU MATCH

7e : Patrice Evra, de la tête, offre à Kévin Monnet-Paquet la première occasion du match. Le Stéphanois tente de reprendre le ballon face à Pelé, qui sort dans ses pieds.
10e : sur un contre lancé depuis l’aile droite, Robert Beric adresse un bon centre en retrait pour «KMP». Hiroki Sakai contre la tentative du numéro 22, qui semblait cadrée.
13e : festival de Lopez qui trouve Gomis dans la surface. Ce dernier élimine Kévin Théophile-Catherine sur son contrôle orienté mais ne cadre pas sa frappe.
22e (1-0): Sanson trouve Thauvin face au but. Le Marseillais trompe Stéphane Ruffier de près.
31e (2-0): Gomis, lancé par Thauvin, se joue de « KTC » avant de crucifier Stéphane Ruffier d’une frappe puissante.
58e (3-0): Florian Thauvin s’offre un doublé. Après avoir éliminé facilement Lacroix, le numéro 26 phocéen trompe Ruffier d’une frappe croisée.
60e: Lopez, d’une frappe du pied droit, oblige Stéphane Ruffier à une nouvelle parade.
81e: un bon contre stéphanois amorcé par Romain Hamouma débouche sur une frappe d’Oussama Tannane, qui finit dans le ciel marseillais.
90e+3 (4-0): Payet, sur le côté gauche, ajoute une quatrième but en croisant sa frappe.

LE RÉSUMÉ DU MATCH

Terre inhospitalière pour les Verts depuis 1979, le Vélodrome le sera malheureusement une année supplémentaire. La saison dernière, les Stéphanois avaient mené au score jusqu’à la dernière action de la rencontre, cinq minutes après la fin du temps additionnel (1-1). Cette fois-ci, les regrets seront différents, mais tout aussi nombreux. La bonne entame stéphanoise et les quelques opportunités face à la défense marseillaise (7e, 10e), avaient fait naître des espoirs légitimes. Malheureusement, l’OM, épouvantail de Ligue 1 dans son antre (plus de 2 points de moyenne engrangés par match au Vélodrome), a pris confiance trop tôt dans ce duel au parfum européen. La première incursion dans la surface stéphanoise signée Lopez avait sonné l’alerte (10e). Gomis avait alors raté une grosse occasion de but. L'occasion suivante était la bonne: enchaînement contrôle-frappe tout en puissance (31e). Avant cela, Morgan Sanson avait trouvé Florian Thauvin lancé, dans le cœur de la surface stéphanoise, le genre d’action que l’ailier Marseillais ne laisse pas passer (22e).

Le handicap de deux buts à la pause était sans doute cher payé pour des Verts qui pâtissaient d’une forme de timidité face au but adverse. Un poil de détermination supplémentaire aurait pu permettre aux hommes de Christophe Galtier, qui lançait Oussama Tannane dès la mi-temps, de rester dans le match. Pas épargné lui non plus par la tournure des évènements, le Marocain perdait la balle devant Sakai et Thauvin s'en allait battre Stéphane Ruffier (58e). Le troisième but phocéen de la soirée soulignait ce qu’il aura manqué aux Stéphanois durant toute la rencontre : plus de réussite dans les deux surfaces. Touchés physiquement, comme Cheikh M’Bengue qui devait laisser sa place à Kévin Malcuit, mais aussi moralement face à l’ampleur de l’écart, les Verts peinaient à sortir la tête de l’eau. Payet, en toute fin de match, corsait l’addition, déjà salée, en ajoutant un quatrième but (90e+3). Avec 4 buts inscrits sur 7 tirs cadrés, l’OM n’était de toute façon pas bon à prendre. Le voilà lancé vers l’Europe qu’il n’a pas disputée cette saison. Les Verts doivent vite se ressaisir.  Rennes et Bordeaux sont attendus à Geoffroy-Guichard.

L'HOMME DU MATCH : Ronaël Pierre-Gabriel

Déjà en vue à Bastia (0-0) puis face au FC Nantes (1-1), le latéral stéphanois s’est de nouveau illustré. C’est bien simple : avant la pause, il a tenu tête à Dimitri Payet, que l'on a peu vu. Son centre en retrait après avoir éliminé Patrice Evra aurait mérité meilleur sort (26e). Replacé à gauche après la sortie de Cheikh M’Bengue sur la blessure, le numéro 33 stéphanois a tenu son rang, reprenant Njie devant Stéphane Ruffier d’une superbe tacle (88e).

Christophe Galtier : "La pire défaite avec l'ASSE"

Après la lourde défaite encaissée au Vélodrome, l’entraîneur stéphanois n’a pas caché sa douleur et sa profonde déception.

Christophe Galtier : «Cette défaite est logique. Nous avons existé pendant vingt minutes, jusqu’au premier but. Nous avons subi la force, la puissance, la qualité technique et la percussion du secteur offensif marseillais. Sur l’ensemble du match, il n’y a rien à contester. Il nous reste six matches. Ce soir, c’est une grande déception. Ce n’est pas le fait de perdre, mais de perdre comme cela. Ce qui a fait la force de l’ASSE dans des gros matches, c’est d’être très dure à manœuvrer, à secouer. Aujourd’hui, c’est rentré comme dans du beurre. Nous avons été mis en difficulté par leur qualité offensive. Nous avons subi, laissé faire les choses. Se cacher derrière l’absence d’un joueur serait trop facile et, de toute façon, ce n’est pas mon style. Mathématiquement, la 6e place, si elle est européenne, reste accessible. Mais en abandonnant aussi facilement un match, ce sera impossible. A chaque fois, nous avons trouvé un rebond, un levier, un ressort. Nous avons baissé les bras beaucoup trop rapidement. C’est sûrement la pire défaite depuis que je suis l'entraîneur de l'ASSE. Ce qui est terrible me concernant, c’est que cet échec survient ici, à Marseille.» 

Rudi Garcia : "C'est un match abouti"

Rudi Garcia: «C’est un match abouti, maîtrisé, à part les cinq dernières minutes de la première période, qui ne m’ont pas du tout plu. Une victoire avec un tel écart fait du bien au goal-average. L'ASSE est un concurrent direct qui n’est pas tout à fait éliminé de la course à l’Europe puisque les Verts ont un match en moins. Nous avons joué les deux mi-temps, contrairement à certaines autres rencontres. Nous voulions gagner au moins 1-0 la deuxième période, nous l’avons fait par deux buts d’écart. »  

L'avis de Patrick Guillou (Source : Poteaux Carrés)

Patrick Guillou revient sur la débacle stéphanoise à Marseille dans la dernière édition de l'Equipe.

 "La différence était trop conséquente. On a vu une équipe en pleine confiance, avec une animation offensive plus qu'intéressante face à une équipe de Saint-Etienne qui a donné l'impression de manquer de fraîcheur mentale. Il y a eu de sa part très peu de jeu vertical et en profondeur, ça ronronnait. L'OM, c'était au contraire beaucoup de solutions autour du porteur du ballon, la volonté de de se faire plaisir dans le jeu et dans le respect du partenaire, la compréhension dans les déplacements, les passes et les enchaînements, comme sur le but de Gomis.

 La sortie de Yohan Pelé sur Kévin Monnet-Paquet à la 7e minute de jeu, c’est un penalty qui peut se siffler, mais qui n’est pas incontestable ou flagrant, c’est vraiment à l’appréciation de l’arbitre. Ensuite, c’est un peu l’arbre qui cache la forêt pour Saint-Étienne. C’est un tournant par ce qu’il y a 0-0 et que la gestion d’un match peut être différente si on mène, d’autant plus à Marseille. Mais quand on voit le nombre d’occasions franches de l’OM, des arrêts de Ruffier sur Lopez ou le retour en catastrophe de Pierre-Gabriel sur Njie, l’addition aurait pu être plus lourde."

 

Bafétimbi Gomis savoure (Source : Poteaux Carrés) 

Bafé Gomis, dont le compteur buts dans l'élite était resté bloqué à 16 en 2007-2008 avec les Verts et en 2012-2013 avec les vilains, avait annoncé qu'il ferait mieux avec l'OM. Au grand dam de son club formateur, il l'a fait. Ayant marqué 17 pions en L1 cette saison, soit autant que Robert Beric, Alexander Söerlund, Nolan Roux, Romain Hamouma, Henri Saivet et Oussama Tannane réunis, le capitaine phocéen savoure sur Eurosport.

 "Je pense que je n'ai pas encore atteint les objectifs que je me suis fixés collectivement et individuellement. Je savais que j'allais battre mon record de buts marqués en venant à l'OM. L'OM a toujours eu des attaquants qui marquaient beaucoup de buts, c'est inexplicable. Il y a un public qui nous pousse à nous transcender. Je savais avant le match que j'allais marquer mon 17e but contre cette équipe de Saint-Etienne.  D'une part parce que je retrouvais mes sensations, et d'autre part parce que c'était l'histoire qui était faite ainsi. J'ai affronté l'équipe qui m'a formé.

 Battre ce record de buts face à cette équipe, c'était un signe du destin. Il y a eu ces histoires du match aller, j'ai tellement été frustré... Je me suis toujours senti olympien, mais il y avait toujours une partie de moi qui n'oubliait pas les bons moments passés chez les Verts. Au match aller, peut-être par manque d'agressivité, je n'ai pas marqué à Geoffroy-Guichard. Au match retour, j'ai voulu mettre cette agressivité pour montrer que j'étais fier de représenter l'OM. Je remercie le club de m'avoir tendu la main en début de saison.

 J'ai profité d'une belle combinaison entre deux joueurs de qualité, Florian Thauvin et Dimitri Payet. retrouvé mes jambes, mon audace, ma confiance. Je suis bien content d'avoir marqué ce but. Après, si je peux rajouter la beauté, tant mieux. En début de saison, j'avais déclaré qu'il fallait un grand Bafé qui porte l'OM. Ces derniers matches je tirais un peu la langue. Après mon but contre Saint-Etienne, j'ai explosé de joie car c'était important pour moi de remarquer. Pour un buteur de ma trempe, rester deux mois sans marquer. Ça me manquait, ça bouillonnait au fond de moi."

Patrice Ferri donne son avis sur le jeu des Verts (Source : Poteaux Carrés) 

L'ancien latéral stéphanois Patrice Ferri parle évidemment des Verts aujourd'hui dans France Football.

 "Le jeu est déclenché par le type de joueurs que l’on a. Tout le monde voudrait du jeu à la Dortmund, mais il faut être réaliste. La qualité d’un staff, c’est aussi d’être en accord avec ce qu’il peut proposer. C’est délicat de demander à Saint-Étienne d’avoir un jeu ambitieux. Moi, je trouve leur parcours remarquable compte tenu de ce que je viens de dire.

 L’ASSE déroule un jeu où les milieux relayeurs sont rois. Mais il faudrait que l’un d'entre eux soit capable d’éliminer l’adversaire. À Nice, ils n’ont pas de 10, mais tous sont capables de faire la passe en rupture ou d’éliminer. Et, quand tu es fort dans une ligne, ça soulage les deux autres. À Sainté, les milieux marquent peu.

 L’équation stéphanoise est compliquée. Quand de très bons joueurs s’envont, comme Payet, Aubameyang, Ghoulam ou Gradel, on fait du remplacement en espérant que les nouveaux seront aussi bons et non en pensant que ce sera mieux. Or les contraintes financières font qu’on ne rajoute jamais du très bon à du très bon. Du coup, voyant que le club est affaibli par ces départs, un joueur courtisépar l’ASSE est moins attiré."

La réaction de Robert Herbin (Source : Poteaux Carrés) 

Dans la dernière édition du Progrès, Robert Herbin revient sur la lourde défaite des Verts au Vélodrome. Extraits.

 "J’ai rarement vu une équipe aussi amorphe. Dès le début, tous les joueurs ont été empruntés. C’est comme s’ils avaient mis le ralenti. Ce fut la Berezina. Les Verts ont été étouffés et ont rendu l’âme à partir du moment où Marseille a commencé à monopoliser le ballon. Ça passait, ça passait et je n’ai vu aucune réaction. En défense, lorsque Loïc Perrin est absent, personne ne commande et il y a beaucoup d’incohérences. Je pense qu’il aurait mis de l’ordre s’il avait été là. Pour ce qui est du penalty sur Monnet-Paquet, j’ai des doutes. C’est sans doute d’ailleurs la raison pour laquelle l’arbitre n’a pas sifflé. En plus, ça se passait au Vélodrome. Il aurait fallu un véritable penalty. Moi, personnellement, je n’aurais pas sifflé non plus."