Présentation ASSE-Manchester United : Europa League (16èmes retour)

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	Europa League (16èmes retour) ASSE - Manchester United Présentation Source : Site Poteaux Carrés
Mercredi 22 février 2017

Après la défaite, beaucoup trop sévère, du match aller (3-0), les Verts reçoivent Manchester United. L'enjeu a complètement disparu de ce match. On ne demandera qu'une chose aux Stéphanois : qu'ils se fassent plaisir et qu'ils nous fassent plaisir !

Tel est le mode d’ordre de l’entraîneur des Verts avant le match retour face à Manchester United, ce mercredi (18h) au stade Geoffroy-Guichard.

Les joueurs ont-ils récupéré physiquement et moralement de la défaite subie dimanche dernier à Montpellier ?
Beaucoup d’entre eux attendent ce rendez-vous. Vu le nombre de joueurs présents sur le terrain hier et aujourd’hui, j’ai la sensation qu’ils ont bien récupéré.

Votre groupe sera-t-il hyper motivé ?
Il ne faut pas d’hyper motivation. Nous avons un handicap énorme mais pas insurmontable. Nous jouerons dans une autre grosse ambiance. Le stade sera plein. D’ailleurs il était déjà presque plein dès le mois de décembre. Nous devons respecter notre public. Il est impossible de ne pas aligner la meilleure équipe possible d’autant qu’il reste un espoir de qualification. Dans un match, tout peut arriver.

En quoi le public peut-il vous aider ?
Les supporteurs attendent que nous fassions honneur à nos couleurs. Moi j’attends que mon équipe gagne. Nous n’avons qu’un objectif : gagner ! Et nous allons jouer pour gagner. Mais comme je l’ai déjà dit, mes joueurs ne devrons pas être dans l’hyper motivation pour essayer d’atteindre cet objectif. A Manchester, mes joueurs ont été surpris d’avoir des situations favorables aussi rapidement. Nous sommes capables de nous créer des occasions. Pour les concrétiser, les joueurs devront garder la tête froide et ne pas être dans l’exciation.

Loïc Perrin est-il rétabli ?
Loïc Perrin va s’entraîner normalement aujourd’hui. Il est opérationnel et sera donc titulaire demain.

Les décisions arbitrales du match aller peuvent-ils nourrir un sentiment de revanche ?
C’est le passé. On ne peut pas d’appuyer là-dessus. Nous sommes revenus d’Old Trafford avec trois buts. C’est malheureux ! Nous aurions mérité un autre résultat. Mais je ne vais pas rappeler ces faits de jeu à mes joueurs pour les motiver. Nous devons être prêts techniquement à affronter une équipe qui a très peu de points faibles. Des possibilités de marquer s’offriront à nous, comme à Manchester, et il ne faudra pas être surpris.

Zlatan Ibrahimovic a marqué trois buts lors du match aller. Comment comptez-vous le neutraliser ?
Nous sommes quand même arrivés à le contenir à Old Trafford. Il n’a marqué que sur coup-franc et sur penalty. Il a bénéficié de circonstances favorables. C’est sûr que les matches contre nous lui plaisent. Si nous devions envisagier un plan anti-Ibrahimovic, nous pourrions aussi imaginer un plan anti-Pogba. Mais avec Manchester, le danger vient de partout.

La qualification pour les 8e de finale de l’UEFA Europa League est-elle encore possible ?
Nous allons jouer le match à fond et nous ferons les comptes à la fin. En tout cas, nous nous sommes préparés pour cela. Notre public va nous pousser au début. Nous devons donner aux supporters l’envie de nous encourager jusqu’au bout et il faudra se lancer dans la bataille sans se poser de questions. Dans une rencontre comme celle-là, on oublie la fatigue. Nous voulons tout donner. Jouer ici devant notre public et nos familles est un plus pour nous.

Les décisions arbitrales constituent-elles un levier de motivation supplémentaire pour le match retour ?
Bien sûr mais l’arbitrage fait partie du jeu. Il y a des joueurs qui ratent des matches et des arbitres qui ratent leurs matches. Ils sont humains, comme nous.

L’équipe de Manchester a-t-elle des points faibles ?
Elle en a peu. C’est l’une des meilleures équipes européennes. Un défenseur qui tacle, une situation où on ne peut pas frapper dans de bonnes conditions. On ne doute pas. Il faut rester froid dans ce genre de situations pour exécuter le bon geste si l’opportunité se présente.

Christophe Galtier a évoqué le match retour contre les Red Devils hier en conférence de presse. Extraits.

"L'objectif sera de battre Manchester. On verra bien ce qui arrivera au bout. Notre chance de qualification est infime, mais elle existe. Dans un match, rien n’est jamais figé et si on marque rapidement, si les faits de match défavorables à l’aller nous sont favorables... Il faut croire en la magie du foot et des soirées européennes. A Mannchester, on savait qu’il faudrait être à 110 % et eux moins bien pour espérer un résultat. Ça nous a coûté cher sur le plan physique. Ils dégagent une telle force. On a fait beaucoup d’efforts pour défendre et attaquer et à force d’être à la limite… On a vu Florentin victime de crampes, cela dénote la très grosse intensité du match."

L’UEFA a officialisé les affectations des arbitres pour les rencontres des 16e de finale aller de Ligue Europa.

Les Verts, qui reçoivent Manchester ce mercredi (18h), seront dirigés par un trio arbitral allemand. En effet, Deniz Aytekin sera l’arbitre principal de la rencontre. Guido Kleve et Markus Häcker, deux de ses compatriotes, l’assisteront.

L'arbitre allemand Deniz Aytekin (38 ans), dans cette même compétition, avait arbitré le barrage retour remporté en août 2011 par le Stade Rennais contre l'Etoile Rouge de Belgrade sur un score dont tous les supporters stéphanois rêvent : 4-0. Alors que Kévin Théophile-Catherine était titulaire, Vincent Pajot, entré en jeu à la 82e, avait marqué le 3e but de la bande à Antonetti.

Natif de Vegle, dans le centre du Danemark, ce latéral droit était prédestiné à devenir un Red Devil. En effet, sa ville natale était parfois surnommée la «Manchester du Danemark» ! Au milieu des années 80, il passe une saison à MU, où il vit le début de lère Ferguson. Manchester n’est pas encore cette machine à gagner des trophées que l’entraîneur écossais va piloter à partir de 1993. En 1987, se sentant barré à son poste par le jeune Anglais Viv Anderson, il rejoint l’ASSE. Après quatre ans à Saint-Etienne, où il fait l’unanimité, John Sivebaek s’engage avec l’AS Monaco, en 1992. La même année, il devient champion d’Europe avec le Danemark, équipe surprise de la compétition. Ses 87 sélections témoignent de sa brillante carrière, qu’il termine à Pescara (Italie) puis à Vejle, où il a débuté. Il est aujourd’hui agent de joueurs.

A la veille d'affronter Manchester United dans le Chaudron, c'est un groupe presque au complet qui a effectué la dernière séance d'entraînement. Blessé durant le match aller et forfait à Montpellier, le capitaine Loïc Perrin fait son grand retour.

Voici le groupe de 20 joueurs convoqué pour le match, ASSE - Manchester, qui se déroulera ce mercredi 22 février à 18h, au stade Geoffroy-Guichard.

Gardiens de but : 1.Anthony MAISONNIAL ; 16.Stéphane RUFFIER ; 30.Jessy MOULIN.
Défenseurs : 2.Kévin THEOPHILE-CATHERINE ; 3.Pierre-Yves POLOMAT ; 4.Léo LACROIX ; 19.Florentin POGBA ; 24.Loïc PERRIN ; 25.Kévin MALCUIT ; 31.Ronaël PIERRE-GABRIEL.
Milieux de terrain : 5.Vincent PAJOT ; 11.Henri SAIVET ; 14.Jordan VERETOUT ; 17.Ole SELNAES ; 18.Fabien LEMOINE.
Attaquants : 9.Nolan ROUX ; 21.Romain HAMOUMA ; 22.Kévin MONNET-PAQUET ; 26.JORGINHO ; 27.Robert BERIC.

Selon la Pravda du jour, Robert Beric devrait être titularisé demain contre les Red Devils, même s'il n'a que 45 minutes dans les jambes. Hervé Revelli s'en réjouit dans le quotidien sportif.

"Je l'ai vu rentrer avec joie ce dimanche à Manchester et à Montpellier. Cela lui a offert une bonne petite préparation et je ne l'ai pas vu souffrir. Robert Beric se montre tellement présent et adroit devant le but qu'on a tous envie qu'il soit aligné d'entrée. Parce que lui, il risque de les mettre au fond, les occasions. Mais il relève de blessure et c'est toujours difficile de reprendre pour un attaquant grand et costaud comme lui. Avec lui comme finisseur, pas comme sauveur car je n'aime pas le mot, j'y crois fermement."

Bernard Caïazzo était ce lundi soir l’invité d'LE Alexandre Ruiz dans le cadre de l’émission «Le Football Show » sur beIN Sports. L’occasion pour le président du Conseil de surveillance de l’AS Saint-Etienne d'évoquer le projet de l’AS Saint-Etienne mais aussi la réforme contestée de la Ligue des champions

LE PROJET DE L'ASSE.- «Notre objectif est d’être dans le Top 5. Nous étions un peu en retard avant la trêve mais nous avons bien démarré l’année 2017, ce qui nous a permis de nous replacer. Nous avons le sentiment que l’équipe a fortement progressé cette année avec le nouveau système de jeu mis en place par Christophe Galtier. Nous sommes désormais à la lutte avec les Girondins de Bordeaux, l’Olympique de Marseille, mais aussi avec l’Olympique Lyonnais qui pourrait laisser des forces, s’il effectue un bon parcours en Europa League, dans la conjonction de matches jeudi-dimanche. Nous sommes d’ailleurs bien placés pour le savoir puisque l’AS Saint-Etienne est le club qui joué a le plus de rencontres dans ce format depuis trois ans. La double confrontation face à Manchester United est un grand évènement pour le club et la ville de Saint-Etienne. Nous sommes très heureux de disputer ce genre de rencontres, cela fait partie de notre progression et de notre évolution.»

LA RÉFORME DE LA LIGUE DES CHAMPIONS.- «Cette réforme a profité aux Italiens et aux Allemands sans que les clubs ni les ligues n’aient été consultés. Les clubs européens, dans leur grande majorité, ne sont pas contents d’un tel système. Cela a créé beaucoup de tension d’autant plus que la décision a été prise avant que le président de l’UEFA soit élu. C’est un processus étrange, qui n’est pas démocratique et qui ne correspond pas à notre façon de voir les choses. Le risque, à terme, c’est que l’on soit en présence d’une ligue fermée avec huit clubs qui se répartissent l’ensemble des résultats. Ce n’est pas l’esprit du football car si l’on ne donne pas la possibilité à David de battre un jour Goliath... Nous sommes donc face à un système de dictature et il convient de faire entrer la démocratie. »

Anticipant sans doute la venue de Caen programmée ce dimanche à 15h00, Robert Herbin invite les Verts à se vider les tripes demain contre Manchester.

"Je pense que le fait d’avoir perdu sur un score aussi lourd à Old Trafford a été difficile à encaisser et a laissé des traces dans les têtes. Une défaite dans ces circonstances est toujours difficile à digérer. J’espère donc qu’il y aura une réaction d’orgueil mercredi. On a le temps de récupérer et de préparer le match, avec une belle organisation, une grande détermination" déclare Le Sphinx dans Le Progrès du jour. "Il devra y avoir une grande envie de gagner, de se sublimer, de se vider les tripes de la part des joueurs. Les chances sont minces mais si on met un but tout de suite, on ne sait jamais. Serai-je au stade ? Je suis dans l’expectative, je me tâte car je n’y vais plus depuis longtemps. J’ai une invitation. On verra…"

Christophe Galtier et Romain Hamouma, en conférence de presse, n'y sont pas allés par quatre chemins : malgré le lourd retard à rattraper, demain, les Verts joueront pour gagner.

Christophe Galtier : "Nous jouerons dans un stade plein avec une très grosse ambiance, il faudra respecter cela. Impossible de ne pas aligner la meilleure équipe possible au regard de l’engouement qu’il y a eu autour de ce match. Le public s’attend à ce que l’on fasse honneur à nos couleurs. Loïc Perrin s'entrainera normalement aujourd'hui. Il sera titulaire et capitaine."

Romain Hamouma : "Il faudra y aller pied au plancher sans se poser de questions, surtout devant notre public. Quand la tête va, le reste suit. Il ne faut pas penser à une éventuelle fatigue. Au contraire du match aller, il faudra marquer les occasions que nous aurons, ce sera la clé. C'est un plus de jouer devant notre public et nos familles. Il faudra leur donner l'envie de nous pousser encore plus."

Après la télé, la presse écrite : Bernard Caiazzo fait le tour des popotes à la veille du retour contre Manchester. Extraits de l'entretien publié par l'Equipe - au menu, arbitrage Split classement UEFA et finances :

"Le résultat du match aller est très lourd parce que l'ASSE n'a pas concrétisé ses nombreuses occasions et que nous avons eu un drôle d'arbitrage, un peu comme si Zlatan Ibrahimovic avait arbitré. (...) Les Verts n'ont rien a perdre. Ils doivent se lâcher pour gagner sans penser à autre chose, avec le même état d'esprit que dans les années 1970 après la défaite 4-1 à Split car le football peut offrir d'incroyables surprises. En mettant de la folie, l'exploit n'est pas impossible. (...)

Nous savions que le match à Montpellier (défaite 2-1) serait difficile au niveau physique entre les deux matches contre Manchester mais nous n'imaginions pas un arbitrage aussi défavorable. Même Pascal Garibian, patron de l'arbitrage français a reconnu que l'arbitre, François Letexier, n'aurait pas dû infliger un second avertissement à Jorginho, source d'exclusion. (...)

L'ASSE est la seule équipe du football français à avoir disputé trois fois de suite les poules d'Europa League. Saint-Etienne est classé 4e club français par l'UEFA devant l'OM, Bordeaux, Lille que nous avons dépassés. Chaque année, l'ASSE progresse dans cette Europa League, qui nous fait perdre des points en championnat en raison du doublon jeudi-dimanche, mais l'Europe est dans notre ADN.(...)

Ce que rapporte l'Europa League est investi dans le sportif pour améliorer l'équipe car cette épreuve nécessite un effectif plus important et donc engendre un coût supplémentaire. Si nous ne participions pas à l'Europa League, nous aurions moins de joueurs, donc on ne peut pas conclure que c'est une source financière."

Dans la dernière édition du Progrès, Roland Romeyer évoque la réception des Red Devils. Extraits.

"Depuis jeudi dernier, on vit le plus grand événement du club depuis l’épopée de 1976. Pour Bernard Caïazzo comme pour moi-même, c’est fabuleux. C’est un moment exceptionnel de rencontrer Manchester, le club le plus riche du monde et l’un des plus grands de par son palmarès. J’espère que nous gagnerons le deuxième round après ce magnifique déplacement à Manchester. Quand 3 000 supporters soutiennent leur équipe et font plus de bruit que les 70 000 autres, c’est formidable.

J’ose croire encore qu’en jouant à douze, avec ce public fabuleux, on puisse aller jusqu’à la prolongation. Je veux rêver mais je souhaite surtout que nous donnions la meilleure image possible du club, de la ville car nous allons être regardés par plus de deux millions de téléspectateurs. Gagner le deuxième round contre un club de la dimension de celui-là, c’est ce que veulent Christophe, ses joueurs et son staff pour faire plaisir aux supporters. Je les remercie de nous faire vivre cette fantastique aventure. J’espère que ce sera un souvenir inoubliable."

Selon Opta, 6% des équipes qui se sont inclinées 3-0 à l'extérieur à l'aller se sont qualifiées sur 429 précédents dans les Coupes d'Europe depuis la saison 1970-1971.

Se qualifier après avoir perdu à l'aller avec au moins deux buts d'écart est une spécialité stéphanoise, comme le rappellent quatre glorieux anciens dans la Pravda du jour. Extraits.

Georges Bereta : "Au match aller, nous nous étions retrouvés menés 2-0 avant même l'heure de jeu. Et quand Franz Beckenbauer s'est retrouvé seul devant Georges Carnus, on pensait que c'était fini pour nous. Mais il a mis le ballon du 3-0 à côté. On s'était alors servi de son échec pour se dire que c'était encore possible. Au retour, Hervé Revelli a ouvert le score dès le coup d'envoi. Il a doublé la mise à l'heure de jeu avant que Salif Keita ne signe le but de la qualification à dix minutes de la fin. Les Verts doivent se servir de la vexation de l'arbitrage bidon. A l'aller, nous aussi, on avait pris le deuxième but sur un coup franc de Roth..."

Yves Triantafilos : "Split a égalisé à l'heure de jeu au retour, mais on avait aussitôt marqué derrière. Puis Georges Bereta a marqué à son tour sur pénalty. Et je suis rentré. J'ai repris un ballon qui passait par là et on s'est retrouvé en prolongation. On obtient un coup franc. Jean-Michel Larqué, qui avait ouvert le score et qui était désigné pour les tirer, était cramé. Bereta avait des crampes. Il m'a crié : "Tintin, tu vas le frapper !" il m'a poussé le ballon sur la droite et boum ! On était qualifiés. Les Verts peuvent le faire contre Manchester, à condition de rester lucide devant le but."

Patrick Revelli : "J'étais entré après la pause et Jacques Santini un peu plus tard. On avait su apporter la fraîcheur nécessaire à ce genre d'exploit. Elle m'avait notamment permis de déborder pour servir Dominique Rocheteau en retrait sur le troisième but. Sans le soutien du public, je ne crois pas que Dominique, qui se trouvait alors perclus de crampes, serait resté sur la pelouse. Notre secret dans ce match, c'est que malgré le match aller, on pensait qu'on allait passer parce qu'on était les meilleurs. Le coaching sera important pour les Verts. La patience aussi. Il ne faudra donc pas faire n'importe quoi, mais appuyer sur l'accélérateur et leur rentrer dedans."

Christian Lopez : "Notre chance, c'est d'avoir eu les qualités athlétiques et techniques suffisantes pour imposer d'entrée un pressing très haut et constant. Et de le maintenir. Après, on a eu de la réussite en parvenant à marquer trois buts dès les cinq premières minutes. Puis deux derniers buts dans les dernières minutes. Nous avions sur récupérer le ballon très haut pour se créer des occasions et gérer nos temps forts comme nos temps faibles. Les Verts doivent s'inspirer de leur match contre Lyon. Ils avaient été capables d'effectuer un pressing à trois, voire même à quatre joueurs sur le porteur. Jouer comme le derby peut leur permettre de renverser le score."

Dans l'Equipe, Patrick Guillou parle avec émotion de la formidable ambiance du Chaudron.

"Le Chaudron, c'est une ferveur et une cocotte-minute. Il te file des frissons quand tu rentres sur la pelouse. Tu ressens alors le poids de la pression et de l'amour des Stéphanois. Un peu à l'image de certains sportifs pendant les hymnes, ce trop-plein d'émotions faisait que j'en chialais sur le terrain avant le coup d'envoi. Tu espères ensuite pouvoir répondre aux attentes de ton entraîneur et à celles des Stéphanois. Et quand tu marques, la soupape de sécurité saute. Tu reçois une décharge d'émotion et un partage en pleine figure.

C'est pour ça que les supporters constituent une vraie valeur ajoutée à l'ASSE. Leur amour et leur passion sont tels qu'ils t'obligent à te transcender. A partir du moment où les joueurs ont respecté le maillot et l'identité du club – et tous ces mots ne doivent pas être galvaudés – jamais le public de Geoffroy-Guichard doit les paralyser et créer un frein à la performance. Au contraire. Il sert de tremplin, de levier et de moteur. Sinon, les joueurs se sont trompés de métier.

Les supporters présents à Old Trafford en ont apporté la démonstration. Ce soir, il y aura en plus tous ceux qui n'ont pu s'y rendre. Peu importe le score du match aller et du retour. Il y aura une symbiose entre eux et les joueurs. Si Manchester United est une très grande adresse du football mondial, ce match ne sera pas une apothéose. Il représentera juste le prolongement de tout ce que Saint-Etienne a réussi en Coupe d'Europe depuis quatre ans. L'ASSE ne jouant pas son maintien ou la survie de ses salariés, comme ce fut parfois le cas à mon époque, cette soirée doit déclencher une prise de conscience et entretenir l'espoir de revoir les Verts en Ligue des Champions."

France Bleu nous informe que Michel Platini assistera ce soir au match des Verts contre les Red Devils.

"Ce sera sa première apparition publique depuis son éviction de la Présidence de l'UEFA, quelques mois avant l'Euro 2016 de football. Michel Platini a été condamné à deux années de suspension de toute activité liée au football et il est en attente de la réponse de son appel. Ce n'est sans doute pas un hasard s'il a choisi Saint-Étienne" précise la radio. "Dans le Forez, il est chez les siens, dans son ancien club, avec un public qui continue de l'apprécier, et surtout chez ses amis. Parmi eux, Roland Goujon, le vice-président de Saint-Étienne Métropole chargé des sports et des équipements sportifs."

L’entraîneur portugais de Manchester United veut éviter toute frayeur dans le Chaudron. Si son équipe a un calendrier chargé, avec une finale de League Cup ce week-end, le Special One se méfie des Verts et du Chaudron.

«Je joue contre Saint-Etienne, le 5e de la Ligue 1.» José Mourinho a coupé court à toute question à propos du duel entre son voisin de City et l’AS Monaco, de la victoire du PSG face au FC Barcelone ou même de l’avenir de Wayne Rooney, qui n’a pas fait le voyage en France pour cause de blessure. Le technicien portugais veut uniquement se concentrer sur le16e de finale retour d’UEFA Europa League face à l’ASSE et l’a bien fait comprendre en conférence de presse, ce mardi soir au Stade Geoffroy-Guichard.

«Ce que je peux dire c’est que l’ASSE est un adversaire de qualité, très bien organisé avec un coach très fort sur le plan mental et qui préparera bien ses joueurs, a expliqué l’entraîneur mancunien. Le résultat du match aller est bon mais il aurait pu être différent. Un 2-1 était possible. Il faut finir le travail.» A Old Trafford, les Stéphanois avaient en effet démarré pied au plancher, se créant plusieurs situations dangereuses devant les buts de Sergio Romero.

«Nous touchons au but, mais nous n’y sommes pas encore, a expliqué José Mourinho. Si nous jouons à notre niveau, ce sera difficile pour eux. Nous savons aussi que notre première mi-temps à Manchester était très mauvaise. Je vais insister sur le sérieux dont nous devrons faire preuve afin de contrôler le match.»

L’entraîneur de Manchester United, arrivé cet été sur le banc d’Old Trafford connaît déjà le stade Geoffroy-Guichard. «J’ai joué ici avec Porto (en 2003, lors d’un match amical), je suis ensuite venu superviser l'OL avant un match de Ligue des champions, a expliqué le Portugais. Je connais le stade, son atmosphère, son ambiance. Il est encore plus beau désormais. Ce sera fabuleux de jouer ici. Mes joueurs et moi allons essayer de profiter au maximum de l’évènement.» Le technicien a d’ailleurs souligné les qualités de son homologue stéphanois: «Christophe (Galtier) est un motivateur. Il sait motiver ses joueurs, notamment avec les supporters qui seront là demain.»

«Je veux gagner demain, a-t-il conclu. Je ne pense pas pour l’instant à gagner la Premier League ou l’Europa League. Dimanche, nous avons une finale de League Cup, je veux la gagner mais je veux que mes joueurs n’y pensent qu’après la fin du match de demain. J’ai toujours fonctionné de la sorte dans ma carrière, en pensant au match qui arrive, pas à celui d’après.»

En ballottage hélas très favorable pour se qualifier pour les 8es de finale de l'Europa League, Manchester United jouera la finale de la League Cup contre Southampton trois jours après son match dans le Chaudron. Ce soir, les Red Devils se sont également qualifiés pour les quarts de finale de la Cup grâce à leur victoire 2-1 sur le terrain de Blackburn, avant-dernier de Championship (L2 anglaise). Après avoir concédé l'ouverture du score à la 17e, les Mancuniens ont égalisé dix minutes plus tard grâce à Markus Rashford sur une passe lumineuse de Henrikh Mkhitaryan. Entrés en jeu à la 62e minute, les deux stars de José Mourinho ont fait la différence juste avant l'entame du dernier quart d'heure : c'est en effet sur une longue ouverture du petit frère de Florentin que Zlatan Ibrahimovic a marqué son 23e pion de la saison toutes compétitions confondues, le 4e de la semaine...

Dans France Football du 21 février, deux anciens Verts parlent du bourreau des Stéphanois, attendu dans le Chaudron ce mercredi soir.

Paul Baysse : "C'est un personnage haut en couleur, haut au sens premier, il est très, très costaud, et haut en couleur parce que pendant le match il parle, il chambre, il joue un personnage. En même temps, il est agressif dans le bon sens du terme, très déterminé, très compétiteur, il ne lâche jamais. J'ai fait le buzz avec lui et j'en suis encore surpris. C'était à la fin d'un match et Paris l'avait emporté 1-0 à Sainté. A ce moment-là, il met une belle semelle à Romain Hamouma. Je vais vers lui et je lui dis quelque chose du genre "Tu abuses !". Alors il regarde mon nom sur le maillot. Et j'ai le réflexe d'en faire autant, de regarder ostensiblement dans son dos le nom écrit. Les images ont tourné en boucle sur internet, partout sur les réseaux sociaux. Les jours suivants, tout le monde me parlait de ça. C'est quelque chose de totalement anecdotique, pas très intéressant mais, voilà, ça touchait Ibra."

Laurent Paganelli : "Personnellement, il m'a toujours impressionné. Le joueur est étincelant, l'homme est dur d'accès, car on ne sait pas vraiment qui il est. Il joue un rôle, c'est un personnage. Je l'ai fait une seule fois en interview. Je ne savais pas à quoi m'attendre. Et donc je ne savais pas comment l'aborder. C'est le seul qui m'impressionnait comme ça. Il était un peu comme un lion dans une arène. Dans son regard, dans son attitude, dans ce qu'il dégage, dans sa façon de regarder, il est impressionnant. Quel que soit le match, dans le couloir, je n'ai jamais vu ce mec déconcentré même s'il était sympa avec les ramasseurs de balle. On aurait dit un boxeur qui s'apprêtait à monter sur le ring, un Tyson. Gasset me disait : "Putain, mais le mec nous porte les gars au summum. Dans le vestiaire, puis dans le tunnel, il nous amène les gars à un niveau extrême..." Ses coéquipiers, il les impressionnait aussi. Avec lui à tes côtés, fallait pas se manquer."

José Mourinho a convoqué une vingtaine de Red Devils pour découvrir le Chaudron, nous apprend le site officiel de la bande Mou :

De Gea, O'Hara, Romero; Bailly, Blind, Fosu-Mensah, Rojo, Smalling, Valencia, Young; Carrick, Fellaini, Mata, Mkhitaryan, Pogba, Lingard, Schweinsteiger; Ibrahimovic, Martial, Rashford.