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Christophe Galtier et Stéphane Ruffier sur Beinsport 
Source :  Site Poteaux Carrés

Lundi 9  janvier 2017

Les problèmes offensifs vus par le coach
Invité de beIN Sport, Galette est revenu ce soir sur les problèmes offensifs de son équipe.

 "On a déjà joué 31 matches depuis le début de saison, or l'attaquant qui a le plus joué c'est Kévin Monnet-Paquet, 17 matches.  On a eu beaucoup d'absents. On avait recruté la saison dernière Robert Beric, on avait mis une certaine somme d'argent. Robert a été blessé, il a eu une rupture des ligaments croisés lors d'un match. On pensait pouvoir le récupérer en début de saison mais ça c'est compliqué avec des petites lésions musculaires lors de son retour à la compétition puis un genou  qui s'est mis à réagir à la charge de travail. Finalement, Robert a rarement été présent. Il joue peu mais quand il joue il est assez efficace. Romain Hamouma, qui était l'un des meilleurs passeurs et des meilleurs buteurs les saisons précédentes a été longtemps absent la saison dernière. Cette année aussi, il a très peu joué. Ces deux joueurs majeurs de notre secteur offensif ont été très souvent absents et trop rarement associés.

 Il a fallu composer avec beaucoup d'absences lors de cette première partie de saison. On a eu jusqu'à treize joueurs absents. Il a fallu composer avec cela. Je me rappelle le match mémorable à Nantes où on a quatre joueurs qui sortent, trois sur blessure et un sur carton rouge au bout de la 14e minute. Quand on joue tous les trois jours, une blessure qui engendre trois semaines d'arrêt ça fait neuf matches d'absence. Il y a eu beaucoup d'absents par match, ça m'a obligé à changer souvent de système. J'ai opté pour différents systèmes pour compenser les absences de certains, au risque de déséquilibrer le secteur défensif qui était notre point fort. J'ai cherché tout le temps des solutions pour mieux jouer et surtout marquer plus.

 Quand vous jouez tous les trois jours – on va encore me dire que je me répète – vous êtes sur de la fatigue, vous êtes sur un manque d'énergie, et à la sortie vous êtes moins performants, moins efficaces. Notre réflexion, ma réflexion pour la deuxième partie de la saison, quelles que soient les compétitions, c'est d'améliorer ce secteur. Je pense en toute honnêteté et sans être chauvin qu'on a le meilleur gardien du championnat, on a la troisième défense du championnat, ce qui est une vraie performance, mais on a la quatorzième attaque. Du championnat. Si on veut atteindre les objectifs qu'on s'est fixé, on doit être vraiment meilleurs dans le secteur offensif.

 J'ai émis des souhaits auprès de ma direction, samedi soir avec Roland Romeyer et tout à l'heure avant de venir sur le plateau avec Monsieur Caïazzo. Je souhaite qu'on puisse faire venir deux joueurs dans le secteur offensif. Il faut savoir en effet qu'Oussama Tannane a dû déclarer forfait à la CAN. Il souffre d'une pubalgie et sera au moins deux mois à l'arrêt. On sait que son indisponibilité sera beaucoup plus longue en cas d'opération. Il nous reste sur les côtés Romain Hamouma et Kévin Monnet-Paquet. On cherche dans ce secteur-là. On a des jeunes. On a ciblé des joueurs, c'est assez facile. Les acheter, c'est autre chose.

 Omar, tu me dis que Saint-Etienne n'a pas les moyens de faire venir un Aubameyang ou un Aloisio. J'adore ton enthousiasme. Mais il faut savoir que quand Aubame est arrivé, ce n'est pas moi qui l'ai fait venir, il n'avait marqué que deux buts dans sa carrière. Il est parti de Saint-Etienne en ayant marqué 36 buts en deux ans. Max-Alain Gradel qu'on ne connaissait pas en Angleterre et qui a joué une saison en D2 là-bas est parti de Sainté sur une dernière saison à 17 buts. Dimitri Payet, avant d'aller ailleurs, avait marqué 12 buts dans une saison, plus les passes décisives. A Saint-Etienne, on sait faire travailler les joueurs offensifs. On sait les faire progresser. Mais Saint-Etienne est un club obligé de vendre. Chaque année on vend et on a du mal avec la concurrence. Celle d'il y a trois ans n'est plus la même aujourd'hui. Vous avez des clubs comme Nice avec des investisseurs. Quand Nice fait Mario Balotelli ou Younès Belhanda que je connais parfaitement, nous on ne peut pas. Il nous faut dénicher des talents. Ces talents-là, c'est difficile de les trouver. Et une fois que vous les avez trouvés, c'est difficile de les convaincre de venir à l'ASSE."

Le marché chinois

Sur le plateau de beIN Sport, l'entraîneur stéphanois et son gardien numéro un ont évoqué ce lundi soir le marché chinois. Extraits.

 Christophe Galtier : "J'ai vécu une expérience d'un an en Chine. J'étais à la recherche d'un club, quasiment en reconversion. Il y avait Fabrice Grange là-bas, c'est le cousin de Florian Maurice que j'ai eu à l'OM quand j'étais entraîneur adjoint. On m'a proposé de jouer en Chine. Il y avait l'aspect financier, mais c'était sans commune mesure avec les sommes astronomiques dont on parle actuellement. Je n'avais pas envie d'arrêter et j'y ai joué une saison. C'était dur physiquement et mentalement."

 Stéphane Ruffier : Le marché chinois ? C'est embêtant, ils ne prennent pas de gardien ! (rires)

 Christophe Galtier : Bonne remarque de Stéphane ! L'année où je me suis retrouvé en Chine, Fabrice Grange a été très bon, il a prolongé son contrat là-bas. Et d'un coup il y a eu une interdiction d'avoir un gardien étranger dans les équipes. Il y avait des problèmes car tous les entraîneurs prenaient des gardiens étrangers, en équipe nationale, il n'y avait plus de gardien. Je ne sais pas si le règlement a changé. Stéphane ?

 Stéphane Ruffier : Je ne sais pas mais j'ai vu qu'Axel Witsel est parti en Chine, où on lui propose 18 M€ par an. C'est une somme qui ne se refuse pas. Après, il n'a que 27 ans et avait une proposition de la Juve. Je ne suis pas dans sa tête mais aujourd'hui, c'est moi, je vais à la Juve. A 27 ou 30 ans, on a le temps de jouer. Signer à la Juve, c'est jouer chaque année la Champions League, pouvoir chaque année aller loin dans une compétition comme ça, être champion, gagner des trophées aussi. On joue au foot pour ça aussi, pas que pour l'argent. Bien sûr, ça en fait partie. Mais je pense que s'il continue d'être bon à la Juve, il aurait eu à 33 ou 34 ans la même proposition pour finir sa carrière avec un petit chèque à la clé. Mais on joue au foot pour vivre des grands moments. Je pense que ce n'est pas en jouant en Chine qu'on les a.

 Christophe Galtier : J'ai discuté récemment avec Aubame, il a eu une approche de 41 M€ par an, avec à la clé pour Dortmund une offre de 150 M€ de transfert. Il a refusé clairement. Son rêve, c'est de jouer dans l'un des plus grands clubs du monde, il l'a dit et répété. Je trouve qu'à un certain moment, ils ne doivent pas chercher à être les plus riches. On sait tous qu'à un certain moment, avec l'âge, la carrière s'arrête. Quand on est bien physiquement, bien mentalement, on va vivre de grandes émotions dans de grands clubs pour pouvoir jouer de grandes compétitions."

Christophe Galtier et son avenir

Le coach a évoqué son avenir hier soir sur le plateau de beIN Sports. extraits.

 "Je ne fais pas la saison de trop, je suis bien à Saint-Etienne. C'est un club qui m'a permis de me découvrir en tant qu'entraîneur principal. Chaque année, à partir de la sixième saison, j'entends dire "est-ce que c'est l'année de trop ?" Chaque année on atteint des objectifs importants avec nos moyens, en étant européens. Il y a  une compétition. On va jouer en 16e de finale de l'Europa League. Il y a l'objectif de finir dans les cinq premiers en L1. Est-ce que l'on va y arriver, je ne sais pas. Après, je suis en droit aussi de réfléchir quant à mon avenir. Est-ce qu'il passera par mon départ de Saint-Etienne dans un autre club le jour où je serai en fin de contrat, en 2018 ? Ou est-ce que mon avenir sera comme le font certains entraîneurs, peut-être que pendant quelques mois il faudra récupérer et se ressourcer pour retrouver de l'énergie.

 Cette année, mes dirigeants m'ont donné beaucoup de moyens pour étoffer mon staff, pour l'améliorer. Je pense à Eric Blondel, notre manager, et à René Lobello, qui a un certain vécu en tant qu'adjoint. Mes dirigeants me donnent beaucoup de moyens pour pouvoir mener à bien les saisons. Je ne sais pas quel sera le résultat final. Mais je ne suis pas dans l'année de trop, ça j'en suis sûr. Je le sais, je n'ai même pas besoin d'être convaincu. Je le ressens en moi. Simplement je sais que cette année la concurrence est plus forte que les saisons précédentes. On va se battre et je me battrai jusqu'au bout pour atteindre le meilleur résultat possible."

Christophe Galtier évoque Faouzi Ghoulam

Sur le plateau de beIN Sport, Christophe Galtier a évoqué la trajectoire de Faouzi Ghoulam.

"Il avait un gros point fort, une grosse qualité, celle d'être un très bon contre-attaquant car c'est un joueur qui avait démarré haut dans le jeu. En reculant, il a été très bon sur un plan offensif. Je le suis attentivement, on est souvent en contacts quand il vient sur Saint-Etienne. Il a énormément progressé sur le point défensif, on progresse dans ce secteur en Italie. Je ne suis pas du tout étonné de le voir à ce niveau. Faouzi aime son sport, il aime son métier et le fait très sérieusement."

Les 16èmes de finale de l'Europa League contre Manchester

Sur le plateau de beIN Sport, Stéphane Ruffier et Christophe Galtier ont évoqué hier soir le 16e de finale de l'Europa League qui les opposera aux Red Devils.

 Stéphane Ruff'ier : "Ce 16e de finale d'Europa League, c'est un énorme choc ! Déjà pour nos supporters, ça fait un petit moment qu'ils attendent une soirée aussi prestigieuse. Nous les joueurs, on n'a pas forcément encore la tête à Manchester, on a des matches importants avant. Quand ce sera le moment de préparer ce choc, on le préparera. Manchester United est un grand d'Europe, ils ont des individualités bien au-dessus des nôtres. A nous d'aller là-bas avec nos valeurs pour essayer d'aller les embêter chez eux pour prendre un point…  Enfin, le point positif c'est qu'on les reçoit après le deuxième match. Quoi dire quand on voit les noms qui composent cette équipe…  On va retrouver Ibra. Je ne me suis pas taquiné avec lui, c'est plus avec Bayal Sall je crois qu'ils se sont taquinés. Avec Zlatan, on s'est toujours respecté. Il y a du respect entre nous deux du fait de notre première confrontation où on s'était entrechoqué. C'est ce qui a fait partir tout ça entre nous. A chaque fois qu'on jouait le PSG, ce n'était pas Paris-Sainté, c'était Ruffier contre Zlatan."

 Christophe Galtier : "Comment je vois ce match ? Difficile mais quel régal ! Cette confrontation sera simple à préparer.  On a très peu de chances de se qualifier. Mais quand je dis très peu, ça veut dire qu'il y en a ! Saint-Etienne, la ville, le département souhaitaient une affiche. Je souhaitais moi sûrement un adversaire d'un autre calibre pour aller encore le plus loin possible dans cette compétition. On a cette affiche, il faut s'appuyer dessus.  On va vivre un grand moment là-bas, où à mon avis le stade ne sera pas plein car l'Europa League ne fait pas rêver Manchester United. On va recevoir cette équipe qui sera dans un calendrier chargé, très chargé, avec des adversaires importants pour la course  aux places européennes avant et après notre match. On va voir comment ils vont se présenter chez nous. Ce qui est sûr, c'est qu'il faudra être solide là-bas pour se donner une chance au match retour et laisser espérer les 42 000 spectateurs qui seront à Geoffroy-Guichard le jeudi 22 février."